Invité à assister au Championnat de football scolaire de la CAF, l’ancien international camerounais estime que les matchs étaient d’un bon niveau.
-Que retenez-vous de cette première édition du championnat de football scolaire de la CAF, masculin et féminin?
Je rentre de Durban très satisfait de ce que j’ai vu. Ce qui m’a le plus marqué, c’est la passion des jeunes pour ce premier championnat d’Afrique des écoles de football de la CAF. J’ai été surpris que la Caf ne se concentre pas seulement sur l’aspect footballistique, mais aussi sur les perspectives de carrière des participants. Ce tournoi est très important pour le développement du football sur le continent, car les jeunes sont l’avenir. Il leur offre une plateforme pour montrer leurs talents sur la grande scène.
Il faut tirer un grand coup de chapeau au président de la Confédération africaine de football (Caf), le Dr Patrice Motsepe, qui a pensé via sa Fondation d’organiser cette compétition, en investissant 10 millions USD. Ce championnat permet de développer le football africain dès la base, à travers l’école. J’ai appris que chaque vainqueur de ce championnat a reçu la somme de 300 000 USD. Le fait que cet argent soit dédié à aménager des airs de jeu est une très belle initiative.
La Caf fait le pari de la jeunesse. Il y avait des ateliers pour les jeunes arbitres, les entraîneurs et les jeunes reporters. C’est la première fois qu’une telle chose se produit et je tiens à féliciter la Caf d’avoir eu la clairvoyance d’organiser tous ces évènements en marge de ce championnat.
Le jour de la finale, outre le président Motsepe, j’ai vu tous ses vice-présidents ; le ministre sud-africain des Sports, le président de la Fédération Sud-africaine de football, le Dr Danny Jordaan et le président de la COSAFA, ainsi que des dirigeants du football venant de tout le continent africain. L’organisation a été parfaite. Avec l’Afrique du Sud, habituée à organiser des grands évènements sportifs, on commence à s’y habituer.
– Vous et les autres joueurs présents, avez-vous donné quelques conseils aux jeunes?
J’étais là avec les autres légendes (Assamoa Gyan, Lucas Radebe, Robert Kadiaba, Clarence Seedorf, Karim Haggui et bien d’autres) pour essayer d’inspirer les jeunes à poursuivre leurs rêves, mais aussi pour leur donner des conseils sur ce qu’il faut faire pour atteindre le plus haut niveau.
Depuis mon jeune âge, je joue au football, je suis un passionné, un vrai, qui a beaucoup appris de ses différents éducateurs et entraîneurs. Et le temps est venu pour moi de transmettre, de partager mon expérience. Ce que je n’ai cessé, avec les autres anciens joueurs invités, de faire durant tout notre séjour à Durban. Et les jeunes, garçons, comme filles, se sont montrés assez réceptifs.
L’éducation est très importante et nous en avons parlé avec les équipes participantes. Le tournoi a bénéficié d’une couverture massive et nos activités toucheront davantage de personnes.
-Comment avez-vous jugé la qualité de jeu de ces jeunes joueuses et joueurs et que pensez-vous de ce championnat scolaire?
Le niveau de jeu était exceptionnel. Les deux catégories avaient un talent incroyable et elles l’ont démontré pendant le tournoi. Pendant cinq jours, j’ai assisté à des matchs de bonne facture. Compte tenu de l’enjeu, la plupart des rencontres de ce championnat de football scolaire ont donné lieu à des matchs engagés. J’ai été impressionné par la qualité du jeu et la combativité des équipes.
Au vu du talent précoce de ces joueuses et joueurs, l’on ne peut que souhaiter un meilleur encadrement pour eux, afin qu’ils continuent de progresser. Certains joueurs et joueuses ont encore des lacunes techniques et surtout tactiques, ce qui est un peu normal pour leur âge. Ils commettront des erreurs, mais cela fait partie de leur développement en tant que joueurs.
Cette compétition est la bienvenue pour le développement du football en Afrique. C’est la première édition et je sais qu’elle va s’améliorer car c’est un tournoi annuel qui se déroule en trois phases : nationale, zonale et continentale.