Comme en temps de récolte, Journal du Cameroun jette un coup d’œil dans le rétroviseur et balaie du regard les bons et les mauvais fruits du règne des 40 ans au pouvoir du président Paul Biya dans ce dossier de la rédaction.
Les cadres, militants, sympathisants, amis du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) s’apprêtent à célébrer le 6 novembre « avec faste » le 40è anniversaire de l’accession de S.E Paul Biya à la magistrature suprême. A cet effet, le secrétaire général du Comité central du parti Jean Nkuete a placé les festivités sous le thème « renforçons davantage notre mobilisation derrière le Président Paul Biya pour poursuivre ensemble l’œuvre de construction nationale dans l’union des cœurs, la paix et la stabilité sous le prisme et selon l’esprit du Renouveau National », peut-on lire dans la circulaire du 18 octobre 2022, relative à la fête du 6 novembre 2022.
Dans ce document, la deuxième personnalité du parti du flambeau ardent évoque les grands chantiers de construction nationale, conduits durant ces quatre dernières décennies. Il s’agit entre autres « la mise en œuvre méthodique et irréversible de la démocratie et du développement durable ; le déploiement phénoménal des infrastructures communicationnelles, éducatives, médicales, énergétiques ; l’élargissement du tissu industriel (…) ».
De ce fait, ce dossier met en évidence l’ouverture du régime à la démocratie depuis 1982, avec la réinstauration du multipartisme en 1990. Pour ce qui est des chantiers infrastructurels, il n’échappe à personne que des projets d’infrastructures routières, hospitalières, sportives, éducatives, sont mis en œuvre au pays depuis la prise du pouvoir en passant par le septennat des grandes réalisations jusqu’à celui des opportunités en cours. Dans ce registre des fleurs, se trouvent aussi les victoires diplomatiques de Paul Biya durant les 40 ans.
Mais, derrière ce tableau reluisant non exhaustif, se cachent des frasques et couacs qui stimulent les larmes. C’est le cas de la persistance des crises sécuritaires, inflationnistes, de la gouvernance, le surendettement, la faim et la soif qui, pour certaines, échappent encore au contrôle du Renouveau. A cela s’ajoutent le tableau sombre de la culture camerounaise, parent pauvre de ces dernières décennies. Ces problèmes appellent le régime à consoler le peuple.
Comme le dit en d’autres termes Jean Nkuete, « les enjeux de l’heure et les défis du futur sont déjà au seuil de nos portes. Qu’il s’agisse de la sécurité de la nation ébréchée dans certaines localités, du vivre ensemble menacé (…), du désir commun de paix, d’unité, de solidarité, de justice sociale secoué par les démons de la division, de la trajectoire économique à affiner, de la poursuite et de l’adaptation de la croissance économique à la croissance démographique du pays (…) ». Au fait, qu’à fait le président Biya de ses 40 ans au pouvoir ?