Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais a réagi le 14 octobre 2025 à la déclaration du candidat Issa Tchiroma Bakary revendiquant la victoire. Le parti du président Paul Biya dénonce « un canular » et invite au calme.
Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), parti au pouvoir, n’est pas resté indifférent lorsque le candidat du Front pour le salut national du Cameroun a déclaré sa « victoire écrasante » deux jours après l’élection présidentielle. L’opposant et ancien allié du régime a fait référence aux résultats sortis des urnes et rendus publics dans les bureaux de vote. Cependant le secrétaire à la communication du Rdpc, dans une sortie en date du 14 octobre, a dénoncé « une farce grotesque, un canular ignominieux, une forfaiture inadmissible dans un État de droit ».
Le ministre Jacques Fame Ndongo explique que les chiffres dont se prévaut Issa Tchiroma Bakary sont « fabriqués par un cabinet occulte ». Face à cette « vaste escroquerie politique », le Rdpc déclare qu’il ne cèdera pas à la provocation dans l’attente sereine des résultats officiels que le Conseil constitutionnel va bien bientôt proclamer.
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Dans ce sens, le secrétaire général du Comité central du parti, Jean Nkuete, a dans un communiqué séparé, dénoncé les voix qui « s’élèvent pour semer la confusion dans les esprits et susciter la discorde ». Le coordonnateur général de campagne du Rdpc a invité les uns et les autres à la retenue, à la raison et la responsabilité », peut-on lire dans le communiqué en date du 14 octobre et qui réaffirme le respect des institutions par le parti.
Et selon le Code électoral, c’est le Conseil constitutionnel qui est l’institution revêtue de la compétence d’arrêter et de proclamer les résultats de l’élection présidentielle dans un délai de 15 jours à compter de la clôture du scrutin. La procédure à suivre pour y parvenir indique une chaine de commissions qui se relaient. Les commissions locales de vote transmettent les procès-verbaux aux commissions départementales de supervision qui transmettent les leurs à la commission nationale de recensement général des votes. Cette dernière transmet les PV nationaux au Conseil constitutionnel. L’instance connait aussi du contentieux lié à la régularité du scrutin et reçoit à cet effet les plaintes.