Assemblée générale extraordinaire de la Fécafoot : le crépuscule des crapules

Samuel Eto’o Fils  entre le crépuscule et l’aube, l’assemblée générale extraordinaire convoquée pour le 10 octobre s’annonce riche en surprises.

Selon Saint-Eloi Bidoung, à travers sa chronique intitulée «Coup de gueule», la nuit de longs couteaux pour sa succession ou son limogeage a commencé. Entre le palais de justice où on l’attend pour l’entendre et la Maison du Parti du Rdpc où il veut se faire entendre sans qu’il soit attendu, la messe semble être dite, le neuf est en disgrâce et  sujet de polémiques qui enveniment la scène politique. A se demander si Eto’o n’est pas  entré dans « la surface de séparation » ?

L’heure est grave, n’en déplaise à la meute, je parle du football camerounais, notre opium. Je parle de cet opium qui nous met en transe, au point d’oublier nos misères quotidiennes après un but de Vincent Aboubakar. Cet opium qui nous éloigne des affres du pouvoir et des aléas de la vie au pays. Cet opium, comme toutes les drogues, peut aussi nous rendre violents, intolérants, bêtes et méchants en face de quiconque ou de toute parole, faits et gestes qui nous contrarient ou lèsent celui que les disciples de la secte de Tsinga ont érigé, comme « la voix de Dieu ». La meute laudatrice, protectrice et prédatrice est prête à lapider qui  oserait dire de Samuel Eto’o qu’il est devenu  une icône écornée, une idole dolosive, une espérance devenue très tôt ancienne.

Est-ce le crépuscule ?

Je me souviens d’un taximan très inspiré qui me confia au cours d’un trajet qu’il y a trois types de personnes avec lesquelles il vaut mieux ne pas discuter ici au Cameroun : les témoins de Jehova, les militants du Rdpc et, enfin (et surtout), les fans du président actuel de la Fecafoot. Cela peut se terminer dans une bagarre sanglante.

Selon les informations en circulation, une enquête serait ouverte, « sur très hautes instructions du Président de la République » sur des présomptions, des soupçons de trucages de match impliquant des responsables de club et le président de la Fédération camerounaise de football.

Ce qui me fait fantasmer, ce sont les identités des instigateurs et moteurs de cette enquête sur celui que des fidèles convertis ont vêtu d’une tunique de tout-puissant au-dessus de tous les camerounais, ravalant ces derniers au rang méprisable de jaloux, voire d’ennemis bêtes et méchants du « meilleur footballeur camerounais de tous les temps.

Paul Biya, « sur très hautes instructions », aurait donc instruit l’ouverture d’une enquête sur des dribbles de l’un de ses amis, ancien capitaine des Lions indomptables. Son ami qu’il recevait en son palais avec sourire et complicité, au point de raviver des extases chez les fans de ce footballeur d’exception. Footballeur d’exception car n’obéissant à personne mais imposant tout à tout le monde, à ses entraîneurs, à ses coéquipiers, aux ministres de tutelle, au peuple camerounais, sans tolérer la moindre contradiction.

Paul Biya ne s’est même pas souvenu du soutien de ce footballeur qui appela le peuple camerounais et surtout ses nombreux fans et fidèles à voter pour lui lors de la dernière élection présidentielle. Il ne s’est pas non plus souvenu qu’il lui ait gracieusement autorisé un prêt de quelques milliards de FCFA à ce président de la Fecafoot, l’argent des impôts des mototaximen et des bayam-sellam. Prêt, jamais remboursé malgré une mise en demeure du ministre des Finances. Parce que ce « capitaine-sélectionneur-entraîneur-attaquant-soigneur-président de fédération- billeteur-agent de joueur-couturier de maillots-équipementier-bagarreur-loueur d’avion-cuisinier-garçon de chambre-vendeur de sélection… ».

Ni Obama, ni Bonga, ni Jacques n’ont dit à ce génie du ballon rond mais novice en politique ; que Paul Biya a la rancune tenace et se souvient toujours des mensonges de ses adversaires politiques. On se souvient que le « Ngambé » avait promis une journée férié, chômé et payé au camerounais le jour de la finale de la coupe du monde de football au Qatar. Pourquoi Paul Biya fait-il cela à son neuf ? Est-ce ainsi que l’amitié fini souvent ?

Le « pichichi » est-il dans la surface de séparation ?

En tous cas son autre grand ami, Ferdinand Ngo’o Ngo’o, au poste stoppeur est devant les buts. C’est le secrétaire général de la Présidence de la République qui anime et coordonne les enquêtes, « sur très hautes instructions du Président de la République ». J’ai en main les belles images de ces deux « tout-puissant » de la République. Je revoie ces deux citoyens camerounais dits « intouchables » par la loi, par la police, par les gendarmes, par les magistrats, se faisant prendre en photo au sommet d’un gratte-ciel aux Usa.

