L’UNDP, le PURS, le MRC disent regretter l’interpellation et la détention de l’acteur politique à une période sensible de veille de l’élection présidentielle.
L’Union nationale pour la démocratie et le progrès (Undp) est le premier des deux partis à faire une sortie pour informer l’opinion de l’arrestation le 06 octobre d’Aboubakar Ousmane Mey, membre de l’équipe de campagne du candidat Bello Bouba Maïgari. L’arrestation a eu lieu à Garoua. Le présumé suspect serait accusé de : « tenue d’une manifestation illégale » et « incitation à la révolte ». Le président de l’Undp regrette l’incident, « demande la libération de monsieur Aboubakar Ousmane Mey et appelle à l’apaisement. Par ailleurs, le parti rejette l’accusation selon laquelle son candidat serait « mêlé à cet acte malheureux ».
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A la suite de ce parti, le Peuple uni pour la rénovation sociale (Purs), par l’entremise de son premier secrétaire, exprime sa préoccupation à la suite de cette arrestation. Le parti qui présente aussi un candidat à l’élection présidentielle mentionne que la période est mal choisie pour exacerber les tensions. Tout doit être fait dans le but de préserver la paix. Le parti met le gouvernement face à ses responsabilités et appelle à « la libération immédiate et sans condition de monsieur Ousmane Mey ».
Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun pour sa part dénonce l’arrestation illégale et arbitraire d’Aboubakar Ousmane Mey. Pour le parti politique, cette arrestation est une « menace grave au processus électoral et à la paix ». Le parti relève que l’acteur politique a été arrêté sur ordre du préfet de la Bénoué. En soutenant que le présumé suspect n’a commis aucun acte menaçant la paix, le Mrc accuse la hiérarchie politique supérieure d’être derrière cet acte et vise à « intimider, museler, perturber l’opposition » en cette période qui précède l’élection. Le parti de Mamadou Mota exige la libération immédiate de l’intéressé, les explications des autorités sur les motifs de l’arrestation, le respect des lois.
L’arrestation de l’acteur politique Aboubakar Ousmane Mey a été précédée des mises en garde du ministre de l’Administration territoriale. Paul Atanga Nji, dans une lettre adressée au ministre de la communication le 07 juillet dernier, il ordonnait une enquête sur la personnalité après que cette dernière a tenu des propos à l’émission « La Vérité en face » sur la chaîne Equinoxe Tv. Le ministre annonçait d’éventuelles poursuites judiciaires contre Aboubakar Ousmane Mey pour « appel à l’insurrection contre l’ordre établi ». En date du 06 octobre, le préfet de la Bénoué mettait en garde les acteurs politiques qui auraient l’intention de poser des actes de violences durant la période électorale. Oumarou Haman Wabi a alors prévenu que de tels actes ne seraient pas tolérés dans son unité de commandement qui couvre la ville de Garoua.