Cameroun: encore trois étapes avant le début des travaux du pont du Logone

Il s’agit de la validation des études techniques, de la recherche de financements auprès de bailleurs de fonds et de la sélection des entreprises adjudicataires

Le comité bilatéral Cameroun/Tchad réuni pour faire le point sur l’état d’avancement du projet de construction d’un pont sur le fleuve Logone devant relier les deux pays, a indiqué qu’il restait encore «trois étapes majeures» avant le démarrage des travaux, a-t-on appris mercredi, 27 juillet 2016.

Il s’agit entre autres, de la validation des études techniques, de la recherche de financements auprès de bailleurs de fonds et de la sélection des entreprises adjudicataires.

«Nous avons engagé, l’année dernière, la phase d’études d’avant-projet sommaire de l’ouvrage et des voies de raccordement. La position du pont a été validée par les délégations tchadiennes et camerounaises. A la suite, nous avons réalisé des expertises complémentaires. Nous allons présenter nos travaux d’avant-projet pour la validation des études techniques de cet ouvrage», a expliqué Guillaume Benayoun, ingénieur des ouvrages d’art à Egis Cameroun.

Long de 600 mètres, cet ouvrage devant relier la ville de Yagoua à l’Extrême-nord du Cameroun à celle de Bongor au Sud du Tchad rentre dans le cadre du renforcement des échanges économiques entre les deux voisins.

Plusieurs bailleurs de fonds identifiés pour accompagner le Cameroun et la Tchad à la construction de ce deuxième pont entre les deux pays notamment la Banque africaine de développement (BAD), la Banque islamique de développement (BID), la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) et le Fonds international pour le développement agricole (FIDA).

Le coût des travaux est évalué à 76 milliards de francs CFA tandis que celui des travaux de contournement de la ville de Yagoua est estimé à 14 milliards de francs CFA.

Photo d’illustration
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Deux entreprises tchadiennes vont réhabiliter des digues au Cameroun

Les ouvrages concernés sont situés sur le lac artificiel de Maga et le fleuve Logone. Ils permettront d’optimiser la lutte contre les inondations dans la région de l’Extrême-Nord

Les entreprises tchadiennes Geyser et Sotcocog ont été retenues pour la réalisation des travaux de réhabilitation des digues sur le lac artificiel de Maga et sur le fleuve Logone, situés à l’Extrême-Nord du Cameroun, financés par la Banque mondiale pour un coût total de 62,13 milliards FCFA, a-t-on appris de source officielle.

Ce chantier, placé sous la supervision du Projet d’urgence de lutte contre les inondations dans la région de l’Extrême-Nord (PULCI), dureront deux ans pour les deux digues, d’une longueur totale de 97 kilomètres et comprennent également la remise en état de 7500 hectares de périmètres rizicoles.

Au plus fort des crues d’il y a quatre ans, l’Etat avait, avec l’appui du Génie militaire, entrepris des travaux d’urgence de colmatage de ces digues qui se sont avérés inopérants, la menace de rupture des ouvrages restant entière avec de forts risques d’engloutissement d’une bonne partie de la région et même du Nigeria et du Tchad voisins.

En prévision de ces travaux de Maga et du Logone, le gouvernement a procédé, pour 1,5 milliard FCFA, au déplacement des populations vivant sur l’emprise des digues ainsi qu’à la réparation des ouvrages hydrauliques endommagés par les graves inondations de 2012.

Dans le droit fil dudit projet, les pouvoirs publics annoncent aussi la construction d’une digue-route longue de 330 kilomètres sur le fleuve Logone qui devrait désenclaver la zone jusqu’à la localité tchadienne de Bongor.

Digue de Magua
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Lac Tchad: des stratégies pour limiter les effets du changement climatique

Camerounais et Tchadiens travaillent dans le cadre du comité transfrontalier du sous-bassin Chari-Logone pour faire face aux catastrophes

Le bassin du Lac Tchad a connu une chute drastique de sa superficie. En quelques décennies, l’espace actif est passé de de 25000 km2 à 8000 km2 à nos jours. Les rapports des missions effectuées par les experts, sur le terrain dans le cadre de l’information et la sensibilisation de toutes les parties prenantes autour de la gestion des ressources naturelles dans le bassin du Lac-Tchad ont permis d’identifier plusieurs problèmes liés à l’eau.

Il s’agit entre autres de la variabilité du régime hydraulique, de la disponibilité de l’eau, de la pollution de l’eau par les activités des compagnies pétrolières et les usines implantées dans les villes de Sarh, Moundou et N’Djamena au Tchad, du dépôt des sédiments et de l’érosion provoquant la destruction des berges conduisant à une perte énorme de l’eau.

D’après le constat fait par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), les causes profondes de ces problèmes sont : l’absence du concept de développement durable dans les programmes politiques des Etats-membres, le faible niveau d’éducation et de sensibilisation sur les questions environnementales, la pression démographique et le manque de concertation entre les acteurs.

