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Macron reconnait que les autorités coloniales et l’armée française ont mené des violences répressives au Cameroun

Dans une lettre adressée au chef de l’Etat camerounais en date du 30 juillet et rendue publique le 12 août…

Emmanuel Macron doit assumer la responsabilité de la France dans la guerre au Cameroun

Dans une lettre adressée au chef de l’Etat camerounais en date du 30 juillet et rendue publique le 12 août 2025, le président français reconnait le rôle de la France dans « la guerre » menée au Cameroun.

Le président français Emmanuel Macron ne réfute pas les résultats des travaux de recherche rendus par la commission mixte franco-camerounaise en janvier 2025. Leurs recherches ont porté sur le rôle et l’engagement de la France dans la lutte contre les mouvements indépendantistes et d’opposition entre 1945 et 1971 au Cameroun. Au contraire, le chef de l’Etat français reconnaît qu’une « guerre avait eu lieu au Cameroun, au cours de laquelle les autorités coloniales et l’armée française ont exercé des violences répressives de nature multiple dans certaines régions du pays », écrit Macron à Paul Biya.

Le président français relève certains faits marquants de cette guerre, en l’occurrence l’épisode d’Ekite dans la Sanaga-Maritime survenu le 31 mai 1956, ayant fait de nombreuses victimes. Dans ce tableau, figure aussi la mort de quatre leaders indépendantistes lors des opérations militaires menées sous commandement français. Les leaders indépendantistes et d’opposition tués sont Isaac Nyobe Pandjock tué le 17 juin 1958, Ruben UM Nyobe tué le 13 septembre 1958, Paul Momo le 17 novembre 1960 et Jérémie Ndéléné le 24 novembre 1960. Pour ces cas, les membres de la commission mixte ont établi la responsabilité de la France que le chef de l’Etat reconnaît qu’il doit assumer.

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Pour le cas de Félix-Roland Moumié, assassiné à Genève le 03 novembre 1960, l’absence des indices dans les archives françaises ne permet pas d’établir la responsabilité de la France. Un autre fait qui entre dans la « guerre » au Cameroun c’est les émeutes meurtrières de Douala de septembre 1945, lesquelles ont fait l’objet d’éclairage par le rapport de la commission mixte.

Emmanuel Macron invite les uns et les autres à poursuivre les recherches « dans la perspective d’histoire comparée ouverte par le rapport ». Comme il l’avait annoncé lors de sa visite au Cameroun en 2022, Emmanuel Macron s’engage à nouveau pour rendre plus accessibles les archives dans le but de poursuivre les recherches.

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