EN CE MOMENT


Banque : le Mauritanien Sidi Ould Tah remplace Adésina à la tête de la BAD

La banque africaine de développement a un nouveau président depuis ce 29 mai 2025.   Une nouvelle ère s'ouvre à…

La banque africaine de développement a un nouveau président depuis ce 29 mai 2025.

 

Une nouvelle ère s’ouvre à la Banque africaine de développement. Le Mauritanien Sidi Ould Tah a été élu ce mercredi neuvième président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD). Il succède au Nigérian Akinwumi Adesina, qui achève deux mandats consécutifs, avec 76,18 % des voix totales et 72,37 % des voix régionales.

LA SUITE APRÈS LA PUBLICITÉ



Déjà en tête au deuxième tour avec 48,41 % des voix, l’ancien ministre mauritanien de l’Agriculture et actuel directeur général d’Arab Bank for Economic Development in Africa (BADEA) a su rallier suffisamment de soutiens pour franchir la barre des 50 % nécessaire à sa victoire finale.

Le duel Sidi Ould Tah-Samuel Maimbo au troisième tour a donné son verdict : une victoire écrasante du candidat mauritanien qui a obtenu un fort soutien des pays africains désireux de reprendre la main sur ce précieux outil de financement du développement africain.

Pour ce qui est de ses concurrents : le Sénégalais Amadou Hott, ancien vice-président de la BAD (3,55 %) ; le Zambien Samuel Munzele Maimbo, ex-cadre de la Banque mondiale (20,26 %) ; le gouverneur tchadien de la BEAC, Mahamat Abbas Tolli, éliminé dès le premier tour ; et la Sud-Africaine Bajabulile Swazi Tshabalala, actuelle vice-présidente par intérim, sortie au second tour.

Les enjeux

Sidi Ould Tah arrive à la tête de la BAD, au moment où l’institution est en plein renouvellement stratégique, dans un environnement mondial de plus en plus compétitif. Au moment où, l’Afrique est confrontée à une dette amplifiée par la crise de Covid avoisinant les 640 milliards de dollars, à laquelle s’ajoutent les problématiques liées au changement climatique qui impactent les économies dépendantes de l’agriculture et accentuent l’insécurité alimentaire. Autres enjeux majeurs pour le continent, l’éducation, mais également l’emploi, à travers des investissements massifs pour y intégrer des ressources humaines locales compétitives.

Début mai, l’administration Trump annonçait retirer sa contribution de 555 millions de dollars au Fonds africain de développement de la BAD. Autant de défis auxquels sera confronté le nouveau président qui prendra la tête de la BAD.

Pour mémoire, la BAD compte actuellement 81 pays membres dont 54 pays africains. Elle est soutenue par 27 pays européens, sud et nord américains et asiatiques. Depuis sa fondation en 1967, elle a financé quelque 2 900 opérations pour un total de 47,5 milliards de dollars.

Suivez l'information en direct sur notre chaîne WHATSAPP