Le syndicat national des chercheurs du secteur public énonce dans le préavis de grève des revendications non résolues datant de plus de quatre ans.
Le climat social entre les chercheurs relevant du ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation est tendu à l’approche de la 139è édition de la fête internationale du travail. Le syndicat national des chercheurs du Cameroun a émis un mot d’ordre de grève prévoyant la manifestation de mécontentement dès le 16 mai 2025. A compter de ce jour-là, face au silence du gouvernement sur leurs revendications, le syndicat invite les chercheurs manifester leur désapprobation à l’encontre « débrouillardise scientifique qui s’installe ».
La grève projetée va se faire en trois temps. Elle consistera en la suspension à compter de toutes les activités d’encadrement scientifique des étudiants, en un arrêt des activités scientifiques dans toutes les structures de recherche du Minresi, ainsi qu’en des « sit in » pacifiques et de manière déterminée à une date qui sera communiquée en cas de silence persistante du gouvernement.
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Les chercheurs revendiquent l’octroi à eux par le gouvernement d’une allocation financière trimestrielle pour développer des innovations compétitives. Ils revendiquent la promulgation d’une loi d’orientation de la recherche. Ces revendications sont portées à la connaissance du gouvernement depuis 2021 et sont, selon le syndicat, sans suite. Par ailleurs, « l’effet financier lié à la revalorisation des primes des chercheurs et à leur intégration dans le nouveau statut spécial du personnel chercheur n’est pas encore effectif, près de deux ans après sa signature », mentionne le syndicat.
Certains de ces avantages que revendique le syndicat des chercheurs auraient été accordés enseignants chercheurs relevant du ministère de l’Enseignement supérieur. Ce qui fait dénoncer la technique de deux poids deux mesures employée par le gouvernement. Cependant, même les enseignants du supérieur continuent dans le cadre du COREC à revendiquer la dette académique due par le gouvernement depuis de longues années. Ils s’associent aux enseignants relevant de l’Education de base et des Enseignants secondaires pour mieux mettre la pression sur le gouvernement afin que ce dernier s’exécute. Le COREC prévoit aussi entamer une grève le 26 avril 2025.