La Société sucrière du Cameroun (Sosucam), filiale du groupe français Somdiaa, a procédé au licenciement de 186 employés permanents sur 1117 pour « insuffisance professionnelle ».
La nouvelle est tombée dans la soirée du 26 septembre dernier. La Sosucam a jeté dans la rue 186 de ses employés (Soit près du quart du personnel). L’une des raisons évoquées est la «réorganisation de la ressource humaine», selon la Direction de l’entreprise.
Au cours de la réunion de crise autour d’une même table Jean Pierre Chapeaux, Directeur général, Jean François Ntsama Etoundi, secrétaire général, André Sylvain Essono, directeur administratif et financier avec en face des présidents de différents syndicats de travailleurs à savoir : Théophile Alye Mvele Alouma, Innocent Makon Emmanuel Zeh Ndongo, Romuald Efouba Ambassa et Albert Béa Makani.
A l’issue des échanges, selon Le Messager, les syndicalistes ont proposé des accompagnements familiaux de 200 000 F cfa, une prise en charge de l’employeur de 50% du solde des frais médicaux dus à date. Une main tendue pour soutenir sur le plan du transport et de la solidarité, les enfants des travailleurs concernés.
Pour l’administration, les employés dont l’ancienneté est inférieure ou égale à 5 ans, l’indemnisation correspond à trois mois de salaire ; de six à dix ans, six mois de salaires : de 16 à 20 ans, 7,5 mois de salaire ; de 20 ans à 25 ans, 9 mois de salaire. Ce vaste licenciement serait imposé par l’actionnaire majoritaire en vue d’effectuer des investissements d’environ 100 milliards de Fcfa dans les champs de canne à sucre afin d’atteindre le niveau de productivité optimale des usines et aussi une rentabilité acceptable. Pour cette option, le top management de cette entreprise d’Etat est accusé de traitement esclavagiste du personnel et de quête effrénée du profit.