Je dis que cela sera difficile pour le secrétaire général de la présidence de la République quand le président de Fecafoot, son ami « intouchable » comme lui, refusera de déférer à une convocation à la Police judiciaire ou au cabinet du Procureur dans le cadre de cette enquête ouverte « sur très hautes instructions du Président de la République. » Pire encore, si ce « meilleur de tous les temps… », Ce « plus riche que… », Ce « plus grand que… » est reconnu coupable.

Toute l’Eglise de Tsinga descendra-t-elle dans la rue ? Sûrement. Un des communicateurs n’avait pas déclaré sur un plateau de télévision que « s’attaquer à Samuel Eto’o, c’est s’attaquer à Dieu. » On vous le redit : le foot, c’est l’opium du peuple au Cameroun. Il rend fou et peut casser la baraque.

Est-ce l’aube ?

Le père Jean NKuéte vit la mauvaise saison. La saison des pressions, des sollicitations, des recommandations et aussi des collusions pour des places au Comité central du Rdpc. C’est le cas de Samuel Eto’o. Certains dans la base militante, qui ont souffert de mille martyrs pour le Rdpc depuis sa fondation, soupçonnent ce brillant dribbleur de vouloir rejoindre les rangs du Rdpc depuis qu’il a rencontré le secrétaire général du comité central du Rdpc. Il aurait confessé à Nkuété son envie irrésistible d’entrer au Comité central du Rdpc, tout en avouant son penchant pour Paul Biya, comme s’il sait déjà que c’est Paul Biya qui sera le candidat du Rdpc à l’élection présidentielle anticipée en préparation. Un ami président de section Rdpc dans le Mfoundi croit que c’est une infiltration d’opportunité, non exempte d’intérêt, voire d’un agenda caché.

Le secrétaire général du Rdpc aurait conseillé au « plus grand que… », Au « plus riche que… », à « l’intouchable… », Au « tout-puissant… » De se conformer aux textes de base du parti, que  le postulant n’a évidemment  jamais lu. Il a été conseillé au « footballeur le plus… » De prendre la carte du parti, de payer ses cotisations  et surtout, de militer dans une cellule de base. D’ailleurs, plusieurs présidents de comités de bases ici à Yaoundé se bousculent déjà pour l’avoir parmi leurs militants.

Les militants de base, adeptes fous furieux du président de la Fecafoot ou pas, verraient d’un très mauvais œil, l’entrée par effraction ou de « clando » parachuté au Comité central du Rdpc de ce curieux militant qui n’a jamais mouillé le maillot du parti.

Mais la grande crainte est celle des mois prochains. Si l’infiltration de cet « intouchable » se concrétise au Comité central du Rdpc. Il s’y comportera tel qu’il se comporte dans la tanière des lions, tel qu’il se comporte à la Fédération ; tel qu’il s’est toujours comporté. C’est le président national du Rdpc qui en pâtira.  Le « plus fort que… », Confisquer tous les postes : président national, secrétaire général du Comité central, président  de chaque commission du parti, etc. Comme il le fait dans la tanière des Lions indomptables de football senior. Un de ses fans le plus radical m’a dit que c’est l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Me rappelant le nom de son association : « Eto’o peut ».

Le Rdpc est l’aube d’une nouvelle aventure pour Samuel Eto’o au Cameroun. Après l’échec des call-boxs et des paris sportifs, après la fosse commune des équipes et des sélections nationales de football toutes catégories confondues, sans compter les grelottements du championnat national de football.

Son ami Paul Biya dont il fût un grand soutien face à  «  Nkap Pia » ? Va-t-il lui ouvrir les portes de protection ou de l’enfer ? That is the question.

Nous ne perdons rien à attendre et ça, ça va se savoir.

Cameroun : clash Jean Bruno Tagne-Samuel Eto’o, le ton monte

Après avoir été traité d’être inconséquent par Ernest Obama, porte-parole du président de la Fécafoot, Jean Bruno Tagne n’a pas tardé à réagir, qualifiant ce dernier d’un peu pathétique.

 

Depuis plus d’un an, Jean Bruno Tagne, directeur de campagne de Samuel Eto’o Fils lors de la campagne électorale du président de la Fécafoot, critique regulièrement la gestion du football camerounais par Eto’o Fils. Dans l’une de ses dernières déclarations, rapporte le média Actu Cameroun, il dit par exemple,

 « Ce qui va arriver à Daddis Camara (surnom attribué à Samuel Eto’o Fils par le blogueur Boris Bertolt pour décrire ce qu’il désigne comme le management autocratique du président de la Fecafoot) ce sera du jamais vu. Il a passé tout son temps à humilier les gens. Il humilie le ministre. Il a humilié Joseph Antoine Bell. Même Roger Milla qui est couché derrière lui aujourd’hui, il l’a humilié autrefois. Donc vraiment pour moi. Je n’ai aucune espèce de compassion pour lui ».

