Le Cameroun a un objectif de croissance économique de 4,6% pour 2023

Cette croissance prévue est basée sur « l’hypothèse d’une atténuation des effets de la crise ukrainienne », selon une circulaire signée mardi par Paul Biya sur la préparation du budget de l’Etat pour l’exercice 2023.

Le président camerounais Paul Biya a fixé des objectifs macroéconomiques à son gouvernement pour atteindre un taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) réel de 4,6% en 2023.

Il a par ailleurs prescrit également une réduction significative du déficit budgétaire global qui devrait passer de 2,5% en 2022 à 1,2% en 2023.Par contre, le déficit du compte courant (ratio entre les importations et les exportations) devrait atteindre 2,5% du PIB soit le même que celui de 2022.

La croissance économique du pays a été révisée, passant d’une prévision initiale de 4,2% à 4% en 2022, en raison de la détérioration des perspectives économiques mondiales, d’après le document. L’inflation devrait être inférieure à la norme communautaire de 3% fixée par la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).

En ce qui concerne la demande, la croissance continuera d’être soutenue principalement par la consommation des ménages et les investissements, indique la circulaire. La consommation finale des ménages, qui représente 70 % du PIB, devrait croître de 5,2% en moyenne.

Le pays compte sur une croissance plus forte de l’investissement privé, qui devrait atteindre 6,7%, tout en prenant des mesures gouvernementales « destinées à favoriser l’accès au crédit des entreprises« . Les investissements publics devront également être soutenus par la mise en oeuvre des mesures de redressement post-pandémie.

Selon le document, le secteur pétrolier devrait enregistrer une réduction de 2,3% en raison de « l’épuisement progressif des champs pétroliers d’exploitation ». Ce déficit devrait toutefois être partiellement compensé par la production de gaz.

Népotisme à la Beac : le PCA commande un audit

Hervé Ndoba, le président du conseil d’administration (PCA) de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) a saisi, le 17 août, le président du Comité d’audit de la Banque pour demander l’ouverture d’une enquête sur les agissements du gouverneur.

« Vous émettrez un avis motivé des actions, actes, écrits et paroles du gouverneur à travers l’analyse des textes identifiés ci-dessus (Convention de l’Union monétaire de l’Afrique centrale, statuts de la BEAC, Code de déontologie de la BEAC) et d’autres textes pertinents que vous devrez identifier, en déterminant s’ils sont conformes ou en contradiction de ces textes ».

« Ces travaux, que vous pourrez effectuer vous-même ou, en partie par le biais de la direction générale du contrôle général sur laquelle vous exercez une autorité hiérarchique fonctionnelle au nom du conseil d’administration seront sanctionnés par un rapport assorti des recommandations pertinentes à faire au conseil d’administration », écrit le Centrafricain Hervé Ndoba.

Ce dernier demande une enquête sur le gouverneur de la Banque centrale, le Tchadien Abbas Mahamat Tolli, parce que ce dernier est interpellé sur les irrégularités d’un recrutement de cadres supérieurs au sein de la zone Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA, Guinée équatoriale).

Rappel

Le recrutement de 45 cadres supérieurs divise la BEAC.  En effet, le président de l’UMAC, Hervé Ndoba cite les incidents significatifs qui sont de nature à altérer la crédibilité du concours de recrutement des agents de la BEAC.

Selon la présidence de l’UMAC, la publication des premiers résultats de ce concours fait apparaître des situations et exemples dont il est certain, du moins, qu’ils portent indubitablement et gravement préjudice à l’image de la BEAC.

Au vu de ces éléments, « je vous instruis de surseoir, de manière immédiate, à ce processus de recrutement », a écrit Hervé Ndoba dans sa correspondance.

Il va plus loin. « De même, je vous rappelle que l’intégration des ressources humaines les plus qualifiées, aux fins d’assumer les tâches dévolues à la Banque Centrale par les Chefs d’États de la CEMAC, doit obéir à des impératifs alliant nécessairement mérite, égalité des chances, transparence et exigence permanente de compétence », écrit le PCA au gouverneur de la BEAC.

Abbas Tolli avait réagi suite à cette sortie du PCA. « Je voudrais regretter que vous n’ayez fourni aucune illustration des situations et exemples censés porter préjudice à l’image de la Banque, situation qui m’aurait permis de vous donner de plus amples explications sur de prétendus incidents qui auraient émaillé le déroulement de ce concours, qui au demeurant n’est pas encore arrivé à son terme », poursuit-il.

Abbas Mahamat Tolli évoque, les principes de subsidiarité et de bonne gouvernance qui régissent les interrelations entre le Gouvernement de la Banque et ses organes décisionnels. L’article 1.4 du Statut régissant les Agents d’Encadrement Supérieur donne compétence au Gouverneur pour recruter, nommer et révoquer le personnel dont la nomination ne relève pas du Conseil d’Administration. Le gouverneur cite aussi, les articles 32, 33 et 34 des Statuts de la BEAC définissent les missions et les prérogatives du Conseil d’Administration.

Cabinet de recrutement

Le Cabinet de recrutement AfricSearch s’est dédouané. Il a indiqué que, selon l’appel d’offres qui lui a permis d’être le recruteur, il avait pour missions durant cette première phase, conformément au cahier de charges, « d’accomplir les tâches suivantes : concevoir les épreuves d’évaluation écrites pour les 4146 candidats présélectionnés par la BEAC ».

Aussi, « organiser et assurer le déroulement des épreuves écrites au siège et dans les six représentations de la BEAC ; procéder au dépouillement et à la correction des épreuves ; transmettre les résultats dans leur intégralité, des épreuves écrites au Gouvernement de la banque ».

« Nous tenons à porter à votre connaissance que tous les résultats ont été transmis par AfricSearch à la BEAC dans leur intégralité. La liste et le choix des candidats retenus pour la seconde phase de la mission ne figuraient pas dans notre mandat et ne sont pas du ressort du cabinet ».

Cemac : l’Afrique centrale, dernière mondiale en matière d’échanges intra-communautaires 

 

Cette proposition a été énoncée à l’issue d’une réunion organisée ce 09 aout 2022 par la Commission Cemac par visioconférence.

Luc Magloire Mbarga Atangana, ministre du commerce camerounais a présidé par visioconférence une réunion de sensibilisation et d’information consacrée à la libre-circulation en zone Cemac. Les participants ont à l’occasion, souligné la nécessité de la mise en place d’une Brigade mixte intra-communautaire comme solution aux dérapages observés.

« Les Ministres ont proposé la création de la brigade mixte Cemac qui devra incorporer devra incorporer toutes les administrations de la sous-région, nous avons besoin de l’administration sur le terrain », Luc Magloire Mbarga Atangana.

Selon le ministre camerounais, les échanges intra-communautaires en Afrique centrale depuis les dernières années, représentent en moyenne 3,5% des échanges. « Si l’on devait comparer à l’Europe on est au-dessus de 50 %, 52 % en Asie, en Amérique du Nord 50 % ,26 % en Amérique du Sud ».

Au constat, « l’Afrique centrale occupe bel et bien la dernière place au niveau mondial en ce qui concerne les échanges intra-communautaires », déplore le ministre.

Il faut selon les décideurs de cette dépendance, la proposition de la Cemac à cet effet est celle de mettre en place une brigade mixte de contrôle de manière harmonisée, et rationaliser les contrôles, les check points, en levant les obstacles qui pour la plupart, sont des tracasseries administratives, policières.

« L’exemple du Cameroun parle aux autres Etats de la région. On dénombrait une centaine de check -points sur certains corridors ».

Affaires : Bange Bank porte son capital à plus de 55 milliards de FCFA

La filiale camerounaise de la banque équato-guinéenne, a reçu l’autorisation de la Cobac de porter son capital de 20 milliards de F à 55 896 000 000F.

Près de 40 milliards d’augmentation. À l’issue du processus et après avoir accompli toutes les formalités juridiques et réglementaires, notamment l’obtention de l’autorisation préalable de la Cobac, « l’augmentation de capital à été souscrite à hauteur de 35 896 000 000 FCFA, soit 89.74% de taux de réalisation avec une prime d’émission de 5 311 000 000 FCFA ».

Ainsi le capital de Bange est passé de 20 milliards à 55 896 000 000 FCFA. Selon l’organisation bancaire, « cette augmentation qui a vu la forte mobilisation des investisseurs a été un franc succès grâce à la participation de la République de la Guinée Equatoriale et d’actionnaires historiques nationaux ».

