Cameroun: de nouveaux spécialistes du déminage sur le terrain

Ils ont bénéficié d’une formation dispensée par un détachement d’instruction opérationnelle composé de 10 militaires français, du 29 février au 11 mars

L’armée camerounaise s’enrichit de nouveaux spécialistes du désamorçage d’engins explosifs improvisés (IED). Du 29 février au 11 mars 2016, « un détachement d’instruction opérationnelle composé de 10 militaires français – officiers, sous-officiers et militaires du rang – de l’arme du génie a travaillé pendant une dizaine de jours aux côtés des forces armées camerounaises afin de former des spécialistes dans la lutte contre ces engins explosifs improvisés(c-IED) », informe l’ambassade de France au Cameroun.

La formation, souligne la représentation diplomatique, s’inscrit « dans le cadre de l’accord du 21 mai 2009 instituant un partenariat de défense entre le Cameroun et la France ». Elle participe par ailleurs, ajoute-t-elle, « de l’augmentation de la coopération militaire opérationnelle entre la France et le Cameroun décidée par le Président de la République François Hollande et son homologue ». Le président français a effectué une visite d’Etat à Yaoundé le 3 juillet 2015, visite au cours de laquelle il a annoncé que son pays était disposé à apporter son aide contre Boko Haram, en fournissant notamment des images aux armées des pays de la ligne de front. Il avait également assuré que la coopération mettrait davantage l’accent sur la formation des militaires.

Les engins explosifs improvisés (IED) sont utilisés par les combattants de Boko Haram à l’Extrême-Nord du Cameroun, dans les localités frontalières avec le Nigéria. Le ministre camerounais de la Défense a présidé vendredi, le 11 mars 2016 à Yaoundé, une cérémonie d’hommage à six soldats tombés sur le front contre l’organisation terroriste, dont certains suite à l’explosion de mines posées par la secte.

Ce n’est pas la première fois que la France forme des démineurs camerounais. En avril et mai 2015 déjà, huit militaires français de l’armée du génie s’étaient rendus à Garoua, région voisine à celle de l’Extrême-Nord, pour former une soixantaine de spécialistes dans la lutte contre les engins explosifs improvisés.

La formation s’est déroulée du 29 février au 11 mars 2016 à Douala
ambafrance-cm.org)/n