Rendez-vous culturel: Valery Ndongo Comedy Club made in Kamer

13 humoristes de 11 pays d’Afrique vont se succéder sur les planches de l’IFC de Yaoundé, pour faire du stand-up, après des journée de formation sur ce genre peu décliné en Afrique

Le stand up, genre d’humour relativement nouveau en Afrique, est une forme d’expression privilégiée de par son originalité, son caractère urbain et contemporain. Un enregistrement de la première saison du concept à Yaoundé se fera à la suite d’un atelier de trois semaines organisé dans le cadre de l’Académie Panafricaine du stand up.

La première saison sera diffusée en exclusivité sur la chaîne de télévision TV5 Monde, avant d’être distribuée en DVD. Des extraits seront également mis en ligne sur le site africastandup.com, plate-forme d’expression, de promotion, de production et de diffusion des uvres des humoristes pratiquant le stand up et vivant sur le continent africain.

Valery Ndongo Comedy Club made in Kamèr, le rendez-vous culturel du mois de juillet à Yaoundé
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Valery Ndongo au Théâtre de Verdure de l’institut français Léopold Sédar Senghor de Dakar

Son spectacle qui aura lieu ce vendredi 20 avril sera précédé d’une restitution des ateliers réalisés pendant 10 jours dans le pays

Passionné du 7ème Art, le camerounais Valéry NDongo décide à 16 ans que la vie est plus belle loin des bancs de l’école. Il devient rapidement acteur et non comédien sur la scène de l’Institut Français de Yaoundé. Son spectacle autobiographique intitulé Je m’appelle Black, James Black raconte ainsi la passion d’un gars du kwatt (quartier en argot camerounais) pour le cinéma. Parodiant le cinéma français, chinois, les grandes productions américaines, hindoues et africaines, en passant par le pornographique, il parle de ses journées passées à écumer les ciné-clubs et raconte l’évolution de sa carrière à travers le quotidien, les médias, ses principales sources d’inspiration. Quel que soit son public et le pays où il joue, il réussit toujours à écrire pour tous avec ingéniosité et un grand sens de l’humour.

Valéry Ndongo est devenu, en quelques années, le véritable pionnier de cette nouvelle génération d’artistes en quête d’un renouveau culturel au Cameroun. Originaire d’une petite ville de région, Valéry a toujours été attiré par la scène. Il se produit pour la première fois en 2004 à l’Institut Culturel de Yaoundé et conquiert son public. Rapidement, il devient le premier à développer le Stand Up au Cameroun. Dans ce nouveau One Man Show, il nous accueille dans son quartier (traduction de kwatt), à Yaoundé. Les relations entre blanc(he)s et noir(e)s, la drague, les bars, le business… Sujets sensibles traités sur le ton de l’humour. A travers un langage riche, le camfranglais, dialecte des jeunes camerounais émaillé d’expressions africaines et d’anglais, la micro-société du kwatt est dépeinte avec justesse et cocasserie. Dans sa prestation, Valéry évolue en interaction avec son public et n’a de cesse de jouer le jeu, tellement la satire est prenante avec ces histoires qui font partie de notre quotidien.


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Clarisse Wopso présente son 4e album intitulé «Voleur de plaisir»

La sortie de ce nouvel opus aura lieu le 21 Novembre à Paris et le 30 novembre 2011 au Cameroun

Clarisse Wopso, la sortie de votre 4e album intitulé « Voleur de Plaisir » aura lieu en ce mois de novembre en France et au Cameroun, est-ce que vous pouvez nous le présenter?
« Voleur De Plaisir » est un album très riche en musique et en mélodies, il véhicule des messages tirés de la réalité vécue, travaillés par plusieurs hautes personnalités de la musique de la diaspora. Mon 3e album intitulé « La Chicotte De Dieu » qui a Wopsorisé (accouché) « Voleur De Plaisir » est une frappe du Cosmos, une Chicotte Divine, une punition pour tous les méchants sur terre qui pensent que le monde leur appartient, et une démonstration totale que DIEU est le seul Maitre sur terre.

L’album compte combien de titres et quels sont les thèmes qui y sont développés?
L’album comporte 9 titres. 1er Titre, « Voleur De Plaisir ». Les profiteurs, les opportunistes, les abuseurs des femmes, des hommes et les abus de confiances, les mal aimés, les mal nées, les méchants, les abroutis, les coincées, les escrocs, les gigolos, tous ceux qui profitent des situations de faiblesse des autres, les calculateurs, les jalouses, les envieuses, les nuls, les hypocrites, qui n’aiment pas voir les autres avancer, mais qui restent pauvres dans leur coin de misère car Dieu leur punit. 2e titre : « AKONO AKAME AKOPAUMAIRE » mon cher papa qui est au ciel, que j’appelle toujours au secours quand les démons viennent me rendre visite. Je les chicottes et leur donne une belle fessée en versant le sang de jésus sur eux. 3e titre : « La Poupée De Jésus » car avec Dieu on n’échoue jamais, je suis intouchable, indestructible, Je brille comme la Poupée de Jésus et je remercie mes fans de m’avoir donné ce jolie nom car c’est en comptant des centaines de tenues portées dans mes clips vidéos que mes fans m’ont surnommé la Poupée De Jésus. 4e titre : « Dieu ». Un slow qui demande à tous les croyants de toujours demander pardon à Dieu pour chasser les impuretés, car parfois on peut pécher sans le savoir. 5e titre : « Dieu Est Témoin ». Du jamais vu ! Les hommes de tous les continents sont devenus gigolos. Je demande au Seigneur d’arrêter cette manipulation, les femmes qui entretiennent les hommes. 6e titre: « La Chicotte De Dieu », Terminator de la Soucoupe Volante du Cosmos, l’artiste toujours combattue mais jamais abattue, toujours imitée mais jamais égalée. Mes ennemies ont perdu la parole, plus d’injures, plus de moqueries, on n’entend plus parler. Où sont-ils ces jaloux là ? Dieu a écouté mon appel et ça y est ! J’ai gagné. Les trois derniers morceaux ne sont pas chantés. C’est le style instrumental.

