Cameroun-banditisme : arrestation d’un vendeur de drogue à Yaoundé

Les éléments de la gendarmerie nationale ont mis la main sur un présumé dealer. Ce dernier vendait sa drogue aux alentours des établissements scolaires.

Fin de cavale pour l’un des plus grands vendeurs de chanvre indien à Yaoundé. Un trafiquant présumé de drogue a été arrêté le 12 mai dans le quatrième arrondissement de Yaoundé. La gendarmerie nationale indique qu’il s’agit d’un « grand dealer » qui écoulait sa marchandise aux alentours de plusieurs établissements scolaires de la capitale.

« Les établissements situés dans les quartiers Ekounou, Kondengui, Nkomo et Awae Escalier étaient ses principales cibles », précise l’institution dans un communiqué sur sa page Facebook. L’homme a été pris en flagrant délit devant un collège au quartier Mimboman, dans l’arrondissement de Yaoundé 4, lors d’une « embuscade » tendue par les pandores, apprend-on.

Plusieurs filons de cannabis ont été retrouvés sur lui. Les gendarmes ont également mis la main sur près de 6 kilogrammes de cannabis et sur la moto qu’il utilisait pour son trafic, lors d’une perquisition à son domicile. « Le suspect est passé aux aveux et a reconnu avoir fait un chiffre d’affaires conséquent avec la vente du cannabis auprès des élèves », indique la gendarmerie.

Cette arrestation intervient au moment où le gouvernement est engagé dans la lutte contre la drogue, qui fait des ravages en milieu scolaire. Une situation souvent à l’origine des faits divers qui défraient la chronique dans les lycées et collèges du pays, avec les élèves en premier plan.

En mars 2021, une quarantaine d’élèves du lycée bilingue de Nkol-Eton et des lycées techniques Charles Atangana et de Nsam ont été déférés au tribunal de première instance de Yaoundé (TPI) pour possession de drogues et d’armes blanches.

Pour combattre ce fléau, la gendarmerie invite les parents et les chefs d’établissements à sensibiliser les élèves sur les effets néfastes des substances psychotropes et à dénoncer toute personne suspectée de trafic ou de consommation de drogue en appelant son numéro vert (113).

Marché Mokolo: Nouveaux affrontements déclarés

Des vendeurs ont vivement protesté contre la répartition des espaces par la communauté urbaine et les altercations ont viré à l’affrontement

Le marché Mokolo, un des grands marchés de la ville de Yaoundé la capitale du Cameroun, a été lundi 29 octobre 2012 le théâtre de nouveaux affrontements entre les forces de l’ordre et certains commerçants. Les sources dans le marché indiquent que le problème est né de ce que certains commerçants, sont venus occuper des espaces normalement réservés pour les sauveteurs. Ce que de nombreux journaux indiquent par visite inopinée serait en réalité une descente ordonnée suite à la complainte de certains sauveteurs qui étaient mécontents de la situation. « Ce que les gens ne vous disent pas, c’est que les hangars ont été construits pour nous les sauveteurs. Mais il y a des personnes qui on ne sait par quel miracle, ont eu le droit de s’installer dans des espaces qui nous sont réservés et ne veulent pas partir », explique Abdou, un jeune vendeur de chaussures. Résultat, les espaces aménagés déjà insuffisants, de nombreux vendeurs à la sauvette se sont encore retrouvés dans la rue sur les abords du marché. A la communauté urbaine, on a une toute autre version. « Ce sont des commerçant appartenant à la partie qui avait perdu les élections lors de la désignation des responsables du marché qui créent le désordre », a expliqué un agent de cette administration confirmant les propos tenus par le délégué du gouvernement dans la presse gouvernementale ce matin. La communauté urbaine a envoyé des personnes déguerpir les indésirables, selon elle, ce qui a provoqué la rixe.

Le marché est resté fermé toute la journée de lundi, occasionnant de grosses pertes pour les commerçants réguliers. Au mois de juin dernier, une altercation avec les forces de l’ordre avait conduit à la mort d’une personne selon des sources officielles et de 3 personnes selon d’autres sources. Les forces de l’ordre étaient intervenues pour chasser du trottoir, les milliers de jeunes qui les recouvrent pour proposer des marchandises. Une initiative qui quoique malheureuse, n’avait pas déplu à tout le monde. Certains commerçants y avaient trouvé une action juste, parce que les marchands ambulants en occupant le trottoir illégalement, les empêchaient de recevoir des clients dans des boutiques qu’ils louaient chers. D’autres complaintes étaient venues des populations riveraines, qui disaient ne pas pouvoir vivre sereinement en raison de la proximité avec un marché trop bruyant et trop peu sûr. La communauté urbaine avait fermé le marché et mis en place un comité de réflexion pour régler le problème. Il en était sorti qu’il fallait construire des hangars qui contiendraient ceux qui occupent la route. Plusieurs problèmes ont été relevés lors de la mise en uvre de ces solutions. Les places dans les hangars au nombre de 350 ne suffisent pas à satisfaire une demande qui a explosé pour passer à plus de dix mille. L’autre problème soulevé est que les responsables de la communauté urbaine auraient attribué les places sur la base du népotisme. Une argumentation difficile à prouver mais qui est partagé par de nombreux commerçants du marché.

