Le pays de Roger Milla a des chances de remporter les récompenses mises en jeu dans les catégories: «Meilleur jeune de l’année», «joueuse de l’année», «Meilleur espoir», entre autres
Le Cameroun a la possibilité de voir les siens récompensés lors de la cérémonie des Glocaf Awards le 08 janvier prochain. L’événement organisé par la Confédération africaine de football (CAF) se tiendra à Lagos, au Nigéria.
Le pays des Lions indomptables est nominé et/ou représenté dans cinq catégories, notamment celles de «meilleur jeune de l’année», «joueuse de l’année», «meilleur espoir», «équipe féminine de l’année» et «légendes de l’Afrique».
Annette Ngo Ndom, qui évolue au sein du club norvégien Amazon Grimstad, est en lice pour le trophée de «Joueuse de l’année». La gardienne des buts de la sélection nationale féminine de football du Cameroun se dispute le prix avec les nigérianes Asisat Oshoala et Desire Oparanozie. En mai 2014, Annette Ngo Ndom a remporté la Coupe de Slovaquie avec son précédent club: Fc Union Nove Zamky.
Fabrice Ondoa, gardien de but de la réserve du FC Barcelone, est en compétition avec les Nigérians Asisat Oshoala et Uchechi Sunday pour le trophée de «Meilleur jeune de l’année». Fabrice Ondoa fait partie des 24 appelés par le sélectionneur du Cameroun, Volker Finke, pour la préparation de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2015 qui se tiendra en Guinée Equatoriale du 17 janvier au 08 février.
Les deux piliers de l’attaque des Lions indomptables en reconstruction, Clinton Njie (Lyon) et Vincent Aboubakar (FC Porto), ont des chances, l’un ou l’autre, de remporter le trophée de «Meilleur espoir». Ils sont en compétition avec Yacine Brahimi, l’Algérien du FC Porto, récemment élu «joueur africain de l’année 2014» par la BBC.
Les Camerounaises, vice-championnes de la CAN-féminine 2014, sont aux coudes avec les Superfalcons du Nigéria (championnes d’Afrique de football), dans la catégorie «équipe féminine de l’année». Les deux équipes ont obtenu les qualifications du continent pour la Coupe du monde féminine de football qui se tiendra au Canada en juin 2015. Ce sera la première participation pour le Cameroun à ce niveau.
Enfin, Oryx Club, vainqueur de la 1ère édition de la Coupe des clubs champions en 1964, est nominé dans la catégorie «Légendes de l’Afrique», avec le Stade Malien (Mali), finaliste de la 1ère édition de la Coupe des clubs champions (1964). Oryx, le club camerounais du Littoral a connu ses moments de gloire dans les années 1960 en remportant à cinq reprises le championnat national de football du Cameroun : 1961, 1963, 1964, 1965, 1967. De grandes figures du football camerounais ont également évolué dans ce club, à l’instar de : Samuel Mbappe Leppe, Emmanuel Koum, Jean-Pierre Tokoto, Joseph Antoine Bell.
Le Cameroun est nominé dans 4 des 11 catégories de cette édition des CAF Awards, même s’il n’est pas retenu pour le plus prestigieux trophée en compétition, celui du «joueur de l’année». Ici, le milieu de terrain gabonais Pierre-Emerick Aubameyang, le gardien nigérian Vincent Enyeama et le milieu de terrain ivoirien Yaya Touré sont les trois candidats en course. Yaya Touré a remporté ce trophée lors des trois dernières éditions.
La liste des nominés Joueur de l’Année (par ordre alphabétique)
Pierre-Emerick Aubameyang (Gabon – Borussia Dortmund)
Vincent Enyeama (Nigeria – Lille)
Yaya Touré (Côte d’Ivoire – Manchester City)
Joueur de l’Année (Basé en Afrique)
Akram Djahnit (Algérie – ES Sétif)
El Hedi Belamieri (Algérie – ES Sétif)
Firmin Mubele Ndombe (RD Congo – AS Vita)
Meilleur jeune de l’Année
Asisat Oshoala (Nigeria – River Angels)
Fabrice Ondoa (Cameroun – FC Barcelone)
Uchechi Sunday (Nigeria – River Angels)
Meilleur espoir
Clinton N’jie (Cameroun – Lyon)
Vincent Aboubakar (Cameroun – FC Porto)
Yacine Brahimi (Algérie – FC Porto)
Entraîneur de l’Année
Florent Ibenge (RD Congo)
Kheireddine Madoui (ES Sétif)
Vahid Halilhod iÄ (ancient sélectionneur de l’ Algérie)
Equipe nationale de l’Année
Algérie
Libye
Nigeria
Equipe féminine de l’Année
Cameroun
Nigeria
Nigeria U-20
Club de l’Année
Al Ahly (Egypte)
AS Vita (RD Congo)
ES Setif (Algérie)
Dirigeant de l’Année
Moise Katumbi Chapwe – President du TP Mazembe (RD Congo)
Légendes de l’Afrique
Oryx Club (Cameroun) – vainqueur de la 1ère édition de la Coupe des clubs champions (1964)
Stade Malien (Mali) – finaliste de la 1ère édition de la Coupe des clubs champions (1964)
La secrétaire d’État américaine est à Alger afin d’obtenir le soutien du président Bouteflika lors d’une éventuelle intervention dans le nord du Mali
Hillary Clinton est à Alger ce lundi 29 octobre pour évoquer l’intervention dans le nord du Mali avec le président Abdelaziz Bouteflika. Il s’agit pour l’émissaire américaine d’avoir la garantie du soutien d’Alger à une future attaque contre les islamistes qui occupent le nord du Mali voisin, aux mains d’islamistes radicaux dont Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Hillary Clinton doit être reçue en milieu de matinée par le chef d’État algérien, après des entretiens avec son homologue Mourad Medelci. Dotée d’une armée puissante, Alger dispose de renseignements et d’une expertise indéniable en contre-terrorisme pour avoir combattu pendant dix ans le Groupe islamique armé (GIA) dont Aqmi est une émanation, et d’une influence auprès des touaregs pour avoir plusieurs fois facilité des pourparlers entre l’État malien et la rébellion. D’abord, les services de renseignement algériens connaissent très bien la réalité de la région et pour rendre toute intervention armée efficace, l’Algérie doit rendre ses frontières hermétiques. Des atouts dont la mission d’intervention ne saurait se passer. De l’autre côté, Washington a la logistique nécessaire pour des opérations militaires ciblées.
