Parlement



EN CE MOMENT


Cameroun : les dossiers qui attendent le Parlement convoqué pour le 11 juin 2024

Les présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale fixent l’ouverture de la session parlementaire de juin le mardi de la…

Le Sénat et l’Assemblée nationale se réunissent en session ordinaire dès le 11 juin 2024

Les présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale fixent l’ouverture de la session parlementaire de juin le mardi de la semaine prochaine dans un contexte de tensions liées au respect des lois.

Dès le 11 juin 2024, députés et sénateurs auront du pain sur la planche. Les représentants du peuple et des collectivités locales sont convoqués respectivement à 11h et à 16h à l’hémicycle provisoire du palais des congrès de Yaoundé. Ils vont exercer de manière collégiale, leur mission constitutionnelle de voter les lois et de contrôler l’action du gouvernement. Ils vont procéder à l’examen et à l’adoption des premières lois de l’année législative 2024 après les séances plénières d’ouverture. La première session, celle de mars, ayant été consacrée essentiellement aux formalités d’ouverture et au renouvellement des bureaux de chambres et des commissions générales. Un vote qui a reconduit Cavaye Yeguie Djibril à la présidence de la Chambre basse et de Marcel Niat Njifenji à celle du Sénat.

La session de juin 2024 va s’ouvrir dans un contexte particulier. Une affaire relative au respect des textes dans la désignation de staffs techniques des Lions indomptables oppose la Fédération camerounaise de football et le ministère des Sports et de l’Education physique par « haut accord », « hautes instructions » ou « recommandations » interposés. L’affaire alimente les tensions entre les deux parties et divise les Camerounais en deux camps : ceux qui soutiennent Samuel Eto’o, président de la Fecafoot et ceux qui sont du côté du ministre, le Pr. Narcisse Mouelle Kombi. Au nom de la Nation, dans les discours d’ouverture ou au cours des questions orales, les parlementaires ont la possibilité de demander des comptes au gouvernement à ce sujet-là.

Dans le même registre du respect des lois de la République, l’actualité mettant en évidence les relations troubles entre le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, et les partis politiques d’opposition pourrait mériter un traitement au Parlement. Des leaders politiques dont Maurice Kamto et Cabral Libii accusent le ministre de piétiner les lois, de s’ingérer dans le fonctionnement des formations politiques. Le but étant de les fragiliser davantage, à l’exemple du PCRN, ou d’écarter les leaders influents de la course pour le fauteuil présidentiel prévue en 2025.

Par ailleurs, des réclamations des citoyens au sujet des inscriptions sur les listes électorales, les questions d’inflation, des coupures d’électricité ou du manque d’eau potable, la dégradation des routes, les crises sécuritaires persistantes constituent aussi bien des défis du gouvernement que des préoccupations des représentants du peuple. La session se tient aussi au moment où l’opinion apprend la nouvelle d’un scandale financier qui secoue le secrétariat et l’agence comptable du Sénat. Les 30 jours que vont durer la session sont aussi un espace dédié pour discuter des orientations budgétaires en vue de l’examen et de l’adoption en novembre, du budget de l’Etat pour l’exercice 2025.

Suivez l'information en direct sur notre chaîne WHATSAPP