Par rapport à 2020, les flux des investissements directs étrangers (IDE) vers le Cameroun, ont progressé en 2021.
D’après le dernier rapport de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (Cnuced) sur l’investissement dans le monde, publié le 9 juin 2022, le Cameroun passe de 850 à 675 millions USD, soit environ 519 milliards F. Pour ce qui des investissements vers l’extérieur, le pays a enregistré une amélioration, en passant de 84 à 105 millions USD.
En 2021, note la Cnuced, les IDE vers les pays africains ont atteint un niveau record de 83 milliards USD. Le rapport indique que cela représente plus du double du total enregistré en 2020, alors que la pandémie de Covid-19 a pesé lourdement sur les flux d’investissement vers le continent.
Malgré cette forte croissance, les flux d’investissement vers l’Afrique n’ont représenté que 5,2% des IDE mondiaux, contre 4,1% en 2020. La plupart des pays d’Afrique ont connu une hausse modérée des IDE en 2021. En effet, il est à noter qu’environ 45% du total est lié à une transaction financière intra-entreprise en Afrique du Sud.
Au niveau régional, les IDE d’Afrique centrale se stabilisent à 9,4 milliards USD. Le rapport indique que les IDE vers la République démocratique du Congo ont augmenté de 14% pour atteindre 1,9 milliard USD, les tendances d’investissement restant positives principalement en raison des flux vers les champs pétroliers offshore et les mines. Les flux d’investissement vers le Congo ont diminué de 8% pour atteindre 3,7 milliards USD.
La Chambre de commerce d’industrie des mines et de l’artisanat (Ccima) a publié une note invitant les entreprises camerounaises à postuler pour le financement des projets par le Fonds commun des produits de base.
Les PME, coopératives, associations génératrices de petits revenus ont jusqu’à 15 avril pour manifester leur intérêt à cette initiative de financement.
Les facilités de financements offertes se présentent selon deux modalités : les prêts remboursables et les financements non remboursables pour une période allant de 12 mois à 5 ans. Les prêts remboursables vont de 300 000 dollars (178,7 millions de FCFA) à 2 millions de dollars (1,19 milliard de FCFA) tandis que les financements non remboursables vont de 50 000 (29,78 millions de FCFA) à 300 000 dollars (179,8 millions de FCFA).
« Les projets financés doivent contribuer à la lutte contre la pauvreté, à la réduction de la vulnérabilité économique. Ils doivent avoir un impact sur cinq principaux objectifs de développement durable : éradication de la pauvreté, éradication de la faim, égalité de genres, travail décent et croissance économique, consommation et production responsable ; action pour le climat », indique la note.
Le Fonds commun des produits de base est une institution financière intergouvernementale autonome créée par la Conférence des Nations unies sur le commerce et développement (Cnuced).
Le but est d’améliorer les termes de l’échange des pays en développement dépendant des produits de base et d’aider ces pays à accroître et à diversifier leurs échanges commerciaux, améliorer et diversifier leurs capacités de production.
Les distilleurs de sinistrose et les adeptes du « Cameroonbashing » auront un peu de mal à ignorer les très bonnes nouvelles de la semaine écoulée, ou à les tourner de manière crédible en catastrophes. Jugez-en par vous-mêmes : le 27 juillet dernier, le président de la République a signé les textes officiels nécessaires pour la mise en route du Programme « e-National Higher Education », qui prévoit la distribution gratuite d’un ordinateur à chaque étudiant camerounais, soit 500.000 laptops au total.
Un jour auparavant, c’est le Premier ministre, chef du gouvernement qui se voyait présenter par le ministre des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat, la distinction décernée au Cameroun comme meilleur système mondial d’inscription en ligne pour les affaires, suite à une étude globale menée par le Département d’Etat américain, et la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED). Enfin, c’est le dernier conseil de cabinet présidé par le chef du gouvernement le 28 juillet dernier qui a mis en exergue la nouvelle offensive gouvernementale en matière d’industrialisation. Dorénavant, plus de contrats avec les groupes internationaux sans la clause explicite de l’obligation de transfert de technologies.
