La catastrophe est survenue dans la soirée du 08 septembre 2023 à Mbankolo, un quartier de Yaoundé la capitale.
Une pluie diluvienne s’est abattue sur la ville aux sept collines en début de soirée hier dimanche. Au bas de l’une des collines formant la ceinture autour de Yaoundé, un drame s’en est suivi. Un éboulement a entraîné au passage la chute d’une dizaine de maisons d’habitation. 13 corps ont déjà été retrouvés dont huit appartenant à une même famille. De nombreuses autres familles sont à la recherche des leurs, des membres portés disparus à la suite de la catastrophe. Des opérations de recherche entamées hier soir par les sapeurs-pompiers et les forces du maintien de l’ordre sont en cours sur le lieu du sinistre.
L’incident s’est produit au quartier Mbankolo au lieudit source vers Cocotier, aux environs de Febe village, dans l’arrondissement de Yaoundé 2è. Mbankolo est l’une des zones les plus élevées de la capitale. Sur les flancs de la montagne, des habitations ont été construites. Tandis qu’en contre bas, la rivière Mfoundi prend source. Un lac artificiel y a été aménagé lors de la période coloniale. Négligé, sous la pression des eaux de ruissellement ce dimanche, le mur de sécurité élevé pour parer aux dangers a lâché, laissant l’eau, la terre et la boue ensevelir les victimes. Pourtant, depuis des années, plusieurs personnes ont émis des alertes sur le risque d’éboulement à Mbankolo. Mais ces signaux sont tombés dans les oreilles de sourds.
L’accident remet sur la table, le débat de la gestion des zones à risque ainsi que le respect des normes de construction dans les centres urbains au Cameroun. Il y a quelques mois, un cas similaire s’est produit dans un autre quartier de Yaoundé, un dimanche après-midi. Le cas de Mbankolo aujourd’hui rappelle celui de Damas, survenu le dimanche 27 novembre 2022, lorsque la terre s’est retournée sur des personnes rassemblées pour des funérailles. 15 habitants ont perdu la vie, dont un couple nouvellement marié. Le 29 octobre 2019, une quarantaine de personnes ont perdu la vie à Ngouache dans l’arrondissement de Bafoussam 3, région de l’Ouest. L’on ne saurait passer sans mentionner les 31 morts et les 21 blessés suite à l’effondrement d’un immeuble R+4 à Mobil Guinness à Douala dans la nuit du samedi 22 au dimanche 23 juillet 2023.
Chaque fois on pleure les morts, mais rien n’est fait pour en éviter d’autres.
L’information ressort de la 27ème session du comité interministériel des infrastructures ferroviaires tenue le 23 mai
Mardi, le comité interministériel des infrastructures ferroviaires du Cameroun (Comifer) s’est réuni en sa 27ème session. Présidé par Edgard Alain Mebe Ngo’o, le ministre des Transports, le Comifer s’est penché sur la catastrophe d’Eséka, particulièrement sur l’état d’avancement des procédures d’indemnisation des victimes et ayants droit du drame par la compagnie Camrail.
Il ressort, des travaux déroulés à huis-clos, que les experts commis par les assureurs de l’entreprise travaillent à l’accélération du processus. Selon le quotidien Cameroon tribune, à ce jour, 1100 dossiers de passagers du train 152 ont été instruits. « Depuis le 30 avril, 428 dossiers de blessés ont bénéficié d’avances de fonds et des remboursements de frais médicaux. Par ailleurs, 527 indemnisations définitives pour pertes matérielles ont été enregistrées », précise le journal. Pour ce qui est des personnes décédées, 71 dossiers ont été ouverts et 367 déclarés sans préjudice.
Par le Comité de libération des prisonniers politiques (CL2P)
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques (Cl2p) et le Syndicat National des Conducteurs de Train du Cameroun, viennent de saisir ce 1er décembre 2016, Monsieur le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Nanterre, d’une plainte pénale, après la catastrophe ferroviaire d’Éséka le 21 octobre 2016 au Cameroun, à la suite de laquelle plus de 79 personnes sont décédées et plus de 600 autres blessées, selon le bilan officiel des autorités camerounaises. Plusieurs familles restent à ce jour sans nouvelles de voyageurs disparus.
Cette plainte vise des faits d’homicides involontaires, de blessures involontaires suivies d’incapacité de travail, de blessures involontaires sans incapacité de travail, de non-assistance à personnes en danger et de mise en danger de la vie d’autrui par violation manifestement délibérée d’une obligation particulière de sécurité et de prudence imposée par la loi et le règlement.
Mettant en cause plus spécifiquement la gouvernance du secteur du transport ferroviaire par l’État du Cameroun, la plainte tend également à déterminer les conditions dans lesquelles – en violation notamment des principes d’égalité et de transparence dans les marchés publics – la Régie Nationale des Chemins de Fer Camerounais a été privatisée, la concession renouvelée, et certaines obligations à la charge du concessionnaire manifestement méconnues, ainsi que les conducteurs de train de la Camrail l’ont régulièrement dénoncé. En effet si l’état des voitures accidentées a été de tout temps considéré comme impropre à garantir la sécurité des transports, il s’agira de rechercher les conditions d’acquisition de ces wagons, les protagonistes des transactions, et les raisons de l’exécution de ses missions de service public par le concessionnaire, avec des voitures mettant continuellement en danger la sécurité du personnel et des utilisateurs du train camerounais.
