L’élection de Donald Trump et l’Afrique demain

Par Leon Tuam

Les vagues de discussions contradictoires, les passions vives et émotions actuelles en Afrique et dans les cercles diasporiques africains liées à l’élection de Donald Trump me forcent de dire aux Africains ce qu’en tant qu’Africain j’en pense, comme jadis je le fis pour Obama.

Mais je vais commencer par ici. Les antilopes en brousse sont-elles devenues plus intelligentes et sages que certains Africains ? Ceci peut sembler absurde, insultant et même très choquant, mais seuls des faits et postures conjoncturelles des uns et des autres m’y poussent, bien malgré moi.

Je pose cette question parce qu’avec l’élection présidentielle étatsunienne on a comme l’impression que les Africains n’apprennent jamais leur leçon, que ce soit en scrutant du côté de leur histoire lointaine ou récente. C’est très grave.

On a comme l’impression que le long lavage tous azimuts des cerveaux que les Africains ont subi a atteint un niveau de destruction quasi funeste et a mis dans leurs c urs la grande peur de s’assumer et le penchant d’espérer le salut toujours d’ailleurs, du côté de ceux qui longtemps ont été leurs bourreaux.

Pourtant, pour rien au monde en brousse, l’antilope ne pensera un seul instant que le chien sauvage qui arrive est bon ou mieux qu’un autre. Il a retenu de l’histoire familiale que s’il ne se développe de bonnes armes et tactiques de défense, il sera toujours la proie du carnivore, que ce dernier arrive en bêlant ou en grognant n’est ni signe de paix ni d’amitié. Il va chasser pour sa famille.

Ceux des Africains qui supputent que Donald Trump est mieux qu’Hillary Clinton pour l’Afrique et vice versa, seraient moins sages et moins intelligents que l’antilope susmentionnée. Les gens ont vraiment la mémoire courte ! Comment des gens peuvent-ils douter ou se tromper si longtemps ?

Avec Hillary Clinton, la Côte d’Ivoire et la Lybie sont là où elles sont, dans le chaos total. Et ceux qui de leur côté disent que Trump défend Laurent Gbagbo et condamne et souhaite Sarkozy en prison croient pour cela que ce dernier sera mieux pour l’Afrique ! Erreur colossale.

S’il arrive en ange, il ressortira en diable. S’il arrive en sauveur, il ressortira en bourreau, même malgré lui. Il arrive avec des dossiers empilés sur la table, des dossiers qu’il ignore complètement de l’extérieur. Il arrive et trouve une ligne déjà tracée que le système lui demande de suivre.

Il peut zigzaguer le long de la ligne s’il est courageux ; mais s’il ose la quitter, s’il ose désobéir, s’il n’obéit pas pour les intérêts du pays, il est neutralisé et enlevé de la scène politique par ceux qui font les Etats-Unis, et pas surtout de la bonne manière ; et sa famille et ses affaires aussi en pâtiront terriblement.

N’est-ce pas le même Trump qui suggéra que son pays devait déverser ses soldats dans un pays étranger seulement là où il y aurait assez de richesses et les exploiter pour se payer pendant que la guerre continue ?

N’est-ce pas lui qui dit qu’il fallût, en Lybie, laisser Kadhafi serrer l’étau très fort autour des rebelles et que son pays le devait laisser faire à ce que quand ces rebelles arriveraient pour adjurer le secours étatsunien, que son pays exigeât 50% du pétrole libyen pour les aider ? De quoi parlent des Africains !

Ici, je ne juge ni ne condamne encore Donald Trump car, hormis ses paroles volcaniques, il n’a rien fait. Qu’il sécurise son pays par des murs ou expulse ceux qui violent leurs lois migratoires n’est pas criminel, mais l’amour de la patrie. Il agira pour son pays ; mais pour qui roulent les leaders africains ?

Point de naïveté. Trump sera là pour les intérêts de son pays partout dans le monde, quand la plupart des dirigeants africains sont au pouvoir non pour ceux de leurs peuples, mais pour ceux de l’occident (cas des leaders africains francophones). Là où ça ne passera pas comme il veut, ça se cassera. C’est ce que je dis quand fut élu Obama et d’aucuns me traitèrent méchamment.