 

Interrogé à son sujet lors d’une émission télévisée le 23 juillet dernier, le porte-parole du président de la Fécafoot, Ernest Obama, n’y est pas allé du dos de la cuillère, «…Jean Bruno Tagne est in-consequent. Il n’est jamais logique. J’ai travaillé ailleurs [Vision 4, Ndlr] vous ne m’entendrez jamais parler de ce qu’il s’est passé avant. Jamais de la vie. Et c’est ça être un homme. Un homme qui est une pie, qui parle de tout et de rien, ce n’est pas un homme. Si Eto’o avait pris Jean Bruno Tagne comme collaborateur on aurait peut-être des fuites de documents. Ça veut dire qu’il avait raison…».

Dès le lendemain, Jean Bruno Tagne a répliqué sur son mur facebook, « Sacré Ernest ! Hier soir, j’ai trouvé mon « ami » un peu pathétique, visiblement vidé de toute sa substance et n’ayant pour arguments que le mensonge et les outrances, avec cette arrogance si caractéristique et chevillée au corps. Il n’a jusqu’ici vécu et existé que pour et par quelqu’un : son dieu. La reptation est son domaine de définition. Je ne suis pas un « homme » dis-tu, mon « ami » ? « 

Ernest Obama & Jean Bruno Tagne lors de la campagne électorale

On se souvient qu’en décembre 2021, Samuel Eto’o remporta l’élection à la présidence de la Fédération camerounaise de football. Une victoire que lui et son équipe de campagne ont célébrée avec faste. L’équipe comprenait le journaliste Jean Bruno Tagne en tant que directeur de campagne et Ernest Obama en tant que responsable de la communication. Au lendemain de la victoire, Samuel Eto’o emmène Ernest Obama avec lui à la direction de la communication de la Fécafoot, et pour ce qui est Jean Bruno Tagne, l’aventure s’est arrêtée là.

 

 

 

 

 

 

 

Cameroun-Fécafoot : Samuel Eto’o Fils convoque le Comité exécutif et l’Assemblée générale

L’annonce est faite par la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) à travers deux communiqués distincts portant convocation de ces deux instances.

« Il est porté à l’attention de tous les membres du Comité Exécutif de la Fédération camerounaise de Football, qu’une Session Ordinaire dudit Comité se tiendra le vendredi 26 mai 2023 dès 09 heures à l’hôtel Hilton de Yaoundé », indique le premier communiqué se rapportant au Comité exécutif. C’est le même lieu, l’hôtel Hilton de Yaoundé, qui abritera l’Assemblée générale de la Fecafoot, 24 heures plus tard.

« Il est porté à l’attention de tous les membres de l’Assemblée Générale de la Fédération camerounaise de Football, qu’une Session Ordinaire dudit Comité se tiendra le samedi 27 mai 2023 dès 09 heures à l’hôtel Hilton de Yaoundé », souligne le deuxième communiqué.

L’ordre du jour de ces deux assises n’a pas été révélé à la presse. Toutefois les sujets ne manquent pas. Il y a notamment la confirmation d’Engelbert Mbarga comme directeur technique national et la nomination de son adjoint. La sélection nationale des U20 manque aussi de sélectionneur depuis que Simon Augustine a été appelé plutôt à travailler avec l’équipe fanion.

 

Cameroun : Engelbert Mbarga, nouveau Directeur technique national du football

Précédemment DNT adjoint, Engelbert Mbarga vient succéder à Serge Noah arrivé en fin de contrat au mois de mars dernier.

Sa promotion était dans l’air depuis plusieurs jours. La nomination d’Engelbert Mbarga comme Directeur technique national (DNT) du football est désormais officiel. La nouvelle a été officialisée ce jeudi par la Fédération camerounaise de football via son site.

Cette nomination confirme la volonté du président de la Fecafoot, Samuel Eto’o Fils de restructurer le football camerounais en redonnant un nouveau souffle à la Direction technique nationale qui est en berne depuis quelques mois. Homme de terrain et entraîneur expérimenté, Engelbert Mbarga aura la lourde charge de relever ce nouveau défi.

La DTN, par l’intermédiaire de son directeur, définit une politique technique pour l’ensemble du football, qui est mise en place et animée par les entraîneurs nationaux. Cela concerne le football d’élite, le football de masse et la formation des éducateurs et entraîneurs. Au Cameroun, la DTN a un droit de regard sur toutes les sélections nationales, excepté de l’équipe fanion.