Initialement hostile à une intervention militaire internationale chez son voisin malien avec lequel elle partage près de 1.400 km de frontière, l’Algérie, qui craint une déstabilisation de son territoire où vivent 50.000 touaregs, a récemment infléchi sa position. Tout en privilégiant la négociation, Alger n’exclut plus le principe d’une opération armée, sans pour autant envisager d’y participer. A titre de rappel c’est depuis avril qu’Aqmi et ses alliés touaregs d’Ansar Dine et du groupe jihadiste Mujao occupent le nord du Mali, imposant la charia et une partition du pays. C’est donc dans le but de mettre un terme à tout cela que le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté le 12 octobre dernier, une résolution préparant le déploiement d’une force internationale de quelque 3.000 hommes au Mali, donnant 45 jours à la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour préciser ses plans. La France aussi est disposée à fournir un appui logistique. Pour Paris comme pour Washington, l’Algérie est incontournable dans le règlement de cette crise.
Hillary Clinton s’entretiendra avec le président Bouteflika à propos de la crise malienne
La secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton entame une seconde tournée de onze jours en Afrique. Elle doit se rendre au total dans 6 pays
Dès son arrivée au Sénégal le 31 juillet pour un séjour de 36 heures, elle s’est entretenue avec le président Macky Sall, et le ministre des Affaires étrangères. Après cette audience, Hillary Clinton prononce ce mercredi 1er août un discours dans un lieu public de la capitale. Après le séjour dakarois, Hilary Clinton va s’envoler pour le Sud Soudan, puis l’Ouganda, le Malawi, et le Kenya et l’Afrique du Sud ou elle rencontrera, le symbole de la lutte contre l’apartheid Nelson Mandela. L’objectif de cette tournée de plus d’une semaine en Afrique est le renforcement des institutions démocratiques, ainsi que la promotion de la croissance et de la sécurité. Cette tournée de Mme Clinton en Afrique sera sa première depuis que l’Administration Obama a publié en juin sa nouvelle stratégie envers l’Afrique sub-saharienne. Cette politique repose sur 4 piliers : renforcer les institutions démocratiques, stimuler la croissance économique, encourager le commerce et l’investissement et promouvoir le développement. Par cette tournée, Mme Clinton rend hommage à des succès démocratiques comme le Sénégal et le Malawi, qui récemment ont connu des transitions pacifiques au sommet. En Ouganda et au Kenya, il s’agit d’étapes stratégiques pour un examen des questions sécuritaires régionales. Au Soudan du sud, la plus jeune nation du continent, la secrétaire d’Etat américaine veut « réaffirmer le soutien des Etats-Unis, tout en encourageant les progrès dans les négociations avec le Soudan (du Nord) pour arriver à un accord sur les questions de sécurité, pétrole et citoyenneté.
En août 2009, la secrétaire d’Etat américaine avait déjà effectué une tournée dans 7 pays africains : Kenya, Afrique du Sud ,Congo Rdc, Nigéria , Angola, Cap Vert et Ghana. L’objectif essentiel de cette tournée était de démontrer au continent noir l’implication des Etats-Unis, accaparés jusqu’alors par d’autres régions du globe. A Nairobi, Hillary Clinton avait participé à un forum sur la coopération économique. Sa deuxième tournée sur le sol africain pourrait bien être la dernière si Barack Obama n’est pas réélu en novembre prochain.