Pourquoi « voleur de plaisir » ? Qu’est-ce qui se cache derrière ce titre?
« Voleur de Plaisir » est une histoire que m’a racontée un ami proche et cela m’a révolté, puisque j’avais vécu la même histoire… je lui ai promis de composer une chanson à travers ce titre des profiteurs, des faiseurs de malin, des voleurs de plaisir. Je me révolte contre ces paresseux qui n’ont rien à faire de leur vie. Ce sont des choses que j’ai moi-même vécues, mais elles m’ont aussi été inspirées par mon entourage. Mais ce que je voudrais faire comprendre à mes fans c’est qu’avec Dieu et la vraie prière, on peut atteindre toutes les forces et pouvoirs qu’on souhaite, surtout quand on lui fait confiance.

Quand vous parlez de ce nouvel opus, vous dites que c’est «une vraie révolte », « un coup de tonnerre », « une explosion », bref qu’est-ce qui vous fait parler avec autant d’assurance quand il s’agit de cet album?

C’est la force Divine car j’ai beaucoup causé avec Dieu dans les moments difficiles, il m’a donné des pouvoirs, j’ai vu le résultat et voudrais le partager haut et fort à tous mes fans en criant que mon secret c’est la prière. Dieu est fort ! Tout complot, tout esprit maléfique ou diabolique ne peut m’atteindre et j’écrase ces apprentis sorciers, je les mets à plate couture. Au nom puissant de jésus, je pète la vie!!! Je suis comblée et forte, remplie d’esprit saint.

Dans quel contexte avez-vous réalisé cet album?
Petit à petit, car j’ai eu trop de soucis à cause des jaloux et des jalouses qui en veulent à ma vie, mais avec ma foi, et ma tête sur les épaules, je n’ai pas baissé les bras et j’ai réalisé
encore mon album comme je le voulais et le sentais. Une production de Clarisse Wopso.

Venons à présent aux rythmes, c’est toujours du Wopso que vous avez créé, c’est du bikutsi ou c’est de la variété tout court?
On retrouve tous les rythmes venant tout droit du ciel car j’adore la créativité, les tendances des mélodies, des habits news look Wopsorisés. Je suis ingénieur de son et cela me fascine de toujours créer. Vous allez découvrir l’album « Voleur De Plaisir ».

Quels sont les obstacles que vous avez rencontrés ? Est-ce que vous avez bénéficié du soutien de certains musiciens ou même des mécènes qui vous ont épaulé pour pouvoir surmonter les difficultés?
Seul Dieu m’a aidé et soutenu. Je ne manquerai pas de remercier
Franck Mengoum et Junior Angoula de Londres qui ont fondé la base du titre « Voleur De Plaisir ». C’est original, très certaine que beaucoup vont copier cette base de programmation du génie Angoula. Je remercie également Thierry Ndinda de Strasbourg qui a arrangé « Voleur De Plaisir », posé les voies, Tina qui a mis les percussions et tous genres d’instruments traditionnels, Sans oublier Dally kimoko qui a arrangé « Dieu est Témoin », Christian Mahilet du Groupe Magic System, Guy Remy qui a mixé tous les titres, sauf « Voleur De Plaisir », Jules Essoa Dans « La Poupée De Jésus », arrangement Eloa Duval, bassiste, Nadia Ewande dans les choeurs de « La Chicotte De Dieu » et Sabine Akono dans les voies de « La Poupée De Jésus », Philipe Martias qui Masteurise tous mes albums.

S’il fallait comparer cet album avec les trois précédents, qu’est-ce qui a changé ? Est-ce qu’on peut dire que vous avez gagné en maturité?
Après mes trois premiers albums (1er album : « Sangmelima Wopso Akopaumaire » ; 2e album « Wopso cosmos » ; 3e album « Frappe Du Cosmos » d’où Sambe Ane Ngul qui veut dire Dieu Est Puissant), je dois dire que beaucoup de choses ont changé. Le timbre vocal, la maturité, la maitrise du chant, plus de confiance en ma personne, je travaille de plus en plus, et j’ai enfin choisi l’orientation juste qu’il me fallait.

Clarisse, tous ces derniers temps, vous êtes allés de succès en succès, de concerts en concerts, récemment vous étiez à Venise en Italie, avant cela vous étiez à Mulhouse, en Allemagne, en Espagne, à Strasbourg, en Belgique, à Londres, en Hollande, à Washington, à Toronto au Canada… vous êtes pratiquement sur tous les grands podiums, que ce soit en Afrique ou en Europe. Quel est le secret de ce succès non-stop?
Dieu a exaucé mes prières et c’est l’avant-gout car je vais et avance doucement et sûrement.

La sortie de cet album aura lieu en mi-novembre à Paris, mais on vous annonce également au Cameroun vers la fin de ce mois de novembre. Est-ce qu’on peut avoir plus de précisions sur les dates?

