Pr César Kapseu: « avec plus de 60 communications et 10 stands d’expositions, les objectifs ont été atteints »

Le coordonnateur du colloque international de Ngaoundéré sur la biodiversité et les changements globaux tenu du 21 au 23 juillet 2015 parle des retombées de cet événement scientifique

Professeur pendant trois jours, l’Université de Ngaoundéré a vibré au rythme du colloque international sur la biodiversité et les changements globaux. Quel est le sentiment qui vous anime au terme de ces travaux?
C’est un sentiment de fierté et de devoir accompli. En effet l’idée du colloque est née lorsque notre projet intitulé: valorisation des effluents de la sucrerie et des résidus agro-pastoraux a été sélectionné suite à l’appel d’offre lancé par l’AUF-IRD. Il y a un an, c’était une idée, aujourd’hui c’est un travail bien fait avec une équipe de projet. Nous avons travaillé sans relâche pour aboutir à ce résultat.

Quel était le but visé par l’organisation d’un tel colloque?
Les objectifs de ce colloque étaient:
-valoriser les résidus issus de l’industrie et des activités agro-pastorales et forestiers dans la région Afrique centrale notamment par la production des bio énergies;
-mettre au point du compost bio, du bioéthanol, du biogaz, du bioplastique et de l’énergie à partir des déchets;
-valoriser les produits forestiers non ligneux;
-former les jeunes aux enjeux du changement climatique et à mettre sur pied les petites unités de transformation des déchets;
-renforcer la coopération régionale en matière de recherche et d’enseignement.

Avec plus de 60 communications et 10 stands d’expositions, les objectifs ont été atteints.

Est-ce que le public à qui était destiné ce colloque a massivement répondu à votre appel?
Nous sommes satisfaits de la présence de tous les segments de la société à savoir: les décideurs, les partenaires institutionnels, les partenaires industriels, les collectivités décentralisées, les Organisations non gouvernementales et les étudiants. Nous avons misé sur 50 % d’universitaires et 50 % de professionnels, nous l’avons obtenu.

Quelles sont les retombées immédiates et à long terme de ce colloque?
Les retombées sont de plusieurs ordres:
1er ordre: le réseau mis en place à travers ce colloque est formidable. Plus de 75 acteurs se connaissent désormais sur le thème de la biodiversité et changement globaux.

2eme ordre: le renforcement des relations université-industrie. Désormais nous allons travailler ensemble pour résoudre les problèmes de la société.

3eme ordre: la participation des jeunes du milieu universitaire et de l’industrie m’a particulièrement marquée. Nous comptons sur ces jeunes pour assurer la relève. Ces jeunes sont mieux outillés pour prendre leur destin en main.

4eme ordre: la parité homme-femme a été respectée, à tous les niveaux. Les délégations venant de l’industrie, les organisations non gouvernementales, les délégations des collectivités décentralisées ainsi que les étudiants étaient en majorité composées de sexe féminin. Pour preuve, 2/3 des prix mis en compétition ont été gagnés par la gente féminine. Ceci augure un changement de comportement dans la valorisation des résidus.

En tant que coordonnateur du colloque, quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées dans l’organisation?
Nous avons monté trois dossiers pour attirer les financements complémentaires afin de prendre en charge plusieurs participants internationaux, malheureusement les financements n’ont pas suivi. Mais, la réussite du colloque (rire..) montre qu’on peut faire beaucoup avec le peu qu’on a reçu.

Nous lançons un appel pour nous soutenir dans l’édition et l’impression des actes en deux tomes: les power points (tome 1) et les textes (tome 2). Ces travaux sont très riches en informations pour le milieu professionnel et pour les jeunes à la recherche de niches pour l’entrepreneuriat.

On sait que vous êtes un chercheur très actif, à quoi doit-on s’attendre après ce colloque? Quels sont vos projets d’avenir?
Permettez-moi de dire que je travaille en équipe, mon rôle est d’animer l’équipe. Je profite de cette occasion pour remercier tous les membres de l’équipe du projet ainsi que les étudiants dont l’ardeur au travail est remarquable. En ce qui concerne, les projets d’avenir, les actes du colloque sont prioritaires. Le réseau mis en uvre à travers ce colloque doit être animé. Je reprendrai contact avec tous les acteurs pour resserrer les liens ainsi établis. Le communiqué final est très explicite à ce sujet.

