Le ministre de l’Éducation de base a ordonné la fermeture de ces écoles primaires qui fonctionnaient clandestinement.
À près d’un mois de la rentrée scolaire, c’est le grand ménage dans les écoles. C’est au tour du ministère de l’Education de base après celui de l’Enseignement secondairede mettre la main à la pâte. Le ministre Laurent Serge Etoundi Ngoa, a signé une décision ordonnant la fermeture de 722 écoles clandestines à travers le pays.
La plupart de ces écoles sont situées dans les régions de l’Adamawa, du Centre, de l’Est, du Littoral, de l’Ouest et du Sud-Ouest. Selon l’arrêté du ministre, ces écoles primaires n’ont pas d’autorisation de fonctionnement et n’ouvriront pas tant qu’elles ne seront pas conformes à la réglementation en vigueur.
Depuis de nombreuses années, le Cameroun connaît une augmentation significative du nombre d’écoles primaires et secondaires fonctionnant sans autorisation, en raison de l’inadaptation des locaux, de la mauvaise qualité du matériel pédagogique, du choix problématique des enseignants, de l’obtention de fausses autorisations par des réseaux corrompus, etc.
Au début de l’année scolaire 2022-2023 par exemple, le pays comptait 326 écoles primaires clandestines, théoriquement fermées par décision administrative. Il y en a aujourd’hui 494. « Nous avons constaté que certains promoteurs récidivent, alors que notre rôle n’est pas seulement répressif », explique Léopold Ymga Djamen, délégué régional de l’Education de base dans la région du Littoral, dont le chef lieu est Douala. « L’éducation est un sujet très sensible qui ne doit pas être laissé entre des mains inexpérimentées. » ajoute t-il.