L’objet de la plainte est enfin de déterminer les raisons pour lesquelles, malgré une politique QHS (qualité hygiène et sécurité) et une politique de RSE (Responsabilité Sociale d’Entreprise) axées sur la sécurité et le développement durable, et intégrées au niveau du Groupe Bolloré, ainsi que le contrôle exercé à hauteur de 77% par ce groupe sur sa filiale Camerounaise, les errements déplorés, qui ont rendu possible l’accident d’Éséka, ont finalement pu se produire.
Il s’agit que la vérité se manifeste sur les circonstances de la catastrophe, que les victimes obtiennent la réparation intégrale de leur préjudice, et que les manquements survenus au cours du démantèlement du patrimoine national camerounais soient sanctionnés, en même temps que l’on disciplinera les agissements des multinationales en Afrique.
Quand est-ce que les Camerounais deviendront sérieux ? Pour l’éternité au pouvoir ou pour l’accession à celui-ci, le peuple camerounais dans son ensemble est descendu trop bas en trois décennies.
Même dans le malheur comme celui d’Eséka, les mensonges et déchirements continuent sur les plateaux des radios, des télévisions et sur les réseaux sociaux. Tout ceci au moment où de nombreuses familles éplorées et inconsolables en vain cherchent les dépouilles des leurs.
Au Cameroun et hors du pays, les Camerounais ne cessent de surprendre et de faire pitié. Au Cameroun, autour d’une fleur intellectuelle lumineuse qui fait et fera encore la fierté du pays et de l’Afrique entière se greffe une immense forêt d’êtres pervers et sevrés de tout scrupule et de honte.
Dans les situations mêmes les plus critiques, devenir sérieux pour eux est un péché mortel. Dans les situations les plus poignantes où le présent et le futur du pays sont vraiment en danger, c’est la légèreté qui prime.
Dans des circonstances où la retenue, l’agir-ensemble ou le se mettre-ensemble sont requis, ce sont des polémiques et le défaut d’action concrète commune qui prévalent, c’est la dispersion et un « onemanshowisme » nauséeux qui jaillissent et triomphent.
Les uns et les autres abordent et exploitent cette catastrophe diversement, soit pour le bien des victimes et leurs familles, soit pour régler des comptes, soit pour protéger un pouvoir qui a échoué sur tous les plans. Les Camerounais exigent la lumière sur les dépouilles des victimes et le nombre exact des morts.
Que ceux qui tentent de prendre la défense de ce pouvoir néocolonial fassent attention car, faire disparaître les corps de victimes est courant au Cameroun.
L’UNC-RDPC et la France le firent pendant la guerre contre l’UPC et ses sympathisants, ce pouvoir néocolonial l’a fait après le coup manqué du 06 avril 1984, l’a fait avec les neuf disparus de Bépenda, et l’a répété sous mes yeux en mai 1991 à l’université de Yaoundé, et l’on a déclaré zéro mort, etc. Il faut vraiment éviter d’acérer les courroux dans ce pays. Ce n’est pas bien.
Par le Conseil des Camerounais de la diaspora (CCD)
La vive émotion suscitée par les catastrophes de Matomb et Eséka s’est tout naturellement transformée en cet électrochoc qui a fait basculer certains soutiens du régime tant controversé de Yaoundé, y compris ceux-là même qui hier encore laissaient entendre que M. Biya semblait être l’incarnation de la paix en Afrique centrale. Un argument qui a toujours sonné comme un faux-fuyant pour ces personnes ou institutions parfois dépourvues de jugeote ou simplement obnubilées par une envie paradoxale de se donner bonne conscience tout en ramant à contre-courant de la réalité, ceci dans l’ultime but de préserver certains intérêts que nous ignorons mais que nous pouvons cependant imaginer.
Les larmes coulées par le peuple camerounais à l’issue du drame d’Eséka , du fait de la vétusté et du manque d’entretien des infrastructures routières, ferroviaires et sanitaires dans l’indifférence totale du premier des Camerounais , auront décidé ses derniers soutiens à se rendre à l’évidence de l’échec cuisant de celui-ci à procurer à son pays ces infrastructures essentielles à son développement et donc à l’épanouissement des populations.
La paix, cette notion que d’aucuns avaient voulu jusque-là assimiler uniquement à l’absence de guerre, est aujourd’hui perçue comme étant un triptyque dont les trois composantes sont : la quiétude de l’esprit, la quiétude du c ur et la quiétude du ventre. En l’absence de l’une de ces trois caractéristiques, cette notion devient aléatoire et fragile. Ce qui est très certainement le cas aujourd’hui au Cameroun, au point où les derniers soutiens du régime y compris à Paris préfèrent s’en distancier. Non sans tancer au passage tous ceux qui l’accompagnent dans cette entreprise de déconstruction, parmi lesquels M. Bolloré, cet homme d’affaires aux multiples tentacules qui fait une course effrénée vers le profit tout en faisant fi des cahiers de charges auxquels il est astreint dans ces Républiques bananières où il tire le plus gros de ses bénéfices.
