Ils ont dressé la liste et l’ont annexée à la lettre de démission adressée au président de la section RDPC Ebendi-Nkolmintag dans l’arrondissement de Yaoundé 1er.
Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), parti au pouvoir, perd 55 membres dans la sous-section d’Ebendi-Nkolmintag. Les démissionnaires dont l’un était jusqu’à sa démission, membre du bureau de la sous-section, le nommé Boubakari Moussa, a adressé une lettre pour le notifier au président de section. Dans la correspondance, il exprime sa reconnaissance pour la confiance qui a été placée en lui par le parti en le faisant élire membre du bureau de l’Organisation des Jeunes du parti dans la circonscription. Ainsi que pour les enseignements acquis tout au long de son parcours au sein du parti.
Mais, le document ne donne pas une idée claire des raisons qui l’amène, de même que les autres militants à quitter le parti à un moment aussi sensible. Néanmoins, « je constate que mes aspirations personnelles et ma vision de l’engagement politique ne correspondent plus à l’environnement dans lequel j’évolue actuellement. Je m’attendais à faire partie d’une équipe dynamique, ambitieuse, et résolument tournée vers le travail et les résultats. Force est de constater que je suis bien loin de ces attentes », regrette-t-il.
LA SUITE APRÈS LA PUBLICITÉ
Le désormais ancien militant du Rdpc demande donc à son ex-supérieur dans le parti de prendre acte de la démission. Il s’en va avec 54 autres militants du parti, qui partagent en majorité, sinon tous, une appartenance culturelle commune au regard de la liste rendue publique. Leur départ du parti se fait au moment où le tam-tam du rassemblement résonne depuis les régions septentrionales appelant à la mobilisation en vue du changement à la tête de l’Etat. Le 17 juin dernier, JDC a appris la démission d’une soixantaine de militants du Rdpc dans la région de l’Extrême-Nord. Ils ont adressé une lettre au président de la section Rdpc de Mayo-Tsanaga dans laquelle ils ont donné les raisons de leur démission.
La période est bien celle des tractations avant les élections. Les leaders politiques sont à la chasse des électeurs en vue du scrutin d’octobre prochain. Cette activité est à l’origine du mercato au sein des formations politiques. Les uns qui recrutent chez les autres au point parfois de les fragiliser.