Le secrétaire général adjoint du comité central du Rdpc rejette les accusations portant sur la fraude lors des élections successives au Cameroun.
Dans un entretien accordé à Radio France Internationale, le ministre Grégoire Owona rassure que le processus électoral n’est pas entaché de fraude au Cameroun. Il se déroule dans le respect des principes démocratiques. Le secrétaire général adjoint du comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) donne des arguments pour légitimer la transparence des scrutins. Selon l’homme politique, après les élections, « le dépouillement est public. Chacun des candidats ou de représentant des candidats rentrant avec un procès-verbal signé par tous. Quelle autre transparence peut-on vouloir dans un système électoral ? », s’interroge-t-il.
Dans ce contexte démocratique, le ministre fait comprendre que le Rdpc est conscient que son candidat peut soit gagner, soit perdre l’élection. Et dans la seconde hypothèse, « on se comporterait comme des républicains ». Dans ce sens, le Rdpc reconnaitrait la défaite de son champion « mais sur la base des résultats des urnes tout simplement, pas sur la base des discussions oiseuses des faux fuyants, des procès d’intention, des interprétations malsaines des lois », précise-t-il sur RFI.
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Il répond ainsi au candidat Bello Bouba Maïgari qui, sur la même chaîne de radio, a dénoncé le 24 septembre dernier, les fraudes électorales au Cameroun. Dans un entretien, le candidat de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (Undp) a affirmé que les processus électoraux sont souvent entachés de fraudes au Cameroun. Ce fut le cas lors de l’élection présidentielle de 2018, a-t-il rappelé. Et sur le terrain, selon lui, le parti au pouvoir le devance « parce que les conditions de transparence, de liberté, d’organisation d’élection ne sont pas remplies ». Mais, il a un plan pour renverser la tendance.
Pour stopper la fraude, l’ancien Premier ministre a livré ses volontés à propos de la transparence du scrutin du 12 octobre 2025. L’ancien allié du Rdpc veut que « les élections de 2025 se déroulent en toute liberté et transparence et que les institutions travaillent à établir les résultats ». Pour y parvenir, le candidat entend renforcer la collaboration avec d’autres candidats et anciens candidats pour « assurer la vérité des urnes par une présence massive du parti dans tous les bureaux de vote et dans toutes les commissions départementales où se passeront les décomptes des voix ». Cette dernière technique de surveillance a été adoptée par d’autres candidats de l’opposition qui recrutent des personnes pour surveiller le vote.