C’est dans cette atmosphère de fin de règne que nous les patriotes de la Diaspora camerounaise avons décidé de nous retrouver tous à paris ce samedi 12 novembre à 14h devant l’Ambassade du Cameroun au Métro Porte d’Auteuil Ligne 10 pour un rassemblement et une marche blanche entre la Porte d’Auteuil et l’esplanade du Trocadéro, afin d’exprimer notre :
* Soutien et solidarité avec les victimes de la catastrophe ferroviaire du 21 octobre 2016 au Cameroun
* Veille pour la vérité autour de cette catastrophe
* Interpellation pour des infrastructures viables au Cameroun
* Appel pour une gouvernance nouvelle au Cameroun par une refonte totale des institutions
* Interpellation de M. Bolloré pour une indemnisation idoine des victimes.
Notre forte mobilisation serait un signal fort en direction de Yaoundé et en même temps un message pour dire tout haut : nous n’avons plus peur !
Mes Chers Compatriotes, Il me manque des mots pour qualifier la double tragédie, survenue dans notre pays vendredi 21 octobre 2016. Cette autre horreur, restera mémorable dans l’histoire de notre Nation. Mais avant toute chose, permettez-moi de présenter mes sincères condoléances à toutes les familles aussi durement éprouvées. Familles qui ont perdu dans ce piège de la mort, un papa, une maman, un frère, une s ur, un enfant, un(e) ami(e), une connaissance.
Je souhaite également prompte rétablissement, à tous nos compatriotes et enfants qui sont en soins intensifs dans nos hôpitaux, souhaite bon courage à tous les rescapés et survivants de cette tragédie. Je joins mes prières aux vôtres en demandant à Dieu de les assister, de les protéger et de veiller sur l’ensemble des filles et fils de notre Nation. Enfin, j’invite surtout tous les Camerounais à la prudence quotidienne et à l’extrême vigilance.
En leader politique et stratège, ma position m’interdit de considérer une double catastrophe comme celle-ci, à de simples accidents soient-elles, plutôt à la réflexion profonde sur les causes, les responsabilités, comment soigner le mal si possible, et la prévention.
Dans l’attente des résultats d’enquêtes ordonnées par le gouvernement, je me joins à l’ensemble de la Nation dans cette douleur, pour partager avec le peuple les trois hypothèses qui ont traversé mon esprit à l’annonce de cette tragédie.
1 – La première hypothèse : les cas réel d’accidents (versions officielles)
2 – La deuxième hypothèse : celle d’un sabotage et piège
3 – La troisième hypothèse : celle de nos ancêtres et parents Bassa qui se réveillent pour garantir et protéger la devise selon laquelle le troisième Président de notre République doit être un Bassa.
Minorité, marginalisée et oublié à ce jour.
1ère hypothèse :
1/ Si l’effondrement des buses est justifié, ce qui est tout à fait possible pour cette vieille route de 33 ans, cela impose de toute urgence des dispositions particulières et immédiates à prendre pour sécuriser et renforcer l’ensemble des buses qui sont au nombre de 365 sur ce tronçon Douala Yaoundé qui risquent également s’effondrer dans les prochains jours.
2/ Pour ce qui est du train de la mort, en rappel, ce chemin de fer serpenté a été construit en partie à l’époque par les Allemands entre 1946 et 1960. N’est-il pas indiqué de penser à une obsolescence de cette entreprise? A l’époque, il n’existait même pas en Europe des trains à grande vitesse. De nos jours, il est né en Occident et en Asie des trains à grande vitesse qui ne circulent que sur les voies ferrées spécialisées pour grande vitesse.
Connaissant les conditions de circulation, d’exploitation des trains à grande vitesse chez les Blancs, pourquoi et comment nos hauts responsables ont-ils autorisé la compagnie ferroviaire à ne renouveler uniquement que ses locomotives et wagons, en laissant de côté le plus important et le plus urgent qui pour moi, est le renouvellement de la voie ferrée de 1946, et pourquoi pas la construction d’une double voie ferrée pour grande vitesse ?
En l’état actuelle de la situation et au risquent d’autres hécatombes ferroviaires avenirs, il me semble urgent que le Gouvernement Camerounais prenne des dispositions provisoires et immédiates afin de limiter la vitesse du transport qui ne devra pas excéder la vitesse de 80 à 100 km/h et ne doit en aucun cas rallier Yaoundé et Douala en moins de 4 à 5 heures. La vie et la sécurité de tous nos concitoyens, partenaires et amis(es) en dépendent.