L’opération va permettre à la banque de consolider sa place en zone Cemac et avoir plus d’impact dans un marché lourdement compétitif. La filiale camerounaise de la banque équato-guinéenne trace progressivement son sillon dans le secteur bancaire camerounais.

En mai 2022, après seulement 2 mois d’exercice, Bange Cameroun avait pu collecter un volume de 2,277 milliards de dépôts sur le marché camerounais, soit 0,04% des parts de marché. Avec un portefeuille essentiellement constitué de dépôts à vue, la clientèle de la banque est composée des administrations privées (6 millions de F), des entreprises publiques (1,6 milliards de F), des entreprises privées (431 millions de F des particuliers (215 millions de F).

 L’entreprise dirigée par Emilio Moyo Aboro est par contre restée peu active sur le marché du crédit avec seulement un volume de 4 millions de FCFA au cours des 2 premiers mois de l’année.

Népotisme à la BEAC : Africsearch, le cabinet de recrutement donne sa version des faits

Dans une correspondance adressée le 1er août 2022 au gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), le Tchadien Abbas Mahamat Tolli, le président du Conseil d’administration (PCA) de la banque ordonne la suspension du processus de recrutement de cadres d’encadrement supérieur.

À travers une correspondance adressée à « Jeune Afrique », signée le 04 aout 2022 par Africsearch, le cabinet de recrutement donne sa version des faits.

« En réponse à l’article publié en ligne le 03 août 2022 par votre journal, relatif au concours de recrutement des Agents d’Encadrement Supérieur (AES) de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC), dans lequel le cabinet Africsearch a été cité, nous souhaitons apporter les précisions suivantes », a mentionné Africsearch dans sa lettre.

Le cabinet AfricSearch, indique que, selon l’appel d’offres qui lui a permis d’être le recruteur, il avait pour missions durant cette première phase, conformément au cahier de charges, « d’accomplir les tâches suivantes : concevoir les épreuves d’évaluation écrites pour les 4146 candidats présélectionnés par la BEAC ».

Aussi, « organiser et assurer le déroulement des épreuves écrites au siège et dans les six représentations de la BEAC ; procéder au dépouillement et à la correction des épreuves ; transmettre les résultats dans leur intégralité, des épreuves écrites au Gouvernement de la banque ».

Avec cet éclaircissement le cabinet tient à se laver du soupçon de népotisme qui actuellement salit la BEAC selon son PCA. « Nous tenons à porter à votre connaissance que tous les résultats ont été transmis par AfricSearch à la BEAC dans leur intégralité. La liste et le choix des candidats retenus pour la seconde phase de la mission ne figuraient pas dans notre mandat et ne sont pas du ressort du cabinet ».

Par ailleurs, « le dépouillement, la correction ainsi que la compilation des notes ont été effectuées dans la transparence, avec tout le professionnalisme dont notre cabinet a toujours fait montre dans la mise en œuvre de ses activités depuis 26 ans ».

 Rappel

Le recrutement de 45 cadres supérieurs divise la BEAC.  En effet, le président de l’UMAC, Hervé Ndoba cite les incidents significatifs qui sont de nature à altérer la crédibilité du concours de recrutement des agents de la BEAC.

Selon la présidence de l’UMAC, la publication des premiers résultats de ce concours fait apparaître des situations et exemples dont il est certain, du moins, qu’ils portent indubitablement et gravement préjudice à l’image de la BEAC.

Au vu de ces éléments, « je vous instruis de surseoir, de manière immédiate, à ce processus de recrutement », a écrit Hervé Ndoba dans sa correspondance.

Il va plus loin. « De même, je vous rappelle que l’intégration des ressources humaines les plus qualifiées, aux fins d’assumer les tâches dévolues à la Banque Centrale par les Chefs d’États de la CEMAC, doit obéir à des impératifs alliant nécessairement mérite, égalité des chances, transparence et exigence permanente de compétence », écrit le PCA au gouverneur de la BEAC.

Abbas Tolli avait réagi suite à cette sortie du PCA. « Je voudrais regretter que vous n’ayez fourni aucune illustration des situations et exemples censés porter préjudice à l’image de la Banque, situation qui m’aurait permis de vous donner de plus amples explications sur de prétendus incidents qui auraient émaillé le déroulement de ce concours, qui au demeurant n’est pas encore arrivé à son terme », poursuit-il.

Abbas Mahamat Tolli évoque, les principes de subsidiarité et de bonne gouvernance qui régissent les interrelations entre le Gouvernement de la Banque et ses organes décisionnels. L’article 1.4 du Statut régissant les Agents d’Encadrement Supérieur donne compétence au Gouverneur pour recruter, nommer et révoquer le personnel dont la nomination ne relève pas du Conseil d’Administration. Le gouverneur cite aussi, les articles 32, 33 et 34 des Statuts de la BEAC définissent les missions et les prérogatives du Conseil d’Administration.

Cemac : la Beac annonce l’arrivée d’une nouvelle gamme de billets et pièces

Ledit projet fait partie des résolutions prises par le Comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (UMAC) au terme d’une double session ordinaire et extraordinaire le 20 juillet 2022 à Douala.

L’institut d’émission monétaire s’apprête en effet à injecter dans le système bancaire de la sous-région Afrique centrale (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale), une nouvelle gamme de billets de banque en remplacement des coupures qui ont actuellement cours légal

Cette nouvelle série de billets et pièces de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) sera lancée d’ici la fin de l’année 2022, pour améliorer les caractéristiques et la sécurité de ces différents moyens d’échange.

Cette initiative conforme à l’article 33 des statuts de la BEAC, qui lui confère le pouvoir d’injecter de nouvelles coupures si nécessaires, interviendra 20 ans après l’introduction de la dernière gamme de 2002, actuellement en circulation. Jusqu’à présent, les changements de rang des billets dans la BEAC se produisaient tous les 10 ans, plus précisément 1972, 1982, 1992, 2002, exception faite de 2012.

En 2021, année de l’annonce de ce projet, les responsables de la Beac indiquaient que les spécimens sur maquette « sont susceptibles d’évoluer durant la phase d’origination des billets, afin de tenir compte des contraintes techniques et/ou de propriété intellectuelle ».

Tout comme les billets de gamme 2002, encore en circulation, la BEAC veut améliorer les caractéristiques techniques des coupures au même niveau des standards européens, de même que les formats des billets qui ont également été conçus avec un peu plus d’esthétique. toujpurs en 2021, la BEAC avait indiqué avoir ajouté les dernières innovations technologiques en matière de fabrication des billets pour pouvoir éviter la contrefaçon ou les faux billets.

Cameroun : la hausse du prix du carburant se dessine

Malgré les 317 milliards de F soit environ 486 millions de dollars déboursés par l’Etat du Cameroun pour maintenir le prix du carburant à la pompe, la pénurie persiste.

« Ces perturbations sont dues principalement à l’importante enveloppe de la subvention des prix à la pompe qu’il faut effectivement mobiliser en temps réel pour assurer les importations des produits pétroliers », a souligné Gaston Eloundou Essomba, ministre en charge de l’Energie.   En clair, le Cameroun connaît des ruptures de carburant à la pompe pour cause d’argent.

La note liée aux subventions de carburant est fortement salée au terme des six premiers mois de l’année. Le gouvernement renseigne que l’Etat a dû débourser plus de 317 milliards de FCFA (486 millions de dollars) pour maintenir les prix inchangés à la pompe dont toute augmentation alourdirait l’inflation qui se situe déjà à 4,6% selon le Fonds monétaire international (FMI), c’est-à-dire à plus de 3%, la norme communément admise dans les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac).

Pour l’année 2021, ces subventions étaient de l’ordre de 100 milliards de francs CFA (152 millions d’euros). Compte tenu du contexte international et la flambée du prix du baril de pétrole, les coûts de ces subventions ont littéralement explosé et devraient dépasser les 600 milliards de francs CFA pour cette année 2022, projette le ministère des Finances.

De l’argent que l’État doit par ailleurs mobiliser en temps réel pour assurer l’importation des produits pétroliers, a confié le ministre de l’Énergie, et éviter ainsi les pénuries dans les stations d’essence qu’on observait ces derniers jours.

Par cette politique, le gouvernement parvient encore à bloquer au prix actuellement appliqué, le coût du litre du carburant à la pompe, mais jusqu’où, s’inquiète le FMI qui relève le caractère insoutenable à moyen terme de cette politique de soutien des prix du carburant, et recommande prestement la suppression de ces subventions.

Dans un communiqué, lundi, le gouvernement camerounais a annoncé que le marché des hydrocarbures sera approvisionné sous peu de 62 500 mètres cubes de produits pétroliers, pour juguler dans l’immédiat la pénurie qui s’est déclarée dans les stations-services.