Un périple pour féliciter les « meilleurs élèves » de la démocratiewordpress.com)/n
La secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton est arrivée lundi soir à Abidjan pour sa première visite depuis la fin de la crise politique meurtrière en Côte d’Ivoire
La secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a effectué ce mardi matin à Abidjan des entretiens avec le président ivoirien Alassane Ouattara. Pour sa première visite depuis la fin de la crise politique meurtrière dans le pays, Madame Clinton a été accueillie au palais présidentiel vers 09H30 locales. Avant cela, elle a eu une rencontre avec les ministres ivoiriens Daniel Kablan Duncan des Affaires étrangères, Kandia Kamara de l’Education et Thérèse N’Dri Yoman de la Santé. Venue lundi dans la soirée en provenance du Liberia où elle a assisté à l’investiture de la présidente récemment élue Ellen Johnson Sirleaf, Mme Clinton a quitté la Côte d’Ivoire à la mi-journée pour conclure dans l’après-midi sa mini-tournée ouest africaine au Togo et au Cap-Vert. Cette « première visite d’un secrétaire d’Etat en Côte d’Ivoire depuis 1986 » souligne l’engagement des Etats-Unis « pour le renforcement des institutions démocratiques », a fait savoir un haut responsable américain.
Hilary Clinton est accompagnée dans sa tournée de Donald Steinberg, Administrateur adjoint de l`Agence des Etats Unis pour le développement international( USAID), Johnnie Carson, Secrétaire d`Etat adjoint aux affaires africaines, Melanne Vereer, ambassadrice itinérante chargée de la constitution des femmes dans le monde, Cheryl Mills, Experte-Conseille et chef de cabinet de la Secrétaire d`Etat et Jak Sullivan, Directeur de la planification politique du département d`Etat américain et chef du cabinet adjoint. Selon des experts, proche de la diplomatie américaine, la coopération économique et sécuritaire aura été au centre des discussions sur des dossiers par ailleurs anticipés par le biais de l’ambassade des USA à Abidjan avec les autorités ivoiriennes. Sont déjà évoqués entre autre des projets portant sur les biotechnologies, la surveillance territoriale et la recherche agricole. Selon les premières informations le haut responsable américain et le président ivoirien, se sont montrés intéressés par un renforcement de leur coopération en matière de sécurité (face aux groupes jihadistes dans le Sahel, à la piraterie maritime et au trafic de drogue, notamment) et dans le domaine économique. Les Etats-Unis ont été, avec la France et l’ONU, les principaux alliés d’Alassane Ouattara durant son bras-de-fer avec l’ex-président Laurent Gbagbo, après sa défaite proclamé à la présidentielle de novembre 2010.
Arrivée d’Hilary Clinton à abidjan Nathan kone abidjan.net)/n
Combattante, militante, journaliste, celle qui se faisait appeler Nyangon dans la clandestinité a été récompensée par les Etats-Unis
Enfance joyeuse
Tata Henriette comme l’appelle affectueusement tous les confrères est née le 25 décembre 1949, un jour de l’année qui ne laisse pas indifférent « mes parents étaient allés à une fête, ma mère est entrée en travaille pendant la fête et elle rentrée précipitamment à la maison ; dans la matinée du 25 décembre je suis née. Ceux qui m’ont entourés ont trouvé que c’est un symbole fort que je sois née le même jour que Jésus Christ, je ne suis pas pratiquante, mais plus tard dans ma vie je me dis est-ce que c’était un appel ?je n’en sais rien, pour mes parents ça été perçu comme une bénédiction pas seulement pour moi mais pour toute la famille». Henriette Ekwe est issue d’une famille de 10 enfants, 3 sont morts en bas âge, son père Anatole Ebongo était fonctionnaire des Douanes c’est d’ailleurs dans cette administration qu’il prend sa retraite en tant que Directeur des Douanes en 1972. Elle vit une enfance protégée et heureuse dans une famille unie, une famille dans laquelle les principes chrétiens de solidarité et d’humilité sont très importants, ouvert au partage la maison a toujours accueilli des amis pour manger. Henriette Ekwe passe une partie de sa vie à Bonanjo, bon nombre de ses camarades du lycée se souviennent des déjeuners garnis qu’ils prenaient ensemble. Une éducation de charité qui a fortement orienté Henriette Ekwe dans son combat politique « c’est cet effort de solidarité constante, cette éducation dans la solidarité à son prochain que j’ai transformé en combat politique, que ce ne soit pas de la solidarité mais des droits pour chaque citoyen à bénéficier de la république comme l’on fait nos aînés Paul Biya et les autres dont les parents étaient des braves paysans qui n’avaient jamais quitté leur localité et ont vu leurs enfants prendre l’avion et revenir » une philosophie en faveur de l’égalité des chances. L’ambiance familiale était plutôt calme « soit on lisait, soit on discutait parfois des questions d’actualité ou de variété. »
Elève studieuse
Henriette Ekwe commence l’école dans une localité située entre le Gabon, la Guinée équatoriale et le Cameroun notamment à Ambam (principale ville Fang Ntoumou située en territoire camerounais à environ 220km de Yaoundé ndlr), sa rencontre avec l’écriture est atypique « je profite du fait que mon père était un instituteur de formation et j’apprendrai à lire sur ses genoux, quand j’arrive à la sil parce qu’il n’ya pas de maternelle à l’époque, je sais déjà lire et écrire ». La famille profite de l’environnement pour découvrir les joies de la forêt « aller chercher de l’eau fraîche et limpide dans une source nichée sous les arbres, j’ai gardé cela comme un souvenir très fort de mon enfance ». Durant les 9 années de fonction de son père dans cette localité de 1945 à 1956, Henriette Ekwe suis ses études jusqu’au cours élémentaire 1, c’est aussi là bas que 4 des 10 enfants de la famille voient le