Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement a rendu public un communiqué le 15 octobre dénonçant la violation des textes de droit qui encadrent l’élection présidentielle.
Le ministre René Emmanuel Sadi a procédé par le rappel des règles applicables au processus électoral avant d’interpeller les uns et les autres. A la lecture de son communiqué, le processus électoral en cours au Cameroun est encadré par le Code électoral qui, dans ses dispositions, prévoit la procédure à suivre pour parvenir à la proclamation des résultats du scrutin. Mais, cette loi vient d’être violée à la suite de la clôture du scrutin du 12 octobre 2025. Les contrevenants se recrutent parmi les leaders politiques, des citoyens, des médias conventionnels et des réseaux qui se sont empressés de proclamer « ce qu’ils estiment être les résultats du scrutin ». A eux s’ajoute le candidat Issa Tchiroma Bakary qui s’est autoproclamé vainqueur.
Or, le Code électoral prévoit qu’au terme du scrutin, les commissions locales de vote transmettent les procès-verbaux aux commissions départementales de supervision dans un délai de 48 heures. Tandis que les commissions départementales de supervision transmettent leur procès-verbaux à la commission nationale de recensement général des votes dans un délai de 72 heures. Cette dernière transmet les procès-verbaux de ses travaux au Conseil constitutionnel qui proclame les résultats après avoir vidé le contentieux portant sur d’éventuelles irrégularités. Toute autre procédure constitue une « atteinte grave à la règlementation en vigueur », précise le ministre.
LA SUITE APRÈS LA PUBLICITÉ
Depuis le 12 octobre, la guerre des procès-verbaux met aux prises des soutiens du candidats Issa Tchiroma Bakary à ceux du régime sur la toile. La même guerre se déporte dans l’opinion publique et amène les uns et les autres à poser des actes ou à faire des déclarations en violation des lois. Le gouvernement appelle au sens civique et patriotique les acteurs politiques et de la société civile, les professionnels de médias en vue du strict respect du Code électoral. Dans l’attente des résultats officiels, le gouvernement demande le peuple à faire preuve de maturité et de responsabilité. Le Conseil constitutionnel dispose encore de quelques 11 jours pour fixer chaque candidat sur son sort.