Le 21 Novembre à Paris et le 30 novembre au Cameroun. La conférence de presse de présentation aura lieu dans une place parisienne et le coffret du CD/DVD sera à 10euros l’exemplaire.
Qu’est-ce que vous réservez à vos nombreux fans lors de votre
séjour au Cameroun, notamment pendant les fêtes de fin d’année?

Des surprises !

Clarisse Wopso, vous êtes également annoncée au Tchad en février 2012, qu’est-ce qui vous y amène?
Je serais en poste au Tchad et il y aura du feu a gogo dans le wopsisme. Qui vivra verra, affaire à suivre !

Votre dernier mot
Je ne manquerais pas de dire à la jeunesse du monde entier, africaine en général et camerounaise en particulier de lutter toujours contre le VIH/SIDA, de ne jamais oublier de se protéger…

Clarisse Wopso sort un nouvel album à la mi-novembre
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Entreprises: «Développer les échanges» pour ouvrir l’économie africaine au monde entier

Tel est l’objectif majeur du projet «Afriqa Dream» lancé le 28 juillet dernier à Douala

Développer l’Afrique à l’horizon 2015
Tout part d’un constat. « L’Afrique est le seul continent dont le taux de croissance économique reste inférieur à 4% malgré l’immensité des richesses naturelles et son potentiel humain » observe Valery Nzhie. Et cela s’explique, poursuit-il, par le fait que « nos richesses restent non ou sous exploitées, il y a comme une sorte d’encouragement à l’évasion de l’inteligencia, une absence de suivie des jeunes pourtant doués de compétences extraordinaires. ». Ce jeune homme, la trentaine, s’exprimait ainsi lors de la soirée de lancement du projet « Afriqa Dream » le jeudi 28 juillet dernier à l’hôtel Le Méridien de Douala, un projet de développement économique dont il est l’initiateur. En effet, il s’agit là de la « première plateforme internationale d’échanges commerciaux pour les hommes d’affaires et chefs d’entreprises d’Afrique ». Un mini reportage diffusé à l’entame de la soirée et portant sur le développement africain à permis de se rendre compte de ce que notre continent connait une croissance depuis 2000, une croissance liée notamment aux ressources naturelles. Aussi, l’on y apprend que les matières premières représentent 90% de nos exportations et l’on observe une bonne croissance dans les pays pétroliers et miniers. Même si cette croissance reste insuffisante selon la Banque Mondiale. Pour Valéry Nzhié, l’une des explications est l’absence d’échanges entre les chefs d’entreprises. Pour lui « les hommes d’affaires africains ne se connaissent, n’échangent pas et ne travaillent pas ensemble ».

« Une idée-solution »
A ce titre, Afriqa Dream est donc « une idée-solution, une proposition, le rêve pour, par et avec les africains ». Le but étant « d’ouvrir l’économie africaine au monde, de la sortir du marché étroit dans lequel il sombre à travers les accords d’échanges étatiques » explique Valéry Nzhié dans son exposé face aux hommes d’affaires, chefs d’entreprises et autres représentants d’institutions diplomatiques présents à cette cérémonie. Ces échanges vont se faire en ligne, via le site www.afriqadream.com, qui a été officiellement lancé lors de la soirée, avec au moins une garantie. « Nous avons des laboratoires qui sont chargés de vérifier les identités des entreprises, les identités des hommes, qui doivent chercher des partenariats et des opportunités » assure le promoteur, qui affirme être déjà entré en contact, ces trois dernier mois, avec près de 70 chefs d’entreprises camerounais. Le site internet comprendra aussi un agenda économique pour informer sur l’actualité des opportunités d’affaires en Afrique et un gala sera organisé chaque année au mois de novembre pour présenter les statistiques des échanges de l’année.

A noter que ce projet est soutenu par la Bervann Corporation une entreprise américaine spécialisée dans les nouvelles technologies et qui entend mettre à profit son développement rapide des nouvelles technologies dans le continent et son expertise dans le domaine pour proposer des solutions de développement aux entreprises africaines. D’où la présence à cette cérémonie de lancement de madame Bennet Luiza, Marketing and self manager pour l’Afrique et l’Amérique du sud. En plus du message télédiffusé de Sir Thomas Smith, Président Directeur Général de la Bervann Corporation, souhaitant la bienvenue aux convives, message enregistré depuis Boston aux Etats-Unis où l’entreprise est basée.

Site Internet du projet Afriqa dream
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Valéry Ntamag, ancien footballeur camerounais aujourd’hui reconverti

Ingénieur audio et multimédia, il est aussi directeur technique de la boîte de nuit La Piedra

Ancien footballeur, aujourd’hui ingénieur de son. Dites nous en quoi consiste votre travail?
Je travaille comme prestataire de service pour EMI MUSIC France, dans sa division studio audio vidéo et salle de concert. Avec mon équipe, nous veillons au bon fonctionnement des infrastructures en place, à leur entretien, leur maintenance et à l’organisation des activités en ces lieux.

Vous menez une deuxième activité au niveau de la Piedra. Parlez-nous-en
C’est plutôt une activité de nuit. La Piedra c’est une boîte de nuit africaine à Paris qui ouvre ses portes du mardi au dimanche et managée par Mr Maestro Bilé Dajuan, directeur technique. Je dois veiller à ce que les installations de diffusion audio et vidéo professionnels de la boite fonctionnent correctement et les dépanner en cas de besoin. Faire les réglages nécessaires, micros, amplis .etc. Je suis accessoirement disc-jockey de cette boite de nuit.