jour parmi lesquels Henriette Ekwe. La famille revient à Douala suite à une nouvelle affection d’Anatole Ebongo, il inscrit sa fille à l’école principale de Bonandoumbe «on trouve que je suis trop jeune et m’oblige à redoubler la classe, ce qui fait que je passe une année à ne rien faire ». Tata Henriette fait néanmoins une école primaire mouvementée, deux ans après l’école principale de Bonandoumbe elle se retrouve à Nkongsamba dans le Moungo, puis vient l’école du centre de Yaoundé et à nouveau Douala et le petit Joss où Henriette obtient son concours d’entrée en 6e. Le lycée Leclerc de Yaoundé lui ouvre les portes du secondaire « mon père tient à ce que j’aille dans un lycée mixte parce que beaucoup de filles de ma génération se retrouvait au lycée des jeunes filles devenu plus tard le lycée de new bell, mais il tenait à ce que j’aille au lycée le plus prestigieux, Cela a été une grande expérience de mixité. On apprenait des choses les uns des autres. On trouvait des élèves qui venaient de l’Ouest, de Yokadouma, du pays Bamoun, de Bafia. ». Boursière Henriette Ekwe est interne dans cet établissement où elle rencontre des élèves qui ont marqué plus tard la vie du pays « Jean Claude Ottou est mon camarade de promotion, Yimgaing Moyo, l’architecte y était également. Quant à Fopoussi Evariste, il a été mon camarade au lycée Joss ». Malheureusement en 1963 alors qu’elle fait la 4e elle est happée par une crise d’asthme, sur recommandation du médecin elle revient auprès de sa famille à Douala où elle est inscrite au lycée Joss jusqu’à l’obtention du baccalauréat A4 en 1969 « je n’étais pas une élève frondeuse mais j’ai toujours fait parti d’une bande avec des copains, la bande avait ceci de spécial que s’étaient des bosseurs nous étions toujours parmi les meilleurs, j’avais un accès facile aux ouvrages parce qu’inscrite au centre culturel français qui à l’époque fournissait le plus gros des livres et dans la famille on lisait beaucoup, mon père achetait beaucoup de journaux, il n’y avait pas de télé, la radio mon père la tolérait de temps en temps pour suivre les informations. Souvent aussi on se mettait 1 ou 2 disques yéyé, je sortais beaucoup, j’aimais bien aller danser, je faisais aussi le mur comme toutes les jeunes de ma génération, parfois il m’arrivait d’aller en boîte de nuit avec des copains, je n’étais pas seulement cloitrée dans mes bouquins je m’amusais aussi beaucoup».
Etudiante ou combattante ?
Tata Henriette commence sa 1ere année académique en France « je vais dans la ville de Tours car mon frère aîné y était étudiant. Je vais y effectuer des études en langue anglaise ». Elle est sous la charge financière de ses parents, une situation qui va se décanter lorsqu’elle obtient son DUEL -Diplôme Universitaire d’Etudes Littéraire- l’équivalent du DEUG -diplôme universitaire de 1er cycle-, en année licence elle bénéficie d’une bourse. Avec sa licence en anglais Henriette Ekwe est insatisfaite « je me suis dit enseigner John is a boy and boy is a man n’est pas passionnant », pour étoffer sa culture elle fait et obtient une licence en histoire, s’était son dernier combat académique même si entre temps elle s’était rendue en Angleterre « à Tours, il existait une branche de l’université de Stamford et j’ai pu séjourner en Angleterre, car les études d’anglais étaient complétées par un séjour en Angleterre, où j’ai eu un poste d’assistant. Donc, j’enseignais le Français pendant que j’apprenais l’Anglais ». Pendant ces années au supérieur Henriette était déjà très engagée dans le syndicat des étudiants notamment l’union nationale des étudiants kamerunais (Unek), proche de l’Upc (Union des populations du Cameroun). « C’est une association dans laquelle je milite, j’étais la présidente de nos activités. C’était d’abord la solidarité entre les étudiants, des cercles d’études parfois marxistes parce qu’on était très marqué à gauche. C’était aussi l’époque de la guerre froide, certaines colonies à l’instar des colonies portugaises n’étaient pas encore libérées. Donc, on était imprégné de ces choses là qui forgent l’esprit et cela donne une culture particulière ». Elle devient syndicaliste en 1970, lorsqu’en 1974 se créé le Manidem – Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie- c’est tout naturellement qu’une fois installée à Paris Henriette Ekwe devient militante « c’était un peu le prolongement naturel de ce que nous pensions. Il fallait plus de démocratie, de liberté, de solidarité, car notre pays était assez riche pour assurer ces éléments là et nous étions contre le néocolonialisme ». Un an seulement après cette étudiante devenue combattante se fait enrôler dès la naissance de l’Upc en 1975 « quand je termine ma maîtrise je vais à Paris pour travailler. Je rencontre alors des amis et des aînés comme Nsamè Mbongo et Moukoko Priso qui sont dans la région parisienne. Pour entrer à l’Upc, il fallait suivre une longue formation politique. Vous étiez testés, il fallait voir si vous êtes ponctuel, c’est une règle de clandestinité élémentaire. Il fallait connaître l’histoire de notre pays, l’histoire des idées politiques à travers le monde, l’histoire africaine. Donc, quand on arrivait à l’Upc, on avait déjà une grande formation. En plus, tout ce que l’on a eu comme formation était tellement vaste que beaucoup d’upécistes sont devenus de très hauts cadres ». Parmi les activités menées, les militants sont engagés dans la rédaction des articles de presse « nous sommes basés à l’extérieur et à l’intérieur, les camarades de l’extérieur ont fait plusieurs formations et rédigent des brochures, on écrit dans les journaux du partis il y en a 3 Mensui – est un mot Bagangté: Bagangté localité située à l’ouest dans le département du Ndé- qui est journal de femme, il y a la voix du Cameroun ».
