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Cameroun : le préfet appelle à la réouverture immédiate des écoles dans la Meme

L’autorité administrative s’adresse aux chefs traditionnels de son unité de commandement à quelques deux mois de la rentrée scolaire comptant…

Le préfet de la Meme appelle à la réouverture des écoles

L’autorité administrative s’adresse aux chefs traditionnels de son unité de commandement à quelques deux mois de la rentrée scolaire comptant pour l’année 2025-2026.

L’urgence se présente dans plusieurs villages et localités du département de la Meme, région du Sud-Ouest. De nombreux établissements scolaires de la maternelle, du primaire et du secondaire dans le secteur public demeurent fermés depuis plusieurs années en raison de la crise sécuritaire. Une situation qui « détruit sérieusement l’avenir de nos enfants », constate le préfet de la Meme, Chamberlin Ntou’ou Ndong, dans une correspondance adressée au président de la Conférence des chefs traditionnels. Lettre portée à l’attention de l’ensemble des chefs du département.

L’autorité administrative exhorte ces auxiliaires d’administration à « prendre des mesures locales appropriées » en collaboration avec les élites et les leaders religieux, en vue de la réouverture immédiate de ces établissements scolaires publics. Ils sont appelés à accueillir les élèves dès la rentrée académique prévue au début du mois de septembre, dans deux mois.

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Le préfet ne mentionne pas l’ampleur de la situation dans sa correspondance. Mais, depuis le début de la crise sécuritaire dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, les écoles en particulier publiques, sont la cible des séparatistes. Dans le chef-lieu du département de la Mémé à Kumba, sept élèves ont été massacrés en plein salle de classe le 24 octobre 2020, après que les séparatistes ont imposé la fermeture des années précédentes. Selon l’Unicef, 855 000 enfants étaient privés de scolarité en 2019, au terme des trois premières années de la crise. A ce stade de la crise, l’organisation a enregistré la destruction d’au moins 70 écoles, la fermeture de 4 100 écoles primaires publiques (90%), 744 établissements secondaires publics (77%), ainsi que l’enlèvement des élèves et des enseignants.

Plus récent, le Bureau de coordination des actions humanitaires de l’Onu (Ocha) a dans un rapport rendu public le 15 février 2024, indiqué que 2 875 établissements sont restés fermés sur 6 970 recensés dans les deux régions, soit un taux de fermeture de 41%. Ce qui a contraint 246 354 enfants à rester à la maison durant l’année scolaire 2023-2024.

Au cours de l’année scolaire 2024-2025, le délégué régional des enseignements secondaires pour le Nord-Ouest a déclaré devant l’Assemblée régionale que sur les 12 000 élèves qui ont repris les cours en septembre 2024, seul deux étaient enregistrés dans le département de Ngoketunjia. Le département de la Momo quant à lui avait enregistré zéro élève, montrant ainsi que la situation demeure préoccupante malgré l’amélioration.

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