Cameroun : la Fécafoot annonce la Coupe de la jeunesse

Le communiqué de Blaise Djounang, le secrétaire général de la Fécafoot, précise que cette compétition est réservée aux jeunes joueurs de moins de 20 ans.

Du 31 mars au 22 avril 2023, les équipes inscrites pour ce nouveau tournoi vont s’affronter dans chacune des 10 régions du pays. Il reviendra à chacune de ces régions de désigner un vainqueur pour la phase finale de la compétition, qui se jouera du 2 au 7 mai 2023 dans une ville du Cameroun qui reste à déterminer.

Cette coupe ne représente qu’un des nombreux projets qui visent à relancer le football camerounais. Mais pour que ces jeunes soient véritablement compétitifs, il faut trouver les formules de championnat qui s’étaleront sur neuf mois, comme on le voir ailleurs.

Ce que cette circulaire ne dit pas c’est que cette compétition est une promesse de campagne de Samuel Eto’o Fils. L’actuel président de la Fécafoot s’était engagé à développer le football jeune pour des raisons évidentes.

« Les victoires de demain se préparent aujourd’hui. Derrière le talent des meilleurs joueurs du monde se trouve une capacité de coordination et de motricité d’une importance capitale apprise dès le plus jeune âge », peut-on lire dans le programme avec lequel Samuel Eto’o Fils s’est fait élire en décembre 2021.

Pendant cette campagne, très serrée, l’ancien capitaine des Lions indomptables avait expliqué que l’une des pistes à explorer pour booster le football jeune est l’organisation des compétitions spécifiques sur toute l’étendue du territoire national. Un peu plus d’un an après cette promesse, Samuel Eto’o Fils vient d’adouber le lancement de la Coupe de la jeunesse sur tout le triangle national.

Cameroun-Football : bras de fer entre Samuel Eto’o et les présidents de clubs

Sur la question des salaires des joueurs, la Fécafoot pointe du doigt la responsabilité des présidents de clubs quand ces derniers renvoient la faute sur la Fédération.

Le président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), Samuel Eto’o Fils et les présidents des clubs du championnat national de football sont en désaccord. On se souvient qu’en septembre 2022, le Secrétaire général de la Fécafoot, avait informé que le salaire des joueurs de MTN Elite 1 était passé de 100.000F à 200.000F et celui de MTN Elite 2 de 50.000F à 100.000F.

Ces dernières semaines, de nombreux joueurs ont continué à se plaindre d’arriérés de salaires, notamment à la Fécafoot. Ce qui a fait sortir le président de la fédération de ses gongs, s’appuyant sur la subvention que son institution accorde aux clubs,

« L’argent qu’on vous donne c’est pour payer les joueurs. Parce que quand vous les vendez, les joueurs ne touchent pas leur quote-part, c’est votre business. C’est comme un cheval de course, il faut bien l’entretenir, parce qu’il vous fait gagner des primes. Et dans ce cas, les joueurs vous rapportent beaucoup d’argent. », a déclaré l’ancien capitaine des Lions Indomptables du Cameroun dans une vidéo publiée par nos confrères d’Allez les Lions.

« Nous n’entrons pas dans votre gestion. Mais la nôtre, à la Fédération, celle du comité exécutif dont j’ai l’honneur de présider, Nooon, on justifie ! On justifie. Alors, au lieu de passer le temps dans les chaînes de radios, dans les chaînes de télévision, de jouer les intéressants, prenez 30 minutes de votre temps, allez à la banque, récupérez le relevé bancaire, vous nous envoyez ça, » souligne Samuel Eto’o Fils.

Une sortie qui n’a pas été du goût de George Neba Shu, président de Rangers FC Bafut, « Mon club dépense 6 millions de salaire par mois pour les joueurs. Hier j’ai reçu 4 millions de la fédération dans mon compte bancaire, alors que je paye les joueurs depuis plusieurs mois. Si la fédération n’a pas d’argent, qu’on nous dise de nous débrouiller. Je dépense des centaines de millions chaque année pour gérer mon club; la fédération a promis 23 millions, le championnat a débuté depuis plus de 5 mois, je n’ai reçu que 10 millions 300 mille au total Jusqu’à Aujourd’hui. Je dépense 75 mille tous les jours pour les primes d’entraînements depuis Juillet… On dit qu’on va me donner 23 millions, mais ça arrive en compte-gouttes, » déplore- t-il.