Henriette Ekwé, journaliste camerounaise, primée aux Etats-Unis pour son courageJournalducameroun.com)/n
Nom de code : Nyangon
Face à la forte répression qui sévissait à l’époque, les militants de l’opposition ne pouvaient mener leurs activités à visage découvert tous avaient donc des noms d’emprunt « quand on est en clandestinité, on se doit d’avoir un pseudonyme, car il ne faut pas que l’on vous repère, mon nom de code était donc Nyangon ; mais croyez moi-même mes camarades ne connaissaient pas mon véritable nom, par exemple, en 1985, certains de nos camarades ont été arrêtés et torturés à l’électricité, on voulait arrêter un haut cadre qui était dans un ministère, on cherchait un certain Assiko. Or personne ne le connaissait sous ce nom là. Moi même j’ai été dénoncé mais ne connaissant pas mon véritable nom, personne ne pouvait remonter jusqu’à moi». Suite à la négligence de l’un des leurs, la police politique lance une vaste opération de démantèlement du mouvement qui se traduit par des centaines d’arrestation « on arrête les camarades Mouen Gaspard, Ebellè Tobbo, qui sont les 1ers cadres diplômés de l’université camerounaise et employés à la Transpac. Le coup de filet est très vaste ». Hormis l’assassinat des grands leaders cette épisode constitue l’une des plus grandes douleurs ressenties par Nyangon dans sa longue vie de combattante, n’empêche ce fut aussi un gros argument pour la détermination dans les actions et la poursuite du combat « vous savez lorsqu’on entrait au Manidem on prêtait serment : plutôt la mort que la trahison, on ne craint donc pas la mort mais elle fait partie de notre combat ». Le départ du Président Ahmadou Ahidjo du pouvoir en 1982 ouvre les portes à un retour d’Henriette Ekwe au Cameroun « quand Ahidjo part le 1er geste de l’Upc c’est d’écrire à Biya, de lui dire que nous l’encourageons à instaurer le multipartisme et que s’il veut nous lui envoyons une délégation des cadres du partis pour en discuter avec lui. Evidemment Biya ne répond pas mais on amorce le retour de tous les cadres du parti et je suis de ceux qui rentrent entre 1983 et 1985 ». Ce changement de régime suscite de l’espoir chez les anciens clandestins, mais très vite la déception est perceptible « parce que le 1er prisonnier politique de l’ère Biya est l’un des autres, Abanda Kpama qui est arrêté en 1983 et va passer près de 8 mois dans les geôles, il va perdre successivement trois boulots avant d’ouvrir sa propre boîtes ». Malgré le prix à payer ses convictions lui permettent de garder ses positions « on voulait qu’i y ait la démocratie et l’instauration de toutes les libertés qui étaient prévues dans notre constitution ». Une fois rentrée au Cameroun, le parti se réorganise suite aux multiples arrestations de ses membres dans cette nouvelle campagne Henriette Ekwe a son rôle « Je faisais beaucoup de choses. En tant que permanente il m’était arrivé de voyager de nuit pour rencontrer des upécistes dans d’autres localités. Par ailleurs, j’étais rédactrice en chef du journal clandestin -Cameroun Nouveau- et je tenais aussi une imprimerie clandestine », mais un nouveau coup de filet va interrompre ce redéploiement « en 1985 un de nos camarades Zé Zé Samuel s’est vu confier des exemplaires de Cameroun Nouveau, il se rend à Yaoundé, s’asseoit à la gare routière et se met à le lire en mangeant. On reconnaît le symbole du crabe et on le suit. Il se fait arrêter à Sangmélima. Nous apprenons cela, on fait donc une opération nocturne. On se déploie à 2h du matin, on distribue des tracts dans cette ville. Des agents de la police vont arrêter dans un village le vieux Owona Minbo’o âgé de 80 ans qui était en contact avec nous, on le torture et il nous dénonce. Moi j’étais chez lui pendant plusieurs jours mais il ne connaissait pas mon nom, il essayait de me décrire mais n’y parvenait pas. Il faut dire que c’était aussi la 1ere bataille médiatique que nous engagions avec le régime Biya pour qu’il les libère ». Grâce à la pression internationale l’objectif sera atteint « le Cameroun traverse une période difficile et a besoin d’argent, après un refus de la France Paul Biya va en Allemagne, les officiels de ce pays demandent qu’on libère les prisonniers politiques, car il y avait là-bas une forte communauté upéciste qui s’était mobilisée pour les besoins de la cause ». Pendant les troubles politiques notamment le coup d’état de 84 Henriette Ekwe et ses camarades restent passifs mais très attentifs aux éventuels changements « lorsque le push de 1984 éclate, la section pilote qui est celle de Douala ne réagit, Tanko Hassan ne rassemble pas les militants pour condamner ce coup d’état » n’empêche l’Upc est contre le coup d’état surtout si son objectif est de ramener aux affaires l’ancien régime, par contre aux 1eres heures du multipartisme l’activisme refait