Cameroun-Buea : 6 appareils de dialyse pour 120 malades de rein


Le Directeur de l’annexe de l’hôpital régional de Buea, le Dr Martin Mokake, déplore l’insuffisance des appareils de dialyse dans la structure de santé, d’où la protestation de plus de 120 malades du rein.

Les patients ont passé plus d’une semaine sans avoir leur séance de dialyse. Les patients disent qu’ils sont dans la rue pour dénoncer la négligence du gouvernement à l’égard de leur sort et les défis auxquels ils sont confrontés lors d’une seule séance de dialyse.
Le rapport indique que la région du Sud-Ouest ne compte qu’un seul centre de traitement par hémodialyse. Des malades du rein dans d’autres parties du pays ont également protesté contre l’absence de machines et ont déposé la même plainte auprès du gouvernement.
 »Nous avons six machines pour une population de 120. C’est largement insuffisant. Les six machines ont été amenées il y a un peu plus de deux ans mais comme toutes les machines, elles doivent fonctionner un certain nombre d’heures et se refroidir. Les six machines pourraient accueillir confortablement 30 patients et durer plus longtemps mais elles sont utilisées trois fois plus que les directives » a expliqué le Dr Mokake.
Le directeur pour ce qui du plus gros problème qui est le fait que deux machines sont endommagées en raison de son utilisation excessive, entraînant ainsi un temps d’attente plus long pour les patients.
Une solution proposée est d’avoir au moins 20 machines pour soutenir tous les patients. Une machine de dialyse coûte au moins cinq millions de FCFA et une seule séance de dialyse coûte 8500 FCFA, mais a été subventionnée par le gouvernement à 5000 FCFA, permettant aux patients de suivre deux séances par semaine.
Les actions gouvernementales pourraient être rapides mais le réalisateur a supplié les patients d’être patients avec les différents acteurs. Il leur assure qu’il assurera le fonctionnement des deux machines endommagées et accélérera les séances pour chaque patient.

Cameroun : première transplantation rénale ce 10 novembre 2021

Elle se déroule à l’Hôpital général de Yaoundé. Un jeune homme accepte céder l’un de ses reins pour la guérison de son frère ainé.

Le nommé Balogog entre dans l’histoire ce 10 novembre 2021, comme le premier malade d’insuffisance rénale  à subir une  transplantation rénale  au Cameroun. Son petit frère a décidé de lui céder l’un de ses reins afin de stopper la souffrance dans laquelle il végète depuis plusieurs années.

L’Hôpital général de Yaoundé a mobilisé ses plus grands chirurgiens et des professionnels venus de l’étranger. Ils ont assuré devant les caméras de la télévision nationale (CRTV) que tout est prêt pour mener l’opération.

La transplantation rénale est une voie de contournement à l’insuffisance rénale et au problème d’indisponibilité des kits de dialyse qui se pose avec acuité dans nos hôpitaux. « C’est la seule chose qui peut permettre aux patients de retrouver une vie normale, sans séances de dialyse », reconnait le ministre de la Santé, dans une interview accordée en 2020 au quotidien à capitaux publics Cameroun Tribune.

La disponibilité des kits de dialyses connait en général des problèmes en raison, soit du retard accusé dans leur commande, dans leur livraison, ou alors dans le paiement des prestataires. Une situation qui cause des manifestations d’humeur  des malades dans les hôpitaux du pays.

Cameroun : le calvaire sans fin des malades atteints d’insuffisance rénale

Cette semaine encore, la rupture des kits de dialyse et le manque de salle d’eau appropriée ont provoqué la colère de ces patients. Pour exprimer leur ras-le-bol, ils ont bloqué la route devant l’Hôpital général de Yaoundé le 1er juin 2021.

Encore des cris de détresse des Camerounais atteints d’insuffisance rénale, éprouvant de sérieuses difficultés à effectuer leurs séances de dialyse à l’Hôpital général de Yaoundé. Assis au sol, ils ont manifesté pour exprimer leur mécontentement en barrant la route devant l’Hôpital général de Yaoundé ce 1er juin 2021. Ils étaient près d’une vingtaine de malades, visiblement mal en point, à avoir bloqué la circulation pendant des heures. Ces patients revendiquent des séances de dialyse auxquelles ils n’ont plus eu droit depuis des semaines à cause d’un déficit de kits.

Les messages inscrits sur leurs pancartes sont assez significatifs du sort qui leur est réservé « Pitié, nous mourrons ». C’est un véritable chemin de croix que ces malades décrivent pour avoir accès aux soins. «Nous venons ici à l’Hôpital général, depuis deux jours, mais toujours pas de suite. C’est à dire que la veille, vous devez passer quatre heures de dialyse, avant de revenir le lendemain. Et ce jour, on nous dit qu’il n’y a plus de kits à repasser demain. Nous n’avons plus de vie. Or, nous avons droit à deux séances au lieu de trois qui devraient être par semaine, et nous nous retrouvons avec deux dialyses. C’est déjà un problème et maintenant, même ces deux dialyses on n’arrive pas à les faire  », explique Issack Njoya, un malade hémodialysé.

Ce n’est pas la première fois cette année que les patients souffrants de cette maladie crient leur ras-le-bol. Il y a plusieurs semaines, des insuffisants rénaux pris en charge par le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Yaoundé ont investi la voie publique pour des raisons similaires.

Pourtant, après l’acquisition de 40 000 kits de dialyse en mai 2020 et 15 000 autres en décembre 2019, le ministre de la Santé publique (Minsanté), promettait que ce stock permettrait de juguler les pénuries pendant près de 6 mois. En moyenne, selon les sources gouvernementales, l’Etat dépense 4 milliards FCFA par an pour la prise en charge des malades souffrant d’insuffisance rénale. Cette subvention est destinée notamment à l’acquisition de kits et équipements d’hémodialyse.

Selon Pr Gloria Ashutantang, chef de service de neurologie/hémodialyse à l’hôpital général de Yaoundé, la rupture des kits d’hémodialyse s’explique par la défaillance des fournisseurs qui ne livrent pas toujours à temps le matériel commandé. Comme solution, le gouvernement travaille depuis quelque temps avec le Centre de production des tests de dépistage et de diagnostic (Camdiagnostic) en vue de la fabrication locale des kits de dialyse.