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Cameroun : le gouvernement exige la conformité dans le domaine de la cosmétique

Une traque est lancée dans la région du Littoral contre les produits cosmétiques contrefaits. En référence au décret N0 2013/093…

Une traque est lancée dans la région du Littoral contre les produits cosmétiques contrefaits.

En référence au décret N0 2013/093 du 03 avril 2013, qui donne mandat au Ministère de la Santé Publique à travers l’Inspection Général des Services Pharmaceutiques et des Laboratoires (IGSPL), pour le contrôle et l’inspection des établissements de fabrication, de stockage et de vente, les équipes du Minsanté sillonnent ces espaces depuis le 15 juillet 2023 et ce, jusqu’au 30 du même mois.

Au cours de ces descentes, il est question de : vérifier les documents réglementaires des établissements ; vérifier les documents de production et d’achat ; visiter les locaux ; vérifier la composition des produits fabriqués, stockés et/ou vendus ; retirer les produits impropres à la consommation et faire des prélèvements si nécessaire pour analyse. Des saisies ont été effectuées et des orientations données pour se conformer à la réglementation.

Il faut noter qu’outre la Région du Littoral, cette opération se déroule simultanément dans celles du centre et du Sud.

Selon le ministère de la santé publique, « les populations utilisent des produits éclaircissants, non seulement pour éclaircir leur peau, mais aussi pour estomper les taches de rousseur, les imperfections, les taches de vieillesse et traiter l’acné ». Cependant, les consommateurs ignorent souvent que nombre de ces produits contiennent des substances chimiques nocives.

« Ces produits d’éclaircissement de la peau peuvent donc provoquer des éruptions et des décolorations cutanées, des cicatrices, des dommages aux systèmes nerveux, digestif et immunitaire, ainsi que de l’anxiété et la dépression. À titre d’exemple, la Convention de Minamata sur le mercure a fixé une limite de 1mg/1kg (1ppm) pour le mercure dans les produits éclaircissants pour la peau. Cependant, plusieurs produits cosmétiques en circulation au Cameroun dépassent cette limite », alerte le ministère de la santé.

De plus, beaucoup d’entre ces produits contiennent jusqu’à « 100 fois la quantité autorisée ». Des molécules qui doivent être contrôlées par les pharmaciens se retrouvent dans les produits cosmétiques. Pourtant, celles-ci décapent la peau. Or, « le décapage de la peau est l’effet secondaire de certaines molécules médicamenteuses qui au fil du temps expose la peau à de nombreuses maladies telle que le cancer ».

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