George Neba

Il voit plutôt en la sortie de Samuel Eto’o un véritable manque de respect, « Samuel Eto’o nous manque de respect, mais il veut qu’on le respecte, ça ne se fait pas. On sait tous qu’il n’y a pas d’argent à la fédération, il doit vous dire la vérité. Si ce n’est pas le cas, pourquoi payer en compte-gouttes ? Vous convenez avec moi que Samuel Eto’o c’est un milliardaire, pourtant il n’a pas un club. On ne se lève pas le matin pour être président de club, alors il nous doit du respect. Il faut qu’il arrête ce qu’il raconte là… J’ai ma société, et c’est la fédération qui vient me dicter comment je paye mes employés ? Ça ne se fait pas. Il fixe le montant qu’il dit qu’il va payer, mais on attend l’argent, l’argent ne vient pas. »

 

Cameroun : Etienne Eto’o commence par une défaite avec les Lions

Convoqué chez les U23 pour les éliminatoires de la CAN, l’attaquant n’a pas pu aider son équipe à  remporter son match de préparation.

 

C’est par une défaite qu’Etienne Eto’o Pineda a fait ses débuts avec les Lions U23. Entré en seconde période lors du match amical qui opposait l’équipe à Renaissance de Ngoumou FC, club du championnat national, il n’a pas pu aider les Lions qui se sont inclinés 2-1. Ceci sous le regard dans les gradins du président de la Fécafoot, Samuel Eto’o Fils et du manager sélectionneur des Lions indomptables, Rigobert Song.

 

Ce match joué le 13 octobre dernier s’inscrit dans le cadre de la préparation pour les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des moins de 23 ans.

 

La sélection nationale des Lions de U23 veut assurer sa participation à la prochaine CAN-U23 de sa catégorie qui se jouera au Maroc. Sur le chemin du Cameroun se trouvé l’Angola.

 

Pour se défaire des Angolais, l’entraineur des Lions U23, Guy Feutchine a décidé de convoquer un ensemble de joueurs locaux et ceux évoluant à l’étranger ce qui justifie la présence d’Etienne Eto’o dans la tanière.

 

Bien que les joueurs locaux aient déjà rejoint l’équipe au Centre de préparation d’excellence de la CAF à Mbankomo, d’autres renforts évoluant dans les championnats africains et européens sont en perspective.

 

C’est à la suite de 16 pré-convocations adressées aux écuries hors du pays. Il y a notamment l’attaquant d’Al Masry en Egypte, Franck Etouga Mbella et le gardien de but de l’équipe de réserve de l’OGC Nice en France, Jacques Mbiandjeu Mbeubap.

 

Les LionsU23 ont reçu dimanche dernier la visite du Manager sélectionneur de l’équipe fanion, Rigobert Song qui n’a pas manqué de les encourager, « sachez que vous êtes suivis à la lettre, parce que avons besoins de mettre sur pied cette continuité qui voudrait que vous laissiez la place aux plus jeunes, qui vont arriver, et que vous montiez chez les grands Lions. Vous savez que nous avons beaucoup d’échéances à venir où nous aurons besoin de vous », a-t-il indiqué.

« Ce sera coq sportif… comme prevu », Dieudonné Essomba

L’économiste Camerounais fait une analyse qui laisse entrevoir que le Coq Sportif pourrait continuer à habiller les Lions indomptables.