2ème hypothèse :
Connaissant le contexte d’agression et d’insécurité que traverse notre Nation depuis quelques temps, pourrait-on exclure l’hypothèse selon laquelle, nos ennemis peuvent avoir saboté volontairement ce pont, renvoyant tous les voyageurs de Douala et Yaoundé dans un piège de la mort? Hypothèse à ne pas négliger compte tenu de l’annonce de cet accident propagé dans les réseaux sociaux quelques heures avant l’hécatombe. Paix à leurs Âmes. Je souhaite, que lumière soit faite, que justice soit rendue et familles éprouvées, dédommagées.
L’Afrique n’est-elle pas finalement qu’un centre d’intérêt pour les autres ? De mon point de vue, la sécurité de l’ensemble de nos concitoyens doit être une priorité en tout temps, en tout lieu et dans tout business. Au de-là de la sécurité de nos populations, la sécurité de notre Etat, sa souveraineté et son autonomie de mon point de vue, en sont hypothéquées. Cela justifie peut-être une des raisons pour lesquelles le réseau ferroviaire dans d’autres pays, relève de la souveraineté de l’État.
3ème hypothèse :
La chance que les bassas aient aujourd’hui du fait d’avoir été marginalisés depuis toujours, est celle qu’on lui a laissé ses brousses, ses rites et coutumes ancestrales intactes. Ce qui confère toujours à ce peuple Bassa toute sa puissance Ancestrale Divine, que moi-même Bassa respecte.
De par le fait d’être marginalisé, écarté et oublié, les Bassas et surtout nos Ancêtres peuvent tout aussi à travers des signes, manifester leur colère et le droit de revendiquer par des signes, le pouvoir, d’après les accords et prémonitions historiques et ancestrales, pour ce troisième Président de la République du Cameroun, qui doit être un Bassa. Malheureusement, nous assistons aujourd’hui à une gesticulation de tous sauf les Bassas. Je voudrais refermer cet entretien de crise et de tristesse profonde en invoquant une prise de conscience de tous et une inclination devant le peuple si durement éprouvé.
Cette recommandation a été donnée lors de la 5e édition de la journée mondiale de la radio célébrée samedi. Au menu des réflexions, l’utilité de la radio en situation d’urgence
Le Cameroun a célébré samedi, 13 février 2016, la Journée mondiale de la radio placée sous le thème « la radio dans les cas d’urgence et de catastrophe ». Une initiative de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco).
Cette célébration a été l’occasion pour le Cameroun de rappeler à la conscience collective le rôle à la fois historique, politique et socio-culturel de la radio dans l’édification des démocraties libérales. Il était aussi question pour le Cameroun de revoir combien la radio peut contribuer à valoriser les différentes cultures ethniques qui existent dans le pays et favoriser le développement économique de l’Etat.
La 5e édition a permis à l’Unesco d’insister sur la gestion de la radio pendant les situations de crise. Pour l’institution, les situations de crise ne doivent pas remettre en cause la liberté d’expression, ni la sécurité des journalistes et le droit à l’information.
« En temps de crise et dans les situations d’urgence, la radio peut être vitale », a déclaré le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, dans un message rendu public à l’occasion de cette Journée.
Le constat est cependant que les radios sont piratées ou bloquées en situation de crise, notamment en cas de conflit, leurs installations détruites et les journalistes tués ou menacés. Toutes choses qui ont poussé l’Unesco à recommander aux Etats de protéger et de soutenir la radio.
À l’approche du Sommet mondial sur l’action humanitaire qui se tiendra en mai prochain, le chef de l’Onu a appelé la communauté internationale à mieux exploiter encore la radio dans les situations d’urgence.
La radio permet de porter la voix des communautés marginalisées2)/n
Les experts du continent noir sont réunis depuis mardi à Yaoundé dans le cadre de la 7e réunion du groupe de travail africain sur la réduction des risques de catastrophe
La 7e réunion du groupe de travail africain sur la réduction des risques de catastrophe s’est ouverte mardi, 21 juillet 2015, au palais des Congrès de Yaoundé. il s’agit de la première conférence du genre après celle de Sendai au Japon, tenue du 14 au 18 mars 2015, sous la direction de l’Organisation des Nations unies.
Présidée par le ministre délégué auprès du ministre camerounais de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (Minatd), Jules Doret Ndongo, la rencontre de Yaoundé a pour but d’arrimer les africains aux objectifs mondiaux en matière de réduction des risques de catastrophes naturelles.
En effet, à la 3ème conférence mondiale sur la prévention des catastrophes naturelles au Japon, qui avait alors mobilisé plus de 6 500 participants, dont 25 chefs d’Etat et de gouvernement de 187 pays, les participants avaient prévu de réduire, d’ici à 2030, les conséquences des catastrophes en termes de mortalité (soit 100 000 morts de moins en moyenne par rapport à la période 2005/2015), le nombre de personnes touchées au niveau mondial dans la même proportion, des pertes économiques directes, des dommages aux infrastructures essentielles et de la désorganisation des services de base, en particulier dans les domaines de la santé et de l’éducation.