Les Africains au lieu de bosser pour se libérer attendent des sauveurs ! Personne ne les sauvera ; ils laisseront les divisions et les haines pour s’unir et se sauver ou périront. Ceux qui viennent sous couleur de les sauver arrivent pour se sauver en les noyant plus sur les plans économique, culturel, militaire, financier et sécuritaire. Il faut neutraliser les traîtres et libérer le continent.

Seuls le travail, le patriotisme, l’amour et l’union des intelligences, des actions et des talents africains peuvent sauver l’Afrique. Les Africains ne doivent pas oublier que chez l’antilope il n’y a ni bon chien sauvage ni bon léopard. Chacun d’eux arrive et chasse pour nourrir sa famille. Africains, attention !


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Donald Trump et pas Hillary Clinton: quelles leçons pour l’Afrique?

Par Jean-Claude Ndjamen, Journaliste

« Douche froide » « Coup de théâtre » avec la victoire de Donald Trump. Voilà ce que disent quelques analystes. Un monde s’effondre, tout le monde tombe des nues et tout ceci parce que le monde refuse de voir la réalité. Lorsque toute la classe ouvrière vote pour Trump qui plus est, est patron et républicain c’est un message que les laissés pour compte donnent au monde. Arrêtons de dire que la victoire de Trump fait des Américains des racistes.

Que des peuples se lèvent pour eux, pour leurs droits bafoués par des oligarques ne doit plus surprendre. Il faut juste que des leçons en soient tirées par celles et ceux qui règnent trop longtemps. Ça ne peut pas être que les mêmes. Le changement politique peut être anxiogène parce qu’il est inconnu et qu’il raconte des bévues mais honnêtement qui peut croire qu’il mettra en uvre une politique de chasse aux autres, aux gens différents, qui peut le croire? Avec quels moyens pourra-t-il chasser 12 millions de sans-papiers qui travaillent d’ailleurs pour la plupart chez des patrons républicains ?

On a peur qu’il construise un mur à la frontière avec le Mexique ? Où prendra-t-il 25 millions de dollars pour mettre en uvre ce projet ? Un vote démocratique doit être salué et la démocratie suppose le respect des électeurs et donc de leurs choix électoraux. Je voudrais précisément demander aux Africains d’en tirer des leçons pour donner corps à leur vote, pour donner un sens à leur vote, pour avoir une opinion politique, la capacité électorale. Qu’y-a-t-il de mal à ce que Clinton qui fut épouse de Clinton ancien gouverneur et président qui a déjà régné soit effacée pour un autre qui jamais n’a été au pouvoir.

C’est bien la preuve que la démocratie permet la mobilité sociale. Essayons les autres. 20 ans, 34 ans, 40 ans les mêmes au pouvoir dans beaucoup de pays. Je ne souffrirais pas de la défaite de Clinton même si paradoxalement je me sens plus proche des démocrates. Le pouvoir indiquerait à Trump que le monde ne se fait par une seule personne fut-il Président des Etats-Unis. Il ne pourrait construire son fameux mur pour opposer aux Mexicains leurs velléités migratoires. Beaucoup de ces déclarations salaces appartiendront au passé dès lors que l’exercice du pouvoir l’éprouverait.

L’Afrique devrait avoir tiré des leçons depuis l’élection de Obama. Le Président des Etats-Unis est celui des Etats-Unis. A eux de prendre leurs destinées en main dans leurs pays respectifs.

Donald Trump s’adresse à ses partisans après l’annonce de sa victoire le 9 novembre 2016 à New York.
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L’élection de Donald Trump ou la chute brutale de l’Establishment

Par Michel Lobé Etamé, journaliste

Donald Trump ne sera pas un faiseur de miracles. Il n’en a ni les capacités, ni les moyens. Il a su profiter des faiblesses avérées du camp démocrate et de son adversaire Hillary Clinton empêtrée dans des contradictions et des scandales à répétitions. Il s’est infiltré dans les nombreuses failles que révélaient, à doses homéopathiques, la presse et les milieux informés.

Hillary Clinton aurait pu être la première dame à diriger le pays le plus puissant du monde. Elle n’a pas su saisir cette opportunité malgré les ralliements de circonstances dont elle a bénéficié.

