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Cameroun : 441 cas de disparitions de personnes signalés en six mois

Les chiffres rendus publics à la fin du premier semestre de l’année par une équipe d’experts appellent les acteurs à…

Plus de 440 disparitions de personnes signalées au Cameroun entre janvier et juin 2025

Les chiffres rendus publics à la fin du premier semestre de l’année par une équipe d’experts appellent les acteurs à se mobiliser pour maîtriser la situation.

Plus de 441 cas de disparition personne ont été signalés au Cameroun durant la période allant du 1er janvier au 30 juin 2025. Soit une moyenne de deux disparitions signalées par jour. C’est du moins ce que révèle le bulletin d’analyse socio-économique couvrant cette période effectuée par un collectif de personnes engagées et préoccupées par des enjeux sociaux qui affectent le Cameroun. L’analyse s’est penchée sur le phénomène des disparitions qui préoccupe.

Selon le bulletin, les alertes provenant des médias sociaux comme Facebook (utilisé à 98%), WhatsApp (1,14%) ou X (0,91%) annoncent à 55% la disparition des femmes. Les disparitions concernant les hommes sont évaluées à un taux de 45%. Les adolescents de 13 à 17 ans sont les plus touchés et représentent 36% des cas, suivis des personnes âgées de 18 à 34 ans (25% des cas), des enfants de 6 à 12 ans (18% des cas). Les repères montrent aussi que les élèves sont parmi les statuts les plus touchés avec 49% des cas dont 27% de filles et 23% de garçons.

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Les zones géographiques les plus exposées aux disparitions des personnes sont celles où la concentration humaine est la plus élevée, en l’occurrence dans les grandes villes. La ville de Yaoundé est en tête avec 40,2% des cas. Douala occupe le second rang avec 24,3% des cas. Bertoua, Bafoussam et Buea sont d’autres villes les plus impactées. Le pic des cas de disparition est atteint aux mois de mai et de juin, mois marquant le début des grandes vacances.

Les circonstances de disparition les plus récurrentes sont entre autres les sorties pour une activité, les fugues intentionnelles, les sorties scolaires ou encore les enlèvements présumés.

Face à ce phénomène qui monte, les analystes proposent des réponses. Ils recommandent de mettre sur pied un mécanisme de collaboration avec la Croix Rouge, de créer une ligne verte dédiée au signalement des cas de disparition, de mettre en place une cellule d’écoute et de soutien psychosocial. Il faut aussi renforcer la sensibilisation au niveau communautaire sur les risques liés aux déplacements non accompagnés, sensibiliser les enfants et les adolescents sur les risques de sortir sans informer.

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