Le Mecam salue la suspension de la nouvelle facturation d’Aes Sonel

D’après le Mouvement des entrepreneurs du Cameroun, cette décision est dans l’intérêt général des consommateurs

Enormes dégâts
La décision du second patronat du pays, après le Groupement interpatronal du Cameroun (GICAM), est servie par Anselme Kemva, vice-président et par ailleurs porte parole de ce mouvement. Le MECAM est favorable à cette décision, à partir du moment où ce sont les intérêts des consommateurs, des entrepreneurs qui sont en jeu », lance d’entrée de jeu Anselme Kemva. Nous encouragerons donc l’ARSEL dans ce combat de protection des intérêts des consommateurs dont plusieurs se recrutent parmi nos adhérents, ajoute cet opérateur économique polyvalent, présenté comme un avocat défenseur de la première heure des intérêts des PME. Le porte-parole du MECAM ne loupe pas le coche. Morceaux choisis. Ce n’est pas facile déjà pour les entreprises à capitaux nationaux, les Pme notamment de tenir le coup. Ces Pme souffrent de plusieurs maux, tels que l’accès au financement. Et AES SONEL continue de tirer sur une corde assez raide. C’est dommage qu’AES SONEL se comporte comme s’il ignorait l’environnement des affaires au Cameroun. Nous leur conseillons de se rapprocher de l’Institut national de la statistique (INS) qui a publié un rapport inquiétant sur le monde des affaires au Cameroun. C’est par les PME qu’on pourra trouver une solution au problème de la croissance au Cameroun, commente-t-il. D’après Anselme Kemva, la nouvelle application de facturation a causé aussi d’énormes désagréments à plusieurs adhérents du MECAM qui, malheureusement, n’a pas encore une situation exacte. Le MECAM s’organise pour essayer d’évaluer la situation auprès de ses adhérents. Afin d’avoir une vision commune, relève Anselme Kemva qui pense que l’heure de la protection du consommateur au Cameroun a sonné et le MECAM prône cette protection là. Il faut tirer un coup de chapeau à l’Arsel qui essaie de limiter certains abus. Rappelons que l’énergie reste un impôt de premier ordre pour l’entreprise, assène le porte-parole. Le MECAM est le premier patronat à prendre officiellement la parole depuis la décision de l’Agence de régulation du secteur de l’électricité (ARSEL) suspendant la nouvelle application de facturation d’AES SONEL appelée Custumer Management System (CMS).

Communiqué du DG de l’ARSEL
Rappelons que par un communiqué signé de son directeur général et publié le 16 août 2011 dans le quotidien gouvernemental Cameroon Tribune, l’ARSEL a suspendu le CMS. Face aux effets pervers provoqués par la mise en application de ce nouveau système de facturation, l’ARSEL a demandé à l’opérateur AES SONEL de suspendre sans délai la mise en uvre du CMS, a écrit Jean Pierre Kedi, en recommandant à l’entreprise dirigée par Jean David Bilé d’attendre les résultats du contrôle du comité ad hoc dont la mise en place, d’après lui, a été instruite par le MINEE (ministère des mines, de l’eau et de l’énergie). Globalement, l’ARSEL a six griefs contre AES SONEL. Le premier grief porte sur la violation des dispositions de l’article 7-2 du Règlement du service de distribution de l’électricité au Cameroun. Cet article indique in fine que la facturation est mensuelle. Le second grief concerne le lancement unilatéral du nouveau système de facturation, sans observation des règles préalables à toute expérimentation. Le déséquilibre provoqué dans les ménages du fait de la double facturation mensuelle, l’absence d’une communication adéquate devant donner le maximum d’informations aux consommateurs sur la mise en place d’une nouvelle application commerciale, les nombreux écarts avec la loi n°2011/012 du 8 mai 2011 portant protection des consommateurs et la déficience de validation des premiers tests par le régulateur du secteur de l’électricité sont les quatre autres reproches directs. Depuis la sortie tonitruante de Jean Pierre Kedi, la filiale d’AES Corporation n’a pas encore réagi officiellement. Pour l’instant, on se contente seulement de quelques informations servies de manière informelle par quelques sources bien introduites. Ces dernières ont rassuré que les activités de relève, de facturation et de distribution de factures avec des fréquences mensuelles de remise des factures sont stabilisées. La situation est revenue à la normale et nos clients reçoivent en principe une seule facture établie mensuellement, ont-elles ajouté, en précisant que la décision du régulateur est surprenante. Mais, apprend-on, des négociations se poursuivent entre les patrons des deux structures. Sur le terrain, des enquêteurs de l’ARSEL se déploient déjà. Ils travaillent depuis le 19 août 2011.

