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Cameroun-patients indigents : la commission de Droits de l’Homme chez le ministre de la Santé

Les deux parties se sont rencontrées hier le 28 mai 2024 à Yaoundé. La délégation conduite par le Président de…

Les deux parties se sont rencontrées hier le 28 mai 2024 à Yaoundé.

La délégation conduite par le Président de la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun (CDHC), le Pr James Mouangue Kobila a rencontré le Dr Manaouda Malachie, ministre camerounais de la Santé publique le 28 mai dernier.

A l’occasion, le Pr Kobila s’est dit particulièrement préoccupé par la situation des patients retenus dans les formations sanitaires (Fosa) pour défaut de paiement des factures de soins. Le dernier cas en date à l’hôpital central de Yaoundé a amené la Commission qu’il dirige à se rapprocher de ladite Fosa en vue d’obtenir la libération de la concernée. D’où le choix de venir en discuter avec le patron de la santé, en interrogeant les fondements réglementaires et juridiques, et surtout rechercher ensemble les mécanismes qui permettent d’optimiser les paiements en respectant les Droits de l’Homme.

Le Dr Manaouda Malachie a indiqué qu’aussitôt informé dans la nuit de dimanche à lundi, du cas évoqué, il a tenu une réunion le lundi matin. Au cours de celle-ci, il a instruit la libération sans conditions de la dame en question et la mise sur pied d’une commission pour le recensement des cas similaires dans les Fosa, en vue de leur libération systématique.

Il va par la suite informer que le sujet de la « rétention des patients indigents dans les Fosa » fait l’objet d’une réflexion en interne et que des mesures alternatives sont en train d’être examinées.

Le Pr Kobila a exprimé au Ministre de la Santé Publique, sa gratitude et ses félicitations pour les améliorations apportées dans la prise en charge et la sécurité des malades dans les hôpitaux.

Cependant, le Ministre de la Santé Publique va souligner la mauvaise foi de certains patients qui ont certes la capacité de payer, mais ne le font pas. Ces derniers refusent de se rendre auprès des services sociaux des Fosa, où des enquêtes appropriées établissent la situation d’indigence et enclenchent de fait le processus de libération. Cette démarche est complétée par le fait que les factures des personnes vulnérables sont transmises à la hiérarchie aux fins de règlement par l’État.

Toutefois, dans la poursuite de la recherche des solutions, une Charte du patient est en cours d’élaboration. Elle est destinée à encadrer les comportements des usagers alors que la consolidation des mécanismes de financement de la Couverture Santé Universelle va permettre d’adresser la question du paiement des soins.

En dépit des solutions préconisées, le président de la CDHC suggère de limiter la rétention des usagers sur une période minimale et même d’aller encore plus loin, afin de garantir le droit à la santé. Quant à la dégradation du matériel de l’hôpital et même des violences, récurrentes, perpétrées sur le personnel de santé, la Commission propose d’installer dès l’entrée des Fosa, des plaques comportant le message suivant « La violence est proscrite dans les hôpitaux ».

Ces échanges empreints de convivialité se sont achevés par la remise à la délégation du CDHC des exemplaires du document « Le temps de l’action » pour mieux renseigner sur les réalisations effectuées, ces dernières années, par le Gouvernement, dans le domaine de la santé.

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