surface et est à nouveau confronté à des répressions du pouvoir Henriette est arrêtée au début des années 90 avec plusieurs cadres « lorsque l’on attrape Anicet Ekanè, mon nom figurait dans un calepin qu’il possédait. Le matin de mon arrestation, Abanda Kpama vient chez moi à 8h, il m’apprend la capture d’Anicet Ekanè et me suggère de fuir puisque mon nom figure dans ses papiers. Je ne pouvais pas partir, car j’avais une fille de deux ans. Mais il me propose de tout planquer, ce que je fais. Vers 10h, des hommes arrivent chez moi prétextant être des amis qui viennent de Yaoundé, ils viennent et fouillent, ne trouvent rien. Sauf au fond d’une armoire, entre deux planches, ils trouvent un bout de papier. C’était l’article d’un camarade pour « Cameroun Nouveau », ils me conduisent à Mboppi au Cener (la police politique ndlr). Le commissaire Batchandji est là, un certain Ndoumou est aussi là. Alors l’interrogatoire commence. Je ne dévoile rien. Au bout d’un moment, un policier s’énerve me jette à terre et saute sur moi, me marche dessus puis me cogne sur les reins. Après on va chercher Anicet il avait du sang partout, quand je le vois je suis traumatisée. On l’interroge et lui aussi ne lâche rien. On m’entraîne dans une cellule disciplinaire insalubre avec des souris et on m’y laisse toute la journée ». La bataille pour la liberté s’amorce, malgré tous les efforts Henriette et ses camarades dont Me Yondo Black restent détenus et seront traduits devant un tribunal militaire, Nyangon est libérée mais Anicet Ekanè et Me Yondo sont condamnés respectivement à 4 ans et 3 ans d’emprisonnement ferme. Ce procès et bien d’autres contribuent à instaurer le multipartisme, une nouvelle ère qui suscite un changement de stratégie chez les anciens clandestins. Mais pour poursuivre la lutte dans un cadre légal les opposants mettent sur pied un vaste mouvement de rassemblement dénommé la coordination, structure au sein de laquelle Henriette joue une partition « Après la libération de Yondo Black et Anicet Ekanè le 14 août 1990, ils décident de mettre sur pied une coordination des partis, on rédige donc la plateforme de la coordination et on va la remettre à la présidence de la République, mais on n’est pas reçus. Le directeur de la sécurité présidentielle Minlo Medjo est embarrassé. Alors, on s’en va voir les ambassades. L’ambassadeur de France arrête tout pour nous recevoir et celui d’Allemagne aussi et donc on rentre à Douala, on met sur pied la coordination le 24 Octobre 1990. On commence à fonctionner, puis d’autres partis nous rejoignent ».
Présidente démissionnaire de Transparency international
Alors qu’elle était journaliste à la Nouvelle expression Henriette rédige un article à la suite d’un accident de la circulation qui l’a profondément choqué ce d’autant que la 1ere dame avait choisi d’offrir des couvertures et des cercueils « j’ai fait un papier où je disais des cercueils comme des bonbons, lorsque ce papier parait il est lu à la direction de transparency à Berlin et j’y suis invitée pour rédiger les règles pour contrôler l’indice de perception de la corruption en Ile Maurice ». C’est à travers ce canal que tata Henriette conforte ses relations avec d’autres membres fondateurs de Transparency international. Seulement certains faits l’obligent à raviser sa lecture « Transparency international a été créée sous la houlette de Me Akéré Muna qui a invité au Cameroun le Président de cette structure, lorsqu’il arrive ici on a déjà eu 2 classements désastreux pour nous 98 et 99. Peter Eigen est reçu par le 1er Ministre Peter Mafany Musonge, à sa sortie d’audience il relativise le classement du Cameroun. Le fonctionnement de transparency va être extrêmement suspect, d’abord ils ne font pas de rapport sur la corruption au Cameroun lors des assemblées générales des sections africaines, pire encore en 2002 à Accra l’assemblée générale avait pour thème principale le rapatriement de l’argent détourner, les personnes ressources étaient les avocats du Nigéria qui avaient obtenus le rapatriement de l’argent du Président Sani Abacha. Lors des débats le Président de la section du Cameroun Me Akéré Muna s’insurge car il était l’avocat de la famille Abacha, ce qui a laissé une très mauvaise image. En octobre 2003 lors de l’assemblée générale qui se tient au Cameroun tout le gouvernement assiste à la cérémonie d’ouverture et toutes les personnes ressources sont les juristes des ministères, tous nos camarades des autres sections étaient choqués, d’ailleurs certains camarades de transparency ont boycotté la cérémonie d’ouverture à cause de la présence du gouvernement ; je pense que transparency sous ma présidence était sous la bote de l’ex-ministre des finances Abah Abah ». Des faits qui ont aboutis à l’inévitable, le départ de tata Henriette de transparency international.