Ces quantités seront renforcées dans les prochains jours par des « volumes supplémentaires de 88 000 mètres cubes de Gasoil et 35 000 mètres cubes de Super », a assuré le ministre de l’Eau et de l’Energie, Gaston Eloundou Essomba.

Ces 123 000 mètres cubes d’hydrocarbures sont en cours d’acheminement vers les côtes camerounaises, a rassuré le gouvernement.

Pourtant depuis hier jeudi 14 juillet les transporteurs se plaignent. « Le gouvernement a annoncé la fourniture du carburant lundi ci même, mais on vient de traverser trois stations depuis Nkoabang sans carburant », se plaint un taximan. Dans le même taxi, une dame renchérit « j’ai acheté la bouteille de gaz hier à 7500F, je ne sais pas si le vendeur a surfacturé où si les prix son en train d’évoluer en douce ».

Il faut dire que, les suggestions vont bon train, « les 80 millions de F environ que le Cameroun utilise pour subventionner le carburant peuvent servir à augmenter le Smig ou à créer les industries, si le prix augmente et que le citoyen a un bon pouvoir d’achat il n’y a pas de problème », a suggéré un homme d’affaire.

 

 

Cameroun : Harvest Asset Management porte son capital à 500 millions de F

C’est à l’issue du Conseil d’administration de la société camerounaise de gestion d’actifs qui s’est tenu en fin juin 2022 que l’entreprise a décidé d’augmenter son capital.

Avec un capital de 200 millions FCFA en 2021, Harvest Asset Management a enregistré un bénéfice net de 270 millions, soit un taux de rendement du capital de 135%.

« Cette opération a pour objectif principal de financer la prochaine phase de notre développement en CEMAC, à l’international, et aussi d’anticiper les différentes évolutions réglementaires en cours » a déclaré Marc Kamgaing, Président directeur général d’Harvest Asset Management.

Face à cette performance, l’entreprise a tenu à améliorer le chiffre de son capital. Le 28 juin 2022 s’est tenu le Conseil d’administration de Harvest Asset Management. A l’issue des assises, la structure a décidé d’augmenter son capital social d’un montant global de 300 millions de FCFA.

« Cette augmentation dépasse les ambitions fixées au départ. Avec 500 millions de capital social, Harvest Asset Management, a multiplié ses fonds propres par 3 sur les cinq dernières années et place la société plus de 3 fois au-dessus du minimum réglementaire de 150 millions FCFA » peut-on lire dans le communiqué rendu public à l’issu du Conseil d’administration.

Objectif, soutenir sa dynamique de développement. L’augmentation de ce capital, qui a été votée à l’unanimité en Assemblée Générale extraordinaire le 29 juin 2022, a été souscrite par l’ensemble des actionnaires actuels, en particulier Harvest Africa Ventures, holding de la famille Kamgaing, premier actionnaire de la société de gestion d’actifs établie en CEMAC.

Libre circulation en zone Cemac : le cri des Camerounais

A l’occasion du lancement de la 12e journée africaine des frontières jeudi dernier à Abong-Minko’o, les riverains ont demandé une ouverture permanente.

La célébration de la 12e journée africaine des frontières dans la localité d’Abang Minko’o, département de la ville du Ntem, région du Sud, s’est déroulée hier suivant une formule propre aux peuples bantous. Il s’agit précisément de ces consultations publiques (sorte d’arbre à palabre) au cours desquelles, des chefs traditionnels des villages frontaliers du Cameroun, du Gabon et de la Guinée Equatoriale, ont exposé les problèmes auxquels ils font face au quotidien.

Ceux-ci sont globalement relatifs aux entraves qui plombent la libre-circulation des biens et des personnes. Pour Cameroon tribune, il y a par exemple la multitude des points de contrôle installés sur le corridor Ambam Bitam et vice-versa, ou encore sur Ambam-Kye- Ossi-Bitam, lesquels sont sources de conflits entre les populations. A titre d’illustration, sur le linéaire Ambam-Bitam, long de seulement 4 km, on ne recense pas moins de cinq check points.

Et à chacun de ces postes, tout commençant, peu importe sa nationalité, doit débourser 2000 F afin d’obtenir son « laisser passer ».Idem pour les citoyens gabonais qui franchissent les frontières camerounaises avec des cartes d’identités périmées. A ce grief de greffe la fermeture constante des frontières Guinée-Equatoriale-Cameroun-Gabon. Un fait qui n’est pas sans impact sur les échanges commerciaux des différents pays.

Avec des pertes importantes de recettes fiscalo-douanières de part et d’autre. Autre point de friction soulevé par les chefs traditionnels : les multiples agressions dont sont victimes les différentes populations de la part des forces de maintien de l’ordre.  Par ailleurs, du fait de cette pesanteur, il est difficile pour les familles installées de part et d’autre de se rendre à des cérémonies mortuaires organisées chez leurs « frères » que les frontières physiques ont séparé.

D’une seule voix, ces autorités plaident pour la recherche des solutions imminentes, afin que la libre-circulation soit une réalité. Ecoutant attentivement les plaintes posées par ces  populations, le ministre de l’Administration territoriale, Atanga Nji Paul et son collègue gabonais en charge de la Décentralisation, de la Cohésion et du Développement des territoires, Michel Menga M’Essome, ainsi que les délégations de l’Union africaine, de la Ceeac et de la GIZ, qui prenait part à cette activité, ont promis de rendre fidèlement compte à leurs chefs d’Etat respectifs, afin que des solutions idoines soient apportées.

Le Camerounais Dieudonné Evou Mekou installé à la présidence de la BDEAC

Le Camerounais Dieudonné Evou Mekou, nommé en avril dernier à la présidence de la Banque de Développement des États de l’Afrique Centrale (BDEAC) a été installé dans ses nouvelles fonctions le samedi 18 juin à Libreville.

L’Assemblée Générale de la Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale (BDEAC) s’est réunie en session extraordinaire le 18 juin 2022 au Siège de la Banque à Brazzaville, au Congo, sous la Présidence de Nicole Jeanine Lydie ROBOTY ministre de l’Economie et de la Relance du Gabon.

Dans son allocution de circonstance, le nouveau Président de la Banque, Dieudonné EVOU MEKOU  a tenu à exprimer sa gratitude envers les plus Hautes Autorités de la CEMAC pour leur marque de confiance. Il a promis en retour de faire de la BDEAC une Institution dont la Communauté sera plus que fière et qui sera entièrement au service du financement des besoins en développement de chaque État membre conformément aux missions qui avaient été assignées à cette Banque par les pères fondateurs.

Dieudonné EVOU MEKOU possède un leadership de haut niveau dans le management bancaire et une profonde connaissance de l’environnement financier local et international. Il démontre ainsi d’innombrables atouts pour poursuivre la transformation de la Banque et mettre en œuvre une stratégie de levée de ressources efficiente autant sur le marché financier sous-régional qu’international en vue du financement des projets de développement.

Avant sa nomination à ce poste, il était Vice-Gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) et a également occupé les postes d’Administrateur Directeur Général Adjoint du Crédit Lyonnais Cameroun et de Directeur Général de la Caisse Autonome d’Amortissement du Cameroun (CAA).

Rappelons que cette nomination du Camerounais à la tête de l’institution avait été contestée par le Tchad. Selon le site d’information Tchadinfos, « les ministres ont convenu de donner au Tchad un poste en contrepartie, étant donné que le Tchad a déjà occupé la présidence de la Bdeac et occupe actuellement la tête de la Beac (Banque de états de l’Afrique centrale) ».

« En clair, le Tchad qui préside en ce moment la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC, Abbas Tolli) et la Commission des marchés d’Afrique centrale (COSUMAF, Nagoum Yamassoum) cède la BDEAC avec la promesse d’obtenir en contrepartie la présidence de la Commission bancaire d’Afrique centrale (COBAC) ».

Cemac : le Camerounais Jean-Jacques Moukoko, nouveau DG de Société Générale Capital Securities

Le conseil d’administration de la banque a choisi ce cadre de Proparco pour diriger sa franchise en charge de l’intermédiation financière dans la zone Cemac.

Le 6 juin 2022 à Douala, le Conseil d’administration de Société Générale Capital Securities Central Africa (SG Capital Cemac) a jeté son dévolu sur l’actuel Investment Officer de Proparco pour diriger cette franchise du groupe français en charge de l’intermédiation sur le marché financier régional de la Cemac.