Pour Thérèse Chantal Mfoula, conseillère politique et diplomatique du secrétaire général de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale, il est question cette fois-ci d’élaborer, dans la capitale camerounaise, une stratégie africaine qui s’adapte au nouveau cadre d’action de Sendai adopté en mars dernier.
La catastrophe du lac Nyos au Cameroun il y a 29 ans.Droits réservés)/n
Cet argent proviendra du budget de l’ État pour le compte de l’année 2013 en examen à l’Assemblée Nationale
Le Fonds de soutien aux populations victimes des catastrophes et des calamités naturelles, recevra pour le compte de l’année 2013 une ligne budgétaire de 2 milliards de francs CFA. Les fonds annoncés proviendront du budget de l’ État pour l’exercice 2013 annoncé par le projet de loi de finances en cours d’examen à l’Assemblée Nationale. Lequel budget s’élève à 3.236 milliards de francs CFA.
La création du Fonds de soutien aux populations victimes des catastrophes et des calamités naturelles a été annoncée par le chef de l’ État camerounais lors d’une visite en septembre dernier dans les régions du Nord et de l’Extrême-Nord du pays, touchées par des intempéries violentes ayant causé près de 100.000 sinistrés au total et plusieurs morts. Son rôle est d’apporter une réponse d’urgence à de telles situations. Pour les inondations du Nord et de l’Extrême-Nord, le gouvernement camerounais avait annoncé le déblocage d’une aide d’ urgence de 1,5 milliard de francs CFA (3 millions USD) avec une partie destinée à la construction d’une route-digue de quelque 300 km dans l’Extrême-Nord, où a été enregistré le plus grand nombre de sinistrés.
Le Fonds de soutien aux populations victimes des catastrophes et des calamités naturelles du Cameroun a été doté d’un budget de 3.236 milliards de FcfaJournalducameroun.com)/n
Tout est parti d’un incendie déclenché dans un camion et qui a fait exploser les 200 bouteilles de gaz domestique qu’il transportait
La scène se déroule au lieu dit Carrefour Huit à Garoua dans la nuit du 28 juin 2011 aux environs de 21 heures. Alors que les populations s’apprêtaient à prendre leur repos habituel après une journée de dur labeur, les bruits des explosions se sont fait entendre à plusieurs kilomètres du lieu du sinistre. Dans le ciel, on aperçoit les projections d’étincelles des bouteilles de gaz qui explosaient et volaient dans toutes les directions. De loin on les aurait pris pour des feux d’artifice. Pris de panique, les habitants de la ville courraient dans tous les sens. Les supputations allaient bon train. Certains ont même cru à un incident provoqué par le carburant frelaté dont les dépôts clandestins se sont multipliés dans toute la ville.
La catastrophe n’a laissé personne indifférent. Selon notre confrère de l’agence africa-info à Garoua, certaines autorités administratives sont arrivées sur le site vêtues en pyjamas. Le gouverneur de la région du nord El Hadj Gambo Haman, le préfet de la Bénoué, le délégué régional à la sûreté, le commandant des Sapeurs Pompiers et les Généraux sont restés sur le lieu du sinistre jusque très tard dans la nuit pour porter secours aux braves sapeurs pompiers qui luttaient contre le feu. Il a fallu plusieurs heures pour y arriver. Le préfet de la Bénoué qui conduisait les opérations a du installer un périmètre de sécurité de près d’un kilomètre pour sécuriser la zone.
Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, des malfrats qui tentaient de subtiliser des bouteilles de gaz ont du être dispersés par les forces du maintien de l’ordre grâce aux bonbonnes de gaz lacrymogènes. Le moins que l’on puisse dire est qu’il n’y a heureusement pas eu de perte en vies humaines. Le chauffeur et le convoyeur du camion qui sont sortis indemnes de cet accident auraient constaté qu’il y avait des flammes à l’arrière du camion avant de le garer et de prendre la fuite. Selon le sous- préfet du deuxième arrondissement de la ville de Garoua Jean Claude Eloundou, «c’est une chance que l’incident arrive dans un endroit où il n’y a pas de maisons d’habitation, sinon la ville de Garoua allait enregistrer l’une des pires catastrophes de son histoire». Les seuls dégâts matériels se réduisent à la chaussée endommagée, au camion semi-remorque qui a été entièrement consumé et réduit en ferraille. On y ajoute les bouteilles de gaz qui ont explosé ou qui ont simplement été vidées de leur contenu.
Le tas de ferraille et les bouteilles de gaz après l’incendie du camion à GarouaJournalducameroun.com)/n
Malgré de nombreux efforts et un cadre législatif renforcé, le Cameroun tarde à avoir un système de protection civile pertinent
Renforcer la médecine de catastrophe
Le thème de la journée mondiale de la protection civile qui se célèbre ce lundi 1er mars 2010, est «La médecine de catastrophe». Les experts la définissent comme étant une médecine d’extrême urgence, où chaque minute compte, et qui s’exerce dans un environnement difficile compte tenu des risques persistants. C’est une médecine dominée par l’afflux massif et brutal de victimes qu’il faut trier. En cette Journée mondiale de la protection civile 2010, l’OIPC (l’organisation International de la Protection Civile) a tenu à rendre hommage au personnel de santé qui sauve des vies et protège la santé des populations confrontées à des catastrophes, qu’elles soient naturelles ou dues à l’homme. Au Cameroun l’occasion est donnée de revenir sur l’efficacité de cette médecine d’urgence.