Tous ces problèmes, dans le temps, causent le faible accès local à l’eau, des récoltes déficitaires, des pertes dans la production du bétail, dans la pêche, etc. Les conséquences socio-économiques de cet impact conduisent à l’insécurité alimentaire et à la précarité de l’état de santé des populations. Dans cette zone la ressource « eau » se fait de plus en plus rare. Pourtant on a besoin de cette ressource pour les activités de l’élevage, la pêche et l’agriculture y sont pratiquées. De façon paradoxale, l’eau se fait rare mais la population augmente.

Comme conséquence immédiate, la naissance des conflits au vu des besoins qui augmentent. Or, l’eau qui est disponible, bien que se faisant rare, se trouve être mal utilisée par les différents acteurs à cause de la concurrence qui existe. D’après Aicha Moussa, représentante de l’UICN à Maroua, « chacun veut s’accaparer de cette ressource, donc elle devient un problème auquel il faut véritablement s’attaquer », dit-elle.

Aujourd’hui, plusieurs programmes de développement sont mis en uvre dans cette localité dans le cadre de la lutte contre la pauvreté. On peut citer entre autres : le Programme de développement durable du bassin du lac Tchad (Prodebalt), le Projet d’intervention d’urgence de lutte contre les inondations (Pulci), dans l’Extrême-Nord, financé à hauteur de 54 milliards grâce à la Banque mondiale, etc. On ne saurait oublier le déploiement sécuritaire dans le cadre de la lutte contre la secte terroriste Boko Haram.


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Extrême-Nord: naufrage sur le Logone, le gouverneur au chevet des victimes

Au nom du chef de l’Etat, Midjiyawa Bakari est allé rencontrer mercredi les familles meurtries par le drame survenu il y a moins de deux semaines dans la région, faisant onze morts

Ce sont des familles visiblement meurtries par le drame survenu il y a moins de deux semaines que le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord est allé rencontrer mercredi, 21 octobre 2015, dans la localité de Zébé, située dans la banlieue de Yagoua. C’était un après-midi du jeudi 08 octobre, lorsque deux pirogues de fabrication artisanale ont chaviré dans le fleuve Logone, faisant onze morts dont un nourrisson, cinq hommes et cinq femmes parmi lesquelles trois enceintes.

En plus des messages de condoléances dont il était porteur, le gouverneur Midjiyawa Bakari a remis à chacune des familles des disparus et au nom du chef de l’Etat, des denrées alimentaires et des appuis financiers.

Le porte-parole des familles affligées a profité de l’occasion pour solliciter, au nom des populations riveraines, la mise à disposition d’une pirogue à moteur en vue d’assurer avec plus de sécurité la traversée sur le fleuve Logone. En effet, chaque année, des usagers perdent la vie en voulant traverser cet important cours d’eau.

Le gouverneur a rassuré les populations sur les préoccupations du gouvernement en vue de sauver la vie des populations. Au nombre de ces efforts, le gouverneur a insisté sur la construction annoncée du pont sur le Logone; cet ouvrage qui va permettre de rallier la ville de Yagoua au Cameroun à celle de Bongor au Tchad. Un pont qui, assurément permettra de réduire le nombre de décès des suites du naufrage sur le Logone.


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Réhabilitation de la digue sur le Logone: les travaux réalisés à 80%

Les principaux points critiques ont été réparés, a constaté sur place une mission interministérielle conduite par Raymond Blaise Tchoukuegno, sous-directeur des infrastructures au Minepat

Les travaux de réhabilitation des deux digues de protection du lac de Maga et du fleuve Logone seront bientôt achevés. Confié à Semry, le chantier est déjà exécuté à 80%. Les principaux points critiques de la digue de protection du fleuve Logone, soit une distance de 42 km, ont été réparés.

C’est pour évaluer et apprécier l’état d’avancement de ces travaux d’urgence, qu’une mission interministérielle conduite par Raymond Blaise Tchoukuegno, sous-directeur des infrastructures au ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat) vient de se rendre sur le site.

Sur le terrain, l’équipe interministérielle a parcouru la distance Guidim-Pouss où sont localisés les principaux points critiques. Les brèches de Dougui et de Houmi sont pour la plupart réparées ou en voie de l’être. Le Labogénie qui assure la maîtrise d’ uvre de ce chantier a confirmé la bonne qualité des matériaux utilisés et du compactage.

L’objectif est de sécuriser ces zones avant l’arrivée des grandes pluies, pour protéger les populations des inondations.

Les deux ouvrages, prescrits par le chef de l’Etat suite aux graves inondations de 2012, seront achevés d’ici la fin du mois de juillet 2015, a assuré le directeur général adjoint de la Semry, Robert Nyonseu. Ils ont été confiés à la Semry et au Génie militaire dans le cadre de deux conventions signées avec le Minepat. Ces travaux sont à dissocier de ceux à réaliser par le Projet d’intervention d’urgence de lutte contre les inondations dans l’Extrême-Nord (PULCI) financés à hauteur de 54 milliards consentis par la Banque mondiale.

Les populations du Logone et Chari ne doivent pas revivre le cauchemar de 2012.
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