Le banquier camerounais qui jouit d’une quinzaine d’années d’expérience à l’international que localement, remplace, et pour un mandat illimité, Louis Banga Ntolo, qui a occupé le poste entre octobre 2018 et décembre 2021 avant de rejoindre la Bourse des valeurs Mobilières d’Afrique Centrale(Bvmac). En Trois ans, l’actuel patron de la Bvmac a pu hisser la banque d’affaires au rang des plus actives dans la sous-région.

À son actif, plusieurs mandats d’émission de titres par appel public à l’épargne, plusieurs mandats d’accompagnement des émetteurs dans le cadre de la vente d’actions réservés à leurs seuls salariés, l’origination de plusieurs mandats de dématérialisation des titres concernant des sociétés non cotées et un chiffres d’affaires annuel moyen de 500 millions de FCFA.

Durant ses 15 années d’expérience, ce banquier camerounais s’est construit une brillante carrière dans l’univers de l’investissement et la structuration des projets de développements en Afrique. Après des passages à ProCredit Holding en Allemagne (2009-2011) et Africa ProSeeden France (2011-2015), Jean-Jacques Moukoko Elame va faire le choix de revenir au Cameroun, pour apporter son expertise dans la structuration financière.

 Et c’est à Ecobank Capital-Central Africa, qu’il dépose ses valises, en 2012, en tant qu’Investment Analyst. Il passe 5 ans au sein du groupe bancaire avant de quitter en 2018, année au cours de laquelle, il fonde Xpand Holding SAS une société d’investissement spécialisée dans le développement et le financement et la gestion de projets d’infrastructures. Il revient donc, sur le marché financier de la Cemac 4 ans après son départ de Ecobank Capital.

Numérique : Terry He, Président du groupe Huawei région Afrique du Nord au Cameroun

Celui-ci a été reçu par le premier ministre Joseph Dion Ngute, occasion de renforcer le partenariat stratégique dans le domaine des TICs entre le gouvernement camerounais et Huawei.

Le représentant de Huawei et le premier ministre camerounais ont échangé sur les sujets tels que, l’échange d’informations et communication de la haute hiérarchie du Groupe Huawei. Aussi, le partage des expériences stratégiques sur les perspectives importantes de relance économique numérique du Cameroun suivant la vision d’un Cameroun émergent.

Par ailleurs, les deux entités sont revenues sur un bref rapport d’activités dans le cadre du partenariat stratégique avec Huawei : évolution et perspectives.

« En tant que leader dans le domaine des TIC dans le monde, Huawei continuera à partager ses expériences internationales dans plus de 170 pays à travers le monde, pour aider le gouvernement camerounais à construire une économie numérique forte, avec une vision de positionner le Cameroun comme un HUB stratégique des TIC en Afrique francophone et sous-région Cemac », a déclaré Terry He, Président du groupe Huawei Région Afrique du Nord à la sortie de l’audience.

« Nous restons ouvert à toutes propositions visant à accompagner le Gouvernement dans le cadre de son émergence à l’horizon 2035 », a souligné le premier ministre.

Huawei en tant que partenaire stratégique et prioritaire du gouvernement dans les domaines tels que la construction des infrastructures de télécommunications avec Camtel, les centrales solaires photovoltaïque dans les zones rurales, la transformation numérique des administrations, ainsi que la ville intelligente avec DGSN, continue de mener également des investissements dans la formation et le transfert des compétences à la jeunesse camerounaise estudiantine dans le domaine des TIC à travers ses programmes «Huawei ICT Académie», «Huawei ICT Compétition» et «Seeds for the future».

La Bdeac va injecter 161.86 milliards de F dans 14 projets en Cemac et au Burundi

La décision a été prise lors de la deuxième session du Conseil d’Administration de la Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale (Bdeac) de l’exercice en cours, qui s’est réunie à Libreville, le 09 juin 2022.

Le Conseil a approuvé quatorze  propositions de financement, pour un montant total de 161 867 millions FCFA (Cent soixante-un milliards huit-cents soixante-sept millions) dans les secteurs clés de l’éducation, l’agriculture, le transport, le tourisme, les finances et les mines.

Par ailleurs, il faut souligner que ces nouveaux engagements concernent aussi des projets situés en zone Cemac et dans un pays Actionnaire non régional : le  Burundi.

C’est la première fois que la Bdeac octroie des financements à un Etat non membre de la zone Cemac. Cette intervention de  la Banque s’inscrit ainsi dans le cadre des résolutions prises au cours des réformes de 2019 et traduisent son ouverture à répondre favorablement aux sollicitations des autres pays de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (Ceeac).

Par ailleurs, les comptes clos de l’exercice 2021 de la banque font ressortir un PNB qui s’élève à 22 690 millions contre 18 739 millions FCFA un an plus tôt ; soit une croissance de 21,1 %.

En outre, durant l’exercice 2021, la banque a effectué des décaissements en faveur des opérateurs économiques publics et privés d’un volume total de 163 650 millions FCFA (soit plus du double du volume de l’exercice précédent). Ceux-ci ont contribué à la création de milliers d’emplois ainsi qu’ils ont globalement impacté les économies de la sous-région Cemac.

Les Administrateurs se sont également réjouis quant au résultat net de l’exercice 2021 qui s’établit à 8 779 millions. Il complète ainsi une série de 5 années consécutives de résultats exceptionnels réalisés par la Banque.

Le Conseil d’Administration a ensuite décidé de soumettre les comptes à l’approbation de la prochaine Assemblée Générale des Actionnaires. Il y a lieu de relever en fin qu’au cours de cet exercice, la Banque a réussi à mobiliser près de 156 972 millions FCFA aussi bien sur le marché financier sous-régional qu’auprès de ses partenaires internationaux de même qu’elle a conclu l’entrée dans son capital social de deux nouveaux Actionnaires à savoir la République du Burundi et Afreximbank.

BDEAC : le Tchad conteste la nomination du Camerounais Dieudonné Evou Mekou

Il avait été nommé en avril par le président camerounais, Paul Biya, en sa qualité de président en exercice de la communauté économique des États de l’Afrique centrale, (Cemac). Les autorités tchadiennes estiment que la procédure n’a pas été respectée.

C’est officiel. Le Tchad conteste la nomination de Dieudonné Evou Mekou à la présidence de la BDEAC. C’est ce qu’a fait comprendre le président de transition, Mahamat Idriss Déby au président sortant de l’institution, Fortunato Ofa Mbo Nchama le jeudi 12 mai 2022 au cours d’une audience.

Une position relayée par Tahir Hamid Nguilin, ministre Tchadien des Finances et du budget : « Les nominations obéissent au critère de rotation par ordre alphabétique. Le Tchad n’a pas dirigé la BDEAC depuis très longtemps pour ce qui est d’un mandat complet. Et actuellement, c’est le Tchad qui est le prochain ».

Ndjamena a rappelé que le président de l’institution de développement est généralement nommé lors d’un sommet des chefs d’États ou lors d’un conseil des ministres. A noter que, les chefs d’États des six pays membres de la communauté économique des états de l’Afrique centrale qui doivent désigner le patron de la BDEAC ne se sont pas réunis depuis 2018.

 « Nous pensons que la décision sera corrigée pour que les règles de gouvernance de nos institutions soient respectés. Ce qu’on peut dire, c’est que dans les jours à venir, nous attendons à avoir des décisions dans le sens de la correction ».

Côté camerounais, pas encore de réaction officielle.

Cryptomonnaie : la Cobac interdit les transactions de crypto-actifs en zone Cemac

La Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac) vient (06 mai 2022) de rappeler l’interdiction des crypto-actifs au sein de l’espace communautaire, « afin de garantir la stabilité financière et de préserver les dépôts à la clientèle ».

Dans un communiqué rendu public vendredi par la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), la Cobac, l’organisme en charge de la surveillance bancaire, rappelle la prohibition dans ledit espace de certaines opérations liées à l’usage des crypto-actifs au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) dont les pays membres sont : Cameroun, République de Centrafrique, République du Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad.

Ces interdictions ont notamment trait à la souscription et la détention des crypto-monnaies « de quelle que nature que ce soit pour compte propre ou pour compte des tiers, l’échange ou la conversion, le règlement ou la couverture en devise ou en franc CFA des transactions relatives aux crypto-monnaies ou ayant un lien avec celles-ci », a indiqué la Cobac au terme d’une session extraordinaire tenue le 6 mai par visioconférence.

Elles visent aussi le Bitcoin ou toute autre crypto-monnaie, pris comme un moyen d’évaluation des éléments d’actif, de passif ou d’hors-bilan des établissements assujettis.

Compte tenu du contexte, la Cobac a ainsi décidé d’un certain nombre de mesures visant la mise en place d’un dispositif d’identification et de reporting des opérations relatives aux crypto-monnaies.

