Le gouvernement camerounais a validé jeudi sa stratégie nationale d’alimentation scolaire, jugée décisive dans la lutte contre la malnutrition infantile et pour la promotion de l’éducation inclusive, a rapporté la chaîne publique CRTV.
Ce programme couvrira la période 2026-2030 avec une approche multisectorielle qui allie éducation, santé, nutrition et agriculture. L’objectif est de garantir à chaque élève de la maternelle et du primaire un repas chaud quotidien et ainsi poser les bases d’un avenir plus résilient pour le pays.
Il va s’étendre dans les régions les plus vulnérables en dotant les établissements d’infrastructures adéquates pour une alimentation durable, tout en stimulant la production agricole locale dans le respect des normes agroécologiques.
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Il s’agira aussi de renforcer le cadre juridique et institutionnel existant, en mettant en place une structure de coordination interministérielle, intégrant l’alimentation scolaire dans les plans de développement locaux, conformément à la politique de décentralisation.
La stratégie repose sur une mobilisation collective des parents d’élèves, enseignants, collectivités territoriales et producteurs locaux. Une enveloppe de 500 milliards de francs CFA (environ 885 millions de dollars) est déjà inscrite au budget national pour appuyer cette ambition.
Le Programme alimentaire mondial (PAM), partenaire clé du projet, rappelle qu’un dollar investi dans l’alimentation scolaire rapporte jusqu’à huit dollars en retombées économiques et sociales. D’après Gianluca Ferrera, représentant et directeur du PAM au Cameroun, « on peut s’attendre à de meilleures performances scolaires, avec des bénéfices vont au-delà de l’éducation ».
Grâce aux cantines scolaires et à plusieurs programmes d’urgence contre la malnutrition, près de 371.000 élèves ont été couverts dans six régions jugées prioritaires : Nord, Extrême-Nord, Adamaoua, Est, Nord-Ouest et Sud-Ouest.
L’objectif est de couvrir au moins un million d’élèves d’ici 2030, ce qui représente un taux de croissance annuel de 55,6%, alors qu’il se situe actuellement à moins de 17%, selon le ministère de l’Education de base.