Quand j’ai dit que Coq Sportif allait équiper les Lions Indomptables, ce n’est pas parce que je serais un soutien de Yannick Noah au nom d’une spéculative solidarité Ekang, encore moins parce que je serais jaloux des succès d’Eto’o fils.
C’était simplement une analyse des rapports de force dans un conflit. En effet, la vie ne fonctionne pas en fonction de nos désirs puérils, mais des rapports des forces opérationnelles. C’est cela la leçon du darwinisme.
Ce sont donc ceux qui maîtrisent l’analyse des rapports de force qui font de meilleures prévisions.
Il suffisait d’analyser la situation concrète des deux entreprises concurrentes sur l’équipement des Lions Indomptables pour déduire sans risque de se tromper que non seulement Coq Sportif allait gagner, mais qu’on ne parlera même plus jamais de sa rivale au Cameroun.
Ce n’est pas un hasard et il y a bien une logique dans ce genre de choix. Nous sommes ici dans une bataille stratégique qui se déroule entre 2adversaires et le destin d’une telle bataille est conditionné par 2 choses essentielles.
1. LES DONNEES STRUCTURELLES DU PROBLEME
Ici, il s’agit clairement de 2 entreprises étrangères qui prétendent équiper une équipe nationale. Le choix est déterminé par les paramètres suivants
1. La préférence du Président de la Fecafoot
2. La préférence de la tutelle de la Fecafoot qui peut se contenter de la position de la Fecafoot ou non
3. L’image de marque de l’equimentier dans sa capacité opérationnelle a satisfaire le contrat
4. Les liens historiques entre l’équipementier et le Cameroun
4. La puissance financière de l’équipementier
5. Les données du contrat.
6. Les relations publiques
7. Etc.
Pour tous ces facteurs, les avantages de Coq Sportif étaient évidents
-il avait l’avantage d’être un ancien équipementier des Lions Indomptables
-il est plus connu comme un grand équipementier classique du football, contrairement à sa rivale qui essayait d’y entrer.
-il a pignon sur rue, contrairement à sa rivale dont on ignore le siège
-il a un puissant réseaux de relations eu égard à son statut d’entreprise française, un pays que nous connaissons mieux compte tenu de nos relations historiques et la formation de nos élites.
2. LE JEU DES ACTEURS
Mêmes si les données structurelles étaient largement favorables a Coq Sportif, il était possible de choisir sa rivale, a condition que tous les acteurs majeurs du système lui soient favorables.
Malheureusement, il n’en était pas ainsi.
Dans le camp des acteurs favorables a One All Sports, il y a Eto’o fils et ses partisans, ainsi que quelques nationalistes qui eructaient leur haine contre la France et trouvait dans la résiliation du contrat une dérisoire revanche.
En face, il y avait une série d’adversaires extrêmement puissants
1. D’abord les propriétaires de l’entreprise qui ont des entrées libres dans la Présidence ou tout se joue. Ils sont venus rencontrer les hauts dignitaires du régime, avec d’ailleurs des propositions alléchantes comme l’achat du coton camerounais
2. En second lieu, l’Etat français a travers ses diplomates. Cela ne fait pas longtemps que Macron était ici se plaindre de l’érosion de la France et le départ de Coq Sportif participait précisément de cette érosion. L’annulation du contrat allait apparaître aux yeux des Français comme un acte hostile
3. En troisième lieu, il y a les intérêts de Yannick Noah qui est un puissant joker du régime vis-à-vis de la France. On a tous vu Macron aller lui rendre visite dans sa propre concession, ce qui est exceptionnel. Un régime aussi habile que celui de Biya ne peut pas se permettre de s’aliéner le soutien d’un individu qui peut modifier le regard que les gouvernements européens portent sur lui
4. En quatrième lieu, la tutelle de la Fecafoot qui, même si elle n’était pas favorable à Coq Sportif, le soutenait pour nuire au Président de la Fecafoot avec laquelle elle garde de très mauvais rapports
5. Enfin, le Gouvernement ne pouvait plus laisser passer une mesure controversée qui allait davantage conforter Eto’o et ses soutiens à poursuivre avec leurs trangressions de tous cadres de coopération prévus par l’Etat.
Dans ces conditions, le choix d’Eto’o fils au Mondial du Qatar était clairement un scénario catastrophe qui nous exposait a de lourdes amendes, sans compter des risques importants de blesser inutilement la France et les Français, compromettant des appuis diplomatiques dont nous avons besoin, en ces moments d’ajustement structurel. Nous nous alienions trop de monde a la fois, sans une véritable contrepartie que de la petite satisfaction d’avoir satisfait aux caprices des nationalistes de pacotille ou des rêveurs d’une révolution a la Dadis Camara.
Le régime actuel ne pouvait pas prendre un tel risque et le scénario d’Etoo ne pouvait pas marcher.
Et c’est le moment de rappeler a tous les rêveurs qui rêvent de venir changer le Cameroun d’un coup de baguette magique que les réformes ont un coût.
Le coût peut être financier et la Fécafoot s’en sortir avec de graves lésions financières.
Il peut aussi être économique et étendre des dommages financiers autres d’autres secteurs et affecter d’autres acteurs
Il peut enfin être politique, en reconfigurant des relations politiques et diplomatiques dans un sens très défavorable.
Il est important, quand on veut faire une réforme, d’en évaluer le coût. Et surtout de s’assurer que le bénéfice a en tirer est supérieur aux coûts, car c’est cela seul qui justifie la réforme.
Dans le cas d’espece, on ne voit pas très bien l’apport du changement de partenaire. Par contre, on voit bien le coût excessif.
Et le Cameroun ne peut pas se permettre de laisser sa gouvernance publique aux caprices des nationalistes a 2 sous.
Il faut enfin se rappeler que nous sommes au Cameroun de Biya, ancien étudiant de l’Institut des Hautes Études d’outre-mer avec pour diplôme Administrateur des Colonies obtenu dans les années 1960.
Il n’est pas dans vos histoires de révolution-la et souhaite une gestion plus tranquille, avec moins de forfanterie, de provocation et de brouhaha.

Cameroun: voici l’intégralité des résolutions prises à la réunion du Comité exécutif de la Fecafoot

Une réunion du Comité exécutif de la Fecafoot s’est tenue, ce vendredi 26 août 2022, à Douala. Plusieurs importantes résolutions ont été prises.