Cette mesure restrictive va sans doute compliquer la tâche aux autorités centrafricaines. Le 28 avril, le président Faustin Archange Touadéra avait, à la surprise générale, annoncé le vote par le Parlement d’une loi qui « régit toutes les transactions » en cryptomonnaies et fait du bitcoin une « monnaie de référence » aux côtés du franc CFA.

Les risques non encore maîtrisés de la monnaie virtuelle qui sont évoqués sont entre autres : évasion fiscale, blanchiment d’argent, financement du terrorisme.

 

 

Afrique centrale : la BEAC réalise un résultat net de 50 milliards de FCFA en 2021

Des chiffres en hausse de 61 % par rapport au précédent exercice, où l’Institut d’émission monétaire de l’Afrique centrale avait réalisé un chiffre d’affaires de 31 milliards de FCFA (51 millions de dollars).

Le Comité ministériel de l’Union Monétaire d’Afrique Centrale (Umac) s’est réuni le 13 avril dernier en session ordinaire à Douala, au Cameroun. Parmi les sujets inscrits à l’ordre du jour, il y a euv l’approbation des états financiers de la Banque centrale arrêtés au 31 décembre 2021.

Il en est ressorti que l’année 2021 a été fructueuse pour la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) avec un excédent budgétaire de 50 milliards de FCFA. Cette performance découle notamment de l’accélération du processus de rapatriement des devises dans l’espace Cemac suite à l’implémentation du nouveau règlement sur les changes qui a entrainé un accroissement des avoirs extérieurs.

En vigueur depuis 2019, le nouveau règlement sur le change en zone Cemac a largement contribué à relever la position extérieure de la Beac. Au 31 mai 2021, les réserves de change des 6 pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale, République centrafricaine, Tchad) étaient de 4137 milliards de FCFA contre 4 951 milliards au 31 mai 2020, soit une contraction de 16,43% en un an.

En rappel, la Banque des États de l’Afrique centrale est la principale institution monétaire de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale et la banque centrale commune aux six États qui la constituent.

 

Cameroun : Afriland, Société Générale, BGFI et Usca en lice pour structurer l’emprunt obligataire 2022

Ces 4 co-arrangeurs proposent une prise ferme record de 180,50 milliards soit un taux de couverture de 90% du montant avant l’ouverture des souscriptions aux autres investisseurs institutionnels.

BGFI Bourse, Afriland Bourse & Investment, Société Générale Capital Securities Central Africa(SG-Capital) et Upline Securities central Africa(Usca, filiale de la Bicec) sont en lice pour accompagner l’Etat du Cameroun dans son opération de levée de fonds de 200 milliards de F sur le marché financier de la Cemac au mois de mai prochain

Les 4 sociétés de bourse ont été retenues à l’issue d’un appel d’offres lancé le 25 mars dernier par le ministre camerounais des Finances.

Ces quatre sociétés de bourse, qui ont été retenues parmi les sept ayant souscrit à l’appel à propositions du gouvernement, lancé le 25 mars dernier par le ministre camerounais des Finances.

Les prestataires susmentionnés devront, s’ils sont sélectionnés, assurer le bon déroulement de l’émission et son placement sur le marché primaire, ainsi que la liquidité du titre qui en résulte sur le marché secondaire de la Bourse des valeurs mobilières d’Afrique Centrale(Bvmac) ; effectuer le montage et la structuration de l’emprunt suivant les meilleures pratiques en matière ; déterminer l’ensemble de ses caractéristiques essentielles.

Entrepreneuriat féminin : le programme Sufawe Cemac a eu lieu à Douala

 

Cette initiative de soutien et d’accompagnement des femmes entrepreneures Africaines s’est tenue hier 29 mars 2022.

 

Sufawe Cemac est un projet soutenu par le Groupe Attijariwafa bank avec son concept « Afrique développement » dont l’objectif est de «construire ensemble un réseau d’opportunités».

La rencontre de Douala s’inscrivait dans le cadre de cette initiative qui a pour but de booster le dynamisme de femmes de la sous-région Afrique centrale. Au menu des échanges, il y a eu, un débat sur les Business Women, les enjeux et les opportunités de croissance en Afrique et des rencontres d’affaires.

Ces échanges étaient autour du thème : « Business Women : Enjeux et opportunité de croissance en Afrique ».

Dans ses propos introductifs, le directeur général de la Scb Bank Cameroun a fait savoir qu’il « s’agit d’une plateforme en vue de tracer une relation et de partager des idées avec les chefs d’entreprises ».

«  C’est un programme pilote avec des activités visant à promouvoir le potentiel féminin dans les affaires, en contribuant à rendre plus efficace la contribution féminine à l’explosion économique du continent », a expliqué Alexandre Beziaud.

Depuis sa création, le forum a réuni déjà plus de 7.300 opérateurs et généré plus de 17 mille en début d’affaires.

Le Sufawe Cemac a pour vocation de déployer une série d’initiative de promotion et de soutien de l’entreprenariat féminin porté par le Club Afrique Développement Cameroun avec la participation du Gabon, de la République du Congo et du Tchad.

« Au Cameroun, les femmes qui représentent plus de la moitié de la population, constitue un potentiel important. Si les femmes et les hommes bénéficiaient les mêmes opportunités en terme de participation à l’économie, par le biais de l’entreprenariat dans un travail rémunéré, la production mondiale pourrait augmenter de plusieurs milliards de dollars», a souligné pour sa part Louis Paul Motaze, ministre des Finances.

Le Stand Up For African Women Entrepreneurs (Sufawe) est une initiative du groupe Attijariwafa Bank, né de la signature d’une convention de partenariat portant sur l’accompagnement des femmes entrepreneures Africaines par Mohamed El KETTANI, Président-Directeur Général du Groupe Attijariwafa Bank avec la Banque Africaine de Développement (BAD) et plusieurs associations patronales féminines.

Régulateurs en Afrique centrale : 3 Camerounais dans le nouveau bureau

Ils ont été commis le 22 mars 2022 à Douala à l’occasion de la sixième session ordinaire de la conférence des régulateurs de l’Assemblée des régulateurs des télécommunications de l’Afrique centrale (Artac).

Le Congolais Louis-Marc Sakala est le nouveau président de l’Artac. Il remplace à ce poste Candido Muatetema Baita. Pr Philémon ZOO ZAME, DG de l’ART au Cameroun est quant à lui, Régulateur garant du groupe.

Bernice Otie, du Cameroun est au secrétariat permanent et la Camerounise Madelaine Abossolo est pour sa part, Assistant du secrétariat permanent. Ils ont pris fonction le 22 mars 2022 à l’occasion de la sixième session ordinaire de la conférence des régulateurs de l’Artac.

L’ARTAC est une organisation interétatique regroupant les régulateurs des sous-régions CEMAC-CEEAC-COPTAC. Elle a été créée avec des objectifs précis pour relever certains défis qui se posent dans la sous-région Afrique centrale. Des organes, mis en place à la création, concourent à son fonctionnement.

Elle a été créée pour constituer une plateforme d’échanges en vue de l’harmonisation des points de vue dans la sous-région, la formation et l’entraide face aux défis rencontrés.

L’un des principaux objectifs visés par l’ARTAC est de « contribuer à la création d’un marché commun des télécommunications et TIC et à une bonne mise en œuvre des politiques et stratégies nationales des télécommunications/TIC en Afrique centrale, en particulier et en Afrique en général ».

13è journée de la CEMAC : Paul Biya donne les clés d’une relance économique post-Covid

Le président de la République du Cameroun, président en exercice de la Conférence des chefs d’Etat de la Cemac, invite ses pairs et les peuples de la sous-région au renforcement des échanges économiques, de l’intégration et de la solidarité.

Principale préoccupation des chefs d’Etats de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale, la relance économique post-Covid est au centre des activités de la 13è journée de la Cemac qui se célèbre ce 16 mars 2022. A l’occasion de cette journée, le Cameroun, le Tchad, la République Centrafricaine, le Gabon, le Congo et la Guinée équatoriale, accordent leurs violons. Ces six pays de la Cemac observent un temps de réflexion autour des problématiques de développement et d’intégration de leur espace communautaire.

Pour cette édition, cette réflexion est centrée sur la thématique « renforcer les échanges commerciaux entre les pays de la Cemac, pour une relance économique post-Covid, forte, durable, inclusive et créatrice d’emplois à l’orée d’une vision de l’industrialisation de la sous-région ».

