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Cameroun : l’opposition contre l’ingérence onusienne dans le processus électoral

Deux partis politiques manifestent leur désapprobation suite à la signature d’un partenariat entre Elections Cameroon et le système des Nations…

Des opposants dénoncent la signature de la convention Elecam-ONU

Deux partis politiques manifestent leur désapprobation suite à la signature d’un partenariat entre Elections Cameroon et le système des Nations Unies.

La signature d’un projet pour la fourniture d’une assistance technique par le système des Nations Unies au Cameroun dans le cycle électoral 2025-2027 fait l’objet de rejet par certains opposants camerounais. Serge Espoir Matomba, premier secrétaire du Peuple uni pour la rénovation sociale, dit non à l’ingérence du système des Nations Unies dans les opérations électorales au Cameroun. Fidèle à sa logique souverainiste, indépendantiste et panafricaniste, il « dénonce fermement » la signature, le 09 mai 2025, d’une convention de collaboration entre ELECAM et l’ONU dans le processus électoral camerounais. « Nous refusons toute intrusion étrangère dans les affaires intérieures du Cameroun ! Nous exigeons une souveraineté totale et incontestable de notre pays ». Son parti et lui ne comprennent pas pourquoi l’ONU devrait intervenir au Cameroun alors qu’elle ne l’a jamais fait aux Etats, en France ou en Russie.

Tout comme Serge Espoir Matomba et son PURS, Maurice Kamto et son parti le MRC s’inscrit dans la même logique. Depuis la signature de cette convention, ils ont publié une série de déclarations pour la dénoncer en demandant la publication des clauses. Dans la dernière déclaration en date du 24 mai dernier, l’opposant fait comprendre que l’ONU va intervenir dans le processus électoral au Cameroun pour la première fois depuis l’indépendance.

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En 2018, ni l’ONU ni l’Union Européenne n’ont envoyé des observateurs au Cameroun. « Le régime avait fait le choix des faux observateurs électoraux de Transparency International, choix plus compatible avec sa conception et sa pratique électorales faites de fraudes, d’intimidations, de répression des candidats et militants de l’opposition et de falsification des résultats électoraux », déplore Maurice Kamto. L’opposant trouve curieux le rapprochement du régime de Yaoundé du système des Nations unis en 2025, après 43 ans de présidence de Paul Biya. « Ce qui se joue avec la signature de cette Convention ONU-ELECAM apparaît de plus en plus obscur et dangereux pour la démocratie dans notre pays », signale-t-il.

Pour les deux opposants, l’intervention de l’ONU dans le processus électoral au Cameroun fait craindre le risque de fraude et de crise post-électorale comme ce fut le cas en Côte d’Ivoire en 2010.

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