Vous avez donc des longues journées de travail?
Chez EMI MUSIC France, les concerts n’ont pas lieu tous les jours, et ils finissent en général avant minuit, je commence à la Piédra à 00h30 jusqu’à 6 heures du matin. Par ailleurs, je ne suis pas obligé d’être présent tout le temps, à la Piedra par exemple, je peux être là des fois trois heures durant la soirée, et si le matin je suis fatigué, mon assistant peut assurer mon intérim le lendemain, chez EMI Music.

Je pense qu’il faut prendre des précautions et se prémunir des dénouements malheureux en apprenant les bases d’au moins un métier ou en avançant au maximum dans les études avant de se lancer dans le foot. J’ai eu la chance d’avoir mon baccalauréat avant de commencer ma carrière, ce qui m’a permis de continuer mes études après avoir cessé de jouer, ce n’est pas le cas pour la plupart de mes collègues.
Valéry Ntamag, ancien footballeur

On vous a connu notamment comme footballeur. Racontez-nous vos débuts de carrière en tant que footballeur professionnel.
Très jeune, j’ai commencé à jouer comme beaucoup de camerounais dans les petits championnats de quartier, les championnats de vacances et les tournois inter-collèges (OSSUC à l’époque). A Yaoundé et en province, on connaissait tous les bons joueurs, à force de les voir lors de ces tournois. Moi j’étais au collège Vogt et je me suis fait ma petite popularité tout doucement, ensuite j’ai du partir à l’internat au séminaire de Nanga-Eboko. A Nanga, c’était la rivalité séminaire / lycée, duels dont tous les habitants et étudiants se souviendront longtemps, j’y ai accumulé de bons souvenirs. Suite à cela, j’ai été contacté par le président du club local, Tempête, qui évoluait en 3ème division à l’époque, il s’appelait Mr Messina, paix à son âme. Au bout de quelques mois, l’entraineur provincial du centre m’a fait convoquer chez les lionceaux, je suis parti en stage, mais je n’ai pas tenu le rythme, je pense que j’étais trop jeune. Cette génération composée de Song, Foé, Kima Moukoko, Embe, Eboué, Anya, Andomo . est partie jouer la Coupe d’Afrique junior à l’Ile Maurice puis la Coupe du monde junior en Australie. L’année suivante, je suis parti à Obala, où on me connaissait déjà pour y avoir été lors des championnats OSSUC du centre. Cette année là, j’ai joué pour Tarzan d’Obala L’année d’après, j’avais eu mon bac et je suis parti en Côte d’Ivoire pour faire la faculté de médecine. J’ai joué à Africa sport d’Abidjan tout en allant à la fac. A la fin de l’année académique, mon petit frère m’a dit que le coach des lionceaux était passé à la maison demander de mes nouvelles. Alors lorsque je suis arrivé au Cameroun pour mes vacances en juillet 1994, je suis logiquement allé voir Manga Onguéné, le coach, qui m’a proposé de m’entrainer avec le groupe et a décidé de m’intégrer définitivement dans l’effectif pour préparer les éliminatoires pour la Coupe d’Afrique junior. Le tournoi avait lieu en janvier 1995, entretemps je devais retourner à l’école en Côte d’Ivoire où les cours, décalés en raison de grèves intempestives, devaient reprendre en février.

Vous ne retournez pas puisque vous partez avec les lionceaux. Que dites vous à vos parents pour les convaincre?
J’ai pu convaincre ma mère en faisant venir à la maison l’entraineur Manga Onguéné Jean, et un oncle à moi, qui aimait beaucoup le football. Ils lui ont expliqué que le foot était désormais un métier comme les autres et que tous les jeunes de mon âge rêvaient d’une telle opportunité, en plus si nous allions en finale de ce tournoi, je n’aurai perdu qu’une semaine de cours et donc c’était un risque mesuré. L’insistance du coach à m’avoir dans son groupe l’a fait céder, elle a donc accepté. Nous sommes partis au tournoi, et nous l’avons remporté. Lorsque nous sommes rentrés au Cameroun, nous avons été accueillis comme vous imaginez, j’ai vu dans la foule des supporters à l’aéroport, ma maman et ses s urs avec un bouquet de fleurs pour moi, c’était un jour mémorable. Après cela, nous avons, elle et moi, convenu que je prenais un an pour me perfectionner et devenir professionnel, à défaut je devais retourner à l’école au terme de ce délai. Dans la foulée de notre victoire continentale, nous sommes allés en Coupe du monde junior au Qatar où on a été éliminé en quart de finale par l’Argentine, futur champion du monde. Par la suite, notre génération à été surclassée presque totalement, chez les espoirs, puis chez les Lions Indomptables A. Lors d’un stage avec l’équipe nationale, en vue des éliminatoires de la CAN 96, j’ai dû quitter mes camarades pour partir en France, vu les offres qui se présentaient à moi depuis près de 6 mois, plusieurs clubs français m’avaient en effet contactés depuis la CAN junior, et j’avais choisi US Dunkerque qui évoluait en 2ème division en France, afin de me donner une chance d’être titulaire malgré mon jeune âge. Après un mois à Dunkerque, j’ai été sollicité par le Club belge de La Gantoise. J’y ai signé mon 1er contrat professionnel en 1995.Un contrat d’un an converti en 5 ans. Fin 97, je me suis blessé à la hanche, lors d’un choc face à un gardien. Après examen, je n’avais pas d’hématome, c’était juste un coup alors j’ai recommencé à jouer après quelques jours, je n’avais pas mal et pourtant j’avais perdu un bout de cartillage et puis progressivement j’ai senti une petite douleur, au bout de six mois, le médecin m’a informé que j’avais un début d’arthrose de la hanche.