Ce thème se justifie par le maintien de la pertinence de rechercher une croissance économique forte, malgré les chocs exogènes. Il est choisi dans un contexte marqué par les crises sanitaires, sécuritaires, économiques et financières qui interpellent les pays du monde.

Ainsi, dans son discours à l’occasion de cette journée, Paul Biya par l’entremise du président du Conseil économique et social du Cameroun Luc Ayang, décline les aspects favorisant une relance économique post-Covid réussie.

Dans ce chapitre, le président de la Conférence des chefs d’Etat de la sous-région prescrit la poursuite de la mobilisation contre le Covid-19. Cela passe d’abord par la vaccination pour atteindre l’immunité collective. Cela nécessite aussi le maintien des stratégies de ripostes développées par les gouvernements. « C’est à cette condition que le combat pour l’éradication de l’extrême pauvreté pourra reprendre et conduire la sous-région vers l’atteinte des objectifs de développement durable à l’horizon 2030 », déclare Paul Biya.

Ensuite, pour la consolidation de la vitalité économique, le chef de l’Etat appelle à l’accélération de la mise en œuvre des réformes structurelles contenues dans les programmes de réformes économiques et financière de la Cemac. A cela, il ajoute l’approfondissement de l’intégration à travers l’application des textes y afférents, la promotion de l’industrialisation, ainsi que le renforcement des échanges économiques au sein de la sous-région.

L’objectif est de parvenir à une Cemac consolidée qui, « dans la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), est le meilleur gage de réussite de la transformation structurelle de nos économies vers l’industrialisation », explique le représentant de Paul Biya.

Enfin, selon le discours, une Cemac plus solidaire sera plus armée à faire aux différentes crises que traversent les six pays de la Communauté. A cet effet, « l’ambition pour une intégration harmonieuse, une solidarité  agissante et une complémentarité des peuples doit continuer de mobiliser toutes les filles et tous les fils de la Cemac », rappelle le discours.

Rappelons que Luc Ayang est la quatrième personnalité de la République du Cameroun dans l’ordre  protocolaire après le chef de l’Etat, le président du Sénat et celui de l’Assemblée nationale. Il est depuis 1984 à la tête du Conseil économique et social qui est une institution consultative assurant la représentation des principales activités économiques et sociales. Rare sur la scène publique, Luc Ayang sort de son mutisme à l’occasion de la 13è journée de la Cemac.

La Cemac a enregistré une baisse des crédits bancaires au 1er semestre 2021

 

 

Malgré les mesures de relance économiques post-Covid mises en œuvre par les Etats, la Banque centrale et la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac) pour faire face à la crise sanitaire, l’activité du crédit peine à décoller.

 

Les crédits octroyés par les banques et les établissements financiers dans les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) ont connu un net recul entre le 1er janvier et le 30 juin 2021, renseigne la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC).

Selon l’institution, le volume de nouveaux crédits octroyés par les banques aux entreprises et aux particuliers de la zone Cemac, a baissé d’environ 10 milliards de FCFA en glissement annuel. Précisément, il est passé de 3 066,3 milliards de FCFA au premier semestre 2020, à 3 057,6 milliards de FCFA au premier semestre 2021.

Par ailleurs, les nouveaux crédits mis en place par les banques de l’espace Cemac sont passés de 3 820,7 milliards de FCFA au 2e semestre 2020, à seulement 3 057,6 milliards de FCFA au premier semestre 2021. Ce qui correspond à une baisse de plus de 760 milliards de FCFA.

La banque centrale indique que, ce ralentissement de l’activité de crédit survient dans un contexte marqué par une reprise des activités économiques, après une pandémie de Covid-19 qui a secoué les sphères économiques.

 

CEMAC : l’UEAC vote un budget de 94,2 milliards F CFA  pour 2022

L’enveloppe a été retenue à Yaoundé le 28 février 2022 au cours d’une session extraordinaire  du conseil des ministres de cette communauté économique, en attendant l’adoption par le parlement.

Les représentants des pays membres de l’Union économique de l’Afrique Centrale se sont accordés sur le budget de fonctionnement de la commission de la Cemac et de ses 18 structures et institutions spécialisées, à l’exception de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale et de la carte rose (Carte Internationale d’Assurance Automobile en Responsabilité Civile destinée à couvrir les accidents et risques transfrontaliers).

L’enveloppe a été arrêtée à 94,2 milliards F CFA sous réserve de l’adoption par le parlement. La somme est en hausse de 5,5% par rapport à 2021 où l’enveloppe était de 89,2 milliards F CFA.

Il ressort de la session que, l’enveloppe soumise n’est pas différente de celle proposée en 2021, bien qu’elle prenne en compte la prévision de l’apurement de la dette due à l’Union Européenne, évaluée à 1,4 milliard FCFA.

« En matière de charges, les prévisions sont en baisse car elles intègrent les réductions effectuées sur les charges de fonctionnement des institutions communautaires », a indiqué Pr Ona Ondo, président de la Commission de la Cemac. Ainsi, le budget intègre les priorités de la communauté telles que la transformation structurelles des économies de la sous-région, la diversification des moyens de production pour se départir de la dépendance pétrolière.

 D’autres priorités qui ne sont pas des moindres, c’est la meilleure intégration des chaines de valeurs et la nécessité de tirer le meilleur de la Zlecaf et du défi d’évoluer dans un environnement sécurisé pour garantir une communauté stable et en paix.

Cependant, une condition est inhérente à la bonne exécution de ce budget. Les Etats doivent payer la taxe communautaire d’intégration. La Commission espère d’ailleurs collecter 35,87 milliards de F CFA en 2022 alors que le potentiel est évalué à plus de 97 milliards FCFA.

 

 

Sommet CEMAC : le Premier ministre représente le Cameroun

Sur instruction du président de la République, Joseph Dion Ngute prend part au 20ème sommet des chefs d’Etats et de gouvernements de la sous-région monétaire qui se tient à Brazzaville.

Après le Cameroun, c’est au Congo d’accueillir le sommet de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale, Cemac. Une session des chefs d’Etats et de gouvernements des pays membres. Contrairement à l’année dernière, où c’était par visio-conférence, cette année, elle est en mode présentielle.

Et pour représenter le Cameroun, le président Paul Biya a délégué le Premier ministre, Joseph Dion Ngute. Le chef du gouvernement camerounais a foulé le sol congolais cet après-midi. Il a été accueilli par le ministre camerounais des Relations extérieures, Lejeune Mbella Mbella accompagné du ministre délégué auprès du ministre en charge de l’Economie, Paul Tasong et l’ambassadeur du Cameroun au Congo, Lazare Mpouel Mballa.

Le sommet qui s’ouvre demain, 19 janvier 2022 va principalement s’accentuer autour du processus d’intégration sous régionale et les facteurs qui favorisent ce dernier. Un engagement qui avait déjà été pris lors du dernier sommet en 2021.

Les chefs d’Etat avaient alors été encouragés à œuvrer à la consolidation de la libre circulation des personnes et des biens, la construction des infrastructures régionales et la mise en œuvre des 11 projets intégrateurs de la Cemac dans le cadre de son programme économique régionale.

 

Cameroun- Crypto monnaie : encore du chemin à parcourir

L’avènement de cette activité monétaire est diversement apprécié par les experts et suscite beaucoup de questionnements.

 

 

Pour comprendre le phénomène de la crypto-monnaie, un séminaire d’information sous le thème : « crypto monnaie : réalités et défis pour le Cameroun », a été organisé à l’intention des Hommes de médias, en collaboration avec l’Association des journalistes économiques du Cameroun (Press Eco).

C’était le 23 décembre dernier. Les échanges ont porté sur la définition et l’origine de la crypto monnaie, ses avantages et inconvénients, les possibilités de règlementations et de régulations. Aussi, pour renforcer les compétences des professionnels des médias traitant des questions économiques, et surtout celles liées aux crypto monnaies ou aux valeurs monétaires virtuelles.

Le Cameroun est le 27ème  pays en termes d’adhésion à la crypto monnaie.  Il est seulement le 105ème  en termes de développement de plateforme de change. Sachant que la crypto monnaie est interdite en zone Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale), et que le pays prépare une régulation nationale  de cette activité, le ministère des Postes et télécommunications (Minpostel) a organisé un séminaire le 15 novembre dernier sur les « enjeux, opportunités et risques de la crypto monnaie au Cameroun ».

Objectifs visés étaient, entre autres, d’examiner les mécanismes de régulation des crypto monnaies et la prise en main par les pouvoirs publics ; de présenter la nécessité d’une co­-régulation à l’heure  d’une convergence de la société toute entière ; dresser une cartographie complète des crypto monnaies sur le continent africains et ceux présents sur le territoire camerounais.

