Face à la baisse des financements des Etats-Unis, le Fonds mondial de lutte contre le VIH, le paludisme et la tuberculose et le Cameroun ont convenu d’un réajustement stratégique des activités.
Depuis le retour au pouvoir de Donald Trump, les Etats Unis d’Amérique ont adopté une nouvelle politique relative aux financements extérieurs. La mise en œuvre de cette mesure a conduit à la suspension partielle des financements américains au profit du Fonds mondial de lutte contre le paludisme, le VIH et la tuberculose. Les apports américains constituent environ le tiers du budget de l’institution. Cette dernière a accordé au fil des ans un appui de plus de 1,3 milliards de dollars en faveur du système de santé camerounais. La suspension partielle des ressources financières américaines contraint le Fonds à revoir ses interventions en faveur du Cameroun.
Dans la suite de leurs rapports, le Cameroun et le Fonds mondial ont convenu d’un réajustement de leurs activités dans la mesure où les Etats-Unis ne pourront plus comme avant assurer la totalité des financements. Les interventions non essentielles seront réduites dans le but de « préserver les actions vitales pour la population ». En outre, « le Cameroun devra en parallèle respecter ses engagements de cofinancement, sous peine de voir ses subventions réduites de 20 % », précise le ministère de la Santé publique.
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Ces engagements ont été pris au cours des échanges à Genève entre le ministre de la Santé publique, Malachie Manaouda, et Mark Eldon-Edington, chef de la Division de la gestion des subventions du Fonds mondial. Lors de cette rencontre, les deux personnalités ont aussi abordé la nécessité de cibler les intrants essentiels et les activités prioritaires pour garantir la continuité des soins et de sauver des vies. A cet effet, suite à l’annonce de la suspension des financements américains, le gouvernement du Cameroun a mis en place une stratégie de mitigation des risques à hauteur de 63%. Pour renforcer ces actions dans le temps, le ministre de la Santé publique assure avoir soumis au Premier ministre un plan de durabilité.