C’est-à-dire?
J’ai eu au niveau de l’articulation de la hanche gauche, une partie de mon fémur, la tête fémorale qui touchait mon os coxal lorsque j’étais en mouvement. Je ne pouvais plus jouer au football, tellement c’était douloureux.

Et comment avez- vous pris la nouvelle?
Très mal, je n’y ai pas cru sur le coup. Mon surnom c’était Tarzan, j’ai dû plusieurs fois dans ma vie jouer avec des bobos, je me disais que c’était un bobo de plus et que si je serrais les dents ça passerait, mais le médecin m’a dit que ça irait en s’empirant. J’ai joué pendant un certain temps dans cet état (6 mois), entre temps j’ai été convoqué chez les Lions deux ou trois fois par la suite, mais je ne venais pas parce que je savais que j’étais diminué, Je ne voulais pas décevoir. Juste avant la coupe du monde 1998, nous sommes partis en stage à Hennef en Allemagne, et là, le staff a bien vu que, vu mon état, je ne pouvais pas participer au tournoi. Pour avoir d’autres diagnostics, je suis aussi allé voir d’autres médecins en Hollande, en Angleterre, en Belgique et ils m’ont tous dit la même chose, il fallait arrêter le foot, sinon je m’exposais à un gros handicap. Au fond de moi j’ai su que j’allais arrêter mais je ne l’ai pas dit tout de suite aux gens et puis je suis parti en vacances au Cameroun. Nous étions en 1999, j’étais toujours sous contrat mais je ne jouais plus. J’ai fait deux mois et demi au Cameroun et j’ai pris quarante kilos c’est-à-dire que j’avais un mal profond en moi, j’ai eu du mal à vivre, je ne savais pas quoi faire car j’avais arrêté l’école pour jouer au foot, et j’avais pleins d’atouts pour faire une belle carrière, tout cela était très difficile à accepter. J’ai quitté ma compagne, j’ai commencé à fumer et boire un max, j’étais dépravé. C’était une période très compliquée pour moi ! Ensuite je suis venu à Paris vivre chez ma s ur aînée.

Valéry Ntamag, ancien footballeur camerounais aujourd’hui ingénieur
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J’avais un mal profond en moi, j’ai eu du mal à vivre, je ne savais pas quoi faire car j’avais arrêté l’école pour jouer au foot, et j’avais pleins d’atouts pour faire une belle carrière, tout cela était très difficile à accepter. J’ai quitté ma compagne, j’ai commencé à fumer et boire un max, j’étais dépravé. C’était une période très compliquée pour moi !
Valéry Ntamag, ancien footballeur

Et comment annoncez-vous la nouvelle à votre mère et vos proches?
Lorsque je lui ai dit que j’avais mal elle m’a répondu : « reviens, on peut tout soigner au Cameroun ». Mais quand elle m’a vu pleurer de douleur lorsque je marchais elle a commencé à réaliser. Par la suite, chaque fois qu’elle en avait l’occasion, elle me disait : « il faut te réinscrire à la fac » – « il faut que tu repartes à l’école », et j’ai eu du mal à repartir parce que j’avais perdu les réflexes, j’avais perdu l’habitude et surtout j’avais perdu la motivation, en voyant à côté de quoi j’étais passé. Je suis retourné à l’école après un long processus psychologique – j’ai mis 2 ans pour me décider, j’ai repris les cours en 2002 et c’était vraiment laborieux!

Est-ce que vous ne pensez pas qu’après réflexion c’est un des problèmes avec le football? Malheureusement tout est lié au physique de la personne
Oui c’est courant, il ya beaucoup de prétendants, mais très peu qui arrivent à faire carrière. C’est la loi du sport, quand on s’y engage, on sait que tout se joue à la base en fonction de la constitution physique, et de la chance de ne pas se blesser, c’est pourquoi il faut prendre des précautions et se prémunir de ce genre de dénouement en apprenant les bases d’au moins un métier ou en avançant au maximum dans les études avant de se lancer, j’ai eu la chance d’avoir mon baccalauréat avant de commencer ma carrière, ce qui m’a permis de continuer mes études après avoir cessé de jouer, ce n’est pas le cas pour la plupart de mes collègues. J’en connais plusieurs qui n’ont pas pu éclore au niveau professionnel, mais qui pourtant étaient doués, et qui aujourd’hui ont encore du mal à se réinsérer.

Le football ne vous manque pas?
Le football sur le terrain me manque, c’est-à-dire en tant que joueur, ça me manque beaucoup, mais je m’épanouis pleinement dans mon boulot, ça aide à « oublier ». Le pire, c’est quand je croise mes amis Lions Indomptables, ou des fans qui me reconnaissent encore, et qu’ils me disent combien ils sont déçus, et combien ils attendaient une grande carrière de ma part, « tu étais fort, comment est ce possible ? », « tu fus l’un des meilleurs, nous sommes vraiment déçus.» ou lorsque je regarde un match et on me demande « si cétait toi, tu aurais marqué n’est ce pas ? ».etc., ça ce sont des paroles qui me font encore mal, et qui malheureusement me sont répétées régulièrement, ça fait remonter des regrets que j’ai réussi à enfouir au fond de moi.