Le Cameroun peu outillé
Le premier constat qu’on fait est celui de la limitation de ses capacités en ressources humaines et en matériels. En septembre 2009 dernier s’est tenue une conférence de presse animée par l’Association des médecins urgentistes du Cameroun (AMUCAM), évoquant le double accident ferroviaire qui avait eu lieu à Yaoundé. «Nous avons eu la chance que les catastrophes de l’autre jour sont arrivées en pleine ville, non loin des hôpitaux de référence où il y a un plateau technique. Si cela était arrivé à prêt de 100 km d’ici, c’aurait été plus grave. Parce que déjà l’alerte n’a pas été convenablement donnée. C’est par hasard qu’on pouvait apprendre qu’il se passe ci ou ça. La gestion des secours est empirique et désorganisée? Il faut revoir tout ça? Il faut donner la place qu’il faut aux professionnels. Il est temps de mettre fin au charlatanisme.»,avait expliqué Pierre Malongté, le président de cette association.
24 médecins urgentistes formés pour des besoins mille fois supérieurs
Selon cette association, Le Cameroun compterait vingt-quatre (24) médecins urgentistes formés et tous concentrés dans les principales villes. L’association avait aussi dénoncé un système affairiste et opportuniste qui les met à l’écart lors de la survenance des problèmes et situations d’urgences. Autres problèmes soulevés, la faiblesse des capacités logistiques du système d’intervention d’urgence au Cameroun. Un problème qui est rendu plus complexe dans un pays où 80% de la population n’est pas localisable en urgence. L’association fait ainsi état du fait que le Cameroun utiliserait mal les médecins spécialisés en soins d’urgence. De même, selon des observateurs proches de ce milieu, la majorité des ambulances en service au Cameroun n’auraient pas d’oxygène.
Le gouvernement doit renforcer son action
Le gouvernement se défend d’avoir mis sur pied un cadre légal que ses promoteurs ont jugé solide, pour régir la gestion des catastrophes. Ces textes sont la loi du 6 décembre 1986, le décret du 6 novembre 1995 et le décret du 12 mars 1996. Plusieurs structures interviennent aussi dans la gestion et la prévention des catastrophes. On y répertorie la Croix rouge, des ONG nationales et internationales et sur le plan purement médical le Service d’aide médicale d’urgence (SAMU). Certes la volonté politique est présente, renforcée par des initiatives que des spécialistes estiment louables. Cependant, les résultats demeurent en deçà des attentes. Plus précisément sur le terrain de l’intervention d’urgence, où se posent constamment les problèmes d’insuffisance des ressources humaines, matérielles et financières.
Si les américains ont pris les opérations de terrains en main, l’union européenne reste attentiste
Le bilan de la catastrophe haïtienne d’il y a une semaine se précise. Les chiffres rendus publics font état de près de 75000 morts, 250 000 blessés et environ 1,5 million de sans-abri. Les recherches se poursuivent pour essayer de trouver d’éventuels miraculés et sauver ce qui peut encore l’être. En effet, Haïti, une semaine après avoir essuyé un violent séisme est un pays ravagé dévasté. Un immense champ de gravats où tout est à reconstruire. Une vision chaotique qui a suscité l’émoi de la communauté internationale et mobilisé toutes les solidarités de part le monde. Sur le terrain diplomatique et humanitaire, les secours s’organisent progressivement pour ne pas sombrer dans la désolation.
Les américains prennent les choses en main
Dès l’annonce de la catastrophe à Haïti, les États-Unis et les nations-unis se sont mis à pieds d’ uvre sur le terrain. De nombreuses organisations humanitaires aussi. En collaboration avec le reste du monde, les Américains ont investit l’aéroport pour rétablir un semblant d’ordre dans les opérations à mener. A cet effet, dans une séance de travail sur une « opération de sauvetage et de reconstruction complexe et difficile (..) dans un environnement dévasté », le président Barack Obama dit que son pays uvrera en «étroite collaboration avec le gouvernement haïtien, les Nations unies et les nombreux partenaires internationaux qui contribuent à cet effort extraordinaire.» Prenant du même coup l’ascendant sur le terrain, les haïtiens ont assisté à un largage de rations alimentaires et d’eau sur une zone sécurisée à quelques kilomètres de l’aéroport de Port-au-Prince. Ils ont vu des soldats américains être parachutés près du palais présidentiel haïtien. Dans le but de confirmer leur participation effective à l’effort en faveur d’Haïti, l’armée américaine a annoncé qu’elle allait utiliser d’autres pistes aéroportuaires, même en République dominicaine voisine, pour acheminer au plus vite l’aide aux sinistrés.