L’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche ouvre une nouvelle ère politique pleine d’incertitudes. Elle met fin au discours unique et confirme la fracture entre les élites et la classe populaire. Les élites et le libéralisme sauvage en cours portent la responsabilité du soulèvement des classes sociales marginalisées. Ces élites sont responsables de ce revirement social qui balise la voie aux populismes.

Donald Trump a déjoué tous les sondages. Il a fait montre d’une détermination inclusive. Que nous l’aimions ou pas, nous devons reconnaître que nous nous sommes trompés et que nos jugements sont biaisés d’avance par tous ceux et celles qui nous formatent. Les médias, considérés comme le quatrième pouvoir, ont de moins en moins d’influence sur l’électorat.

L’élection de Donald Trump a provoqué un véritable séisme qui plonge les capitales occidentales dans le doute. Les élections à venir restent une énigme.

Les erreurs prévisionnelles des sondeurs jettent aussi un trouble sur la fiabilité des modèles de projection utilisés. Tous voyaient Hillary Clinton gagnante. Jamais, les évolutions des intentions de vote n’ont été aussi fluctuantes. A-t-on volontairement sous-estimé Donald Trump ?

L’élection de Donald Trump met fin à l’ère du politiquement correct et va faire pousser des ailes à certains courants politiques en Europe dits « décomplexés ». La France peut redouter ce climat qui va profiter au Front National.

Le Brexit anglais était un signe avant-coureur qu’il nous fallait interpréter avec la plus grande lucidité. Le peuple anglais s’était exprimé et avait mis à mal les sondages dans le Royaume. C’était un signal d’alarme d’un peuple désabusé par le monde de la finance, des inégalités et de la suffisance.

L’Amérique n’a pas vu venir ce tsunami dévastateur. Les élites américaines continuent à porter des illères pour se mentir à elles-mêmes. Dans un monde de globalisation, l’information circule dans toutes les couches sociales grâce à la profusion des médias. Dans une économie qui crée de la croissance, les élites n’ont pas été capables de répartir équitablement les richesses. Les exclus et les pestiférés n’ont pas hésité à sanctionner les responsables. Ils ont versé leur dévolu sur Hillary Clinton et toute l’élite.

Peu importe que le programme de Donald Trump soit illisible ou irréaliste ! Les femmes et les hommes politiques tiennent-ils leurs engagements ? Le discours de Donald Trump est simple. Il n’est pas perché sur un piédestal pour débiter des mots incongrus.

La défaite d’Hillary Clinton traduit un malaise général dans toutes les capitales occidentales. Cette défaite est aussi celle des gouvernements successifs qui ont volontairement ignorés la pauvreté galopante qui s’est installée dans les bas quartiers et les zones rurales. Les élites ont servi les lobbies au lieu de dérouler les programmes qui ont favorisé leurs investitures.

La démocratie américaine s’est renforcée dans cette nouvelle épreuve. Peu importe nos états d’âmes ! Le peuple américain vient de choisir démocratiquement sont nouveau président. Il est légitime.

L’Establishment saura-telle tirer des enseignements de ses erreurs cumulées par le libéralisme sauvage et incontrôlé ?

Cette élection surprise devrait interpeller l’Europe où la montée des populismes traduit un mal être et une exaspération des moins nantis, c’est-à-dire les pauvres. Le pouvoir des urnes est synonyme de liberté. Dans l’isoloir, tout peut arriver.

En Afrique, l’élection de Donald Trump rassure toutes les dictatures où le peuple n’a plus que Dieu comme exutoire. Donald Trump, dans son programme ne parle pas de l’Afrique. Il va se concentrer uniquement sur l’Amérique pour en faire une nation encore plus forte. Peut-on le lui reprocher ?

Michel Lobé Etamé, journaliste.
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Fridolin Nke: « L’élection de Trump, ma lecture en tant que Camerounais? »

Par Fridolin Nke

Que de bêtises ai-je entendues depuis ce matin, jour de l’élection de Donald Trump ! « La fin du monde », « une catastrophe », « une honte », « un sociopathe », « Mussolini. », « Hitler. », etc.