Niches d’activité économiques

Comme l’a indiqué le conseiller technique 2 au ministère des Postes et Télécommunications (Minpostel), les crypto monnaies présentent des avantages en termes d’inclusion financière et même de niche d’activités économiques, mais aussi des inconvénients notamment du fait qu’elles ne sont contrôlées par aucun gouvernement ou autorité monétaire.

« La crypto monnaie pose plusieurs problèmes : à savoir le risque d’éviction de la monnaie classique et donc l’affaiblissement des autorités politiques, le développement des activités illicites et illégales… Pour minorer ces problèmes, il est nécessaire pour les Etats ne pas se détourner de la crypto monnaie mais de la réguler à travers la maitrise des opérations de change entre les crypto monnaies et les monnaies classiques (FCFA, pour la Cemac). Pour cela, il faut encourager la formation des jeunes dans ce domaine et le développement des plateformes de change locale », a-t-il souhaité. Aussi d’après l’expert financier, l’inclusion numérique met les institutions financières classiques devant un défi : s’adapter ou mourir…

Corégulation

Pour l’expert Blockchain Jeff Koumbou, il est possible que le Cameroun soit le meilleur d’Afrique francophone en termes de crypto monnaie. Pour cela, il conseille de changer le regard négatif sur cette activité, et favoriser une action synergique entre les acteurs privés et publics. Et cela ne saurait être possible, sans l’existence d’une loi.

Le Sous-directeur de la Règlementation des télécommunications et des TIC au Minpostel évoque la nécessité de règlementer et réguler. Et dans sa communication sur les grands défis de la réglementation et la régulation de la crypto monnaie, Joseph Nnemete Beyeme a relevé que l’unique porte de sortie était la corégulation.

Le Cameroun intensifie la lutte contre le blanchiment des capitaux

La 15ème plénière de la Commission technique du Groupe d’action contre le blanchiment d‘argent en Afrique centrale (Gabac) s’est ouverte le 21 octobre à Douala.

La lutte contre le blanchiment constitue une priorité pour les banques et les conduits à exercer une surveillance permanente sur les opérations bancaires. Les banques des Etats de l’Afrique centrale coopèrent pleinement avec les pouvoirs publics dans cette lutte contre le blanchiment et manifestent une grande prudence chaque fois qu’une opération leur est proposée avec des capitaux dont elles ne peuvent s’assurer l’origine, surtout en espèces.

C’est pour accroître cette lutte que le ministre des Finances du Cameroun, Louis Paul Motaze, président en exercice du Gabac a ouvert la 15ème session des travaux  de la commission technique de cette instance. Occasion de fixer à nouveau le cap dans la lutte qui nécessite une vigilance permanente et mise à jour régulière.

Selon Cameroon tribune, cette rencontre intervient dans un contexte où, rappellera le Minfi, les chefs d’Etat de la Cemac ont décidé : « de donner un coup d’accélérateur au développement de notre sous-région, à travers mise œuvre efficiente du programme des réformes économiques et financières de la Cemac ».

Et pour que le développement envisagé soit viable, le Gabac doit, plus que jamais, jouer son rôle de sentinelle, va souligner le président en exercice. Notamment en veillant à ce que la mobilisation des ressources et des financements prévus dans le cadre de la relance économique des pays de sous- région se fasse.

Autres prescriptions du Minfi au Gabac, la transparence, l’équité et l’égalité, aussi bien dans l’exécution des missions de l’organisme que dans son fonctionnement, afin qu’il reflète, « à tous égards, un modèle de bonne gouvernance ». Dans le même ordre d’idées, le Gabac est invité à collaborer étroitement avec les autres institutions spécialisées de la Cemac jouant le rôle de gendarme dans la supervision des acteurs de leurs secteurs respectifs.

Cemac : les handicapés interpellent Paul Biya et les autres chefs d’Etats sur leurs conditions

A travers un plan sous-régional de stratégies élaboré  entre le 3 et 5 octobre 2021 à Yaoundé. Les personnes vivant avec un handicapé veulent que cessent les discriminations dont ils sont victimes.

 

 

 

Pour Emmanuelle Tchotchom, la sous-région Afrique centrale fait moins d’efforts que les autres en matière de respect des droits des personnes handicapées. La Directrice exécutive de la Plateforme Société Inclusive pour les Personnes Handicapées et d’autres leaders d’organisations étaient réunis à Yaoundé entre le 3 et le 5 septembre pour penser des stratégies.

De leur rencontre en présence de Me Pindu-DI-Lusanga Patrick, Directeur exécutif du Forum des défenseurs et organisations des personnes handicapées en Afrique centrale, est né un plan sous-régional de stratégie. « Il leur sera remis lors du sommet de la Cemac prévu l’année prochaine au à Kinshasa», explique l’avocat congolais.

Les leaders d’organisations des personnes handicapées réunis à Yaoundé entre le 3 et le 5 septembre 2021

Les personnes vivant avec des handicaps regrettent la lenteur dans la promulgation de certains instruments juridiques favorables à leur épanouissement,  le non-respect des instruments promulgués au niveau national et régional, des discriminations notamment sur le plan de l’accès à l’éducation et à des emplois décents.

Sur ce dernier aspect, les organisations de défense des droits des handicapés œuvrent pour promouvoir le leadership et l’autonomisation de leurs membres. Avec le soutien des Nations unies et du World mouvement democracy notamment. Dans la foulée, l’on annonce un sommet des leaders des organisations de défense des droits des personnes handicapées en avril prochain du Sommet des chefs d’Etats de la Cemac.

 

Comment le Cameroun a mobilisé 76,960 milliards de Fcfa sur le marché monétaire

Cette enveloppe se compose d’une part de Bons du trésor assimilables (20 milliards de F cfa) et d’Obligations du trésor (56,960 milliards F cfa). L’échéance de remboursement est prévue pour le 1er avril 2022.

Le mercredi 29 septembre 2021, le Cameroun a procédé à deux émissions sur le marché monétaire communautaire des six pays de la Cemac (Cameroun, Tchad, Gabon, Guinée-Equatoriale, Congo et République centrafricaine). La première d’une maturité courte (Bons du trésor assimilable) visait à collecter la somme de 20 milliards, tandis que la seconde d’une maturité longue (Obligations du trésor assimilable) visait à collecter 60 milliards.

Selon une information du site Ecomatin, au sortir de cette cérémonie d’adjudication, le Cameroun s’en sort avec une enveloppe globale de 76,960 milliards de Fcfa sur les 80 milliards recherchés (20 milliards en BTA et 56,960 en OTA). Dans le détail, pour l’émission de BTA, le Cameroun sollicitait la somme de 20 milliards et s’est vu servir 26,400 milliards de Fcfa, par 9 Spécialistes en valeur du trésor (SVT) soumissionnaires. Le pays s’est contenté d’entrer en possession du montant mis en adjudication. D’une durée de 26 semaines, l’échéance de remboursement est prévue pour le 1er avril 2022.

S’agissant des OTA, le pays recherchait la somme de 60 milliards de Fcfa, mais n’a pris que 56,960 milliards de Fcfa, sur les 61,960 milliards de Fcfa mis à disposition par les 8 SVT soumissionnaires. Soit un taux de couverture du montant mis en adjudication de 103,27%. Pour le compte du 4e trimestre de l’année en cours, le pays entend mobiliser sur ce marché, une enveloppe totale de 275 milliards de FCFA.

Cameroun : 15 dirigeants de banques et microfinances sanctionnées par la Cobac

Elles sont accusées de violation des règles liées à la lutte anti-blanchiment et le non-respect des normes prudentielles.

A l’issue des sessions disciplinaires virtuelles des 25, 26 et 27 août 2021 tenues à Libreville, la Commission bancaire de l’Afrique centrale a pris des sanctions disciplinaires en l’encontre des dirigeants de 12 institutions financières en zone Cemac. Elles sont accusées de violation des règles liées à la lutte anti-blanchiment et le non-respect des normes prudentielles.
Selon le communiqué des travaux, trois banques sont concernées par ces sanctions. Il s’agit entre autres de la Banque Atlantique du Cameroun(BACM), dont la totalité des organes sociaux s’est vue infliger des sanctions du régulateur. Un blâme pour non-respect d’une injonction a été servi au PCA Léon Koffi Konan ainsi qu’au DG Eric Valéry Zoa et au DGA, Sayouba Ouedraogo.. Ces derniers ont également sanctionnés pour manquements graves aux textes relatifs à la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.
Pour ces manquements, la Cobac a démis de leurs fonction les membres du Conseil d’administration à la tête duquel le président(Léon Koffi Konan) ainsi que Paul Mesmin Ntonga, Kone Dossongui, Daniel Toure, Soungalo Traoré, Albert Kouinche, Georges Wilson et Jean Victor Ngue entres autres membres. Pour cette même infraction, les DG et DGA ont reçu un blâme de la Cobac.