Anselme Kemva, vice-président et par ailleurs porte parole du mouvement des entrepreneurs du Cameroun
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Anselme Kemva: «Le MECAM travaille sur un projet de production de l’eau potable à partir de l’humidité de l’air»

Entretien avec Anselme Kemva, vice-président et porte-parole du MECAM et par ailleurs directeur général de Palace Print

Qu’est ce que le MECAM?
Le MECAM est une organisation patronale qui a pignon sur rue au Cameroun depuis onze ans et qui a pour rôle la défense des intérêts des entrepreneurs camerounais en priorité. Le paysage patronal au Cameroun est chapeauté par le GICAM (Groupement inter patronal du Cameroun) depuis 1957 qui était comme l’antichambre des français car, les Petites et Moyennes entreprises (PME), les Petites et moyennes industries (PMI) et les Très petites entreprises (TPE) camerounaises n’y étaient pas représentées. Ainsi, tous les laissés pour compte, tous ceux qui n’ont pas de moyens pour adhérer à ce groupement élitiste ont décidé de créer le MECAM. Ses fondateurs sont James Onobiono, Alphonse Bibehe et Richard Lowe. Ces derniers ont essayé de mettre en place les fondamentaux et nous avons seulement pris le relais ceci, afin de développer l’entreprenariat local avec la même ferveur patriotique.

Qu’est ce qui fait la différence entre le MECAM et les autres organisations patronales comme le GICAM?
Tout est fonction de ce que je peux appeler la ligne éditoriale de chaque groupement. Le MECAM s’occupe de toutes les entreprises: Des TPE aux grandes entreprises, en passant par les PME et PMI. La plupart de nos membres sont d’ailleurs les TPE. C’est l’inverse au GICAM qui s’occupe plus des grandes entreprises. Le MECAM, par rapport aux autres, accorde beaucoup plus d’importance aux petites entreprises. Le MECAM a aussi un programme spécifique pour la diaspora. Notre mouvement est ouvert à toute entreprise de la diaspora qui veut adhérer et qui peut apporter un plus au développement de notre économie. Notre crédo est la multiplication des joint-venture, la synergie et le transfert du savoir.

Comment le MECAM A trouvé l’année 2010 sur le plan économique?
L’année 2010 a été très florissante, ceci grâce aux actions du chef de l’état, Paul Biya, qui a de plus en plus associé le secteur privé dans ses multiples voyages à l’étranger. Elle a été positive dans l’ensemble avec des grandes initiatives comme l’emprunt obligataire de 200 milliards lancé par l’état du Cameroun, qui a été un grand succès et plusieurs autres projets. Il est vrai, beaucoup reste encore à faire. Mais, contrairement à 2009 qui souffrait encore des affres de la crise financière, 2010 a été plus calme.

Que pensez-vous des grands projets structurants du gouvernement?
Nous pensons qu’il faut revenir d’abord à l’essentiel. Le budget de l’agriculture est passé de 60 à 71 milliards seulement. C’est encore très insuffisant. Nous constatons de plus en plus une inflation galopante des produits de première nécessité. Il faudrait que le gouvernement comprenne qu’il faut commencer à intensifier la production agricole locale, afin d’assurer l’autosuffisance alimentaire. C’est vrai! Il faut les routes, les ponts, les barrages et les ports mais, nous estimons qu’il faut commencer par l’essentiel. Sur les 475.000 kilomètres carrés de superficie, à peine 80 à 85% ne sont pas exploités. C’est énorme. Il faut intensifier l’agriculture. Pour le faire, il faut commencer à multiplier des synergies avec des pays comme le Maroc, qui est l’un des grands producteurs de phosphate. Ceci permettra de résoudre l’épineux problème d’engrais présenté comme l’un des freins au développement de l’agriculture camerounaise. Aussi, il faudrait que l’état prenne des mesures pour sécuriser nos frontières, pour que nos produits locaux ne soient pas concurrencés par ceux de contrebande.

