L’évêque de Bafoussam s’est intéressé à nouveau au processus électoral en cours au pays en insistant sur le débat public et la responsabilité des acteurs.
Le chef de l’Église catholique qui est à Bafoussam prêche pour la tenue d’une élection transparente et réussie au Cameroun le 12 octobre 2025. Dans une homélie prononcée lors d’une célébration eucharistique à Bansoa dans le territoire de son diocèse, Mgr Lontsie-Keune a énoncé des clés permettant d’organiser une élection dans le respect des règles et principes démocratiques. L’une de ces clés est l’organisation d’un débat public pour les candidats. L’homme de Dieu demande que les 12 candidats participent à un débat télévisé qui permettra aux électeurs de mieux comprendre ce que propose chacun afin de faire un choix éclairé. « Nous voulons voir ceux qui aspirent à gouverner, et chacun doit choisir en conséquence », explique l’évêque.
Le vote et la surveillance du vote sont une autre clé indiquée par l’évêque dans la perspective d’un résultat sans fraude à l’issue de l’élection présidentielle. Pour ce faire, les électeurs doivent aller voter en masse le jour de l’élection. Comme certains candidats l’ont martelé, il ne suffira pas de voter et de repartir. Mais, après le vote, « ne laissez pas voler votre vote », conseille-t-il. A ce sujet, en dehors de l’appel lancé aux électeurs qui votent, des candidats eux aussi s’activent à déployer des scrutateurs au sein des bureaux de vote pour surveiller les opérations électorales. Mais, tout ne s’arrête pas dans les bureaux de vote.
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Le processus s’enchaine avec le décompte des voix et la publication des résultats. Les acteurs qui sont responsables de ces étapes sont les commissions de recensement des votes, Elections Cameroon à travers ses deux organes et le Conseil constitutionnel. L’évêque interpelle aussi ces acteurs et les appelle à jouer franc jeu. « Ceux qui comptent doivent se souvenir de leur baptême et compter correctement. 1+1=2 (..) Ceux qui proclament doivent aussi se rappeler que mentir n’est pas une bonne chose », rappelle-t-il. Si les électeurs peuvent voter et surveiller, et même si les autres acteurs peuvent observer les exigences de l’évêque, il reste la question du débat télévisé mettant en face les 12 candidats. Au moins un, au regard de l’histoire, y participerait à travers un représentant.