Du côté du vieux continent c’est le calme plat
La participation de l’Union européenne à la « reconstruction » d’Haïti se chiffre à coup de millions d’euros. En effet la commission européenne a pu dégager une somme d’environ 429 millions d’euros d’aide à court et long terme pour Haïti. Or, à Bruxelles les griefs sont lancés à l’encontre du chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton. Les eurodéputés lui reprochent son absence de la scène durant les premières heures de la catastrophe, pendant que les autres «grands» du monde montaient au créneau. Face à ce mutisme, la France annonce avoir rapatrié vers les Antilles plus de 500 ressortissants français et européens, et acheminé dans l’autre sens près de 400 personnels de la sécurité civile et de la gendarmerie ainsi que du fret (vivres et eau). Deux bâtiments avec une forte logistique font actuellement route vers l’île. Les responsables européennes confirment leur participation aux travaux des Nations-Unies sur la question haïtienne avant d’envisager une descente sur le terrain.
L’ONU à la rescousse
Alors que l’Organisation des Nations unies pleure encore ses morts des suites du séisme, le Conseil de sécurité des Nations unies a décidé de l’envoi d’environ 3500 casques bleus à Haïti. Ils vont renforcer sur le terrain, l’action de la Mission des Nations unies déjà en place. Ces renforts supplémentaires vont aider au maintien de l’ordre et à la distribution de l’aide humanitaire. Cependant, leur mission principale reste d’assurer la sécurité des convois d’aide. En effet, après des jours de pénurie totale, la tension monte progressivement au sein de population qui manque de tout.
L’aide traîne
Une semaine après la catastrophe, l’aide traine et la distribution d’eau et de provisions reste difficile. Il n’y a plus de routes praticables, ni de carburant. Pourtant, les humanitaires grâce à l’aide américaine ont distribué plus de 250.000 rations de nourriture quotidienne. Le Programme alimentaire mondial espère pouvoir bientôt servir 16 millions de repas prêts en cours d’acheminement. 100 millions de repas sont prévus ces 30 prochains jours. Ailleurs, l’on se débrouille comme on peut pour sauver les blessés. Les médecins et autres chirurgiens tentent de les amputer le moins possible. Des milliers de personnes continuent de dormir à la belle étoile sous des bâches en plastique et le stade de la ville a été transformé en camp de réfugiés.
L’insécurité pose problème
Avec l’insuffisance de nourriture, les difficultés d’acheminement de l’aide aux victimes, des centaines de pillards sévissent dans ce qui reste des rues de Port au Prince. Les secours racontent que dans le quartier de «cité soleil» les détenus échappés de la prison, qui n’a pas résistée aux secousses, font la loi. En plus de venir en aide aux victimes, ils ont dû secourir des blessés par balle. C’est pourquoi la police exhorte «les citoyens à prendre en main le maintien de l’ordre». A cause des nombreuses répliques du tremblement de terre, d’autres personnes préfèrent quitter la capitale haïtienne. Par milliers, à bord des bus, ils vont vers les campagnes. D’autres espèrent être « rapatriés » vers d’autres pays au titre de l’asile humanitaire.
La désolation pour les enfants d’Haïti
En son temps l’on a longtemps pleuré pour les enfants d’Ethiopie mourant de famine. Aujourd’hui ce sont les enfants d’Haïti qui appellent à l’aide. On compte un peu plus de 500 000 orphelins sur l’île, victimes ou nom de la catastrophe selon l’Unicef, elle aussi sinistrée. Certains pays comme la France ou les Pays Bas ont annoncé «un assouplissement des procédures, en accord avec les autorités haïtiennes, pour ramener dans ces pays certains enfants dont l’adoption a déjà obtenu l’accord du juge haïtien». Ainsi de nombreuses familles à l’étranger qui espèrent faire accélérer le processus d’adoption se préparent déjà à accueillir des petits haïtiens.
Plus d’1,2 milliard de dollars pour aider Haïti
C’est le montant des promesses de dons communiqué par l’ONU. Des fonds qui proviennent en parties des Etats (du monde entier) des personnes privées, des entreprises et autres institutions. L’organisation internationale, s’est félicitée de la générosité et de la solidarité internationale. Les Américains à eux seuls ont contribués à hauteur de 190 millions de dollars. Cet argent permettra de mener à bien les premières opérations de dégagement, d’assainissement et de sécurisation. Il permettra aussi l’acquisition de médicaments essentiels, adaptés aux besoins du terrain. En Europe et aux Etats-Unis particulièrement, on assiste à une vaste mobilisation des stars de la chanson et du cinéma en faveur de populations d’Haïti.
Haïti : les décombres, peu de vies humainesletemps.fr)/n
Un train de produits pétroliers a déraillé causant un incendie
Ce vendredi 28 août, de grandes colonnes de fumés noires ont été aperçues sur le ciel de Yaoundé. L’information a circulé très rapidement. Immédiatement après l’annonce de l’explosion, on a vu des voitures de police se rendre à toute allure pour d’après nos premières informations sécuriser les lieux. Des témoins affirment aussi avoir vu une voiture des sapeurs pompiers ainsi qu’une ambulance.
