Depuis quelques semaines, les inondations causées par des pluies diluviennes mettent la vie des personnes, des cultures et du bétail à rude épreuve.
Les eaux de pluies écorchent le visage de la plus belle des régions du Cameroun. L’Extrême-Nord subit les affres des inondations. Depuis des semaines, des pluies torrentielles tombées dans la région s’accumulent dans villes et villages. Des effets sont multiples. Ce lundi matin premier jour de l’année scolaire 2024-2025, des élèves et des enseignants ont éprouvé des difficultés pour se rendre à l’école. Les eaux ont envahi les routes et les ouvrages au point de paralyser la circulation ou le déplacement à certains endroits.
A Yagoua, commune située dans le département du Mayo-Danay à la frontière avec le Tchad, les populations empruntent des pirogues pour se déplacer sur les eaux recouvrant la voie publique. Certains établissements les eaux ont pris une certaine hauteur dans la cour et dans les salles de classes. La rentrée scolaire n’est pas effective dans certains établissements. La région étant dans une zone d’éducation prioritaire, le cas nécessite des mesures particulières pour contourner le sinistre. Les départements de Mayo-Tsanaga, Diamaré et Logone et Chari sont aussi touchés.
La situation n’est pas meilleure pour les cultures et le bétail. De sources médiatiques, les eaux de pluie ont emporté des bêtes. Dans les champs de céréales, les jeunes plans à peine sorties de terre pour prendre leurs marques, se retrouvent englouties dans les eaux. Entre le 11 et le 21 août 2024, les pluies ont détruit plus de 3 000 hectares de cultures selon le Bureau de coordination des affaires humanitaire de l’ONU. En 10 jours, les inondations ont causé plus de 2 998 hectares de cultures. L’on enregistre aussi la perte de 1 178 bétails, le décès de sept personnes et huit blessés selon la même source. La situation fait craindre des difficultés alimentaires au sein de la population dans les prochains mois.