Le Nigeria accepte de ne plus saisir la Cour internationale de justice pour le règlement des points du différend frontalier restants.
La résolution du différend frontalier qui oppose le Cameroun et le Nigeria entamée depuis 20 ans pourrait se terminer en 2025. Pour la délimitation des 35 km restant sur une frontière de 2 100 km qu’elles ont en partage, les deux parties excluent une nouvelle saisine des juridictions internationales, comme le prévoyait le Nigeria.
Les deux Etats consentent de privilégier le règlement amiable plutôt que de saisir à nouveau la Cour internationale de justice (CIJ) qui a rendu en 2002, sa décision relative au conflit frontalier sur la péninsule de Bakassi. Ils ont adopté cette position les 26 et 27 juin 2024 dans le cadre de la tenue à Yaoundé de la 20è session extraordinaire de la commission mixte les regroupant. La commission mixte Cameroun-Nigeria a été mise en place pour assurer la mise en œuvre de la décision de justice rendue par la CIJ.
Trois points de désaccord opposent encore le Cameroun et le Nigeria dans la délimitation de 35 km de frontière au niveau des régions de l’Extrême-Nord Cameroun et de l’Adamawa au Nigeria. Les points de désaccord concernent la délimitation des villages Kodja, Rhumsiki et l’emplacement d’une borne. Les deux villages ont connu le développement aussi bien côté Nigeria que du côté du Cameroun entrainant la nécessité de revoir le tracé effectué en 1906. Le Nigeria renonce à sa volonté de saisir la CIJ pour résoudre ces points. Les deux pays envisagent de parachever le tracé en 2025.