Marché mokolo à Yaoundé

Cameroun: Durs temps pour le cacao

Les chiffres d’exportation du premier trimestre sont en baisse en comparaison de l’année dernière à la même période

Selon des chiffres rendus publics par l’office national du caco et du café, la vente du cacao a chuté de 12% en fin mars, en comparaison aux activités enregistrés l’année dernière à la même époque. Cette information survient alors que les planteurs viennent de vivre une saison sèche anormalement longue et une importante attaque des chenilles. Pour des experts cependant, le cacao camerounais paie le prix des difficultés de séchage rencontrées en fin d’année 2011, et qui ont affecté la qualité reconnue et recherchée du cacao Camerounais. Le mois de mars a enregistré la plus forte baisse, avec seulement près de 4 000 tonnes vendues, soit selon des analyses, une baisse de 60% par rapport aux ventes du mois de février. Or dans le milieu, on fait savoir que la principale récolte est totalement vendue fin février. C’est normalement en mai qu’on devrait réunir les récoltes de la mi- saison. Lors du lancement de la campagne officielle, les cadres de la Société de Développement du Cacao (SODECAO), avaient projeté une production de 250 000 tonnes soit une augmentation de 10 000 tonnes en comparaison de la saison précédente. Pour les observateurs, cette perspective est désormais à écarter et à cela il faudra ajouter le risque de perte de qualité. Pour le mois de mars, la plus grosse exportation a été le fait de Telcar limited, une joint-venture avec le leader Cargill. Malgré ces temps durs pour le cacao camerounais, un acheteur a augmenté sa demande, c’est l’entreprise Sic-Cacao, filiale à 80% du suisse Barry Callebaut. Ses achats de fèves ont atteint près de 28 000 tonnes pour la saison 2011-2012, contre 26 000 tonnes durant la même période. Mais sa demande au mois de mars, a elle aussi baissé par rapport à février.

Malgré l’accroissement de la demande mondiale, le cacao camerounais peine à redevenir compétitif. « Plusieurs raisons peuvent être mises en cause. Déjà au niveau de l’encadrement technique. La filière cacao est gérée par deux ministères. Celui de l’agriculture logiquement, mais aussi celui du commerce dont le rôle reste à démontrer. D’un autre côté, la production est encore laissée entre les mains de très petits producteurs, qui sont du coup très fragiles face à de fortes adversités. Une entreprise comme la SODECAO a un rôle et une portée limités et du coup on ne peut véritablement avoir une stratégie pertinente d’accroissement de la production », affirme le technicien rencontré. Pourtant de l’avis général, le cacao produit au Cameroun jouit d’un avantage comparatif, qui le rend compétitif, sans que le pays ait besoin d’être le meilleur producteur mondial. « La couleur du cacao de notre pays (Cameroun), qui est d’un rouge foncé unique au monde, fait qu’il est utilisé comme colorant naturel pour la fabrication du chocolat dans de nombreuses confiseries du monde, il est dommage que le gouvernement et les partenaires du secteur privé ne cherchent pas à capitaliser cela » explique un cadre du conseil national du cacao et du café. L’entreprise Cargill a souvent renforcé les compétences des petits producteurs. Mais au regard de la situation actuelle de stagnation, cette seule activité ne semble pas apporter les impacts escomptés de rendements escomptés.