Les premières informations sur l’incendie d’Obobogo rapportent qu’un train en provenance de Douala et à destination de Yaoundé et N’Gaoundéré a déraillé, provoquant le renversement des wagons. Sur les 34 wagons que comptaient le train, 11 contenaient des produits pétroliers, dont le gasoil et le pétrole. Ils ont pris feu. Immédiatement les autorités ont réagi. Un dispositif des sapeurs pompiers et des forces de l’ordre ont investi les lieux pour le sécuriser.
Le ministre Issa Tchiroma de la communication a tenu une conférence de presse cet après midi dans l’enceinte de son département ministériel. Il ressort de sa communication que l’incident d’Obobogo n’a jusqu’à l’heure pas fait de mort. Les seuls cas relevés, sont ceux d’un homme de trente ans, qui a été admis aux urgences de l’hôpital central pour y recevoir des soins intensifs. Deux pompiers ont aussi été victimes de suffocation, en raison de la forte fumée qui avait envahi les lieux.
Le ministre de la communication a tenu à rassurer les riverains qu’ils pouvaient regagner le chez eux, mais devraient rester prudents. Des risque de pollution existent, a tenu à préciser issa Tchiroma. De nombreuses personnes ayant été au courant de l’incident, ont sécurisé leurs familles par crainte d’une aggravation de la situation. J’ai fui avec mes enfants lorsque j’ai vu les flammes monter, affirme un témoin de la scène.
Dans la ville de Yaoundé, les populations se refusent de se rendre vers les lieux. Elles ont sûrement en mémoire le souvenir de la catastrophe qui avait eu lieu 11 ans plus tôt au même endroit. Le 14 février 1998, des wagons-citernes de la Société camerounaise de dépôts pétroliers (Scdp) s’étaient renversés accidentellement sur les rails. Un incendie s’est déclenché sur les lieux, alors que des personnes s’y étaient trouvées pour se procurer du carburant. Le bilan avait été lourd. Près de 250 morts et des centaines de blessés laissant des familles marquées à vie.
Les pompiers à Obobogo, site de l’incendieJournalducameroun.com)/n
Le glas des salles de cinéma est en train de sonner. Révélant au grand jour l’un des problèmes majeurs du cinéma au Cameroun
Le cinéma Abbia a été scellé hier. « Pour cause de loyers impayés » a t-on appris auprès de certaines indiscrétions. Le directeur de cette salle de cinéma, M. Fotso se trouverait actuellement hors de la ville. Mais, son retour ne devrait rien changer à la situation. Le cinéma Abbia ayant subi de plein fouet une crise qui couve depuis l’avènement des technologies de l’information et de la communication.
Les habitués du cinéma Abbia le savent. Cette salle ne faisait plus courir les foules. Même pendant les Ecrans Noirs, moment intense de célébration de créativité et de l’excellence cinématographiques. Les raisons de cette déchéance sont pourtant connues. Les « avant-premières » n’ont plus leur sens. Il est devenu facile de télécharger des films sur Internet et de les visionner avant qu’elles ne soient même diffuser en « avant-première ». En outre, les cinéphiles se plaignent de la cherté des tickets d’accès dans les salles de cinéma. Il faut parfois débourser entre 1500 et 2500 Francs Cfa pour regarder certains films. Ce qui n’est pas vraiment coûteux mais, la propagation des disques vidéos n’a pas facilité les choses. Dans les marchés, le cinéphile peut facilement se procurer un VCD (Vidéo Compact Disc) à 1000 Francs et un DVD (Digital Vidéo Disc) à 1500 Francs.
Dans un tel contexte, aller dans une salle de cinéma n’a plus toute son importance. En outre, l’avènement des chaînes de télévision étrangères à travers le câble offre désormais la possibilité aux cinéphiles d’avoir, sans se déplacer, les meilleures sorties françaises, américaines et même africaines. Il devient donc très accessoire aux cinéphiles les plus enjouées de se rendre dans les salles de cinéma.
Façade principale du cinéma Abbia à YaoundéJournalducameroun.com)/n
Mais si la responsabilité de cette situation incombe à la fois, aux pirates qui bradent les productions cinématographiques, aux nouvelles technologies qui font concurrence aux canaux traditionnels de diffusion des uvres cinématographiques. Il convient aussi aux autres acteurs de prendre leur responsabilité pour éviter la mort du cinéma. D’abord aux opérateurs du secteur à qui, il revient de formuler des stratégies innovantes, susceptibles d’attirer les foules. Il revient aussi au public d’aider à l’évolution du cinéma en se rendant dans les salles de spectacle. Il revient enfin aux autorités en charge de la culture de subventionner ce secteur pour l’aider à survivre aux mutations de notre siècle. L’urgence d’une telle mobilisation est non seulement évidente, mais elle devient urgente. Il y a tant de personnes concernées par la production et la diffusion cinématographiques que sa disparition pourrait affecter.
En attendant, on constate simplement que Yaoundé vient de perdre sa dernière salle de cinéma alors que le 7ème art se porte de plus en plus mal au Cameroun.