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Le Cameroun perd plus de 114 milliards de F du fait de la corruption en 2023

Le président de la Commission nationale anti-corruption a présenté le 13è rapport sur l’état de la corruption au Cameroun le…

La CONAC publie le rapport de la corruption 2023 au Cameroun

Le président de la Commission nationale anti-corruption a présenté le 13è rapport sur l’état de la corruption au Cameroun le 26 septembre 2024 à Yaoundé.

Des actes de corruption font perdre 114 milliards 35 millions 922 mille 502 francs Cfa au Cameroun en 2023. Le préjudice est en nette augmentation. Selon le 13ème rapport sur l’état de la corruption au Cameroun, les pertes de 2023 sont en hausse de 109 milliards 412 millions 503 mille 584 francs Cfa par rapport au préjudice subi en 2022. Au regard des trois derniers rapports, le montant du préjudice lié à la corruption évolue en dents de scie. En 2022, le pays a subi un préjudice de 4,62 milliards de francs Cfa. En présentant le rapport de 2022 en octobre 2023, le président de la CONAC faisait remarquer une baisse de 89% par rapport au préjudice de 43,947 milliards relevé en 2021.

Le président de la CONAC explique l’augmentation enregistrée en 2023 par « le nombre de dossiers ayant donné lieu aux 16 missions d’enquêtes de la CONAC, les 43 décisions rendues par le Conseil de discipline budgétaire et financière et le Tribunal criminel spécial ainsi que la nature des affaires ayant donné lieu aux missions d’enquête de la CONAC ainsi qu’aux décisions du Conseil de discipline budgétaire et financière et celles du Tribunal criminel spécial »

Selon Dieudonné Massi Gams, le montant des pertes subies en 2023 a été établi sur la base des enquêtes menées par la CONAC, les décisions du Conseil de discipline budgétaire et financière et celles rendues par le Tribunal criminel spécial. Ces institutions sont reconnues pour leur compétence en matière de lutte contre la corruption au Cameroun.

Le récent rapport révèle aussi une augmentation des actes de corruption dans les secteurs éducatifs, des collectivités territoriales décentralisées et dans les transports. Dans le secteur éducatif par exemple, les dénonciations concernent le monnayage des recrutements des élèves, l’achat de places, le trafic d’influence. Dans les collectivités territoriales décentralisées elles concernent entre autres l’exigence de paiement pour l’établissement des actes d’état civil.

Le rapport ne fait pas mention des actes de corruption cités dans les affaires Glencore et Bourbon. Dans ces deux affaires, les agents publics exerçant à la Société nationale des hydrocarbures et à la direction générale des impôts sont accusés d’avoir perçu des pots-de-vin. Le président de la CONAC requiert la patience de la part de l’opinion.

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