Et aujourd’hui quels sont vos rapport avec les Lions?
Quand on a été Lion, on est Lion à vie. Nos rapports sont bons, on se respecte, et ils ne m’ont pas oublié. J’en connais quelques uns et je suis en contact avec presque tous ceux de notre génération, on se parle parfois. Il y en a qui sont toujours dans le foot et d’autres qui font carrément autre chose.

Vous avez des enfants, il y a parmi eux des garçons?
Oui

Et si un jour ils vous font la même proposition que vous avez fait à vos parents : laisser vos études pour jouer au foot, qu’est-ce que vous leur direz, vous y avez pensé?
Oui j’y pense parce qu’il y en a un qui joue dans une équipe de jeunes. Si je suis confronté à ça, c’est lui qui décidera de toute façon, je ne suis que son père, je lui donne l’éducation qu’il faut, les valeurs qu’il faut, la religion, l’école, l’instruction c’est important. Mais une fois que j’ai fait mon boulot, s’il décide de jouer au foot, je lui donnerai juste des conseils après il décidera. S’ il joue au foot ça ne va pas me déplaire, au fond de moi je souhaiterai que mon fils soit footballeur, c’est peut-être un peu égoïste, il fera ce que je n’ai pas pu faire jusqu’au bout, mais c’est mon avis, mon sentiment, je ne vais pas l’y pousser.

Quand vous êtes de retour au Cameroun, qu’est-ce que vous aimez faire?
Sincèrement avec la vie que j’ai en France, ce qui me manque au Cameroun c’est de me reposer. Quand j’y suis, tout va au ralenti et je peux tout apprécier, je n’ai pas de rendez-vous, personne ne m’impose rien. En France, on a des règles, il faut s’y tenir, on se met la pression soi-même par souci d’ efficacité, surtout dans l’entertainment. Tandis qu’au Cameroun, j’arrive, je vais voir ma maman, je m’installe dans mon lit – juste une anecdote – l’année dernière je suis parti au Cameroun pour trois semaines, toute la première semaine je me suis couché systématiquement à 20h, je me réveillais vers 9h30-10h sans forcer. Impensable à paris, mais c’est pourtant vrai. J’ai dormi comme un nouveau né.

« Quand on a été Lion, on est Lion à vie »
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Major Asse et Valéry Ndongo encensent Douala-Bercy

C’était à l’occasion de la 3ème édition de leur «Stand Up Night Show»

Comme depuis le lancement de ce concept en mai 2009, les deux acolytes ont une fois de plus drainé du monde ce dimanche 12 décembre 2010 à Douala-Bercy. Major Asse, la désormais copine nationale de toutes les dames, a comme à son habitude fait le bonheur de ces dernières tandis que son compère Valéry Ndongo fracassait les côtes du public, pour paraphraser Guy Alain, un fan de l’artiste, rencontré à la sortie du spectacle. Un spectacle riche en émotion et en enseignement, au vue des sujets abordés par les humoristes en cette soirée car pendant près de deux heures et trente minutes, le public s’est régalé, les artistes ont fait le show.

A vrai dire, les deux artistes n’ont pas inventé le fil à couper le beurre. Dans leur habituelle originalité, ils n’ont fait que retourner à leur manière les faits et réalités de la société, des plus banals au plus concrets. Des histoires de prostituées à celles des nanga boko, nom que l’on donne aux enfants de la rue, en passant par ces hommes qui se présentent sous la casquette de vendeur de médicaments dans les bus de transport en commun, la progression des investissements chinois en Afrique, les séquelles de la colonisation ou encore le bilan de 50 années d’indépendance au Cameroun. Tout le quotidien, les sujets du kwat, retranscrits sur scène par ces deux humoristes qui s’affirment de plus en plus comme étant l’avenir de l’humour camerounais.

Major Asse à Douala-Bercy
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Une pépinière d’artistes
Parlant justement d’avenir, Major Asse et Valéry Ndongo y pensent déjà et c’est d’ailleurs l’un des objectifs majeurs de l’association Africa Stand Up à travers ces Stand up Night Show. En prélude à chaque édition, des séances de formation sont offertes aux jeunes talents et à l’issue de celles-ci, les deux meilleurs sont sélectionnés pour assurer la première partie du show. Pour cette troisième édition, une particularité, ce sont deux jeunes talents féminins qui ont été sélectionnées. Carole et Christelle ont ainsi eu l’occasion de faire leur première apparition sur une si grande scène et surtout, tester leur capacité à pouvoir tenir en haleine un public aussi important. Les éditions précédentes avaient déjà permis au public de découvrir et d’adopter l’un des plus talentueux de sa génération, le jeune Coulibaly. D’autres encore sont en formation, et seront présentés au public lors de différentes éditions de ce concept. Encore une fois le public a pris son pied ce week-end et comme le dit Guy Alain, le fan inconditionnel, on ne se lasse jamais avec ces deux là. Rendez-vous pour une nouvelle édition dans trois mois.

Valery Ndongo à Douala-Bercy
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Interview de la fantasque chanteuse Clarisse Wopso

Elle nous relate avec émotion son passé sentimental tourmenté, nous parle de sa vie future et de «La chicotte de Dieu», son nouvel album

Depuis quelque temps, vous défrayez la chronique avec les divers épisodes liés à votre désormais ex-mari. Que s’est-il passé exactement?
Vous êtes tous au courant de ce qui s’est réellement passé dans cette histoire. J’ai tourné la page, je suis à présent une femme très heureuse et épanouie, comblée d’amour et d’affection par mon bébé Mucho Ferary qui m’aime à la folie. Je suis heureuse…

Votre ex mari vous aurait trompée avec une camerounaise qu’il a rencontré sur Internet et dont le prénom est Marie Rose?
Cette folle est sorcière j’espère qu’à travers moi, elle ne fera plus jamais de mal…aux autres…tout ce que je peux dire d’elle c’est la renvoyer à la confession devant Dieu car elle a échoué dans ses plans. Je dis échec. Elle est Chaooo. On ne touche pas à l’enfant de Dieu. Ses marabouts et mystico magiques n’ont pas donné ce qu’elle voulait. Qu’elle s’occupe d’entretenir son mari qu’elle a mis en prison pour une histoire de viol plutôt que de briser les ménages des autres….