Durs temps pour le cacao camerounais
Barri Callebaut)/n

C.u.d – Ccima: Partenariat public-privé pour la construction des espaces marchands

Une réunion en vue de la construction des équipements marchands a réuni le 1er magistrat et les opérateurs économiques de Douala

Le constat parle de lui-même, les équipements marchands de la ville de Douala souffrent de plusieurs maux : obsolescence, insalubrité, saturation, insécurité, enclavement, gouvernance entre autre. Et pourtant c’est un secteur économique qui sur tous les plans tient une dimension essentielle dans le développement de la ville, notamment par le fait qu’il contribue à hauteur de 40%, soit 4 emplois sur 10 sur la totalité des emplois dans la ville. Et pourtant, très peu d’efforts ont été faits pour améliorer ce secteur. En vue de leur modernisation et de leur sécurisation, la Communauté urbaine de Douala (C.u.d) vient de lancer un appel public à manifestation d’intérêt pour la construction, l’exploitation et la maintenance des marchés de Bonamoussadi, Congo et Ndogpassi à travers des partenariats public-privé et c’est pour présenter cette opportunité que le Délégué du gouvernement auprès de la C.u.d a rencontré les hommes d’affaires ce lundi 17 octobre au siège de la Chambre de commerce de l’industrie des mines et de l’artisanat (Ccima) : Il existe en réalité 8 projets, dans un 1er temps on démarre avec seulement 4. Conscient des moyens importants exigés, ces projets vont se réaliser conformément à la loi qui donne des facilités dans le cadre des échanges public-privé. Il était donc question qu’il y ait une large explication de ce concept auprès des opérateurs économiques a expliqué Fritz Ntonè Ntonè le Délégué du gouvernement auprès de la C.u.d.

Les hommes d’affaires invités à s’investir
Une occasion idoine pour les opérateurs économiques : c’est une très heureuse initiative qui rejoint les préoccupations qui sont les nôtres dans la mesure où nous avons relayé ces préoccupations vers la Communauté urbaine suite à de nombreuses situations de sinistre que nous avons vécus dans les espaces marchands et qui commandaient des mesures fortes et urgentes laisse -t-on entendre à la Ccima. La séance de travail de ce lundi a permis à travers une projection vidéo de découvrir les projets visés. La date de dépôt des dossiers de manifestation d’intérêt est reportée au 31 Octobre 2011 à 10h. Les opérateurs intéressés sont invités à prendre attache avec les responsables de la C.u.d affectés à la tâche. L’objectif visé est de combler le lourd déficit accumulé en la matière et faire efficacement face à la demande, sans cesse croissante d’espaces commerciaux, requis par des opérateurs économiques dont la plupart sont connectés à des réseaux internationaux, mais aussi devant satisfaire les besoins de clients, encore plus exigeants qu’hier. Cette initiative rentre dans le cadre d’un vaste programme de construction d’un marché de gros de produits vivriers et, d’un réseau de marchés secondaires et de centres commerciaux modernes, dans le cadre de partenariats publics-privés.

Douala manque d’espaces marchands aménagés
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Cacao: Des formations annoncées pour les planteurs camerounais

L’initiative est du groupe Cargill, elle vise à renforcer la productivité des plantations pour la saison en cours

Améliorer les rendements à l’espace
Des planteurs de cacao camerounais formés à améliorer leur productivité. L’initiative a été officiellement présentée mercredi 27 juillet par des responsables du groupe Cargill, un des principaux exportateurs de Caco au Cameroun. Le programme de formation sera effectué en collaboration avec Teclar, une institution partenaire de ce groupe agro-industriel. La région concernée par la formation sera celle du Sud-ouest, la principale région productrice de Cacao au Cameroun. Ces formations consisteront à renforcer les capacités individuelles des planteurs aux bonnes pratiques agricoles. Un autre volet des formations consiste à renforcer les capacités des organisations de planteurs. L’entreprise Cargill a déclaré vouloir contribuer à l’objectif du Cameroun d’augmenter sa production de cacao. Une solution qui passe par l’utilisation des semences améliorés pouvant permettre de parvenir à la production d’une tonne par hectare. Lors du lancement de la saison cacaoyère, le gouvernement s’est fixé pour objectif de parvenir à la production de près de 230 000 tonnes, en augmentation de près de 35% par rapport à l’année dernière.

Une expérience qui a fait ses preuves
Le Cameroun bénéficie d’une longue expérience qui aurait selon Cargill fait ses preuves en Côte d’ivoire, le premier producteur de cacao au monde. Les résultats des premières expériences ont renforcé notre conviction sur le fait que nous sommes sur le droit chemin en côte d’ivoire. Aujourd’hui, nous avons envie de partager cette expérience avec d’autres pays où nous pensons que notre apport fera une réelle différence, a déclaré Poelma Harold, le responsable du projet. La formation donne une certification aux planteurs bénéficiaires. De nombreux observateurs restent cependant sceptiques sur l’opportunité globale d’une telle initiative. Certes le cacao camerounais en raison de sa capacité à procurer des devises, a besoin d’être dynamisé. Mais les programmes Cargill semblent faire intervenir l’usage de d’intrants dont la disponibilité n’est pas garantie par le marché africain. D’un autre coté, les effets à long terme de ce genre de thérapie choc restent encore non maitrisés.