Les 91 délégués de l’Assemblée générale de la Fecafoot sont attendus ce samedi 27 août 2022 à la salle de conférences de Best Western hôtel de Douala. Les membres de cette instance constituent le pouvoir suprême et l’autorité législative de la Fecafoot. Ils seront donc appelés à se prononcer sur les résolutions prises la veille par 17 des 18 membres du Comité exécutif.

La rencontre tenue sous la présidence de Samuel Eto’o Fils a permis aux membres du Comité exécutif de prendre un certain nombre de résolutions très importantes pour l’avenir du football camerounais. Au total, 17 résolutions ont été prises à l’issue des travaux. L’on note la suspension et non la radiation de François Kouedem, président de la ligue régionale de football de l’Ouest, en froid avec le président de la Fecafoot.

Guibai Gatama, un autre critique de la gestion de Samuel Eto’o fils, est révoqué comme membre du Comité exécutif. L’on apprend aussi dans le même communiqué, que l’Assemblée générale a adopté la révision à la hausse de la durée du mandat du président de la Fecafoot. En décembre 2021, Samuel Eto’o a été élu pour un mandat de quatre ans éventuellement renouvelable une seule fois.

Par ailleurs, le président de la Fécafoot a reçu mandat de ses pairs du Comité exécutif, d’engager des actions dans le but de recouvrer certains biens et fonds de l’instance. L’une des 16 résolutions sonne comme la chasse aux débiteurs, détourneurs et autres individus qui se seraient appropriés frauduleusement des biens de la Fecafoot.

«Le Comité exécutif donne mandat au président de la Fecafoot pour inviter les personnes ayant obtenu des fonds de la Fecafoot à produire les comptes d’emploi dans les meilleurs délais». Samuel Eto’o est aussi mandaté pour « engager à l’encontre des personnes débitrices, des procédures adéquates pour le recouvrement des sommes dues ».

L’ancien capitaine des Lions indomptables, élu président de la Fecafoot en décembre 2021, est aussi autorisé à investiguer et à dénoncer éventuellement les personnes s’étant appropriées à des fins personnelles, les exonérations douanières et fiscales obtenues par la Fecafoot auprès du ministère des Finances.

Communiqué final comex–du-26-08-2022-A-DOUALA

 

Cameroun : l’audit de la Fecafoot va coûter près de 90 millions de F CFA

Samuel Eto’o Fils, président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) a engagé un cabinet d’audit pour une évaluation exhaustive de la maison du football camerounais.

Cabinet Moore Stéphens. C’est l’organisation qui a été désignée pour l’audit de la Fecafoot. Dans une note signée de Samuel Eto’o et datée du 18 avril, il est mentionné que : « le Cabinet Moore Stephens, tel: 242 00 75 ci-après désigné a été retenu comme adjudicataire du marché relatif à la consultation suscitée ».

Le marché concerne un audit organisationnel et des ressources, un audit comptable et financier et un audit des infrastructures. Selon la note, l’audit va faire dans un délai de 90 jours pour un montant de 89 437 500 FCFA.

Sur le compte Facebook de la fédération, les avis sont mitigés. D’aucuns pensent que le coût de cet audit est très élevé, d’autres estiment par ailleurs que cet audit est à tête chercheuse. Et pour certains, c’est un acte louable au regard de la notion de transparence qu’on réclame tant dans notre contexte.

«Samuel Eto’o à la Fecafoot, c’est le temps des footballeurs », Par Emile C. Bekolo, Expert-comptable

L’élection de Samuel Eto’o Fils comme président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) le 11 décembre 2021 est une bonne nouvelle pour le football Camerounais, Africain et Mondial. Malgré son échec lors de la précédente élection à la présidence de la Fecafoot, Joseph Antoine Bell avait déjà ouvert la brèche dans la forteresse, préparant ainsi l’accès des anciennes gloires du football à la tête de la Fecafoot.

Samuel Eto’o Fils a l’avantage d’avoir été un footballeur de classe mondiale avec un palmarès exceptionnel, connu et respecté dans tous les coins de la planète. Il a par ailleurs joué dans les plus grands clubs de football du monde et connaît de ce fait le fonctionnement des meilleures organisations de football du monde. Il a travaillé ou négocié avec les plus grands annonceurs et sponsors du monde.

Tous ces atouts constituent son « fonds de commerce ». Il est l’incarnation parfaite du «football business» actuel, car il allie la réussite sportive à la réussite économique, les deux vont ensemble et doivent coexister. La Fecafoot devrait tirer avantage de l’arrivée à sa tête de Samuel Eto’o ; sur le plan sportif, les choix des entraineurs devaient être meilleurs, et la gestion des équipes nationales qui devrait être plus professionnelle ; sur le plan du business, les recettes de sponsoring et des rencontres sportives devraient connaître une forte augmentation par rapport aux années précédentes.

