Ils ont tenu un rassemblement le week-end dernier, à la place des fêtes de Bongo Square à Buea capitale régionale du Sud-Ouest, à l’issue duquel ils ont fait l’annonce.
A l’initiative des leaders jeunes nationaux, des jeunes de la région du Sud-Ouest confirment leur soutien à la candidature du président Paul Biya à l’élection présidentielle d’octobre 2025. Le 26 avril dernier, ils se sont rassemblés à la place des fêtes Bongo Square question de finaliser le projet de collecte des fonds dédiés au paiement du cautionnement de 30 millions de francs CFA exigé à chaque candidat à la présidentielle par la loi électorale. Dans leur effort financier, les jeunes du Sud-Ouest ont collecté 5 millions de francs CFA pour la cause.
La mobilisation répond à l’appel des jeunes du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) visant à soutenir la candidature de Paul Biya, 92 ans, à l’élection présidentielle. Des jeunes au niveau national ont pris l’engagement de verser ce cautionnement lors de la célébration du 92ème anniversaire de Paul Biya le 13 février dernier au Palais des Sports de Yaoundé. Des leaders jeunes, dans leurs différents discours prononcés ce jour-là, en présence du ministre d’Etat secrétaire général de la présidence de la République Ferdinand Ngoh Ngoh, représentant le chef de l’Etat, ils avaient fait cette promesse.
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Sa concrétisation commence par la région du Sud-Ouest qui a mobilisé cette enveloppe symbolique dont le montant a été rendu public. Cette somme est l’aboutissement d’une opération lancée et à laquelle ont participé les jeunes élus de la région, les jeunes chefs traditionnels, des jeunes entrepreneurs. Ils envoient ainsi leur signal au sommet de l’Etat et attendent le retour si leur champion est porté à la tête du pays pour exercer son huitième mandat.
L’annonce de la mobilisation des 30 millions relatifs au cautionnement du candidat Paul Biya a sonné dans l’oreille d’une partie de la jeunesse critique comme une trahison en février dernier. Elle est tombée dans un contexte où la jeunesse ne se retrouve pas. Nombreux, après des études universitaires se retrouvent à la recherche d’un emploi et finissent comme conducteur de mototaxi vendeur à la sauvette, agriculteurs de fait. D’aucuns, déjà recrutés à la fonction publique par des voies autres que celles connues de tous sont dépassés par des conditions de travail et de vie, perdant tout espoir de réaliser leurs ambitions.
En raison de nombreuses souffrances que subissent des jeunes, ceux qui trouvent des moyens préfèrent quitter le pays pour aller chercher de meilleures conditions de vie ailleurs. Difficile donc pour ces jeunes camerounais de comprendre comment leurs frères parviennent à soutenir le régime de 42 ans qui peinent à satisfaire leurs besoins élémentaires. Tout compte fait, rien n’arrêtera le train en marche. Les convaincus le resteront.