L’objectif de la formation, augmenter la production de cacao au Cameroun
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Cameroun/Agro Business: Vendeurs de cacao cherchent acheteurs

Les petits producteurs de cette matière première se voient proposer la somme de 900 Fcfa le kilogramme au lieu des 1300 Fcfa proposés habituellement

Le prix du kilogramme baisse de près de 400 francs
Les producteurs et vendeurs de cacao dans la région du centre, la deuxième plus grande zone de production de Cacao au Cameroun, déclarent depuis un certain temps qu’il leur est difficile de vendre leur produit à plus de 900 francs. Jusqu’à il y a quelques jours encore, le kilogramme de fève de cacao coûtait jusqu’à 1300 FCFA. La raison de cette baisse des gains est que les principaux exportateurs ont une fois encore réduit pour la deuxième année consécutive, leurs exportations. Une situation qui favorise la position des exportateurs sur le marché international, mais qui fragilise les planteurs et les intermédiaires, ces derniers subissant ainsi une baisse d’activités qui plombe leur stabilité financière.

Normalement on sait que le Cacao se vend deux fois, mais depuis l’année dernière à chaque fois qu’on vient revendre la deuxième fois le prix est toujours moins important, a fait savoir Jérôme Mvondo un planteur interrogé sur le sujet. Sur la raison pour laquelle les exportateurs manifestent de la prudence quant à cette deuxième phase d’achat, on parle de conjoncture internationale. Avec le retour au calme chez le géant ivoirien du secteur, on préfère observer les tendances et décider ensuite de la manière dont nous allons mener les opérations explique une source proche de la filière d’exportation. Cette justification est approuvée par une partie des experts du secteur. Selon leurs analyses, autant la crise ivoirienne avait fait la joie des autres pays producteurs, autant son probable retour avec ses «plus d’un millions de tonnes par an» fait craindre à certains exportateurs, des risques de baisse des cours. Il devient ainsi important d’attendre pour s’assurer des marges de gain.

Une situation difficile pour les planteurs
Cette situation est très difficilement vécue par les planteurs. Dans les régions du centre et sud ouest-ouest où on produit près de 85% du cacao camerounais, plusieurs d’entre eux pensent déjà à se reconvertir. Avant la libéralisation, le cacao était acheté à prix fixe et les planteurs savaient exactement ce qu’ils devaient gagner. Certains analystes critiquent aujourd’hui le manque d’encadrement et de suivi de la libéralisation du commerce du cacao au Cameroun. Une libéralisation définitivement instaurée en 1995. Une loi et deux décrets d’application fixent les «nouvelles règles du jeu» commercial des filières cacao et cafés, basées sur la libre concurrence et la responsabilisation des professionnels. Principale conséquence, le prix payé aux planteurs est aujourd’hui soumis aux fluctuations du marché international des matières premières.

Ces cours étant depuis plusieurs années en chute continuelle, avec des variations importantes pendant les campagnes, les prix payés aux producteurs varient de façon très significative d’une localité à une autre. D’un autre côté en raison de la concurrence, favorisée par la libéralisation, les planteurs en principe devrait gagner plus d’argent, c’est le cas lorsque la demande sur le marché mondial est forte. Aussi les producteurs planteurs sont exempts des taxes d’exportation. Cependant lorsque le marché international connait des incertitudes, comme c’est le cas actuellement, les planteurs se retrouvent dans des situations financières délicates et sont presque obligés de vendre leur cacao à bas prix à des exportateurs qui eux pourront faire jouer la spéculation et glaner au passage des surplus.

Les cacaoculteurs du Cameroun souffrent des prix bas
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Gare routière de Mvan: cohabitation entre transporteurs et commerçants

Les avis

« Je suis hôtesse et je commence mon travail ici à la gare à 7 heures 30. Je me charge de la validation des billets, je confirme les départs des passagers. Je dois aussi vérifier à l’embarquement, que tout passager est en règle. »

Michèle Messina, hôtesse
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« Moi je suis une avantageuse*. Vous savez qu’il y a une forte concurrence ici à Mvan. Si vous dormez, vous n’aurez pas les clients. »

*Ce sont des hôtesses ou personnels, en service dans une agence, qui s’installent confortablement dans le bus pour laisser croire au client que l’agence est sollicitée et que le bus est prêt à partir.

