Le taux de réussite au Baccalauréat de l’enseignement secondaire général livré vendredi dernier n’a pas plu aux parents d’élèves.
On est parti de 75,73% en 2023 pour arriver à 37,26% en 2024. Un écart que les parents d’élèves n’arrivent pas à digérer. Les accusations vont bon train. Si chez les séries scientifiques on a mieux fait, les séries littéraires ont exceptionnellement décu, en moyenne 6 % sur l’étendu du territoire, plusieurs établissements secondaires ont affiché néant.
A l’heure du bilan, les parents se sont souvenus que les jeunes ont passé l’année sur les réseaux sociaux. On est parti de « zouk miel », aux différents challenges, sur tiktok, facebook et autres.
« Djadjaridja », « Ribarité », « Lil Ngono »….D’autres encore sont allés plus loin, « tout au long de l’année on a écrit ton nom tous les week-ends sur les plages de kribi, mais ton nom est invisible au Babillard ». Mieux encore, les activités très sexuelles sont pointées du doigt et même le « kior » n’y échappe pas. 37,26%, taux de réussite au Baccalauréat en 2024 sous le prétexte qu’on a retenu les admis à 10/20. C’est où le problème exactement?
Pour ce qui est de la consommation de la drogue, les dernières statistiques du Comité national de lutte contre la drogue parlent de 15% des jeunes Camerounais qui sont consommateurs. Et d’après le Comité la situation peut s’empirer dans les jours qui suivent.
Il faut indiquer que l’année dernière, à la faveur de la journée internationale contre l’abus et le trafic des drogues, célébrée le 26 juin, la Commission des droits de l’Homme du Cameroun (CDHC) rapportait que « 21 % de la population camerounaise en âge scolaire a déjà consommé de la drogue ». De ces chiffres, 10 % des jeunes étaient des consommateurs réguliers de drogue, dont 60 % âgé de 20 à 25 ans, « avec une prévalence de 15 % plus élevée en milieu scolaire ».