Selon le communiqué de l’institution financière, le 4e pont d’Abidjan et cinq autres axes routiers construits sur financement de la Banque africaine de développement sont ouverts à la circulation.
le Premier ministre ivoirien, Robert Beugré Mambé, a ouvert à la circulation, mercredi 10 janvier, le quatrième pont d’Abidjan, la voie de contournement « Y4 », les autoroutes urbaines de la prison civile et de Dabou respectivement, construits sur financement de la Banque africaine de développement
Selon la BAD, ces infrastructures vont faciliter, dans l’immédiat, la circulation des dizaines de milliers de supporters africains arrivés à Abidjan pour assister aux matches de la CAN 2023, que la Côte d’Ivoire accueille du 13 janvier au 11 février prochains. Les ouvrages ont été construits dans le cadre du Projet de transport urbain d’Abidjan (PTUA), issu du Schéma directeur des transports du Grand Abidjan.
Le quatrième pont d’Abidjan est le plus emblématique de ces ouvrages. Long de près de 1,4 kilomètre, il enjambe la baie du Banco, un bras de la lagune Ébrié pour relier les communes du Plateau et d’Adjamé à celle de Yopougon via Attécoubé. Avec environ deux millions d’habitants, Yopougon est la commune la plus peuplée de Côte d’Ivoire et également un important centre industriel tandis qu’Adjamé et le Plateau sont les principaux pôles administratifs et commerciaux du pays.
Le 4e pont facilitera notamment la circulation des marchandises entre le sud de la ville, où sont implantées la zone portuaire et la zone industrielle de Vridi, et les zones ouest et nord, où de nouvelles zones industrielles se développent rapidement, a expliqué le ministre de l’Équipement et de l’Entretien routier, Amédé Koffi Kouakou. Ce pont, qui dispose d’un péage de 24 points de passage, constitue également une voie de transit privilégiée entre le port d’Abidjan et les corridors internationaux desservant le Burkina Faso, le Mali ou le Niger, des pays enclavés qui utilisent le port d’Abidjan comme point d’accès à la mer.
Près de 70 000 véhicules emprunteront ce pont, dont les voies d’accès qui lui sont associées faciliteront les déplacements quotidiens de centaines de milliers des populations d’Abidjan et participeront à désengorger les voies existantes. D’un coût de 160 millions d’euros, la construction du pont a pris environ cinq ans et demi – 65 mois exactement.
« Ces voies permettront de fluidifier la circulation à Abidjan. Avant, les habitants de Yopougon mettaient deux heures pour venir du Plateau. Aujourd’hui, ils vont mettre cinq à dix minutes pour rentrer chez eux. C’est un gain de temps inestimable », s’est-il réjoui.
La Banque africaine de développement a mobilisé environ 600 millions d’euros et attiré d’autres bailleurs de fonds comme l’Agence japonaise pour la coopération internationale (JICA) et le Fonds pour l’environnement mondial, qui ont contribué respectivement à hauteur de 103 millions d’euros et 6,40 millions d’euros.
« C’est un projet qui touche à la fois l’infrastructure, l’environnement, le social et plusieurs autres aspects. Il répond pleinement aux cinq priorités opérationnelles de la Banque », a déclaré Jean-Noël Ilboudo, chef de division infrastructure de transport à la Banque pour la région Afrique de l’Ouest. « L’ensemble de ces infrastructures permet de fluidifier le trafic, d’améliorer les conditions de vie des populations à Abidjan et de réduire les accidents de circulation », a-t-il souligné. Il a ajouté que 3 000 femmes bénéficieront d’activités génératrices de revenus.
Le Premier ministre ivoirien a également ouvert à la circulation plusieurs autres axes routiers : la voie de sortie Ouest qui donne accès au corridor menant à San Pedro, ville abritant le deuxième port du pays ; la voie de sortie Est menant vers le Ghana et le Burkina Faso ; la voie prolongeant le boulevard Latrille, principale nervure urbaine qui dessert la ville d’est en ouest ; la voie de contournement Nord de la ville dénommée « Y4 », ainsi que les échangeurs sur le boulevard François Mitterrand. Situés dans la partie est de la ville, ils facilitent le déplacement des populations vers la ville de Bingerville. Un tunnel a également ouvert à Abobo, commune populaire au nord d’Abidjan.