Je soutenais Trump ; j’ai misé sur lui lundi passé. Quelqu’un me doit un Whisky…

Bon, plus sérieusement, je préfère cent fois ce Démon blanc au Saint Nègre à qui il va succéder en janvier 2017. Hillary Clinton allait poursuivre la politique interventionniste d’Obama, c’est-à-dire la chasse aux nègres indociles. Qui sait ? Si Trump avait été élu en 2008, peut-être Laurent Gbagbo serait-il encore Président de la Côte d’Ivoire .

Ce sont des suppositions, pourrait-on m’objecter. En revanche, la leçon que je tire de cette élection américaine : quels que soient nos sentiments par rapport à un acteur social ou politique, l’abhorrer ne justifie pas que nous colportions de fausses nouvelles sur son compte ; détester un personnage politique ne commande pas de le noircir ; désapprouver une doctrine n’oblige pas à diffamer son initiateur ; faire valoir ses préférences idéologiques et politiques n’oblige pas à incriminer sans preuve. En ce sens, je trouve pathétiques ceux qui recourent à la diffamation et aux coups bas pour espérer défaire leur adversaire. Après avoir échoué à coller des salissures à ce géant du monde des affaires avec des histoires de harcèlement sexuel (la parade des incompétents et de gens suspects), ils ont fomenté son assassinat, en vain.

C’est que les lobbies racistes ont décidé de conquérir le monde en incendiant les quatre coins de la planète. Trump dit qu’il ne veut plus de cela. Il ne veut plus les guerres de conquête. Il soutient que l’ère des croisades est révolue (il était opposé à la guerre en Irak, alors qu’Obama et les Clinton étaient pour !). Trump soutient que le peuple américain est fatigué des guerres d’où les GIs rentrent sans mains, sans pieds et l’esprit bousillé.

Ma conviction est celle-ci est que Trump s’entendra mieux avec Vladimir Poutine. La guerre mondiale n’est plus l’unique option, contrairement à la vulgate diffusée par les durs de Washington, ainsi qu’en témoignent les aventures de l’Otan au Moyen-Orient (Syrie et Yémen notamment). Trump dit que le rêve américain a assez inspiré le monde : chaque peuple doit se sauver soi-même ; que chaque citoyen est un rêve qui doit se réaliser ! Trump ajoute que l’Amérique doit arrêter de se disperser à travers le monde pour se concentrer à ce qui fait son essence : le business.

Qu’il pense ce qu’il dit ou non, peu m’importe. S’il est du Ku Klux Klan, il va rencontrer le Black Panther Party sur son chemin. D’ailleurs, pourquoi veut-on nous convaincre qu’il ment lorsqu’il le dit ? Qu’est-ce qui nous prouve que les autres sont sincères dans leurs discours politiquement corrects ? Comment savoir si leur vérité est attestée ? Quelle nécessité (morale, démocratique, idéologique) leur a -t-elle commandé jusque-là de sacrifier le bon sens et des millions de vies humaines ?

Trump est tout, sauf un fou. Insinuer même que les Américains ont voté un psychopathe à la Maison blanche est un gros mensonge. Diplômé en économie, il a été formé dans une académie militaire de New York ; il a étudié à l’université Fordham et à l’université de Pennsylvanie.

Trump n’est ni un déréglé ni un sauveur. Il dit : « Je ne suis pas belliqueux » ; « l’Amérique d’abord ». Pourquoi veut-on qu’il dise « l’Afrique d’abord, le Cameroun d’abord », pour justifier plus tard des expéditions punitives sur le continent ? Le problème est que les gens veulent nous faire accroire que nous avons besoin d’eux, que leurs politiques d’assistanat – et d’assassinats -, leur sollicitude criminelle, leur pitié nous sont indispensables, alors qu’ils nous déplument sans le moindre scrupule.

Arrêtons de croire à ces niaiseries ! Car, malgré les évidences, on veut nous faire avaler la pilule létale de l’aide humanitaire ! Certes, l’exploitation des Nègres et le vol de nos ressources vont continuer avec l’élection de Trump. Mais il est mille fois préférable d’être détroussé par un brigand à visage découvert et sans violence, que de subir la torture et le viol de la part de son agresseur. Je n’ai pas dit que la guerre est finie. Je dis qu’avec Trump, il n’y aura pas de guerre nucléaire.

