Des leaders politiques se réclamant de l’opposition ont décidé d’accorder leur soutien à la majorité présidentielle en vue de la réélection du président sortant.
Le G20, regroupement de partis politiques dits de l’opposition qui soutient le président Paul Biya depuis l’élection présidentielle de 2018 s’active pour le scrutin du 12 octobre 2025. Vendredi dernier, les membres dudit groupe ont fait une déclaration à Yaoundé, réaffirmant leur soutien renouvelé au président Paul Biya, président sortant.
Lui qui reste la personne indiquée pouvant apporter au Cameroun la paix, la stabilité, la démocratie apaisée, de l’élévation du Cameroun au-dessus des autres nations, de son émergence, a déclaré Jean De Dieu Momo, membre du G20, président du PADDEC et membre du gouvernement. En tant que l’un des leaders du groupe, le ministre délégué auprès du ministre de la Justice a assuré que le G20 « renforce sa dorsale ».
LA SUITE APRÈS LA PUBLICITÉ
Cette fois, le groupe s’enrichit de 15 nouveaux leaders. Ils grossissent les rangs dans le but d’influencer les résultats de l’élection présidentielle prochaine en faveur du candidat porté par le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc). Parmi ces nouveaux adhérents, figure Célestin Ndjamo Djamen, président de l’Alliance patriotique républicaine du Cameroun (APAR) dont la candidature à l’élection présidentielle a été rejetée. Il ne trouve aucun mal à accorder son soutien au président Paul Biya.
David Lobe, cadre de l’UMS, a qualifié au cours d’un débat télévisé dimanche sur Bnews1, a déclaré que « 15 boutiquiers politiques ont décidé de faire allégeance à celui qui est distributeur des privilèges », une appellation que Célestin Djamen a demandé de retirer. David Lobe a, dans son argumentaire, tenté de démontrer que les leaders qui ont décidé de soutenir le président sortant n’ont pas d’épaisseur politique au niveau de la base. Ils visent des récompenses au terme de l’élection, à l’exemple d’un poste ministériel.
Avant l’adhésion des 15 nouveaux leaders au sein du G20, deux alliés de poids et historiques ont claqué la porte de la majorité présidentielle : Bello Bouba Maïgari de l’UNDP et Issa Tchiroma Bakary du FSNC. Les deux, candidats à la succession de leur ancien allié Paul Biya, travaillent sur le terrain pour convaincre les électeurs à leur accorder leurs voix.