Des jeunes se réclamant de la société civile désapprouvent l’initiative de El Hadj Boukar Abdourahim approuvée par le secrétaire à la communication du Rdpc Jacques Fame Ndongo.
L’initiative fait parler d’elle depuis le 10 avril 2025 au sein de l’opinion publique nationale. El Hadj Boukar Abdourahim, dans un communiqué a annoncé une mobilisation le 10 mai 2025 à la place des fêtes de Maroua, des militants du parti RDPC de la région de l’Extrême-Nord. Il sera question de soutenir la candidature de Paul Biya à l’élection présidentielle d’octobre 2025. Le Coordonnateur général de l’opération dénommée « Extrême-Nord : 100 000 jeunes unis derrière Paul Biya en 2025 » signale la participation de 100 000 jeunes issus des 47 arrondissements de la région à ce meeting.
Suite à la publication de cette nouvelle, un communiqué attribué au secrétaire à la communication du Rassemblement démocratique du peuple camerounais, Jacques Fame Ndongo, a désapprouvé cette manifestation. Le motif était que les organisateurs n’ont pas reçu l’autorisation du Comité central du parti. Mais, alors que ce document faisait le tour de la toile, et que les uns et les autres concluaient à une mésentente au sein du Rdpc, le ministre Jacques Fame Ndongo a publié le même document estampillé « Fake Fake » sur sa page Facebook. Ce qui donne tout le crédit à la mobilisation projetée le 10 mai sous le patronage de Cavaye Yeguie Djibril, le président de l’Assemblée nationale et chef de la délégation permanente du Rdpc dans la région.
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Cependant, une autre communication dont se revendiquent certains jeunes de la même région désapprouve l’initiative engagée par El Hadj Boukar Abdourahim, par ailleurs directeur du Cabinet du président de l’Assemblée nationale. Cette jeunesse regroupée en collectif dont Hamadou Bachirou se reconnaît le porte-parole, tient à exprimer sa « profonde désapprobation et son refus face à l’initiative ».
Les jeunes acteurs de la société civile pensent que la jeunesse mérite mieux qu’une instrumentalisation politique. « Au lieu de convoquer 100 000 jeunes pour scander les slogans politiques, pourquoi ne pas initier ‘’l’opération 10 000 microprojets pour ls jeunes de l’Extrême-Nord ?’’ ou ‘’opération 100 000 actes de naissance pour les enfants de l’Extrême-Nord ?’’ Pourquoi ne pas lancer ‘’l’opération 100 000 tables bancs ?’’ », demandent-ils.
Ils trouvent que cette initiative est « politiquement déplacée dans un contexte de détresse sociale marquée par des promesses non tenues (…) Ce type d’initiatives n’aide pas le président Paul Biya qu’elle prétend soutenir ». Le collectif appelle ainsi à la conscience et à la responsabilité de la jeunesse et leur demande de rester chez eux le 10 mai prochain.