Henriette Ekwe est aussi journaliste
En 1993 quelques anciens upécistes tentent de relancer « Cameroun nouveau », un mauvais concours de circonstance vient définitivement tuer ce projet « en 1993 nous pensons qu’il faut tourner la page de la victoire volée et passer à la préparation d’autres combats électoraux. Le Sdf maintient que la priorité des priorités c’est de récupérer la victoire volée de l’élection présidentielle de 1992, nous l’avons écris et une guerre contre Cameroun nouveau est lancée, nous sommes taxés de vendus, corrompus etc. Le journal chute et je commence à travailler dans des journaux privés : Ponda, le Front indépendant puis le Nouvel indépendant où j’étais éditorialiste en Novembre 1996, comme je n’avais pas de salaire je me sauve. En réalité je voulais aller au Messager mais feu Pius Njawé était absent du pays et je me retrouve à la Nouvelle expression en qualité d’éditorialiste et plus tard secrétaire générale au moment où je quitte ce journal. Je reviens au Front ». Pour user à fond de sa liberté d’expression Henriette Ekwe a créé son propre journal « bebela »
Un prix pour la reconnaissance
Henriette Ekwe fait partie des dix femmes à travers le monde qui ont été sélectionnées par le Département d’état américain pour recevoir le prix 2011 du Courage féminin, sa candidature a été proposée par l’Ambassade des Etats unis au Cameroun, une distinction qu’elle a reçu au cours d’une cérémonie de grande envergure offerte par le Secrétaire d’état américain Hillary Clinton et la Première Dame des Etats Unis Michelle Obama à Washington DC, le 08 Mars à l’occasion de la Journée Internationale de la Femme « je crois que ce qui a frappé les Etats unis ce sont mes récentes batailles, d’abord il y a eu celle contre les détourneurs de fonds, les tribunaux auxquels j’ai été trainés, les condamnations qui sont toujours pendantes sur ma tête, plus récemment peut être l’histoire de nos confrères qui ont été torturés, le scandale que je suis allée faire à la Dgre (Direction générale de la recherche extérieure ndlr), la déclaration que j’ai publiée sur la torture, les menaces qui me sont tombées déçues. ». Des prises de position qui ont emmené Janet Garvey l’ancienne ambassadrice des Etats unis au Cameroun à proposer sa candidature à ce prix, au-delà de cette reconnaissance Henriette Ekwe est aussi à la demande d’Hillary Clinton l’auteur du discours d’acceptation des lauréates.
Un combat pour la postérité
Dans sa lutte Henriette Ebongo Ekwe a longtemps rêvé de la libération définitive du Cameroun, au regard de son parcours et du travail qu’il faut encore mener elle a quelques regrets et des raisons d’y croire « l’Upc véritable n’est pas arrivée au pouvoir, elle avait un projet de société pour les camerounais, qui auraient été mettre nos richesses à la disposition de notre peuple pour le développement physique et humain et avoir une meilleure répartition des richesses. Si nous sommes pauvres au moment où nous célébrons notre cinquantenaire c’est parce que nos ressources ont été spoliées, donc ce combat continuera tant que nous vivrons. Lorsqu’on a essaimé, on n’a pas peur de mourir, notre serment était plutôt la mort que la trahison». En dépit de toutes ces batailles, Henriette Ekwe a eu la force de faire une maternité, elle est la maman d’une fille.
Henriette Ekwe, nom de code NyangonJournalducameroun.com)/n
Elle a reçu le prix du courage féminin lors d’une cérémonie mardi en présence de Hillary Clinton et Michelle Obama
Le Cameroun tout entier devrait être fier d’elle. Tous les pays, y compris le mien, ont besoin des femmes de courage comme Henriette pour s’assurer que les gouvernements sont responsables et que les sociétés poursuivent leur quête de liberté, de justice, de paix et d’égalité.
Robert P. Jackson, Ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun
C’est un bel hommage qu’a reçu ce 8 mars 2011 la journaliste camerounaise Henriette Ekwe. La directrice de publication de Bebela était l’une des 10 invités d’honneur de la cérémonie de remise des prix du courage féminin. Hilary Clinton, secrétaire d’état et Michelle Obama, première dame ont présidé la cérémonie. L’ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun, qiui a proposé la candidature de Henriette Ekwe avait justifié ce prix en revenant sur le combat de cette journaliste. En plus de son combat pour la démocratie, Henriette Ekwe a été retenue à cause du rôle important qu’elle a joué dans l’avancement de la liberté de la presse et dans les organisations telles Transparency International, L’Union des Journalistes du Cameroun et la Coalition pour la transparence. Durant ces dernières années madame Ekwe a plaidé publiquement pour la bonne gouvernance et critiqué vigoureusement la corruption. Henriette continue d’être un éclaireur de conscience pour la liberté d’expression et la transparence au Cameroun avait déclaré l’Ambassadeur Jackson.
