Joseph Emmanuel Ateba, cadre du Mouvement pour la renaissance du Cameroun rejette l’opinion selon laquelle « le MRC est un parti tribal ».
Dans un post sur son compte Facebook, le chargé de la communication du parti de la renaissance fait remarquer que « jamais le tribalisme n’a été aussi exacerbé au Cameroun que depuis la naissance du MRC ! ». Selon le militant, « tout se passe comme si c’était la première fois qu’un Camerounais d’origine dirige un parti politique au Cameroun. Et pourtant, avant la naissance du MRC, il existe près de 300 partis politiques dirigés par des Camerounais originaires de partout au Cameroun, y compris de la région du président du MRC (Maurice Kamto Ndlr) ».
En cela, en lisant l’auteur du post, la formation politique devrait bénéficier de la même considération que les autres partis politiques ou à défaut, les autres partis pourraient être traités de tribaux. Car l’on dirait « le parti bulu pour le Rdpc, le parti baham pour le MRC, l’Udc pour les Bamoun, l’Undp pour les Peuls, le Paddec pour les Dscang et ainsi de suite ».
Le fait de traiter le seul MRC du parti des Bamiléké est inacceptable. « Un Bulu peut chanter « Paul BIYA ayop en pleine Assemblée nationale mais un Baham doit se cacher pour dire vive Kamto. Il est temps qu’on arrête avec cette perfidie malicieuse dont le seul et unique objectif est de diviser les Camerounais et d’ostraciser le MRC qui représente une réelle menace pour la confiscation perpétuelle du pouvoir par un clan », prévient Joseph Emmanuel Ateba.
Tout compte fait, le fait de traiter certains partis politiques d’être des partis tribaux ne concerne pas que le MRC. Il nait du fait que ces partis politiques ont une base qui se resserre autour de la tribu du fondateur ou du président. Et cette base constitue le fief du parti au point où la conquête du pouvoir se fait non pas au nom du parti mais, à la lecture du phénomène, au nom d’une tribu. Lors de la présidentielle de 2018, l’on a entendu des soutiens d’un certain parti politique affirmer que « c’est le tour des Bamileke » de diriger le pays. D’autres employaient à la place de Bamileke « les Basa’a ».