Le deuxième axe, c’est le suivi des projets avec les partenaires industriels, je tiens à cette relation car je suis ingénieur de formation. Je serai heureux de faire traduire en «usine» les projets initiés avec les partenaires. Et le troisième axe, c’est le renforcement de la place de l’Afrique en général et de l’Afrique centrale en particulier dans la scène internationale. Dans une semaine, je serai en Afrique du Sud pour honorer le rendez-vous des experts du «Comité Africain pour le Futur de la Terre» dont je suis membre. Ceci ne me laisse pas beaucoup de temps pour ma famille à qui je dis merci pour la patience.

Pr César Kapseu.
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L’Université de Ngaoundéré se penche sur la biodiversité et les changements globaux

La valorisation des effluents des industries et des résidus agro-pastoraux et forestiers était au centre d’un colloque international tenu du 21 au 23 juillet 2015

Initialement prévue à l’Amphi 750 de l’Université de Ngaoundéré, c’est finalement l’Amphi 150 de l’ENSAI de cette institution qui a abrité la cérémonie d’ouverture du colloque international sur la biodiversité et les changements globaux tenu du 21 au 23 juillet 2015, sous la présidence du Pr. Beda Tibi, représentant le recteur de l’Université de Ngaoundéré.

Des échanges tenus au cours de cette rencontre, il ressort que l’activité industrielle, agro-pastorale et forestière génère les déchets qui polluent l’environnement. La forêt, les plantes et les animaux produisent des déchets tels que la bagasse, la mélasse, les écumes, les épluchures, les noyaux, les feuilles et les bouses. Ces déchets peuvent être valorisés afin de diversifier les produits contribuant à la lutte contre la pauvreté et le changement climatique dans les pays du Sud. La valorisation de ceux-ci sous forme de compost, de bio-éthanol, de biogaz, d’énergie, de bio-plastiques, de briquettes, et d’aliments pour le bétail permet de conserver la biodiversité.

Au colloque, la première conférence plénière a été présentée par le Dr Nicolas Bernet, directeur de recherche à l’INRA-France, sur le thème: «principes et applications de la digestion anaérobie pour la production d’énergie». La deuxième, présentée par le Professeur Peter Ndibewu, de l’Université Technologique Tshwane de Pretoria en Afrique du Sud, portait sur «un réseau global en recherche: un voyage simple à travers le paysage scientifique et la carte technologique»; et la troisième tenue par le Professeur Christophe Kabele, de l’Université de Kinshasa, était basée sur les «Contraintes à l’innovation et opportunités de relance de l’industrie alimentaire à base des produits locaux».

Pendant trois jours, une soixantaine de communications ont permis d’évaluer les potentialités de la recherche sur la biodiversité et les changements globaux. Les discussions ont permis à tous les participants (universitaires, chercheurs, opérateurs économiques, représentants d’organisations professionnelles et d’ONG) de se rendre compte du potentiel considérable de la recherche et de l’innovation dans le secteur de la biodiversité et des changements globaux. D’où la nécessité de convertir ce potentiel en instrument de développement et de croissance, mieux, en arguments pour répondre aux besoins des populations.

Le colloque de Ngaoundéré a bénéficié du soutien du ministère de l’Enseignement Supérieur, de celui des Mines, de l’Industrie et du Développement Technologique, et de nombreux autres partenaires nationaux et internationaux tels que l’Agence Universitaire de la francophonie (AUF), l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) et l’INRA (France). Sans oublier l’appui de l’Université de Kinshasa (RDC), la Chambre de Commerce, d’Industrie, des Mines et de l’Artisanat du Cameroun (CCIMA), etc.

Photo de famille à la clôture du colloque international sur la biodiversité.
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Des juristes africains rendent hommage à Paul-Gérard Pougoué

Les travaux de cet agrégé camerounais des facultés de droit sont au centre d’un colloque international qu’abrite l’université de Yaoundé II du 22 au 23 juillet, ainsi que deux ouvrages collectifs

L’université de Yaoundé II-Soa organise, du mercredi 22 au jeudi 23 juillet 2015, un colloque international en l’hommage d’un théoricien camerounais du droit dont la renommée a dépassé les frontières nationales: le Pr. Paul-Gérard Pougoué.

Le colloque réunira des universitaires et praticiens du droit venus du Cameroun, du Bénin, du Gabon, du Togo et de France sur le thème «l’obligation dans tous ses états». «Il vise à rendre hommage, de son vivant, au Pr Paul-Gérard Pougoué, pour son incommensurable apport dans l’enseignement du droit au Cameroun et dans le monde», indiquent les organisateurs du colloque.

D’après les faits de sa biographie, le Pr. Pougoué, né le 08 mars 1949 à Bakou (Ouest-Cameroun), est titulaire d’une Agrégation des facultés de droit obtenue à l’université de Bordeaux en France, en 1982. En 2000, il est passé au statut de professeur agrégé titulaire hors échelle.