Dans cette histoire, on a beaucoup parlé de pratiques mystiques. Comment est-ce que vous avez réussi à vous tirer de cette affaire?
J’ai fait des prières pendant très longtemps et ce sont mes prières et ma foi qui m’ont fait gagner car Dieu est plus fort que le diable…

Certains disent que votre ex-mari a «signé» sous votre jupe et qu’il aurait même retiré sa demande de divorce en vous promettant un immeuble pour vous demander pardon. Qu’en est-il exactement?
J’ai gardé des bonnes relations d’amitié simple avec mon ex. Il a simplement compris qu’il s’était fait avoir. Et grâce à mes prières, il a été sauvé du négatif, il va bien. Il y a une chose qu’il faut savoir, on ne peut pas faire découvrir un pays grand comme le Cameroun à une personne qui par contre arrive à mépriser la beauté et le contenu de ce pays en se comportant d’une manière vulnérable. C’est inadmissible. Et lorsqu’on n’est pas ordonné dans la tête, on est complètement perdu. C’est qu’il faut d’abord se respecter. Respecter la nature, respecter la vie humaine, respecter les hommes, les femmes, les enfants. Si vous ne respectez pas la vie humaine, il faut s’attendre à tout et c’est quand on a tout perdu qu’on se rend bien compte de la valeur de ce que l’amour vrai peu apporter et là, il ne faut pas en vouloir à quelqu’un. Vous n’en voudrez qu’à vous-même.

Aujourd’hui on parle de Clarisse Wopso et non plus de Clarisse Valery. Le divorce est consommé entre Paul et Clarisse Valéry?
C’est fait depuis car je ne fais jamais marche arrière. J’aime avancer et je n’aime pas lorsqu’on me fait reculer pour des conneries…

Est-ce que vous vous êtes déjà suffisamment remise de ce choc?
Dieu m’a sauvée depuis très longtemps. Je pète la vie, je suis encore plus belle qu’avant, je déborde d’énergie au point de vouloir soulever les montagnes. Dieu me donne tout ce que je lui demande. Je suis comblée.

A peine sorti de ce pétrin, vous avez rencontré un nouveau fiancé italien. Est-ce que vous n’avez pas peur qu’il vous fasse la même chose?
Il ne le fera pas car il ne court pas après les femmes, il est stable dans sa vie et il a une bonne éducation de base. Sa devise c’est l’amour vrai et non se faire entretenir par les femmes…

Qui est le nouvel élu de votre c ur et à quand votre mariage?
Mucho Ferary le bébé de mon c ur, il est mignon et encore très jeune. Je l’aime et le mariage a lieu au Cameroun en décembre.

Clarisse Wopso, vous êtes à votre troisième mariage, décidément la vie pour vous est un éternel recommencement. Qu’est-ce que cela vous fait?
J’affronte et je suis le parcours destiné pour moi par la volonté de Dieu et je suis heureuse de mes expériences de mariage à mariage avec joie et bonheur…

Vous venez de mettre sur le marché du disque, votre quatrième album à résonance religieuse intitulé  » La Chicote de Dieu », comment se porte ce nouveau bébé?
Je déchire avec le Bikutsi La chicotte de Dieu qui fait mal en ce moment. J’adore cet album. C’est la vraie Clarisse libérée. Dans la joie, le boulot est top. Je reconnais avoir bien évolué dans tous les sens du Lead vocal. Partout je suis comblée.

Clarisse Wopso en limousine rose bonbon!
Mathurin PETSOKO)/n

Les paroles de votre nouvel album sont fortement religieuses. Est-ce que vous connaissiez Dieu avant, sinon comment expliquer que ce ne soit que maintenant que vous commenciez à le louer?
Je chante Dieu depuis très longtemps dans tous mes albums et je l’ai bien expliqué. Je suis née dans une famille chrétienne et j’ai hérité d’une éducation de base chrétienne religieuse. J’aime Dieu, je ne chanterai que pour lui, il est ma passion. Mon devoir est de faire découvrir à toute la jeunesse ses merveilles qui n’apportent que du bonheur.

En dehors de l’exaltation de la puissance de Dieu, quels sont les autres thèmes que vous développez dans cet album?
La résistance, la persévérance, l’endurance au quotidien d’où le mouvement du wopso. Je dénonce également les tromperies, les trahisons, les filles qui vont dans les chemins faciles pour détruire les autres etc.

Clarisse Wopso, vous êtes restée égale à vous-même, que ce soit sur le plan des rythmes, de la cadence que des clips. D’où vous vient cette inspiration et qu’est-ce qui fait votre force?
La foi, la croyance en Dieu, la prière, la détermination. Ne jamais baisser les bras quel que soit l’adversaire qui est devant vous! Voilà mon secret.

Clarisse Wopso vous êtes titulaire d’un diplôme d’ingénieur de son, est-ce que vous enregistrez vous-même vos albums ou alors vous les confiez à un autre studio de music?
J’ai mon studio de music qui s’appelle clarissewopso.com et j’enregistre moi-même mes chansons.