Anselme Kemva: «Le MECAM travaille sur un projet de production de l’eau potable à partir de l’humidité de l’air»
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Le MECAM est actuellement en train de communiquer sur un projet assez original, celui de la production de l’eau potable à partir de l’humidité de l’air. Qu’en-est-il concrètement?
L’invention est des français, d’après ce que nous a fait savoir la diaspora camerounaise qui s’est saisie du projet, afin d’avoir l’exclusivité dans la CEMAC. Il s’agit d’une fontaine dont on a seulement besoin d’une source lumineuse. En effet, à travers une source d’énergie qui peut être éolienne, solaire, thermique ou hydroélectrique, il suffit de brancher cette fontaine pour avoir de l’eau captée dans l’air ambiant par la machine. Ce projet est intéressant pour les pays en développement comme le Cameroun qui a une diversité de sources d’énergie et qui souffre malheureusement des graves problèmes de ravitaillement en eau potable. C’est un projet qui pourra permettre aux populations reculées d’en tirer grand profit et aux hôpitaux de mettre fin aux problèmes d’eau. La qualité d’eau est irréprochable d’après l’OMS qui a fait des tests dans ce sens.

Quand est-ce que ce projet sera expérimenté au Cameroun?
Tout dépend de quand aura lieu le comice agropastoral d’Ebolowa. Nous comptons être présents à ce comice avec cette innovation. Nous allons tout faire pour qu’une fontaine soit au comice avec tous les supports de communication nécessaires. On va par la suite rencontrer les autorités compétentes pour s’accorder sur l’adéquation produit et prix. Après, on verra la suite.

Pouvons-nous en savoir plus sur votre parcours?
Je n’aime pas souvent parlé de mon parcours. Ce qui importe ce sont mes actions, mon apport au développement de notre économie. Mais, retenez que j’ai passé une décennie en France, notamment à Paris où j’ai obtenu un diplôme d’ingénieur commercial. De retour au Cameroun, j’ai travaillé tour à tour au groupe Fotso, Fokou et chez Grafic System avant de créer mes propres structures. Une imprimerie appelée Print Palace, un restaurant appelé Poulet du Bonheur en l’occurrence.

Anselme Kemva est vice-président et porte-parole du MECAM et directeur général de Palace Print
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Mouvement des entrepreneurs du Cameroun et Diaspora: Partenariat gagnant-gagnant

Le Mecam revient d’une mission en Europe, en Amérique du nord et au Maghreb à l’issue de laquelle des accords sont envisagés

Une tournée porteuse d’espoir
Mouvement regroupant les chefs des petites et moyennes entreprises (Pme) et ceux des petites et moyennes industries (Pmi), le Mecam a effectué dans le cadre de la mise en uvre des recommandations de son assemblée générale de mai 2010, une mission économique et commerciale en Europe, en Amérique du nord et au Maghreb du 20 novembre au 08 décembre 2010 sous l’égide du ministère de l’économie de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat). Les résultats de cette sortie ont été restitués au cours d’une conférence de presse à Douala: Nous avons tous vécu au cours de l’année 2010 le balai des hommes d’affaire qui se sont rendus dans notre pays en vue de nouer des contacts, nous avons pensé qu’en retour, l’Afrique émergente méritait aussi d’être visitée particulièrement le Maroc, ensuite nous avons poursuivis notre politesse en Europe et en Amérique du nord pour prospecter et apprendre des autres qui ont un savoir faire différent a déclaré Anselme Kemva vice-président et porte parole du Mecam.

En Belgique, le Mecam a présenté aux bailleurs de fonds de Bruxelles un projet des technologies de l’information et de la communication, de renforcement des capacités des organisations intermédiaires en Afrique centrale lors d’une « auction floor », vente aux enchères de projets organisée par Proinvest – un programme du Groupe des Etats Afrique Caraïbes Pacifique (A.C.P.) et de la Commission Européenne pour la promotion des investissements et le transfert de technologies dans les entreprises des pays A.C.P. A cette occasion un accent a été mis sur le rôle innovation et internationalisation pour l’émergence de l’Afrique, Anselme Kemva plaide en faveur de l’ouverture: l’autarcie est terminée et c’est par des partenariats poussés qu’on pourra rapidement capitaliser en faisant un transfert de technologies et de connaissance en cette ère de la communication qui est propice à un développement exponentiel. En France, ce sont les camerounais de la région parisienne qui ont les premiers accueillis la délégation du Mecam, plusieurs projets ont été évoqués dans des secteurs tels que l’hydraulique avec une idée permettant de produire de l’eau potable à partir de l’air, on n’y a également parlé de la création d’un centre de documentation technique dédié aux ingénieurs camerounais. A Lyon les représentants du Mecam ont eu des échanges porteurs à la chambre de commerce et de l’industrie. Des projets de construction de maisons d’hôtes dans le secteur touristique ont été abordés en Suisse; au Canada il a d’avantage été question des opportunités de financement avec la caisse Desjardins de Mercier- Rosemont l’une des principales institutions bancaires de ce pays de l’Amérique du nord.

