L’Agence nationale des technologies de l’information et de la communication (Antic) en partenariat avec l’Ong The Change-Ingine organise à Douala, une rencontre d’échange de meilleures pratiques pour renforcer l’écosystème fintech.
La septième édition de l’initiative Digitize Cameroon s’est ouverte ce 12 novembre 2025 à Douala, capitale économique du Cameroun. Elle rassemble au moins 124 institutions dont 80 institutions membres de la Cameroon Fintech Association et 20 non-membres ; 17 banques commerciales ; deux opérateurs de télécommunications et cinq institutions de microfinances.
Placés sous le thème « Sécurité, règlementation et partenariats stratégiques pour un écosystème fintech résilient », les travaux qui s’ouvrent ce jour vont durer trois jours. Ils permettent aux participants et experts de mener des réflexions et d’échanger sur les moyens de renforcer la sécurité de l’écosystème fintech au Cameroun en créant un environnement innovant qui favorise l’interopérabilité et le partage de connaissances.
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Lors de la cérémonie d’ouverture de ce séminaire, le directeur général de l’ANTIC a rappelé le contexte dans lequel se tiennent les éditions successives de Digitize Cameroon. Selon le Pr Ebot Ebot Enaw qui cite le rapport Statista Market Insights 2025, le taux de pénétration du mobile est supérieur à 80% au Cameroun. Le marché des paiements numériques du pays devrait dépasser 2,607 milliards de francs Cfa en valeur transactionnelle en 2025. Et les services financiers du pays sont devenus un moteur clé de l’inclusion financière, de quoi apprécier l’évolution de la fintech au Cameroun.
Cependant, l’évolution de l’écosystème de la fintech au pays se heurte à des défis liés entre autres à la cybersécurité, en matière de réglementation, sans oublier la pérennité des infrastructures de finance numérique. « Il est donc impératif de renforcer nos systèmes de paiement nationaux, d’améliorer la gouvernance et la surveillance et de mettre en place des partenariats efficaces à travers l’écosystème », a déclaré le directeur général de l’Antic. La rencontre de Douala envisage en effet de solidifier le cadre règlementaire de l’écosystème, de rendre résilientes ses infrastructures de paiement tout en constituant un capital humain qualifié.
Au cours du séminaire, régulateurs, institutions financières, opérateurs de télécommunication, startups, universités et partenaires internationaux vont partager les meilleures pratiques mondiales favorisant le développement de l’écosystème. Les différents participants et les experts vont aussi évaluer les défis nationaux liés à l’écosystème et élaborer des recommandations concrètes. L’objectif final étant de bâtir un écosystème fintech résilient, sécurisé et inclusif pour le Cameroun.