Ancien doyen de la Faculté de droit et des sciences économiques de l’université de Yaoundé (1989-1993), mêmes fonctions qu’il a occupées à la Faculté des sciences juridiques et politiques de l’université de Dschang (1996-1999), Paul Gérard Pougoué assume, depuis septembre 2012, la casquette de secrétaire général du ministère des Enseignements secondaires.

Coordonnateur scientifique de plusieurs revues internationales, co-directeur de l’encyclopédie du droit Ohada (Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires), le Pr. Pougoué est l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages et plus de 60 articles qui ont fait de lui un spécialiste dans divers domaines du droit: droit des personnes, droit de la famille, droit foncier et domanial, droit des obligations, droit des biens, droit cambiaire, droit bancaire, droit des assurances, droit du travail et de la sécurité sociale, droit judiciaire privé, droit de l’arbitrage, voies d’exécution, droit international privé, droit du commerce international, épistémologie juridique, théorie et anthropologie du droit.

Titulaire de la Chaire Unesco «Droit, éthique, société» partagée Université Yaoundé II- Université de Nantes, il est également, depuis juillet 2009, membre de la Commission d’experts pour l’application des conventions et recommandations du Bureau International du Travail (BIT).

Le colloque qui se tient mercredi et jeudi à l’université de Yaoundé II sera suivi le 23 juillet, dès 17H00 à l’hôtel Hilton de Yaoundé, d’une cérémonie de dédicace de deux ouvrages à l’honneur du Pr Paul-Gérard Pougoue.

Le premier ouvrage, rédigé par 37 auteurs, est intitulé «De l’esprit du droit Africain, mélange en l’honneur de Paul-Gérard Pougoué». D’un volume de 802 pages, il est paru en avril 2014 aux éditions Credij.

Le second ouvrage, rédigé par 51 auteurs sous la direction des Pr. François Anoukaha et Alain Didier Olinga, a pour titre: «L’obligation: Etude offerte au Professeur Paul-Gérard Pougoué». Il est paru aux éditions l’Harmatan et compte 1104 pages.

Pr. Paul-Gérard Pougoué
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UNESCO: L’Afrique au centre d’un colloque international sur l’architecture de terre

Durant les deux jours de réunion des experts feront le point sur les avancées réalisées en matière de conservation grâce au Programme WHEAP

Le Colloque international sur la conservation de l’architecture de terre du patrimoine mondial s’est ouvert lundi 17 décembre au siège de l’Unesco à Paris. Le cas de l’Afrique et au centre de cette réunion internationale organisée dans le cadre du Programme pour l’architecture de terre (WHEAP) du Centre du patrimoine mondial de l’Unesco. Ceci en étroite collaboration avec le Centre international pour l’architecture de terre. Cet événement international réuni, un panel international d’experts en conservation de l’architecture de terre, des gestionnaires de sites, des chercheurs et des institutions spécialisées, dans le but de partager les connaissances et expériences acquises dans le domaine. Les études de cas des villes inscrites sur la liste du Patrimoine mondial, les études de cas de sites archéologiques, les études de cas de paysages culturels, l’architecture de terre dans des situations de conflit armé et de post-conflit, l’architecture de terre et des catastrophes naturelles, ainsi que l’architecture de terre contemporaine sont des sujets principaux du colloque.

Sa tenue a été rendue possible grâce au généreux soutien financier du gouvernement italien et à la contribution de l’ENSAG/Labex AE&CC. Une exposition photographique sur les architectures de terre des sites du patrimoine mondial sera présentée au Siège de l’UNESCO, à Paris, pendant le colloque. L’ Afrique est présente, avec de nombreux sites concernés, tels que Ksar d’Aït-Ben-Haddou du Maroc; Djenné, les Falaises de Biandagara et Tombouctou du Mali; les Ruines de Loropéni du Burkina Faso; Sukur du Nigeria; la Vieille ville de Ghadamès en Libye; la vallée du M’Zab en Algérie; des Palais royaux d’Abomey au Bénin etc. L’architecture de terre, qui abrite près d’un tiers de la population mondiale, joue un rôle essentiel dans la définition de l’identité des communautés locales.Elle est non seulement durable du point de vue des techniques artistiques et des techniques de construction, mais elle a aussi la capacité intrinsèque de contribuer à l’économie, à l’écologie et aux valeurs culturelles communes.

Durant les deux jours de réunion des experts feront le point sur les avancées réalisées en matière de conservation grâce au Programme WHEAP
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