L’économie nationale suscite le scepticisme
La sortie du Mecam a également permis d’avoir le point de vue des entrepreneurs sur les grands sujets économiques de l’heure: En ce qui concerne la loi de finances 2011 et l’emprunt obligataire que l’état du Cameroun a lancé cette année, nous sommes généralement satisfaits mais nous pensons que la mise en uvre est une question d’homme et que lorsqu’il y aura des gens qui voudront que les choses avancent les choses avanceront a laconiquement lancé le secrétaire permanent du Mecam Toussaint Mboka Tongo. Sur la question des Accords de partenariats économiques, nous espérons que d’ici la mise en uvre effective de l’accord d’étape que notre pays a signé, nous auront réglé nos problèmes de compétitivité afin de pouvoir faire face à la forte concurrence des produits européens dont la qualité est appréciée conclut le secrétaire permanent du Mecam.

Anselme Kemva, vice-president et porte parole du Mecam et Mboka Tongo, secretaire permanent du Mecam
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Le Mouvement des Entrepreneurs Camerounais présente sa vision 2035

Le MECAM a tenu une assemblée générale extraordinaire à Douala sur sa vision du Cameroun émergent à l’horizon 2035

Les deux premiers points à l’ordre du jour de cette assemblée dite de redynamisation ont été reportés. Il s’agissait d’une part, de l’élection de nouveaux membres du conseil exécutif et d’autre part de l’adoption des statuts et règlement intérieur révisés. Ainsi donc, les participants à l’assemblée ont davantage insisté sur l’idée qu’ils se font d’un Cameroun émergent à l’horizon 2035. Ce Cameroun pour le MECAM est celui qui n’attend rien ou pas grand-chose des autres et qui à travers ses entreprises est capable de conquérir de nouveaux marchés au plan international. Dans cette optique, l’on apprendra que plusieurs partenariats avec des entreprises étrangères sont actuellement en cours de formalisation. Ceci se situe dans le cadre notamment des opportunités issues des plates formes stratégiques Cameroun – Turquie et Cameroun – Maroc. D’ailleurs pour ce qui est du Maroc, les dossiers sont assez avancés et les deux parties vont procéder dans les mois à venir à la création de deux show-room, l’un à Douala et l’autre à Casablanca. Ce qui permettra la diffusion et la commercialisation des produits des deux pays. Pour finaliser ce projet et bien d’autres, une délégation de 120 opérateurs économiques marocains tout secteurs confondus est attendue dans notre pays les 17 et 18 mai prochain à l’invitation du MECAM.

Au créneau, Chantal Elombat, directrice de l’intégration au ministère de l’économie, de la planification et de l’aménagement du territoire et représentant le ministre Louis Paul Motaze, a salué ce réveil du secteur privé camerounais sans qui le gouvernement ne pourrait atteindre ses principaux objectifs de l’heure. Les principaux axes sont de réduire la pauvreté et être un pays émergent à l’horizon 2035.

Une vision à laquelle le MECAM souscrit entièrement, mais pour y parvenir le gouvernement doit passer aux actes et matérialiser les résultats du dialogue entre les secteurs public et privé affirmera dans son allocution l’honorable Daniel Abate, président exécutif du mouvement. Au cours de cette assemblée qui s’est déroulée en présence de son président fondateur James Onobiono, le Mecam a également procéder à la cooptation de nouveaux membres au sein de son bureau exécutif ainsi qu’au réaménagement de ses démembrements. L’on passe de quatre à cinq délégations régionales.

Avec à ce jour plus de deux cent membres sur l’ensemble du territoire, le Mouvement des Entrepreneurs du Cameroun regroupe des entreprises de droit camerounais dont tout ou partie importante du capital est détenu par des Camerounais. Il entend représenter toutes les catégories d’entreprises du territoire, des très petites entreprises (TPE) aux grandes (GE) en passant par les petites et moyennes (PME). Ceci passe par des formations pour renforcer les capacités des dirigeants, la mutation technologique de nos outils et méthodes de production, la recherche des financements pour les PME camerounaises, la mise en place de synergies ou de partenariats gagnants – gagnants avec les pays, des points qui constituent entre autres ses objectifs majeurs.

James Onobiono, le président fondateur du mecam
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