Bien qu’elles viennent des quatre coins de la planète et qu’elles aient suivi toutes sortes de chemins, elles sont ici aujourd’hui parce que chacune d’entre elles, à un moment ou à un autre, a pris une décision. À un moment donné, elles ont chacune décidé qu’elles ne pouvaient plus continuer comme avant face à une injustice. Elles ont décidé qu’elles ne pouvaient plus accepter la discrimination ni la corruption. Qu’elles ne pouvaient plus garder le silence face à la violence ou à l’oppression, à la pauvreté ou à l’inégalité. Alors, chacune à sa façon, elles sont passées à l’action. Elles ont décidé de parler haut et fort, de publier un article, de déposer une plainte, de briguer un poste électif, d’ouvrir une école. Et elles l’ont fait en prenant des risques considérables, pour elles-mêmes et pour leur famille. Elles ont reçu des menaces de mort. Elles ont été tabassées, kidnappées, emprisonnées, torturées.
Michelle Obama, Première dame des Etats-Unis, dans son allocution le 8 mars 2011
C’est la première fois qu’une camerounaise est sélectionnée pour ce prix prestigieux. Henriette Ekwe est également l’unique lauréate en Afrique. Les autres récipiendaires viennent de Chine, de Biélorussie, Hongrie, Jordanie, Afghanistan, Pakistan, Kirgistan, Mexique et Cuba. Outre la la journaliste camerounaise Henriette Ekwe Ebongola, on a la présidente kirghize Rosa Otounbaïeva, la militante jordanienne des droits de l’Homme Eva Abou Halaweh, la magistrate afghane Maria Bachir, la militante associative bélarusse Nasta Palajanka, l’avocate chinoise Guo Jianmei, la blogueuse cubaine Yoani Sanchez, la députée hongroise Agnes Osztolykan, la magistrate mexicaine Marisela Morales Ibaaez, et la militante pakistanaise Ghulam Sughra.
Lancé en 2007 par le Secrétaire d’état américain d’alors, Condoleezza Rice, le Prix du courage féminin du Secrétaire d’état américain a honoré chaque année les femmes à travers le monde qui ont fait preuve d’un courage exceptionnel, d’une force et d’un leadership dans la défense des droits de l’homme, de la justice sociale, et de l’égalité et l’avancement des femmes. Lors des quatre dernières années, les Etats-Unis ont récompensé les femmes qui ont risqué leur vie et leur bien-être pour combattre le trafic humain, les violences liées au genre, le mariage de mineurs, la corruption, ainsi que celles qui ont été emprisonnées, torturées and menacées pour leur combat en faveur de la justice, des droits humains, des réformes constitutionnelles et de l’état de droit.
Photo de famille à l’issue de la remise des prix (8 mars 2011)State Department photo)/n
Première escale le Kenya, dans son itinéraire long de 7 pays à visiter
La secrétaire d’État Américaine, Hillary Clinton entame ce 05 Août 2009 une tournée de 11 jours en Afrique. Cette sortie est la plus longue depuis sa prise de fonction. Première escale, le Kenya où elle est arrivée hier soir. La patrie d’origine du père du président américain Barack Obama où la secrétaire d’État américaine va participer à un forum commercial annuel et rencontrer les officiels kenyans, des étudiants, des femmes entrepreneurs et des personnels médicaux. Hillary Clinton prévoit également de s’entretenir, en Nairobi avec le président du gouvernement de Somalie Cheikh Sharif Hamed sur l’aide financière et l’équipement militaire de son gouvernement en proie à une violente insurrection islamiste.
Après le Kenya, la secrétaire d’État américaine poursuivra son voyage en Afrique du Sud, au Nigeria, en Angola , en République démocratique du Congo, au Liberia et achèvera sa tournée par le Cap-Vert.
A travers cette tournée africaine les États-unis espère relancer les relations de commerce avec les 48 pays d’Afrique subsaharienne, qui comptent selon Reuters pour 1% de ses exportations et 3% de ses importations. La secrétaire d’État américaine comptent également mettre en évidence l’engagement de l’administration Obama et leur volonté de mettre fin aux conflits en Somalie, autant qu’aux situations qui prévalent en République démocratique du Congo et au Liberia.
On se souvient de la visite officielle du président américain Obama en Afrique. C’était du 10 au 11 juillet 2009 au Ghana. A cette occasion, lors de son discours devant le parlement ghanéen, il avait appelé les dirigeants africains à promouvoir la bonne gouvernance et à mettre fin aux guerres qui dévastent la majorité de ces pays. De même, Barack Obama avait interpellé ces mêmes dirigeants sur l’urgence du développement et de la promotion de l’économie africaine à l’exemple des pays asiatiques.
On a parlé d’héritage du colonialisme et d’autres politiques mises en place par les pays riches. Sans vouloir minimiser ce facteur, mon propos est de dire que la Corée du Sud, en travaillant avec le secteur privé et la société civile, a réussi à mettre en place des institutions qui ont garanti la transparence et la responsabilité… Il n’y a rien qui empêche l’Afrique de devenir autosuffisante.
Barack Obama, au Ghana
La secrétaire d’État américaine et sa suite constituée de Johnnie Carson sous-secrétaire d’État aux affaires africaines et le représentant américain au Commerce, Ron Kirk vont travailler au renforcement des relations commerciales entre le continent africain et les États-Unis.
La secrétaire d’État Américaine, Hillary Clintonwordpress.com)/n