Cette avancée remarquable dans la stratégie d’industrialisation nationale a été présentée à l’ensemble du gouvernement, alors que le ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation déroulait devant le conseil de cabinet les acquis plus qu’honorables du Cameroun dans le domaine de la recherche. Ainsi, en dehors des innovations à titre individuel telles que le cardiopad d’Arthur Zang, le Egusi Cracking Machine (Machine à décortiquer les pistaches) ou la production de charbon écologique à partir des déchets organiques, l’opinion publique a été informée des prouesses des instituts nationaux de recherche tels que l’Institut des recherches écologiques et minières (IRGM). On peut aussi citer les découvertes de l’Institut national de Cartographie (INC), toutes aussi bluffantes les unes que les autres. Sans oublier celles de l’Institut de Recherche agricole pour le Développement (IRAD), titulaire d’une vingtaine de brevets et lauréate de quatre médailles d’or de l’innovation au dernier Salon international des Inventions de Genève.
Ces décisions stratégiques, ou ces résultats probants de la politique gouvernementale dans des domaines ciblés par le chef de l’Etat comme prioritaires et catalyseurs de progrès parlent d’eux-mêmes. C’est le signe que le pays est au travail, en marche vers son destin, uni et solidaire autour du chef qu’il s’est choisi. Bien plus, ces constats de la performance camerounaise au niveau international doivent nous procurer une légitime fierté et une sereine espérance, face à l’avenir. D’où vient-il alors que dans les médias et dans les réseaux sociaux, certaines de ces décisions, en particulier le Programme un étudiant/un ordinateur, soient présentées comme une « aberration sur le plan économique », quand ce n’est pas « une vaste escroquerie politique et sociale » ?
En réalité, même si la man uvre est éculée, il est difficile de s’habituer au choix que font certains de nos compatriotes, de dénigrer systématiquement toute initiative du gouvernement ou de l’Etat, à travers l’exagération pernicieuse des difficultés de parcours et la minorisation des victoires et des avancées dans la construction nationale. Le but de ce procédé à visée grossièrement destructrice, c’est sans aucun doute de provoquer le découragement à l’intérieur et la défiance à l’extérieur, notamment de la part des investisseurs. Et l’on se demande encore pourquoi le Cameroun a un tel déficit d’image ! Eh bien, la clé est là : certains de ses fils s’évertuent à projeter dans l’opinion l’image d’un pays immobile, désemparé, sans perspectives, au bord de la crise de nerfs. Même lorsque les faits et la réalité démentent de manière évidente et péremptoire un tel jugement.
Alors pourquoi ?
Certainement par pure malveillance, et par calcul politicien. On peut, à condition d’être d’humeur bienveillante, considérer que la critique, telle qu’illustrée dans ces man uvres, est utile. Thomas Jefferson, homme politique américain, auteur de la Déclaration d’indépendance des Etats Unis avait écrit cette belle assertion : « Un peu de rébellion de temps à autre est une bonne chose, tout aussi nécessaire dans le monde politique que les tempêtes dans l’univers physique. »
Mais avons-nous affaire ici à de la critique constructive ? Non, en vérité. Nous sommes face à un déni de réalité, une berlue consciente et assumée. Il n’y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir, n’est-ce pas ? Et pourtant, il paraît plus qu’évident que ce don d’ordinateurs aux étudiants décidé par le chef de l’Etat est une véritable aubaine. Pour les nombreux jeunes qui n’en n’auraient jamais eu les moyens. Et surtout pour ceux qui se donneront la peine de prendre leur propre part dans l’effort financier ainsi concédé par la plus haute autorité de l’Etat. En s’assurant une bonne connection internet (Wifi), en se mettant à l’école des nombreux jeunes de par le monde pour qui cet important outil a constitué un sésame pour la réussite. C’est aussi la preuve que le président de la République, en père et en éducateur, n’entend pas inscrire son geste dans un esprit d’assistanat intégral, mais dans le sillage d’un coup de pouce décisif à une jeunesse estudiantine qui lui en avait fait la demande, selon une révélation du ministre de l’Enseignement supérieur.