Surtout, je suis soulagé : le Cameroun ne sera pas mis à feu et à sang pour nous libérer du « dictateur », au prix de centaines de milliers de morts, ainsi qu’avaient programmé Clinton et sa bande néoconservatrice de « wanted ». C’est incontestablement un sentiment de soulagement qui domine chez beaucoup, peut-être surtout à Étoudi .
Cependant, je ne suis pas un partisan du cynisme néolibéral.

Au contraire. À preuve, en mai dernier, dans une salle bondée d’étudiants de Deuxième année de philosophie, j’ai dénoncé la mort tragique de mon étudiant, écrasé le 1er mai 2016 par un train de la Camrail au passage à niveau du carrefour du Mess des Officiers, je me suis attiré les foudres de certaines autorités de l’Université de Yaoundé 1, mon employeur, qui ont décidé de me punir de mon impertinence – pour avoir dénoncé le Groupe Bolloré pour l’absence de mesures de sécurité dans les voies ferrées au Cameroun. Pendant ce cours, j’avais déclaré : « Bolloré a tué mon étudiant et il planifie encore tuer davantage si les mesures ne sont pas prises ». On sait les suites personnelle et nationale réservées à mes dénonciations.

Je dis donc ceci : paradoxalement, avec l’élection de Trump, nous comprenons que l’anti-impérialisme n’est pas une tare ; que le Tiers-mondisme n’est pas un songe ; que la Révolution des sous-hommes n’est pas un fantasme ; que gouverner, c’est incarner historiquement, et avec fierté, une vision noble de l’avenir de son peuple ; et qu’un grand homme d’État est avant tout un projet politique en maturation. Apprenons de nouveau à faire confiance au bon sens ! Trump en a à profusion.

Bonne chance à mon « pari », Donald Trump ! Vive l’Amérique ! Vive le Cameroun !


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Donald Trump élu 45ème président des Etats-Unis

A 70 ans, le candidat républicain a battu à la surprise générale la démocrate Hillary Clinton. Mercredi, le milliardaire a dépassé le seuil de 270 grands électeurs requis pour être président

Donald Trump, 70 ans, va devenir le 45e président de l’histoire des Etats-Unis. Le candidat républicain a battu à la surprise générale la démocrate Hillary Clinton, dans la nuit du mardi 8 au mercredi 9 novembre. Le milliardaire a dépassé le seuil de 270 grands électeurs requis pour devenir président. Selon des médias américains, sa rivale démocrate l’a appelé et a reconnu sa défaite.

C’est un véritable séisme politique. Donné perdant par la plupart des sondages récents, le candidat républicain Donald Trump a remporté au bout du suspense, dans la nuit du mardi 8 au mercredi 9 novembre, l’élection présidentielle américaine face à Hillary Clinton. Au dernier décompte, le milliardaire a cumulé les voix de 276 grands électeurs. Il lui en fallait 270 pour accéder au Bureau oval. Sa rivale démocrate a reconnu sa défaite dans un appel téléphonique, ont rapporté des médias américains.

Donald Trump a été élu à l’issue d’une nuit qui restera sans doute gravée dans l’histoire des Etats-Unis. En début de soirée, rien ne laissait entrevoir un tel scénario. Donnée gagnante par les sondages, Hillary Clinton avait été accueillie par une foule immense, et surtout confiante, à son arrivée à son QG de New York. Mais au fil de la soirée, les partisans de la candidate démocrate ont peu à peu déchanté.

Après avoir remporté les Etats clés de la Caroline du Nord et de l’Ohio, Donald Trump a porté un coup très dur à son adversaire à l’annonce de sa victoire en Floride, vers 5h (heure française). C’est à ce moment-là que la soirée électorale a tourné au cauchemar pour le camp démocrate. Donald Trump a alors confirmé son avance et ne l’a plus jamais perdu. Si les deux candidats sont longtemps restés au coude-à-coude, l’annonce de la victoire du républicain en Pennsylvanie a définitivement scellé sa victoire.

Donald Trump succèdera à Barack Obama, qui quittera la Maison Blanche le 20 janvier après huit années au pouvoir.