De même, Julius Manju Berdu, Administrateur provisoire à NFC Bank a lui été averti pour défaut de vigilance en matière de lutte contre le terrorisme et blanchiment des capitaux. Avertissement aussi pour les dirigeants sociaux de La Congolaise de banques (LCB Bank) et la Banque de l’habitat du Tchad pour non-respect d’une injonction de la Cobac.
Les commissaires aux comptes d’EMF (Établissements de microfinance)  n’ont pas également échappé aux sanctions du gendarme du secteur bancaire. Il s’agit de ceux de Sofined Cameroun, CEC, CCEC ED, APesa Funds… blâmés pour non-respect de leurs obligations réglementaires d’alerter le secrétariat général de la Cobac et de lui communiquer tout rapport adressés aux organes exécutifs.

Cameroun : deux employés de Beac se penchent sur l’avenir post Covid-19 de la Cemac

« Le jour d’après : la CEMAC face à la crise de la Cocid-19 ». C’est le titre de l’ouvrage que viennent de commettre l’économiste Thiang Junior Engo Nguema et le statisticien Franck Mba Eyene.

 

« La crise qui a frappé le monde en 2020 va se traduire par un impact sans précédent sur l’activité économique mondiale. Les prévisions élaborées par les institutions internationales présentent cette récession comme la plus importante depuis la Seconde Guerre mondiale », affirment l’économiste Thiang Junior Engo Nguema et le statisticien Franck Mba Eyene.

Les deux employés de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) évaluent l’impact de cette crise sanitaire sur les pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Cemac). Dans l’ouvrage intitulé : « Le jour d’après : la CEMAC face à la crise de la Cocid-19 », qui vient de paraitre aux éditions Jets d’encre.

Etant donné que les pays de la Cemac entretiennent des relations commerciales avec certaines puissances économiques, les auteurs tirent la sonnette d’alarme. « L’on devrait s’attendre à une baisse de l’activité de l’ordre de 3,5 % au niveau mondial. On devrait observer des disparités notables entre les pays avec une croissance en Chine (+ 2,3 %) et des récessions constatées dans la plupart des pays développés (– 3,4 % aux États-Unis, – 7,2 % pour la zone euro, – 10 % au Royaume-Uni). Les pertes en termes de croissance économique et de destructions d’emplois seront énormes et nul ne sait aujourd’hui à quel horizon la situation redeviendra normale », regrettent-ils.

Les incertitudes et les questions sur l’avenir de la Cemac sont nombreuses. L’ouvrage distribué à 10 500 FCFA propose  des perspectives.

Afrique centrale : Afreximbank engagé à propulser le commerce intra-sous-régional

La Banque africaine d’Import-Export (Afreximbank) a officiellement ouvert le 24 septembre 2021 son bureau régional pour l’Afrique centrale à Yaoundé, au Cameroun.
Le nouveau bureau couvre la Communauté Économique des États d’Afrique Centrale (CEEAC), composée du Cameroun, de la République centrafricaine, du Tchad, du Congo, de la République Démocratique du Congo, de la Guinée équatoriale et du Gabon.

La création du bureau régional d’Afreximbank pour l’Afrique centrale s’inscrit dans le cadre de la croissance géographique stratégique de la Banque. Le nouveau bureau de Yaoundé porte à cinq le nombre de bureaux régionaux d’Afreximbank à travers l’Afrique.

En 2019, laBanque avait ouvert un bureau régional pour l’Afrique de l’Est situé à Kampala (Ouganda), qui s’ajoutait à son réseau de trois bureaux régionaux précédemment établis à Abuja (Nigeria), Abidjan (Côte d’Ivoire) et Harare (Zimbabwe). L’extension de l’empreinte géographique d’Afreximbank reflète l’expansion remarquable du nombre d’États membres de la Banque, qui est passé de 37 à 51 depuis 2015. Avec cette vaste adhésion, Afreximbank a reconnu la nécessité de se rapprocher de ses marchés et de sa clientèle.

Les échanges commerciaux ayant commencé dans le cadre de l’Accord de libre-échange continental africain (ZLECAf), les bureaux régionaux d’Afreximbank sont destinés à servir de points d’ancrage pour la fourniture de services de financement et de facilitation du commerce intra-africain, qui sont essentiels à la bonne marche du commerce en Afrique.

À moyen et long terme, le bureau régional pour l’Afrique centrale renforcera le secteur des services financiers en améliorant et en élargissant l’accès de la région à des financements abordables et compétitifs, ainsi qu’à des services de conseil, pour un ensemble de banques locales, d’exportateurs, d’importateurs et d’investisseurs nationaux. La portée panafricaine d’Afreximbank ouvrira davantage la région à de nouvelles opportunités commerciales et à des partenariats sur tout le continent.

L’ouverture du Bureau régional pour l’Afrique centrale à Yaoundé jette les bases de l’établissement de l’Afreximbank Africa Trade Centre (AATC) pour l’Afrique centrale. Cet immeuble emblématique abritera les opérations régionales de la Banque ainsi qu’un hôtel de classe mondiale, un centre d’information commerciale, un centre de conférences et un centre d’exposition commerciale.

Grâce à cet investissement majeur dans les infrastructures, l’attrait du Cameroun pour d’autres investissements similaires sera considérablement renforcé. Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’un programme stratégique plus vaste visant à transformer les bureaux régionaux et le siège de la Banque en un réseau de centres de commerce africains.

Dr Joseph Dion Ngute, Premier Ministre, Chef du Gouvernement du Cameroun, a déclaré :
 » Le bureau régional d’Afreximbank pour l’Afrique centrale enrichit l’architecture institutionnelle de notre capitale qui accueille déjà plusieurs représentations d’organisations financières internationales, régionales et sous-régionales. C’est à l’issue d’un processus très compétitif que la ville de Yaoundé a été choisie pour accueillir ce bureau. Son ouverture a été confirmée le 13 décembre 2019 par la signature d’un accord de siège et d’un protocole d’accord. Depuis lors, le Gouvernement Camerounais n’a ménagé aucun effort pour respecter ses engagements afin de rendre cette représentation opérationnelle. Le bureau régional de Yaoundé sera ainsi un hub pour les opérations, activités et projets d’Afreximbank dans les pays de la Communauté Économique des États d’Afrique Centrale (CEEAC). »

Le Professeur Benedict Oramah, Président d’Afreximbank, a déclaré : « Nous sommes ravis d’inaugurer aujourd’hui le bureau régional pour l’Afrique centrale, qui renforce l’empreinte d’Afreximbank dans les principales sous-régions d’Afrique. Nous sommes reconnaissants au gouvernement Camerounais pour son soutien indéfectible. Avec l’ouverture de ce bureau, les services de la Banque seront plus facilement accessibles dans toute la région de l’Afrique centrale. La Banque sera également en meilleure position pour soutenir la mise en œuvre de la ZLECAf.

« Avec l’ouverture de ce bureau, nous avons pour objectif de plus que tripler les interventions de la Banque dans la région de l’Afrique centrale pour dépasser 5 milliards de dollars US d’ici 5 ans. Nous voulons utiliser les garanties d’investissement et de risque pays de la Banque pour attirer des investissements directs africains ainsi que des investissements directs étrangers de plus de 4 milliards de dollars dans la sous-région d’ici cinq ans. Nous ferons passer le nombre de banques bénéficiant des services commerciaux d’Afreximbank dans la région Afrique centrale de 4 (Cameroun 3 et RDC 1) à 15 banques dans les deux prochaines années et augmenterons leurs lignes de financement du commerce de 85 millions de dollars à 500 millions de dollars d’ici 2025« .

« L’ouverture de ce bureau régional à Yaoundé répond à notre engagement stratégique –
dans le cadre de notre plan baptisé IMPACT 2021 : L’Afrique transformée, approuvé par
notre Conseil en décembre 2016 – de couvrir toutes les régions du continent africain et
d’établir ainsi véritablement la Afreximbank comme une institution panafricaine. »

En attendant la finalisation du projet, le bureau d’Afreximbank pour l’Afrique centrale, inauguré officiellement le 24 septembre 2021, est provisoirement hébergé dans le bâtiment qui abrite le siège de la Caisse nationale de prévoyance sociale-CNPS à Yaoundé.