Aussi, il a la capacité d’apporter l’électrochoc qui permettrait de recréer un engouement parmi les supporters désabusés, et de relancer un championnat national de football moribond. Le Cameroun vient d’investir des centaines de milliards de francs CFA dans la construction d’une dizaine de stades de football, parmi lesquels les stades ultra-modernes d’Olembe à Yaoundé et de Japoma à Douala.

Qui d’autre qu’une personnalité de la trempe de Samuel Eto’o à la tête de la Fecafoot pour attirer les compétitions internationales de football au Cameroun, les matches amicaux internationaux, pour entretenir et rentabiliser à long-terme ces stades ? Pourquoi ne préparerait-il pas une candidature du Cameroun pour l’organisation de la Coupe du Monde de football en 20XX ? Permettez-nous de rêver un peu !

Pour réussir comme président de la Fecafoot, Samuel Eto’o devra être tout le contraire de ce qu’il a été comme capitaine des Lions Indomptables, où il n’a pas su être à la hauteur de son prédécesseur, le «capitaine courage» Rigobert Song. A la tête de la Fecafoot, il devra rassembler sans être complaisant avec les tricheurs, rajeunir l’équipe managériale avec de jeunes talents innovateurs, intègres et travailleurs, donner une place prépondérante aux anciens footballeurs car ne l’oublions pas, il s’agit avant tout de prendre des décisions de football et ils le connaissent mieux que quiconque.

Il devra s’entourer de technocrates pour avoir les expertises managériales nécessaires dans son équipe. Par ailleurs, contrairement à ce qui a été annoncé durant sa campagne, Samuel Eto’o devra toucher la rémunération dont il a droit conformément aux textes de la Fecafoot , quitte à lui de la reverser à des organismes de charité. Le fait pour un dirigeant d’une organisation publique de ne pas toucher sa rémunération est une mauvaise pratique de gestion et ouvre la porte à la mauvaise gouvernance.

Il faut mettre en place de bonnes pratiques de gestion pérennes. Ne pas toucher sa rémunération même quand on est « milliardaire » est plutôt un mauvais exemple. Le risque majeur qui pourrait menacer la présidence de Samuel Eto’o à la Fecafoot et qui pourrait entacher sa réputation et sa crédibilité, se situe dans la gestion financière de la Fecafoot qui est réputée avoir des systèmes bien implantés de détournements de fonds, de surfacturations, de fausses factures, etc.

Il ne lui sera pas facile de mettre fin aux mauvaises pratiques sans la mise en place de systèmes comptables, de contrôle interne et de contrôle de gestion très performants. L’élection de Samuel Eto’o à la présidence de la Fecafoot pourrait ouvrir la voie à celle de Didier Drogba en Côte d’Ivoire et pourquoi pas à celle d’El Hadj Diouf au Sénégal, pour le grand bien du football africain.

Une nouvelle ère pleine d’espoir s’ouvre peut-être pour le football Camerounais et Africain, il faudrait saisir cette fenêtre d’opportunité et souhaiter à Samuel Eto’o de réussir, il en a les moyens à condition qu’il fasse preuve d’humilité et qu’il ne se laisse pas prendre en otage par son clan.

Par Emile C. Bekolo, Expert-comptable

Le footballeur camerounais Samuel Eto’o nommé ambassadeur itinérant au Tchad

La nomination de l’ancien goléador et capitaine des Lions indomptables du Cameroun est contenue dans un décret présidentiel publié ce 22 octobre

C’est une autre reconnaissance pour Samuel Eto’o Fils, footballeur camerounais de renommée internationale. Ce 22 octobre 2020, le président de la République du Tchad a fait de l’ancien meneur des Lions, l’un des ambassadeurs itinérants de son gouvernement. Ceci au même titre que Naïr Abakar, un autre ambassadeur itinérant nommé le même jour.

Déjà le 15 octobre, le chef de l’Etat Idriss Déby Itno avait reçu l’ancien international de football camerounais au palais présidentiel. A cette occasion, le footballeur s’était également entretenu avec la Première dame du Tchad, Hinda Deby Itno, pour explorer des possibilités de partenariat entre la Fondation Grand Cœur – qu’elle préside – et la Fondation Eto’o.

Samuel Eto’o a effectué un déplacement au Tchad dans la première quinzaine du mois d’octobre, dans le cadre de l’Ecole des champions, une initiative de Naïr Abakar – conseiller à la jeunesse auprès de l’Union africaine –  visant à promouvoir le football tchadien à partir des plus jeunes.