Les républicains conservent le contrôle du Congrès
Les républicains conserveront le contrôle de la Chambre des représentants aux Etats-Unis. Ils auront 234 élus contre 175 pour les démocrates.

Les républicains devraient maintenir également leur contrôle sur le Sénat américain, où un tiers des sièges – 34 sur 100 – étaient remis en jeu lors des élections. Dans la chambre haute, ils auront 51 élus contre 47 aux démocrates.

Cette composition du Congrès est une donnée extrêmement importante puisque Donald Trump pourra ainsi composer avec la majorité parlementaire qui a contraint l’ancien président Barack Obama à une difficile cohabitation deux ans seulement après son élection.

Donald Trump s’adresse à ses partisans après l’annonce de sa victoire le 9 novembre 2016 à New York.
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Etats-Unis: le FBI publie des notes défavorables à Hillary Clinton

Des notes d’enquête inédites du FBI ont renforcé vendredi les accusations de négligence fragilisant la candidate du Parti démocrate dans sa campagne présidentielle. Des « trous de mémoire »

Des notes d’enquête inédites du FBI ont renforcé vendredi les accusations de négligence fragilisant Hillary Clinton dans sa campagne présidentielle. Elles révèlent que la candidate a jonglé avec les données confidentielles quand elle était secrétaire d’Etat.

Une nouvelle fois la favorite des sondages pour l’élection du 8 novembre se retrouve rattrapée par la controverse sur ses emails. L’affaire empoisonne sa course vers la Maison Blanche et fournit des munitions à ses adversaires.

Alors qu’elle dirigeait la diplomatie américaine, Mme Clinton a utilisé un serveur privé non sécurisé. Et ce malgré la sensibilité des dossiers dont elle était chargée.

Selon les 58 pages de documents publiés vendredi, elle a expliqué à la police fédérale qu’elle « faisait confiance » à ses interlocuteurs afin que ceux-ci fassent attention à ne pas lui envoyer d’informations sensibles par email. Et elle a confié ignorer que l’annotation « C » figurant sur certains documents signifiait « confidentiel ».

Hillary Clinton a aussi utilisé 13 téléphones portables susceptibles d’avoir envoyé des emails par son serveur personnel clintonemail.com.

Trous de mémoire
Ces notes du FBI, dont de larges portions ont été expurgées de données confidentielles, retranscrivent notamment l’interrogatoire de l’ancienne secrétaire d’Etat par les policiers fédéraux.

On y apprend que Hillary Clinton « a affirmé n’avoir reçu du département d’Etat aucune instruction ou directive quant à l’archivage ou la protection de données alors qu’elle se préparait à quitter ses fonctions de secrétaire d’Etat en 2013 ».

« Toutefois, Mme Clinton a subi en décembre 2012 une commotion cérébrale et souffrait vers le Nouvel an d’un caillot sanguin (dans le crâne). Suivant les conseils de son médecin, elle ne pouvait travailler au département d’Etat que quelques heures par jour et ne parvenait pas à se souvenir de chacun des briefings auxquels elle assistait », poursuit le rapport du FBI.

La commotion cérébrale et le caillot sanguin de Mme Clinton sont déjà connus. Mais l’affirmation du FBI sur les trous de mémoire de la responsable est nouvelle et pourrait être exploitée par le camp Trump, pour qui la santé de la candidate est un nouvel angle d’attaque.

Réactions
Un porte-parole de Mme Clinton a tenté vendredi de prévenir ce danger. « Mme Clinton a dit deux choses: qu’elle ne pouvait se rappeler chaque briefing; qu’elle a été à cette époque en partie absente pour raison médicale », a résumé Brian Fallon.

« Hillary Clinton brigue une fonction dont chaque jour débute par un briefing top secret, et les notes de son entretien avec le FBI confirment ses terribles erreurs de jugement et sa malhonnêteté », a réagi dans un communiqué l’équipe de campagne de Donald Trump.

S’engouffrant aussi dans la brèche, le président républicain de la Chambre des représentants, Paul Ryan, a estimé que les notes du FBI « prouvaient la gestion imprudente et vraiment dangereuse par Hillary Clinton de données classées ‘secret' ».

