Le jeune tiktokeur de 23 ans, récemment arrêté à Douala, gardé à vue à Yaoundé puis remis en liberté provisoire est sur le point d’intégrer les rangs des Forces de sécurité.
Junior Ngombe est sur le point de devenir élève inspecteur de police. Son nom est le 402è sur les 590 candidats déclarés admissibles au concours du 09 mars 2024 pour le recrutement de 400 élèves inspecteurs de police en première année au centre d’instruction et d’application. Le délégué général à la Sûreté nationale, Martin Mbarga Nguele, a rendu publics les résultats par communiqué le 02 août dernier. Pour la suite du concours en vue de son admission définitive, le jeune activiste prendra part aux visites médicales d’incorporation, à l’enquête de moralité et à l’épreuve physique entre le 19 et le 23 août 2024.
Les résultats du concours sont publiés deux jours après la remise en liberté du jeune activiste. junior Ngombè, connu pour ses vidéos virales diffusées via le réseau social Tiktok, a été arrêté à Douala le 24 juillet 2024, puis conduit au Secrétariat d’Etat à la défense à Yaoundé pour besoin d’enquête. Comme motif de son arrestation, il lui est reproché d’avoir publié des vidéos propageant de fausses nouvelles et incitant les jeunes à la rébellion. Poursuivi ainsi pour « propagation de fausses nouvelles » et « incitation à la rébellion », il sera présenté au commissaire du gouvernement du Tribunal militaire de Yaoundé. Cependant, depuis son arrestation, un vent de condamnation de la violation de la liberté d’expression se lève avec pour but d’obtenir la libération du jeune coiffeur. L’action des avocats finira par décrocher sa liberté provisoire le 31 juillet 2024.
L’admission définitive du jeune au concours de la police serait perçue comme un moyen pour lui de se mettre « au service de tous et de chacun » dans son pays. Ce résultat pourra conforter sa position selon laquelle il n’est pas l’ennemi du gouvernement ou des institutions. Néanmoins, son intégration au sein de la police camerounaise dépendra aussi de l’issue de son affaire devant le Tribunal militaire de Yaoundé.