Dans vos clips généralement et notamment sur le plan des tenues, vous ne faites pas dans la dentelle. Des personnes disent que vous avez hérité d’une fortune colossale de votre premier époux en Belgique et que vous êtes très riche. Est-ce que cela est vrai?
Laissez parler les gens. J’adore … (Rires)…

Votre dernier mot en guise de porte de sortie à cette interview?
Merci à toi Mathurin Petsoko pour le travail que tu fais de valoriser les artistes du continent, merci également pour votre site Journalducameroun.com qui fait bien la promotion des cultures du monde. Merci de tout c ur et à toute la jeunesse: Abstinence, protection au VIH/SIDA.

Clarisse Wopso dans une des tenues dont elle seule a le secret!
Mathurin PETSOKO)/n

Cameroun: «Bienvenu o Kwatt» de Valéry Ndongo, quelques extraits!

Le jeune comédien présente son nouveau spectacle ce mercredi 12 mai au CCF de Yaoundé

Le spectacle est un riche mélange de couleurs d’odeurs et de sons que la pièce traduit harmonieusement par des dialogues très percutants. C’est sans doute ce qui a séduit la metteur en scène Sonia Ristic pour qu’elle décide de se mettre à son service. Il s’agit pour elle de lui apporter dans un premier temps un regard de dramaturge pour l’aider à creuser son propos, à finir de construire son texte, avant d’être l’ il extérieur dans la finalisation du spectacle et la direction d’acteur, dira-t-elle. Une fois le texte construit, Bienvenu o Kwatt est un régal de sens.

Dans cette représentation d’environ une heure et trente minutes, Valéry invite le spectateur en balade dans son quartier de Yaoundé, le Kwatt. Il commence exactement là où s’arrête son dernier spectacle. Avec toujours la même langue satirique et imagée, bourrée de «camfranglais», il peint le décor d’un Cameroun urbain d’aujourd’hui. L’ambiance est restituée à travers le son et la lumière. La nuit d’une ville africaine, des guirlandes lumineuses pour un air de fête de tous les jours. Et le son, bourdonnement lointain d’un groupe électrogène, une télévision quelque part diffusant les dialogues d’une série insipide. Des voix de femmes se chamaillant, petite rumba désuète ou gros son de coupé-décalé d’une boîte de nuit. Au Kwatt, des personnages hauts en couleurs se succèdent, marabouts, femmes jalouses, jeunes dés uvrés qui rêvent de Mbeng (Paris). Au Kwatt, il y a aussi «les Blancs», européens en quête d’exotisme. Avec drôlerie et tendresse, Valéry Ndongo explore les rapports entre Noirs et Blancs, Africains et Européens, leurs histoires d’amour, d’amitié et de business.

Extraits
Je connais une blanche qui a passé environ six mois au Kamèr; cette fille m’a wanda! Un jour, elle me demande de l’accompagner à l’artisanat. Elle voulait acheter des masques «africains». C’est le standard. Un blanc en Afrique ça achète toujours des masques, et un noir en France ça se filme toujours devant la Tour Eiffel. Mais quand même, les blancs me wanda sur cette affaire de masques. C’est-à-dire ces gars t’achètent de ces masques, d’une laideur, le genre de truc, on me donne ça pour rien, je dis «va avec». Mais eux, ils apprécient ça; plus c’est ancien, moche et laid, plus ils adorent.

Ah les blancs! Voilà de vrais gars. On s’entend bien, hein! Le seul problème, c’est que les blancs qui viennent au Kwatt ne sont plus ce qu’ils étaient. Ces gars discutent les prix comme les noirs. Ce qui est bien, c’est la volonté d’intégration. La première chose qu’un blanc intègre en arrivant au Kamèr, c’est l’art de discuter les prix. Les premiers jours, le gars est mboutoukou grave, le genre qui n’est plus bon ; il se fait avoir à tous les coups. Sauf qu’à force de trainer avec les Kamèrs, les gars se mettent à maîtriser les prix et à te discuter ces prix avec une telle maîtrise que même les Kamèrs disent aux gars: Respect!

Valéry Ndongo, mort de rire

En résumé
Valéry Ndongo met le doigt sur ces histoires qui font mal et que l’on préfère aborder sous un angle humoristique. Un peu comme le faisaient les aînées Essindi Mindja ou encore Jean Michel Kakan et autres Kwakam Narcisse. Ceux qui veulent libérer l’angoisse qui les tient par la gorge sont bienvenus au Kwatt. Dans sa prestation Valéry évolue en interaction avec son public et n’a de cesse de jouer le jeu tellement la satire est prenante avec ces histoires qui font partie de notre quotidien. Pour paraphraser les critiques l’humour permet d’interroger l’histoire, de gratter la plaie tout en soufflant dessus, sans jamais verser dans un discours revanchard. Le show de Valéry est un spectacle sur la difficulté d’appréhender l’Autre dans sa différence, sur la complexité de ces rapports issus d’un passé colonial. C’est aussi un spectacle sur l’éblouissement de la rencontre, quel que soit le contexte. C’est surtout un spectacle drôle. Il a été mis sur pied dans le cadre de l’association Africa Stand Up. Car, il y avait un réel besoin des humoristes de disposer d’un espace d’expression professionnel afin de proposer au grand public un nouveau modèle de show inspiré du stand-up américain. C’est chose faite, Ya quoi tonton? Ya rien, c’est juste l’homme qui a peur.