Ngomsi Judith, avantageuse
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« A cause de la forte demande, nous commençons le travail ici chez nous à 6 heures du matin. Mais je dois dire qu’il y a deux équipes, une de nuit et celle qui travaille le jour. Ce n’est pas facile de gérer tout cela mais on y parvient quand même. Nous veillons à ce que les clients qui viennent chez nous soient bien traités. Concurrence oblige car, il y environ une vingtaine d’agences de voyages ici à Mvan. »

Daniel Roger Dombou, transporteur
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« Moi, je suis en train de partir à Zoétélé. J’ai choisi cette agence de voyage pour sa rapidité, l’état des véhicules et son sérieux car, il n’y a pas de surcharge. Je me rends dans le sud et j’espère faire un bon voyage. »

Anne Cécile, usager
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« Je suis chargeur ici à la gare routière de Mvan depuis 2 ans. Je m’occupe des bagages des passagers. Je dois aussi aller vers eux et leur donner le prix du billet car beaucoup de personnes ne savent pas toujours et si un client refuse, je ne le force pas. »

Alidou, chargeur
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Gare routière de Mvan: Transport et commerce font bon ménage

Une intense activité économique bat son plein à la gare voyageur de Mvan à Yaoundé

Située dans la partie sud de Yaoundé, la gare routière de Mvan est devenue l’un des endroits les plus fréquentés de la capitale. Ici, on compte environ une vingtaine d’agences de voyages qui desservent les Régions du Sud, du Littoral, de l’Est avec une extension vers le grand Nord Cameroun. Dans cette gare dont le nom se confond au quartier, les activités des transporteurs ne sont pas de tout repos. Certains commencent le travail à 6 heures du matin, d’autres par contre tournent 24 heures sur 24. Destinée initialement au transport, la gare est envahie par d’autres types d’activités commerciales : alimentations de tout genre, exploitants de call-box, vendeurs d’eau, restaurants de fortune, petits marchés de vivres gérés par les « bayam sellam ». A cela, on peut ajouter des salons de coiffure, des quincailleries et autres prêts-à-porter. On y retrouve aussi des femmes qui braisent du poisson, des structures de transfert d’argent, des messageries pour l’envoi des courriers. Ici, le bruit des klaxons se confond à celui des moteurs, des bars et des cris des chargeurs qui « chassent » les clients. Leur rôle est d’appater les clients en allant porter leurs bagages et en vantant les mérites de leurs agences ou encore le prix du titre de transport. Les prix des billets varient ici selon la Région et la ville. Entre Yaoundé et Douala par exemple, il faut prévoir entre 2000 Francs et 3500 Francs Cfa. Les bus qui font les lignes internes dans la Région du Centre fixent leurs titres de transport entre 500 et 1500 Francs Cfa. Pour ce qui est de la Région du Sud notamment Sangmelima, Ebolowa, Lolodorf, Eséka, Ambam, Kribi, Campo, les prix des titres de transport oscillent entre 2000 Francs et 5000 Francs Cfa. Les voyageurs en partance pour la Région de l’Est doivent prévoir près de 10 000 Francs Cfa y compris la facturation des bagages.

Gare routière de Mvan à Yaoundé
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A la gare routière de Mvan, les transporteurs mettent sur pied, des stratégies pour mieux attirer les clients. C’est le cas du « dol ». C’est une « arnaque douce » nous révèle un transporteur. Les chargeurs s’installent dans les bus pour attirer les 15 premiers clients. Ils ne quittent les bus que lorsque quelques billets ont déjà été vendus. C’est dans ce sillage que se situe aussi le phénomène des « avantageuses ». Ce sont des hôtesses ou personnels, en service dans une agence, qui s’installent confortablement dans le bus pour laisser croire au client que l’agence est sollicitée et que le bus est prêt à partir. Dans la pupart des cas, on prend le soin de laisser ronfler le moteur du véhicule.

Aux heures de pointe, la circulation devient pénible à Mvan. Les embouteillages récurrents font parfois perdre plus d’une demi-heure aux automobilistes qui veulent rallier le centre-ville. L’étroitesse de la route, l’occupation anarchique des trottoirs par des commerçants rendent la circulation difficile. La nuit, les voyageurs sont très souvent victimes, des braquages,vols et agressions. C’est sans doute les raisons qui ont contribué à l’installation d’un poste de police au carrefour Mvan pour dissuader d’éventuels agresseurs. Les riverains sont quant à eux obligés de subir le vacarme qui y règne. Ces populations auraient même déjà saisi la communauté urbaine de Yaoundé pour un éventuel transfert de cette gare routière dans un espace beaucoup plus approprié. En attendant que cette doléance soit prise en compte par les pouvoirs publics, la gare routière de Mvan continue à offrir à ses visiteurs, ses joies et plaisirs et.ses malheurs.

Vendeurs et transporteurs cohabitent
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