Ce faisant, Paul Biya reste fidèle à sa vision du développement du Cameroun. Car le développement de l’économie numérique reste bien l’un des piliers de sa politique, de même que l’investissement tous azimuts et le pari sur les jeunes à qui il lèguera le pays en héritage. Après avoir multiplié les structures éducatives à travers le pays, amélioré la condition des enseignants, modernisé et professionnalisé le système, y a-t-il une contradiction à ce que les jeunes étudiants reçoivent aujourd’hui un ordinateur ? Bien évidemment non.
Quant à ceux qui prétendent que les jeunes auraient préféré se voir offrir un emploi, ils n’ont pas encore compris que ce don providentiel est une ouverture vers tous les possibles. Dans un environnement économique libéral, où le rôle de l’Etat dans l’offre d’emplois est appelé à s’amenuiser, l’auto création d’emploi est l’une des plus grandes opportunités offertes à la jeunesse. Combien de jeunes startupers dans le monde n’ont-ils pas créé leur propre entreprise dans leur chambre, muni de leur seule volonté, et d’un ordinateur ? L’essentiel, c’est que les responsables compétents de l’enseignement supérieur et de l’Etat vulgarisent ces innombrables possibilités, et que les jeunes eux-mêmes gardent l’esprit ouvert. Et qu’ils osent.
Cela dit, si nous récusons le déni de progrès, nous ne nous permettons pas d’affirmer que tout est parfait. On peut certainement considérer que le rythme de notre marche en avant pourrait s’accélérer, si les nombreuses pesanteurs que constituent l’inertie et le manque d’initiative, les lourdeurs de l’appareil administratif, l’esprit de prédation, la corruption, et une piètre culture de l’intérêt général, venaient à être levées. Mais c’est une uvre de longue haleine pour laquelle il faudra du temps, et de la solidarité.
En attendant, ceux qui doivent continuer à maintenir la conscience populaire en alerte, c’est-à-dire, les penseurs, les dirigeants, les journalistes, les érudits, les enseignants, les artistes, etc., ont un devoir d’objectivité. Critiquer, oui certainement, mais non pas dénaturer, renier, anéantir ce que les Camerounais construisent dans la sueur, avec amour.
La cérémonie de lancement du projet Empretec et du centre e-registration s’est tenue le 19 mai 2016 à Yaoundé en présence du ministre des Petites et moyennes entreprises
Le Secrétaire général de la Conférence des Nations unies sur le Commerce et le développement (CNUCED), Mukhisa Kutiyi, a coprésidé le 19 mai 2016 à Yaoundé, avec le ministre camerounais des Petites et moyennes entreprises de l’Economie sociale et de l’Artisanat (Minpmeesa), Laurent Serge Etoundi Ngoa, la cérémonie de lancement du Centre Empretec Cameroun et du centre e-registration, pour la création des entreprises en ligne.
Mukhisa Kutiyi, en visite pour trois jours au Cameroun, a indiqué durant la cérémonie organisée au Centre international de l’Artisanat du Cameroun, que les Empretec et les enregistrements en ligne peuvent impulser la dynamique de création d’emplois décidée par les autorités camerounaises dans le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE) en vue de l’atteinte de l’Emergence en 2035.
Le programme international Empretec, dont les activités ont commencé en 1998, a permis de former plus de 300 000 entrepreneurs dans les centres créés avec l’appui de la CNUCED dans le monde en développement. Les diplômés du programme ont fondé ou développé de nombreuses petites et moyennes entreprises (PME) et créé des milliers d’emplois.
L’extension du programme Empretec a été annoncée dans le cadre d’une table ronde organisée par la Commission de l’investissement, des entreprises et du développement sur le rôle essentiel que l’entreprise peut jouer dans la croissance économique des pays en développement.