Comme au premier trimestre, les recettes pétrolières du Cameroun sont en chute. Depuis le début d’année, le pays connait une baisse de 79,4 milliards (-28,7%) par rapport à fin juin 2019.
Au Minfi, l’on justifie la baisse de 79,4 milliards (-28,7%) des recettes pétrolières par la chute des cours mondiaux du brut. « Le faible niveau des cours mondiaux du pétrole, qui se relèvent difficilement après la chute enregistrée en mars 2020, et dont le cours moyen du baril est estimé à 39,9 dollars, en deçà des 54,4 dollars retenus dans la Loi de finances, affecte négativement les recettes pétrolières », écrit l’institution ministérielle.
Le Cameroun n’est pas le seul à connaitre une telle contreperformance dans la sous-région. Au premier trimestre de l’année, la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) a publié une note d’analyse sur l’exécution des finances publiques de la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad). Selon ce document, avec un cours du baril à environ 26 dollars en mi-mars contre 60 dollars en fin de 2019, les recettes des pays de la Cemac producteurs de pétrole ont connu une baisse abyssale.
La chute des ressources publiques qui s’en est suivie a contraint les États à recourir aux emprunts internationaux. « Les pays de la Cemac ont perdu environ 500 milliards de recettes pétrolières en glissement annuel au premier trimestre 2020. Les droits de douane ont toutefois connu une légère régression sur la période sous revue », soulignait la Banque centrale.
Les causes évoquées étaient le ralentissement enregistré au niveau mondial au cours de l’année 2019 du fait des incertitudes sur les politiques publiques ; et la pandémie du coronavirus qui a porté un coup, notamment aux exportations.