La direction de campagne de Hillary Clinton s’est de son côté déclarée « satisfaite ». Les notes du FBI confirment le bien-fondé de la conclusion de l’enquête, a-t-elle assuré.

« Négligence extrême »
Début juillet la police fédérale avait en effet recommandé de ne pas poursuivre Mme Clinton. Le FBI avait toutefois conclu que l’ex-secrétaire d’Etat avait fait preuve d’une « négligence extrême » en installant un serveur privé au sous-sol de son domicile dans l’Etat de New York.

La ministre de la Justice, Loretta Lynch, avait dans la foulée décidé de clore l’enquête sans enclencher de poursuites. Cette absence d’inculpation de la candidate démocrate a ulcéré les républicains, qui ont accusé d’incohérence le patron du FBI, James Comey, et exigé de connaître tous les détails des investigations fédérales d’une durée d’un an qui ont visé Mme Clinton.

Soumis à de nombreuses demandes de divulgation de ces documents, non seulement de la part du camp républicain mais aussi de la part d’organes de presse, M. Comey a finalement autorisé la publication de ces notes d’enquête.

Pas d’indulgence
Pour une bonne partie de l’opinion publique américaine, Hillary Clinton a bénéficié dans cette affaire d’une mansuétude en raison de ses relations cultivées depuis le temps où son époux était à la Maison Blanche. Son rival républicain a accusé Mme Clinton d’avoir bénéficié d’un arrangement illégal avec la justice.

Mais M. Comey a balayé les soupçons d’indulgence vis-à-vis de Mme Clinton, notamment lors d’une audition d’une durée de près de 5 heures au Congrès.

Hillary Clinton
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Agoa: les Etats-unis prônent la bonne gouvernance pour le progrès

Le 8ème forum de coopération commerciale et économique Etats-Unis/Afrique s’est tenue le 04 Août 2009 en Nairobi

À tous les Africains qui recherchent un avenir empreint d’espoir et de possibilités, je tiens à dire ceci: vous avez un partenaire et un ami dans les États-Unis. C’est pourquoi nous uvrerons avec vous pour mettre en place des institutions solides, un cadre juridique clair, la réglementation et l’infrastructure qui contribuent à mettre sur le marché de nouveaux produits.
Barack Obama, l’inauguration de la huitième édition de la conférence de l’Africa growth and opportunity act

Tel ont été les propos du président américain diffusé dans un message vidéo retransmis à l’inauguration de la huitième édition du Programme sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique. Il s’agit d’une rencontre annuelle visant à faire le point sur l’état d’application de la loi sur la croissance et les possibilités en Afrique promulguée en 2000 par l’administration américaine. Elle vise à favoriser les échanges commerciaux avec le continent africain. La huitième édition de ce forum s’est tenue le 04 Août 2009 en Nairobi au Kenya. Y ont pris part les délégués et ministres des 39 pays bénéficiant de ce programme et Hillary Clinton, la secrétaire d’État américaine.

Le progrès dépendra de la bonne gouvernance et de l’adhésion à l’État de droit, conditions essentielles pour créer un climat positif et prévisible pour les investissements et une croissance économique globale. Il ne s’agit pas simplement de bonne gouvernance, il s’agit également d’affaires. Les investisseurs ne seront pas attirés par des États où la criminalité et les violences ou la corruption entachent chaque transaction ou décision.
Hillary Clinton, la secrétaire d’État américaine

A plus de quatre ans d’existence, l’Agoa, qui concerne les secteurs du textile, de l’agriculture et de l’artisanat, a fortement contribué à l’accroissement des échanges commerciaux entre les États-Unis et certains pays d’Afrique sub-saharienne. 37 au total. Selon Edward Royce, président de la sous commission sur l’Afrique de la Chambre des représentants ,«L’Agoa est le programme de développement le plus performant que les États-Unis aient mené en faveur de l’Afrique».

Et d’après le Washington Post La valeur des exportations de textiles vers les États-Unis est passé de 600 millions, en 1999, à 1,5 milliard de dollars en 2003. De même,en 2003 les importations en provenance de ces pays ont augmenté de 55% par rapport à l’année précédente.


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