Le procès pour corruption de hauts responsables de Glencore s’ouvre ce 10 septembre à Londres, dans le viseur, des cadres de sociétés pétrolières africaines.
Glencore dans une demi-douzaine de pays en Afrique est impliqué dans une affaire de corruption.
Le procès qui concerne les pays comme : le Nigéria, le Cameroun, la Guinée équatoriale, la Côte d’Ivoire, le Sud Soudan et la République démocratique du Congo porte sur quelque 79,6 millions de dollars US de pots-de-vin que la firme aurait versés à des hauts fonctionnaires dans le domaine du pétrole dans ces pays.
En 2022, Glencore a été condamné aux États-Unis et au Royaume-Uni avouant avoir corrompu pendant plus de dix ans des fonctionnaires pour obtenir des contrats ou éviter des audits dans plusieurs pays.
Du côté camerounais, ce procès est attendu avec la révélation des identités des responsables camerounais corrompus de la Société nationale des hydrocarbures (SNH) et de la Société nationale de raffinage (Sonara).
« Glencore: les noms sur le point d’être révélés. Le procureur général du Royaume-Uni a autorisé le Serious Fraud Office (SFO) à engager des poursuites pénales pour corruption contre des individus. (… ) ».
« Glencore avait mis en place deux comptoirs de paiement, l’un au Royaume-Uni (fermé en 2011), et un autre à Genève (fermé en 2016), ainsi que l’utilisation de jets privés pour transporter de l’argent du Nigeria au Cameroun. Les tribunaux anglais révèleront-ils les identités des Camerounais corrompus ? Nous le saurons en septembre »
« Quand les détails des opérations seront divulgués devant le tribunal de Londres, des indices sur l’identité des Camerounais impliqués vont surement émerger. J’encourage les Camerounais au Royaume-Uni à se joindre à moi pour organiser une marche pacifique, afin de présenter une pétition au procureur général du Royaume-Uni, lui demandant de rendre publics les noms de ces Camerounais corrompus », écrivait le mois dernier Me Akere Muna.
Les préjudices sur le plan douanier et fiscal sont énormes selon les chiffres. Le manque à gagner dû à la Direction générale des impôts (DGI) et la Douane est évalué à 33 millions de dollars soit une vingtaine de milliards de francs CFA, sans compter les intérêts.