Publié chez Humanbet Editions, l’ouvrage intitulé « 100 propositions pour restaurer le Cameroun-Vision 2040 » du professeur Octave Jokung Nguena est un plaidoyer pour une refondation du Cameroun d’ici 15 ans.
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Présenté lors d’une cérémonie de dédicace tenue le 23 avril 2025 à Yaoundé, le livre s’appuie sur trois piliers jugés fondamentaux par l’auteur, en l’occurrence, le capital humain, les institutions (notamment la justice et la sécurité), et les infrastructures. Ces trois leviers qu’il trouve important d’activer ensemble pour une transformation en profondeur. « Si on est sérieux, en 15 ans, on peut remettre les choses en place », soutient-il. L’universitaire propose une vision tournée vers l’avenir : « Quand on dit qu’on veut restaurer, ce n’est pas reconstruire ce qui existait, mais bâtir autre chose », il ajoute que, la vraie question, c’est non pas en se demandant « il y avait quoi avant ? » mais en se disant « il y aura quoi après ?».
Dans son ouvrage, l’auteur énumère également les atouts qui peuvent permettre d’implémenter ses propositions. En effet, il fait savoir que le Cameroun est le troisième potentiel hydroélectrique d’Afrique subsaharienne, de par la richesse de son sous-sol, richesse du sous-sol, sa position géostratégique, sa population jeune et dynamique. Pour l’auteur, le pays peut se relever, à condition de combattre la corruption, sanctionner les détourneurs de fonds publics, promouvoir la bonne gouvernance, encourager le secteur privé et investir dans les infrastructures du futur. Il appelle également à une réconciliation nationale et à une mobilisation générale autour de cinq secteurs clés que sont : l’agriculture, les infrastructures, les mines, l’énergie et les nouvelles technologies.
Raymond Ebale, professeur titulaire d’histoire économique et sociale à l’Université de Yaoundé I, pense que c’est un livre « pratique », qui arrive à point nommé, dans un contexte préélectoral où les états-majors politiques affûtent leurs programmes. « La Vision 2040 peut inspirer les candidats », soutient-il.
Le politologue Charlemagne Pascal Messanga Nyamding, professeur à l’Université de Yaoundé II-Soa, y voit « un ouvrage apolitique mais pertinent », capable d’alimenter la réflexion sur la gouvernance. « L’auteur pose les bons problèmes et avance des pistes de sortie de crise», analyse l’universitaire.