« Pendant les années dites de braises (1990-1992) le Cameroun a tremblé et a frôlé l’effondrement.
Deux événements majeurs ont marqué cette période, l’ouverture au multipartisme et la naissance à Bamenda du social democratic front (SDF).
LA SUITE APRÈS LA PUBLICITÉ
Pour la gestion de la crise nous avons entendu des formules, aujourd’hui pleines de symboles, du Président de la République, en réponse à la rue qui grondait.
NON À LA CONFÉRENCE NATIONALE SOUVERAINE. ME VOICI À DOUALA, ME VOICI DONC À DOUALA. LORSQUE YAOUNDÉ RESPIRE, LE CAMEROUN VIT.
Quel courage ! Quelle maîtrise de la communication politique à un moment crucial de la vie de la nation !
À la manœuvre, quatre fringants hauts commis de l’état, LAURENT ESSO, RENÉ EMMANUEL SADI, PIERRE MOUKOKO MBONJO, JACQUES FAME
NDONGO… (il y’en a plusieurs autres dont JEAN NKUETE).
Une véritable équipe à la fidélité inébranlable envers le Président de République. De vrais patriotes dont l’intérêt supérieur de la nation passait avant toutes autres considérations.
Formés à l’école du silence comme leur patron, ils ont choisi de garder le silence.
L’eau a cependant coulé sous le pont.
Ces souvenirs que j’évoque ont marqué de manière indélébile l’histoire de notre pays et le règne du Président Biya.
D’autres déclarations fortes du Président de la et autres figures emblématiques de la République ont été faites.
Je retiens celle qui me paraît la plus importante parce qu’elle rythme-là vie et l’activité politiques.
Le Président de la République, à l’occasion du congrès de son parti avait déclaré que le moment était venu d’ouvrir le Pays au multipartisme et a invité les militants à se préparer à la concurrence.
Cette déclaration courageuse et historique, digne d’un homme d’état à l’écoute des citoyens, avait été, si je m’en tiens aux youyou et applaudissements, favorablement accueillie.
Toutefois EMMA BASILE, l’emblématique maire de Yaoundé, un homme téméraire dira quand même non au multipartisme précipité.
La parturition de la démocratie sous l’ère Biya était assez difficile.
Le Président de la République avait estimé, à ce moment-là que le peuple Camerounais était mâture pour s’exercer au jeu démocratique.
Seulement voilà près de 35 ans après et au regard de nos comportements anti démocratiques l’on pourrait se poser légitimement la question, qui du Président Biya ou du maire Emma Basile avait raison ?
A l’observation les pratiques démocratiques sont laborieuses pour les institutions de la République, la classe politique, la société civile et même le citoyen ordinaire.
Devrions nous penser qu’en 1990, le Président Biya était seul à croire à la démocratie ?
Ne serions-nous pas en train de détruire son héritage de son vivant ?
Le spectacle désagréable auquel se livrent les détenteurs du pouvoir (accrochés légitimement à leurs avantages et privilèges) et ceux qui sont à la conquête du pouvoir (pour la plupart des leaders communautaires et non des hommes d’état) n’honore pas notre pays que nous prétendons aimer tous. C’est pour cela que la jeunesse responsable pense que nous avons échoué et appelle au CHANGEMENT. Il est impérieux, de mon modeste point de vue, que les institutions mises en place par le Président de la République pour la gestion du processus électoral fassent leur devoir, tout leur devoir et rien que leur devoir dans l’intérêt supérieur de la nation et la crédibilité des consultations électorales. Le Cameroun étant un état de droit, comme nous aimons tant le proclamer, est-il si difficile de dire le droit ?
LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE, MENDIANT DE LA PAIX SOUHAITE QUE L’ON RETIENNE DE LUI QU’IL EST L’HOMME QUI A APPORTÉ LA DÉMOCRATIE ET LE DÉVELOPPEMENT AU CAMEROUN.
Le maintien au pouvoir ou la quête du pouvoir est une affaire de bilan à défendre et un projet de société à proposer aux électeurs.
Toute autre attitude pourrait être interprétée comme l’incapacité des uns et des autres à conduire la République.
La préservation de la cohésion sociale, la paix ne s’accommode pas des injures, des intrigues, des menaces de toutes natures, des manipulations, de la tricherie, des injustices et autres trafics d’influence.
La paix est bonne pour tous et pour chacun.
La paix doit être notre dénominateur commun.
Le magistrat par vocation que je suis, je rêve d’une Justice en pleine possession de ses moyens et qui joue, en temps réel, son rôle de régulateur de la société pour un Cameroun où il fait bon vivre.
UNION DE PRIÈRES POUR LA SANTÉ ET POUR LA PAIX.
Michel ange Angouing
Magistrat hors hiérarchie
Conseiller technique MINJUSTICE
Ancien ministre.
NGOMDOUMA le 28 juillet 2025. »