Le groupe créé par deux hommes politiques, Anicet Ekane du Manidem et Cyrille Sam Mbaka de l’AFP compte fédérer des partis politiques autour d’une candidature à l’élection présidentielle.
La détermination de certains leaders politiques à rassembler les autres autour d’une vision concertée en vue de la présidentielle d’octobre 2025 ne s’affaiblit pas. Alors que les initiatives de Jean Michel Nintcheu de fédérer les forces d’opposition autour de Maurice Kamto et de Olivier Bile, pour désigner un candidat de transition peinent à convaincre plusieurs, le groupe de Douala se met en mouvement. Constitué du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem) et de l’Alliance des forces progressistes (Afp), le groupe va vers les leaders politiques, de la société civile, des acteurs socio-politiques.
Le but est de fédérer le maximum de partis politiques d’opposition autour d’un candidat. Dans leur démarche, Anicet Ekane et Cyrille Sam Mbaka, les deux leaders du groupe de Douala n’ont pas pour ambition de choisir un candidat pour l’opposition et de le proposer aux partis comme l’a fait l’Alliance politique pour le changement (APC) coordonnée par Jean Michel Nintcheu. Leur approche se rapproche de celle de l’Alliance pour une transition pacifique dont l’un des initiateurs est Olivier Bile des Réformateurs. Le groupe de Douala cherche à rassembler autant de partis d’opposition, des acteurs de la société civile et d’autres acteurs intéressés par des questions électorales autour d’un accord.
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Les prospections du groupe ont conduit ses cofondateurs à consulter certains leaders de l’opposition les plus connus sur la scène politique nationale. Ils ont approché Maurice Kamto du MRC, candidat de l’APC à la présidentielle, Cabral Libii candidat déclaré du PCRN, Akere Muna candidat investi par Univers, Patricia Tomaino Ndam Njoya candidate de l’UDC, Joshua Osih candidat du SDF à l’élection présidentielle.
Tous, ayant manifesté leur intention de se porter candidat au scrutin accueillent l’idée du groupe avec quelques réserves liées aux conditions et aux modalités de rassemblement. Joshua Osih relève le retard de l’initiative qui survient au moment où il est engagé à participer comme candidat. Les réserves émises n’entament néanmoins pas la volonté du groupe de Douala. A la lecture de la déclaration que les deux leaders du groupe viennent de signer, ils comptent aller jusqu’au bout, malgré les obstacles.
Cependant, du côté des partis politiques, certains restent constants à leurs logiques et refusent d’épouser les initiatives extérieures. Ce qui constitue une entrave à l’avancée d’une alliance de l’opposition. Cette résistance a fragilisé l’ATP qui a vu nombre de partis quitter la plateforme. Elle a aussi constitué le principal obstacle à l’adhésion des partis politiques à l’APC. Avec un peu de flexibilité couplée à la possibilité des forces politiques de se compléter et de faire un bloc solide, le travail du groupe de Douala ne sera pas vain.